Triple sauts Flashcards
Définition du saut
Consiste à réaliser la plus grande distance possible entre un point d’appel et une réception. Les différentes
conditions réglementaires définissent chaque discipline de saut en fonction des possibilités (plusieurs appuis, …) et
du matériel (perche) utilisable.
Sauts en chiffres et mesures
Des chiffres et des mesures.
Sur un stade d’athlétisme, on retrouve différents espaces dédiés au saut
- un espace composé d’un bac à sable, le sautoir et d’une piste d’élan (simple ou double) d’au moins 40m. Ce
sautoir permet de réaliser les épreuves de saute n longueur et de triple saut. Pour cela, on retrouve des planches
d’appel situés à proximité du bac à sable (environ 1m-1m50) pour le saut en longueur et plusieurs planches situés à
7, 9, 11 ou 13m pour le triple saut. Chaque planche est composée d’une partie blanche matérialisant la zone d’appel
et une partie réservée à la plasticine, matière permettant de justifier d’une prise d’appel non valable.
- Un espace composé d’un (ou plusieurs) tapis de réception et d’une zone d’élan souvent en forme de demi-cercle
pour le saut en hauteur. Des poteaux sont placés face au tapis de réception et une ligne blanche est tracée entre ses
poteaux et prolongé à chaque extrémité délimite la zone d’appel (un athlète n’ayant pas le droit de franchir cette
ligne en dehors de l’espace formé par les poteaux et la barre)
- L’espace perche composé d’un (ou plusieurs) grand tapis de réception et une piste d’élan rectiligne d’au moins
40m. Au bout de la piste d’élan et juste avant l’aire de réception, on retrouve un butoir : espace creusé dans le sol
permettant de bloquer la perche lors du saut. On retrouve également une ligne blanche tracé sur les avancés de tapis
au niveau du butoir définissant le point zéro et définissant l’axe après lequel l’athlète ne peut revenir en arrière lors
de son saut
Repères métriques (records du monde)
Disciplines Longueur Triple Saut Hauteur Perche
Hommes 8m95 18m29 2m45 6m20 (6m22 indoor)
Femmes 7m52 15m67 2m09 5m06
Les types d’épreuves
Traditionnelles (sur stade)
En salle
Epreuves par équipes
Règlement
Lors d’un concours officiel, les sauteurs ont un nombre de sauts définis :
- En longueur et Triple saut : 3 sauts pour tous les athlètes puis 3 sauts supplémentaires pour les 8 meilleures
athlètes à l’issu des 3 premiers sauts.
- En hauteur et à la perche : 3 sauts maximum par hauteur de barre si l’athlète ne franchi pas la barre au bout du 3e
essais, il est éliminé. I n’y a pas de nombre maximum d’essais dans ces épreuves.
Quel que soit l’épreuve, l’athlète à 1 minute pour sauter à l’appel de son nom. Ce temps peut être augmenter lors
d’essais consécutifs (hauteur, perche, compétitions spécifiques, …)
Les spécificités :
On retrouve quelques spécificités en fonction des disciplines :
- Longueur et Triple saut : une planche d’appel avec plasticine à ne pas toucher et une réception dans le sable ou
l’athlète ne doit pas revenir sur ses pas pour valider son saut.
- Triple saut : l’athlète doit réaliser le bon enchainement de bondissement (cloche pied , foulée bondissante et saut
en longueur) pour valider le saut
- Hauteur et Perche : c’est le juge qui valide le saut lorsque la barre bouge après un saut et non la descente de
l’athlète du tapis de réception. L’athlète n’a pas le droit de replacer la barre pendant son saut
- Perche : le sauteur n’a pas le droit de modifier la position de ses mains sur la perches pendant le saut
Historique
Dans l’antiquité
Le triple saut n’est pas attesté dans les jeux sportifs antiques ou les Jeux Olympiques antiques, malgré les sources
limitées. Le saut en longueur faisait partie du pentathlon.
Certains commentateurs ont crû voir une trace d’un triple saut par les performances de Phaÿllus de
Crotone et Chionis de Sparte, ayant réalisé des sauts de 15-16 mètres, ce qui est considéré comme très improbable
pour un saut, même avec les haltères antiques mais correspondent à des performances de triple saut.
On justifie l’existence de la discipline en interprétant un passage relevé par Immanuel Bekker (Anecdota Graeca,
224) même s’il semble qu’il y eut des confusions grammaticales avec les termes utilisés4. Il y eut une supposition
comme étant les résultats additionnés de trois sauts en longueur.
Mais il semble que les résultats retranscrits pour Chionis, souffrent d’une transmission manuscrite corrompue et
pour Phaÿllus, son exploit provient d’une épigramme humoristique tardive.
