UE 4.3 Flashcards
(59 cards)
- Paracétamol dans la PEC de la douleur du sujet âgé
a. Le paracétamol à une toxicité gastrique en chronique
b. La posologie est de 1 à 2 g/ prise toutes les 6h, selon le poids du patient
c. En cas de poids < 50 kg, insuffisance hépato-cellulaire légère à modérée et déshydratation, la posologie journalière maximale est de 3g
d. Est contre-indiqué en cas d’insuffisance rénale sévère (Cl. créat < 30ml/min)
Vrai : c
Faux : a (mais hépatique si chronique), b (0,5-1g), d (espacer les prise de 8h)
V/F : Acupan dans la PEC de la douleur du sujet âgé
a. Est un antalgique de premier choix
b. Est indiquée dans la douleur post-chirurgicale
c. L’IVSE continue est préférable la voie orale
d. Est contre-indiqué si antécédents de convulsions
Vrai : b, c (ou 20mg/6h per os), d (+ adénome prostate et glaucome angle fermé)
Faux : a (beaucoup d’effets secondaires et efficacité limitée)
V/F : AINS dans la PEC de la douleur du sujet âgé
a. Est à éviter chez le sujet âgé
b. Peut être utilisé au long cours
c. La posologie est la moitié de la dose standard quotidienne
d. Doit être systématiquement associé à un IPP
Vrai : a, c, d (risque digestif x 4 si > 60 ans, x 9 si ATCD UGD)
Faux : b (max 3-5 j)
V/F : Tramadol dans la PEC de la douleur du sujet âgé
a. Doit être associé au paracétamol
b. Les voies d’administration sont : per-os, IV, IM
c. Est contre-indiqué en cas d’insuffisances hépatiques et rénale sévères
d. Posologie maximale est de 600 mg/j
Vrai : a, c
Faux : b (pas IM mais SC), d (max 400 mg/j)
V/F : Lamaline dans la PEC de la douleur du sujet âgé
a. La forme suppositoire est moins dosée que la forme per-os
b. Est contre-indiqué en cas d’insuffisance hépatique sévère
c. Est contre indiqué en cas d’insuffisance rénale sévère
d. Les prises doivent être espacées de 8h
Vrai : b, d
Faux : a (plus dosée : gélule = paracétamol 300mg + opium 10 mg + caféine 30mg; suppo = 500/15/50), c (juste espacer les prises de 12h)
- V/F : antalgiques paliers 3 dans la PEC de la douleur du sujet âgé
a. Est contre indiqué dans les insuffisance rénale sévère
b. La voie IV est à privilégier
c. Il faut débuter par des produit à libération immédiate (titrer) puis associer des LP
d. La posologie initiale 0,25-0,5 mg/kg/24h toutes les 4-6h (puis augmentation de 30% de la dose journalière totale si insuffisant)
e. La forme LP est prise toutes les 12h avec prise de la forme LI en interdose si douleur
Vrai : c, d, e (interdose de 1/10 de la dose de fond toutes les 4-6h)
Faux : a (espacer les prise et privilégier la forme LI) b (per-os sinon SC)
V/F : Modifications métaboliques chez le sujet âgé
a. L’absorption des médicaments est très modifiée
b. Augmentation de la concentration plasmatique des agents hydrosolubles (morphine)
c. Diminution de la masse grasse donc moins d’accumulation des médicaments lipophiles (BZD)
d. Diminution de l’albuminémie (dénutri +) donc augmentation de la fraction libres des médicaments à forte fixation protéique (AINS)
e. L’élimination rénale et hépatique des produits est diminuée
Vrai : b (par diminution de l’eau totale et de la masse maigre), d, e
faux : a (peu modifiée), c (augmentation donc accumulation)
V/F : Généralités dans la PEC de la douleur du sujet âgé
a. Il faut prescrire systématiquement des interdoses pour prévenir la résurgence de la douleur
b. Il ne faut jamais commencer par un palier 3
c. La voie orale est à privilégier
d. Les traitement à la demande sont préférables à des intedoses selon la demi vie
e. Les EI à type de confusion, somnolence, constipation sont atypiques lors de l’utilisation d’antalgiques chez le SA
Vrai : a, c, e (atypiques car fréquents même à faible dose et survenue parfois retardée même sans changement de posologie)
Faux : b (possible si douleur intense), d (contraire),
V/F : Moyens d’évaluation de la douleur chez le sujet âgé
a. L’auto-évaluation est à tenter quelque soit le niveau cognitif
b. L’échelle Algoplus est reconnue par l’HAS dans l’évaluation de la douleur chez le SA
c. Les échelles Doloplus et ECPA sont reconnues par l’HAS dans l’évaluation de la douleur chez le SA
d. L’Algoplus est une échelle courte d’hétéro-évaluation de la douleur
e. L’Algoplus est cotée sur 10
f. L’échelle Doloplus est cotée sur 10
Vrai : a (et si impossible utiliser échelle d’hétéro-évaluation), c, d, f (score seuil ≥ 5)
Faux : b (pas encore, échelle d’évaluation de la douleur aiguë ), e (/5 : 5 items oui/non, score seuil ≥ 2)
Définition de la douleur :
«La douleur est une expérience émotionnelle et sensorielle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en terme d’un tel dommage.»
