TD1 Flashcards

1
Q

Quand est ce que l’étude scientifique de l’enfant a débuté ?

A

L’étude scientifique du développement de l’enfant a véritablement débuté vers le milieu de XIXe siècle.

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2
Q

Comment était le contexte idéologique dans lequel les scientifique voyaient l’enfant se développer?

A

À cette époque, en effet, on hiérarchisait l’intelligence de l’enfant et celle de l’adulte avec la même façon que l’on hiérarchisait entre elles les espèces ou les sociétés humaines.

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3
Q

Citez des auteurs qui ont contribué et permis de changer le contexte idéologique dans la façon de voir l’enfant?

A

contributions empiriques et théoriques de :
* Sigmund Freud,
* Alfred
* Binet,
* James Baldwin,
* Henri Wallon,
* Lev Vygotski,
* Jean Piaget, (développement cognitif)
* Erik Erikson etc.

Le contexte idéologique a changé, mais la
psychologie du développement étudie toujours l’ontogenèse psychologique, c’est-à-dire les changements individuels en
relation avec l’environnement social

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4
Q

Qu’est ce qui est étudié dans la psychologie du développement ?

A

Tous les aspects de la vie psychique et toutes les fonctions psychologiques ont été étudiées au travers de leur évolution selon l’âge. Il en est ainsi des émotions, des relations affectives, des interactions
sociales, des jugements moraux, etc

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5
Q

Comment peuvent être envisagés les changements dans la psycho du dev ?

A

Les changements peuvent être envisagés à différentes échelles de temps. 1) le temps du fonctionnement, c’est-à-dire celui de l’activité présente.
2) À l’opposé, l’échelle de la macrogenèse est celle des changements
analysés à long terme, sur plusieurs années.
3) On peut aussi s’intéresser aux microgenèses, c’est-à-dire à des moments particuliers du développement lorsque l’on étudie par exemple l’acquisition de tel ou tel aspect du langage, des concepts numériques…

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6
Q

De quoi la Psycho Dev doit elle rendre compte ?

A

Elle doit pouvoir rendre compte de toutes les formes de changement :

les alternances, les régressions, les stagnations ou les particularités, car ces formes résultent toujours des interactions entre un organisme qui a une histoire et les situations nouvelles qu’il rencontre.

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7
Q

Qu’y a t il de nouveau dans les approches récentes de la psychologie du développement ?

A

L’abandon quasi général de l’idée d’un progrès « obligé »

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8
Q

Quelle est la première méthode utilisé pour étudier la psychologie du développement, donnez un exemple de travail avec cette méthode et dites en quoi pose t elle problème ?

A
  • l’observation directe en situation naturelle
  • Cela a donné lieu, dès le XIXe siècle, à
    des chroniques appelées « biographies de bébés » : les chercheurs de l’époque notaient au jour le jour les comportements de leur enfant dans les premiers mois ou les premières années. Cette manière de faire est encore utilisée pour constituer des corpus de données, en particulier sur l’acquisition du langage. *Mais l’observation a fini par être une observation
    provoquée, avec une situation délibérément
    construite en fonction d’un objectif. C’est typiquement ce que faisait Piaget, par exemple quand il observait le comportement de ses propres enfants devant retrouver un objet qu’il venait de cacher derrière un autre.
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9
Q

Par quoi d’autre se fait le recueil de données et en quoi cela se différencie de la première méthode ?

A

1) par l’emploi de techniques psychométriques :

  • questionnaires, échelles de développement, etc.
  • Par l’usage de la vidéo qui a facilité l’enregistrement des comportements et de leur déroulement
    temporel, mais comme le soulignait Wallon, l’observation reste à faire une fois l’enregistrement effectué, il faut encore sélectionner et coder les aspects pertinents.
  • Par l’usage des ordinateurs pour toutes les étapes de la recherche ; il permet de mieux contrôler la présentation des tâches et de noter avec plus de précision les caractéristiques des réponses.

2) Ainsi, on n’observe pas directement le développement des enfants. On le reconstruit à partir de données recueillies à différents moments du développement. Il s’agit donc, essentiellement, d’une psychologie comparative (par exemple, en proposant aux enfants des tâches dont on
maîtrise les paramètres.)

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10
Q

Quelle est la limite de la psychologie comparative ?

A
  • les comparaisons correspondent le plus souvent à des « quasi-expérimentations » car les groupes comparés sont différenciés selon des variables qui préexistent à l’expérience ;
  • par exemple, l’âge n’est pas un paramètre affecté aléatoirement, on compare des enfants qui tel ou tel âge.
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11
Q

Comment s’appelle la méthode qui consiste en comparer des enfants de différents âges et quelle est la limite ?

A

Méthode dite « transversale » mais on n’est jamais certain que chaque enfant passe par toutes les étapes identifiées au niveau des groupes d’âge.