Historique (Hommes)
Le triple saut était déjà pratiqué avant les Jeux olympiques avec des performances homologuées en 1884.
Débuts olympiques
Le triple saut est représenté aux Jeux olympiques modernes depuis leur première célébration en 1896.
À l’origine le triple saut se compose de deux cloches-pied puis d’un saut. Les Irlandais, qui ont développé cette
discipline, remarquent que l’on va plus loin avec un bond sur la jambe d’appel plutôt que sur l’autre, et qu’ainsi le
« hop, step and jump » qui existe aujourd’hui est plus efficace que le triple bond simple. Le triple saut est toutefois
longtemps resté une discipline délaissée.
Une discipline souvent négligée
Il faut attendre la fin des années 1940 pour qu’un premier champion de légende émerge dans le triple saut. Adhemar
da Silva, Brésilien, devient le premier sauteur à plus de 16 mètres.
Le découpage de ses sauts montre qu’il privilégiait l’équilibre entre le « hop », le « step » et le « jump ». En
témoigne son record à 16,22 m : 6,20 m au premier bond, 4,75 au deuxième et 5,27 au dernier, soit 38 %, 30 % et
32 % de la distance finale.
Longtemps attendue et parfois dépassée mais avec un vent trop favorable, c’est finalement Jonathan Edwards qui
pulvérisera cette marque. Avec 18,29 m dans le concours magique des mondiaux de Göteborg 1995,
Teddy Tamgho fut détenteur du record du monde en salle du triple saut avec la marque de 17,92 m.
En 2013, il devient champion du monde à Moscou avec un saut à 18,04 m, faisant de lui le troisième athlète à
dépasser la limite des dix-huit mètres au triple saut.
Longtemps adversaires de Teddy Tamgho, C’est Christian Taylor qui reprendra e 2015 le leadership du triple saut
mondial. Profitant des blessures de son rival, il sera champion du monde en 2011 et Champion Olympique en 2012
puis reviendra sur le devant de la scène en 2015 avec un nouveau titre mondial qui conserve encore aujourd’hui.
Son principal rival n’est autre que son compatriote Will Claye, détenteur de la meilleure performance mondiale en
2019 avec 18,14m. Depuis 2021, L’athlète Burkinabé Fabrice Zango se mêle à la lutte grâce à un record réalisé en
2021 de 18m07.
Historique femme
Le premier record du monde du triple saut féminin homologué par l’IAAF est celui de la Chinoise Li Huirong qui
établit la marque de 14,54 m le 25 août 1990 à Sapporo. L’année suivante, la Soviétique Inessa Kravets améliore de
près de 41 cm la performance de la Chinoise en atteignant la marque de 14,95 m à Moscou.
Yulimar Rojas, Quadruple championne du monde en titre de la discipline, deux fois en plein air et deux fois en
salle, en 2016 à Portland, 2017 à Londres, 2018 à Birmingham et en 2019 à Doha.
Elle remporte également la médaille d’argent aux Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro.
Le 6 septembre 2019, lors d’un meeting à Andújar, Yulimar Rojas saute à son sixième et dernier saut à 15,41 m (+
1,5 m/s), soit la deuxième meilleure performance mondiale de l’histoire derrière les 15,50 m d’Inessa Kravets. Elle
bat le record du monde en 2022 en réalisant un triple saut mesuré à 15m74 lors des championnats du monde en
salle de Belgrade.
Règlement saut et triple sauts
La planche en triple saut, selon les catégories, se situent à 7/9/11/13m
Il y a faute quand :
Le concurrent prend appel à deux pieds simultanément.
Après avoir sauté en longueur ou au triple saut, l’athlète sort de la zone de chute en arrière par rapport à sa
marque dans le sable.
L’athlète prend son impulsion au-delà de la ligne d’appel et en dehors des extrémités de la planche.
Saut en culbute en longueur/triple saut.
Triple saut non réglementaire.
Le concurrent dépasse le temps imparti pour effectuer son essai (1 minute en début de compétition à
l’appel de son nom).
Nombre d’essais :
- S’il y a 8 concurrents au plus, tous disposent de 6 essais.
- Au-delà, chacun a droit à 3 essais et seuls les 8 meilleurs ont droit à trois essais supplémentaires.
Cas de nullité : (outre ceux du saut en longueur)
- le sauteur touche le sol avec sa jambe libre.
- Le sauteur ne fait pas un cloche pied, une foulée bondissante et un saut en longueur ;
- Il n’atteint pas la zone de chute.