Définition de la douleur aiguë
C’est un message d’alerte d’une durée courte (quelques heures à quelques jours) : une fois qu’elle a remplis on rôle elle doit être supprimée.
Définition de la douleur chronique
Douleur d’une durée >3-6mois
Composantes de la douleur
- Sensori-discriminative : ensemble des sensations que le patient peut décrire (localisation, durée, chronologie, qualité, intensité).
- Affective-Émotionnelle : ressenti du patient et son retentissement sur l’affectivité et l’humeur (angoisse, anxiété, dépression)
- Cognitive : ensembles processus mentaux susceptibles d’influencer la perception de la douleur et les réaction comportementales
- Comportementale : ensemble des manifestations verbales et non verbales observables chez un patient douloureux
Approche religieuse de la douleur
- Le concept de la douleur sous l’angle de la religion, semble soulever la question infinie de la signification du mal.
- Les adeptes du bouddhisme considèrent la douleur (dukka) comme une caractéristique fondamentale de la vie et de la condition humaine, il faut connaitre les causes (samudaya)pour les supprimer; pour cela il faut en connaitre l’origine (nirodha) et prendre le chemin menant à l’arrêt de la douleur (magga) c’est une dimension indissociable de l’existence même. Le «Nirvana» ou cessation de la souffrance (liée au désir et à l’inconscient de notre frustration narcissique) est le fruit d’une discipline de tous les instants où il faut voir les choses telles qu’elles sont sans désir, sans peur et sans ignorance.
- De même, les Hindouistes, avec a notion de Karma, parcourent le chemin de la purification douloureuse, nécessaire à l’homme pour retrouver sa pureté originelle. Le monde, tel qu’il nous apparait, est illusion, et la douleur et la souffrance apparaissent comme la conséquence de nos actes passés.
- Le mot «Islam» qui signifie «soumission à Dieu» impose aux musulmans de se résigner, serein devant l’adversité et l’inéluctable qui l’affectent. Les maux de ce monde sont des épreuves destinées à évaluer l’étendue de sa foi, (Mektoub: c’est écrit on n’échappe pas à son destin). Le patient douloureux doit lutter contre la douleur avec ses moyens d’homme sans céder aux lamentations. La douleur n’est pas sanction mais elle est prédestinée, inscrite dans l’homme bien avant sa naissance. Et si Dieu a inventé la douleur, il a donné à l’homme les moyens de la combattre par la prière et la médecine.
- Dans le judaïsme, la douleur est perçue comme inhérente à l’homme. Les 5 livres de l’ancien testament font état de la douleur qui, dès Adam et Eve, est présente. Seule, la foi en Dieu peut élever l’homme jusqu’à lui. La souffrance du juste est une énigme insaisissable dans la tradition juive. De ce fait, la révolte est autorisée. La douleur est un mal hors de portée de l’intelligibilité humaine mais l’homme est autorisé à se plaindre, à gémir, à se rebeller, comme l’histoire de Job dans la Bible en donne l’exemple. La douleur n’est ni une punition, ni une rédemption; aussi doit-elle être combattue sans relâche.