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12
Q

Quelle est alors la méthode favorisée par les chercheurs et pourquoi ?

A

La méthode dite « longitudinale » qui
consiste, pour l’essentiel, à suivre les mêmes enfants au cours de leur développement. On recueille ainsi des trajectoires développementales d’abord décrites au niveau individuel, puis éventuellement appréciées au niveau des groupes

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13
Q

Quelles sont les autres comparaisons utiles aux chercheurs ?

A
  • les comparaisons entre enfants typiques
    et « atypiques » (c’est-à-dire porteurs d’un handicap ou présentant des difficultés psychologiques repérées),
  • les comparaisons interculturelles qui permettent de relativiser le développement aux contextes environnementaux qui les déterminent
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14
Q

Avec les progrès de l’informatique, l’utilisation de techniques statistiques s’est généralisée. Une
modélisation a été mise au point par le psychométricien danois Georg Rasch (1901-1980), que permet elle ?

A

Elle permet de construire des dimensions
de développement où, sur une même échelle, se trouvent ordonnés les items du test et les individus ayant répondu au test

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15
Q

Mais en quoi est limité le modèle statistique ?

A

L’application d’un modèle statistique à des données inscrites dans la durée ne suffit pas à constituer un modèle de développement.

Les calculs statistiques décrivent des relations empiriquement attestées.

Mais ces relations n’ont de sens que si elles répondent à une question préalable ou si elles conduisent à rechercher quels processus et mécanismes ont pu les produire.

il faut également s’interroger sur l’opérationnalisation des variables en jeu, comme pour l’estime de soi, qui sont des données intra-individuelles ; faut-il procéder par une autoévaluation globale, ou préférer une autoévaluation différenciée (soi physique, soi scolaire, soi social, etc.), ou encore évaluer l’estime de soi par la différence entre la perception de soi et la représentation d’un soi idéal ?

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16
Q

Enfin, lorsqu’un psychologue clinicien ou un chercheur évaluent le niveau de développement d’un enfant, la décision qu’il prend est elle certaine et pourquoi ?

A
  • Non, car elle dépend des présupposés inhérents à l’instrument utilisé.
  • Toute compétence générale est évaluée obligatoirement dans un contexte particulier, alors on doit toujours envisager que l’enfant aurait pu manifester cette compétence dans un autre contexte
  • Ainsi la référence à des modèles de développement est une nécessité, au delà des constats empiristes.
17
Q

Qu’est ce qu’un modèle de développement ?

A

C’est une représentation discursive, figurale, mathématisée ou structurée des processus,
des mécanismes ou des déterminants du développement.

Un modèle doit être discuté en s’appuyant sur les données disponibles. Il n’y a donc pas de modèle sans théorisation

18
Q

A quoi servent les modèles de processus ou processus de développement ?

A

Ils s’attachent à décrire le déroulement du développement.

  • Ils présupposent que l’on a pu identifier des points de repère ordonnés à l’échelle du temps, par exemple les formes et les étapes de la locomotion chez le jeune enfant.
  • Ces repères sont reliés entre eux et ils constituent une « fonction développementale », c’est-à-dire un processus de croissance où les étapes ultérieures dépendent des précédentes
  • Les analyses en stades de développement sont un moyen de décrire de tels processus
19
Q

Pourquoi utiliser le terme de “stades” dans le processus de développement ?

A

1) premièrement, une fonction développementale est spécifiée ;

2) deuxièmement, la succession des stades est toujours la même, car chaque stade est nécessaire à l’émergence du suivant ;

3) troisièmement, les caractéristiques d’un stade sont relativement générales, elles se manifestent dans de nombreux contextes possibles.

=> De tels systèmes de stades ont été décrits, à propos des opérations intellectuelles (par Jean Piaget), du jugement moral (par Lawrence
Kohlberg), de l’acquisition de la lecture (par Uta Frith), de la décentration sociale (par Robert Selman), etc.

20
Q

Quand un enfant atteint un stade, est il obligé de fonctionner toujours à ce niveau de compétence ?

A

Non, Il peut donc se
comporter, alternativement, selon les caractéristiques de plusieurs stades.

21
Q

Donnez des exemples de systèmes de stades.

A
  • opérations intellectuelles (par Jean Piaget),
  • jugement moral (par Lawrence Kohlberg),
  • l’acquisition de la lecture (par Uta Frith),
  • décentration sociale (par Robert Selman),
22
Q

Donnez un exemple dans la culture cinématographique d’une expérience psychosociale

A

Sa Majesté des mouches, film de Peter Brook (1963)
Prélever un groupe d’écoliers de bonne famille, les précipiter sur une île déserte, puis observer leur développement psychosocial sur cette période post-traumatique, fable british imaginée par William Golding dans son roman Lord of the Flies, publié en1954.

23
Q

Qu’est ce que désignent les mécanismes de développement ?