Records : un record ne peut être homologué que si le vent, durant les 5 dernières secondes du saut, ne dépasse pas 2
m/s
Filière énergétique préférentielle
L’ATP (Adénosine triphosphate) c’est la molécule dans le muscle qui permet la libération d’énergie et permet la
contraction musculaire. Le stock est limité.
La filière anaérobie (en absence d’oxygène) alactique (très peu de production acide lactique) est utilisée
préférentiellement en triple saut. Elle permet la resynthèse de l’ATP nécessaire à la poursuite de l’effort par
l’utilisation de la créatine phosphate dans le processus énergétique (jusqu’à 5 à 7 sec pour la puissance et 20 sec
pour la capacité) Elle a une faible capacité en raison du peu de réserve mais une très grande puissance car il y a
peu de transformations chimiques.
Course d’élan
L’objectif est d’acquérir la vitesse horizontale optimale transférable en impulsion.
Il s’agira donc de vaincre l’inertie du système et d’emmagasiner de l’énergie cinétique : Ec= ½ mV²
la liaison course-impulsion :le sauteur prépare son impulsion par une attitude buste droit, une augmentation de la
vitesse.
) sont beaucoup moins importants qu’au saut en longueur afin de conserver au maximum sa vitesse horizontale.
L’appel se réalise grâce à L’abaissement du Centre de gravité (CdG) sur l’avant dernier appui ainsi que la prise
d’avance de la jambe d’appel par rapport au bassin (PAA°. Elle se caractérise par l’intention de faire avancer le
bassin vers l’avant (« règle des 3 P = Poser l’appui - Passer le bassin – Pousser dans le sol »). L’action des
segments libres (bras et genou) est dirigée vers l’avant. Elle régule l’angle d’envol et allège le poids du corps à
l’impulsion.
T
L’angle de décollage se situe autour de 15° (jusqu’à 23° au saut à la longueur).
L’athlète doit avoir l’impression de prolonger sa course d’élan lors de l’appel
Le rythme général du saut à pour finalité de conserver la vitesse acquise lors de la course d’élan et d’assurer par la
suite l’équilibre global du corps en suspension.
Conclusion sur le triple
Conclusion Le triple saut est basé sur la vitesse, le rythme et la coordination.
Au niveau scolaire, comme pour le haut niveau, les trois sauts doivent être sensiblement égaux dans le temps ( « et
un, et deux, et trois », dans l’espace et quant à la trajectoire
la hauteur des sauts
une augmentation de la hauteur d’un saut de 1 cm augmente la charge de 20 à 25 kg pour
un athlète de 75 kg. Un saut trop rasant nuit à l’amplitude du saut, il faut donc trouver un compromis qui se fera
dans la recherche d’une continuité de la course et de la possibilité de reprise des bonds compatibles avec des
trajectoires et des longueurs sensiblement égales.
L’utilisation de la technique polonaise avec synchronisme des bras et des jambes ou bien de la technique russe
avec projection simultanée des deux bras vers l’avant lors des impulsions et un armé simultané des deux bras lors
des suspensions devra dépendre du thème de séance choisi. Pour une séance sur le rythme rapide de la course et des
bonds, la technique polonaise devra être préférée (pas de perte de vitesse, orientation des forces vers l’avant). Pour
une séance sur l’utilisation des segments libres et de l’impulsion (renforcement musculaire), la technique russe sera
choisie pour accentuer l’angle d’envol.
Chez le triple sauteur de haut niveau, le sauteur en vitesse privilégiera la technique polonaise alors que le sauteur
plus puissant utilisera la technique russe.
Faire découvrir ces deux techniques aux élèves et leur laisser choisir celle qu’ils préfèrent pour l’évaluation permet
de s’assurer à la fois de leur prise de conscience de l’utilisation des segments libres et d’une bonne connaissance de
la part de l’élève de ses qualités physiques.
La première suspension :
Le but de cette phase est de réaliser un cloche pied, soit retomber sur le même pied d’appel, tout conservant la
vitesse acquise lors de la course d’élan (saut rasant).
On peut la dissocier en 2 parties :
La phase ascendante, dans laquelle l’athlète recherchera le maximum d’engagement vers l’avant du CdG
par rapport à l’appui d’appel
La phase descendante, qui prépare l’action du deuxième appel par présentation du pied d’appel en avant du
Cdg pour permettre l’inversion des forces lors de l’appui à venir.
Le second saut (foulée bondissante) :
La prise d’appui est active (griffé) en avant du CdG et pied à plat, le corps est gainé. La jambe libre revient de
l’arrière, pilotée par le genou, ainsi que les bras ; l’action des segments libres assurant un allégement et la
conservation de la vitesse. Elle se caractérise par une poussée complète, une fixation du genou libre et une action
des bras propice à la propulsion vers le haut et l’avant.