- Dans le Christianisme, c’est le Christ, lui-même, qui symbolise la douleur par son chemin de croix, sa mort et sa résurrection. L’homme entaché du pécher originel, devra, dans son passage sur terre sublimer sa souffrance et les douleurs qui s’y rattachent, de manière à parvenir à une félicité dans un autre monde. Jésus est l’exemple de celui qui souffre sans rien dire. La notion de douleur est le pris à payer pour plaire au créateur. La religion chrétienne assimile la douleur au péché originel. C’est une donnée de la condition humaine. Elle n’est pourtant ni punition, ni châtiment divin mais l’opportunité de participer aux souffrances du Christ. L’acceptation de la douleur devient une forme possible de dévotion qui rapproche de Dieu et qui purifie tout. Désormais, la douleur est vécue comme un trouble qui mérite d’emblée un soulagement.
- La douleur est une histoire pluriséculaire avec d’obscures racines religieuses, comme si elle avait quelque chose de sacré et relevait du rapport à Dieu, en sorte qu’autrui n’aurait pas à s’interposer. Le phénomène douloureux est présent quelque soit son appartenance ou l’état de sa foi. Même si le malade affirme son absence de religion, cela ne le libère en aucun cas de l’empreinte culturelle induite par son milieu d’origine et son éducation, car la «douleur spirituelle dérive de l’anxiété qui surgit en réponse aux questions existentielles: pourquoi moi ? Dieu existe-t-il ?» Il s’agit de la recherche commune à tous, croyants ou athées, qui peut être une raison ultime ou bien encore un but dans la vie.
Retentissement organique de la douleur aiguë
- Psychologique : refus de soin
- Cardio-vasculaire : HTA, tachycardie, ↑MVO2 +++ (grave si hypoTA et anémie), altération progressive du système circulatoire (tb relaxation ventriculaire, réduction QC)
- Respiratoire : ↓ CV 40-60%, atélectasies, hypoxie, ↓ réponse ventilatoire à hypoxie et hypercapnie
- Neurologique : dysfonctions cognitives : agitation, difficultés communication, ↑ PIC,
- Digestif : ↓ motilité gastrique
- Rénale : altération filtration glomérulaire, fonctions tubulaire de sécrétion et réabsorption : risque d’IRA
- Thromboembolique : risque ++ par arrêt de la mobilisation
Actions infirmières face à une douleur aiguë en pré-hospitalier
- Bilan : à transmettre au régulateur SAMU
- Evaluer et réévaluer avec échelle adaptée
- Traitement non médicamenteux
- MEOPA
- Paracétamol +/- co-analgésique
- Morphine sur prescription du régulateur
- Surveillance
Quelles sont les échelles d’évaluation de la douleur utilisable en pré-hospitalier ?
- Auto-évaluation : EN
- Hétéro-évaluation :
adulte et SA : Algoplus (5 Items, cotation /5 : douleur sévère si > 3) - enfant : EVENDOL (5 items, cotation sur 15 : )
V/F : PEC de la douleur aiguë en pré-hospitalier :
a. L’analgésie doit être multimodale
b. Il faut associer les agonistes entre eux
c. La voie per-os et SC sont à privilégier
d. Il faut tenir compte des délai d’action et de la rémanence des produits
e. L’hypnose n’est pas adaptée
Vrai : a, b, d
Faux : c (IV et per os), e (a sa place)
Stratégie d’analgésie multimodale en pré-hospitalier
Si Geste de soins douloureux court :
- MEOPA : administration < 20 min (1h sur 24h)
- Paracétamol : 1g/4-6h
- Nubain : 0,25 mg/kg IVD/4h
- ou titration Morphine : 0,05-0,1 mg/kg toutes les 5-10 min
- Sufentanil IVSE : 5 μg/ml dans 50 ml
- ALR : BIF (attention toxicité aiguë au AL)
- Fentanyl intra-nasal : 1,5 μg/kg (délai 10min)
Si Geste douloureux nécessitant antalgie > titration morphinique simple associé ou non au MEOPA (luxation épaule, hanche, doigt ou orteil) = protocole sédation-analgésie Kétamine + Propofol en SAUV.
Rôle de l’IADE en pré-hospitalier
GESTION :
- La maintenance du matériel du SMUR(terrestre et héliporté) sur l’ensemble des sites (Timone,Nord,Laveran,Marignane), en relation avec le Biomédical.
- Assure le suivi de la dotation en stupéfiants, et des produits pharmaceutiques sur l’ensemble des sites.
- Mets en œuvre les actions visant l’opérationnalité du PSM, du centre de tri de l’Aéroport ,la gestion du matériel pour les différents plans de secours (BIOTOX,NRBC)
- Participe l’aménagement des sacs d’interventions, des cellules sanitaires des véhicules et des équipements de soins lié l’activité du SMUR .
FORMATION
- formations organisées par le SAMU dans le cadre de sa mission de formation . Ces formations peuvent concerner : les personnels du SAMU / SMUR (IDE, ARM, ADE,…), des personnels hospitaliers, ou les Etudiants IDE, IADE, MEDECINE,ADE
- assure auprès des infirmiers la formation l’utilisation des nouveaux matériels (ventilateurs, défibrillateurs, planche masser, etc)
- Participation aux études, travaux de synthèse, évaluation de pratiques initiées dans le service.
FONCTION CLINIQUE
- la prise en charge des patients transportés afin de partager avec les infirmiers du SMUR et les étudiants ses compétences et de travailler en équipe avec eux (le plus souvent possible)
- la mise en œuvre et l’évaluation des protocoles
- l’évaluation de la douleur
- Il assiste le médecin de renfort SMUR lors des interventions : intubation difficile, situation impliquant plusieurs victimes
- Participe aux situations exceptionnelles
*Définir l’atonie psychomotrice.
= manifestation clinique de la douleur qui dure : Remplace progressivement les manifestations cliniques vives de la douleur aiguë.
Se manifeste par :
- Mouvements : Immobilité, latence et lenteur des mouvements, réduction de la mobilité spontanée réduite aux seules extrémités, perte de l’ajustement postural,
- Sociales : désintérêt pour le monde extérieur, altération de la capacité à réagir, altération de la capacité à interagir.
- Parmi les termes suivants, quels sont ceux qui caractérisent la douleur chronique chez l’enfant ?
a. Atonie
b. Expressive
c. Manifestations comportementales
d. Repli sur soi
e. Tristesse
f. Extériorisation
Vrai : a, d, e («économie comportementale»)
Faux = caractéristiques de la douleur aiguë : b, c, f
*Vous êtes en SSPI, l’anesthésiste vous amène un patient pour surveillance postopératoire d’un enfant de 2 ans, pesant 10 kg, opéré d’une hernie inguinale bilatérale. Le protocole anesthésique est le suivant : induction au masque avec sévoflurane à 6%, pose d’une VVP, injection de Rapine 100µg, pose d’un ML. Entretien de la narcose avec du sévoflurane à 2,5% et une réinjection de Rapifen 100µg au moment de l’incision chirurgicale. Cet enfant arrive en SSPI en hurlant. il est très agité.
A. Quelle échelle d’évaluation allez-vous utiliser ?
a. EVA
b. Echelle numérique simple (ENS)
c. CHIPPS
d. Doloplus
e. FLACC
Vrai : hétéro-évaluation = grilles comportementales (car < 4-6 ans) :
c : CHIPPS : children infant post-operative pain scale
e +++ : FLACC douleur post-op 2 mois à 7 ans
Autres échelles comportementales : EDIN (NN),
EVENDOL (NN-7ans urgences),
OPS (douleur post-op 6 mois-5 ans),
néonatal facial coding system)
Faux : autoévaluation : a : EVA : > 6 ans compréhension du langage b : ENS : savoir compter d. Doloplus = chez la personne âgée
Autres auto-évaluation :
EVS si >8 ans,
+/-échelle des visage > 5ans,
jetons si >4ans)
*L’anesthésiste vous demande de faire du Nubain à cet enfant (2 ans, 10kg) et du Profenid en IV.
B. Quelle est la posologie du Nubain, et combien allez-vous faire à cet enfant ?
C. Quelle est la posologie du Profenid et combien allez-vous faire à cet enfant ?
D. Quelle est la posologie du Paracétamol et combien allez-vous faire à cet enfant ?
B. Nubain :
Posologie : 0,2 mg/kg/6h en 30 min
Dose : 2mg
C. Profenid :
Posologie : 1 mg/kg x 3/j
Dose : 10 mg
D. Paracétamol :
Posologie :15 mg/kg/6h (max 60 mg/kg/j) ou 10 mg/kg/4h, dose de charge 20 mg/kg, en 15-20 min
Dose : 200 mg puis 150 mg/6h