A

= ce qui produit le changement développemental repéré en tant que processus.
= Ces mécanismes sont neuropsychologiques : ils se manifestent à un niveau comportemental, sur le fonctionnement neuronal et somatique.
= ils sont semblables à tous les niveaux du développement
= selon les niveaux ils se portent sur des entités psychologiques différentes, et vont produire des changements qui seront de nature différente d’une étape à l’autre.
= Par exemple, Piaget a décrit des stades du développement, mais il a aussi postulé l’existence d’un mécanisme d’équilibration très général, que l’on retrouve à tous les stades, qui permet à l’individu de réguler son activité (par assimilation et accommodation) et par conséquent de progresser .

24
Q

Quelle est l’autre approche des mécanismes et quel est son principe ?

A

Les modélisations connexionnistes qui ont débuté vers le milieu du XXe siècle.

principe : partir d’un modèle de neurone qui fixe des propriétés calculables. Puis, en construisant des architectures de neurones fonctionnant en réseau, avec ajustements progressifs des « problèmes » qui lui seront soumis, on parvient à simuler, mathématiquement, les caractéristiques et les
formes du développement.

= Ces techniques permettent d’apprécier le degré de contraintes nécessaires, et/ou suffisantes, pour que des changements développementaux soient effectifs

25
Q

Que veut dire le terme “déterminant”?

A

désigne ce qui déclenche, freine ou empêche la mise en route des mécanismes du changement.

Tous les événements de la vie d’un enfant sont susceptibles d’influencer son développement.

Comme les enfants ne vivent pas les mêmes expériences, ces déterminants sont aussi des facteurs de différenciation interindividuelle.

26
Q

Sara Harkness et Charles Super ont proposé le concept de developmental nest, « niches de développement » pour caractériser la différenciation culturelle de ces déterminants. Quelle est l’idée de ce concept ?

A

L’idée de base est que toutes les cultures
distinguent des âges de l’enfance.

À chaque période d’âge, les traditions culturelles déterminent le cadre de vie des enfants,
leur « niche de développement ».

La description de cet environnement peut se faire sur de nombreux aspects :
* socialisation (quelles personnes interagissent avec l’enfant),
* pratiques éducatives,
* occasions d’exercices,
* activités réelles des enfants
* et responsabilités,
* représentation des adultes sur la période d’âge,
* comportement effectif des adultes, etc.

Au travers de ces environnements de vie, les enfants acquièrent, sur un “mode implicite” comme pour le langage, les attitudes, les représentations et les comportements de leur groupe social

ce concept permet de mieux comprendre la construction des idéologies, des vérités d’évidence, des connaissances implicites, des croyances que les adultes membres d’un groupe social partagent et
n’imaginent même pas remettre en cause.

Dans ce cadre d’analyse, toute société qui veut perdurer à l’identique doit reproduire, d’une génération à l’autre, ses niches de développement, ce qui n’est pas vraiment possible dans la période
historique actuelle

27
Q

Les théorisations du développement relèvent traditionnellement de trois grandes orientations, quelles sont elles?

A

1) La première est l’orientation préformiste, qui considère que le développement est prédéterminé par les caractéristiques de l’espèce. Elle comporte plusieurs variantes selon que l’on insiste sur la maturation biologique, sur les compétences présentes dès la naissance (innéisme) ou sur la prédétermination de compétences qui se manifestent bien après la naissance (nativisme).

2) Deuxième orientation, l’associationnisme, héritage de l’empirisme, estime que le développement se fait par les liens créés dans le vécu, les expériences de l’individu.

3) Enfin, la troisième orientation est le constructivisme, qui souligne le rôle actif de l’enfant : le développement résulte de la « réaction » de l’individu à l’expérience, aux sollicitations environnementales ; comme la réaction à un temps t dépend des réactions précédentes, on a une détermination progressive du développement qui n’est ni un préformisme, ni un associationnisme passif.

4) Bien que déjà impliquées dans les orientations précédentes, les explications socioculturelles peuvent constituer une quatrième perspective qui insiste sur le guidage et les motivations sociales du développement

28
Q

L’accumulation des connaissances sur le développement, depuis plus d’un siècle, nous oblige à dépasser ces oppositions classiques, pourquoi ?

A

On est obligé d’être nativiste, voire innéiste, car rien ne naît de rien, et il faut bien un point de départ
au développement.

On est tout autant obligé d’être associationniste car il est rare que les acquisitions se fassent en une
seule fois.

On est aussi obligé d’être constructiviste car l’enfant doit s’adapter activement pour comprendre le monde, mieux gérer ses émotions ou maîtriser sa socialisation.

On est enfin obligé d’être socioculturaliste, car, sans offres sociales et sans guidage social, il n’y a pas de développement

29
Q

Dès le début du XXe siècle, avec Alfred Binet, la psychologie du développement a été reconnue pour…

A

son utilité sociale dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la socialisation

30
Q

Il existe une clinique développementale qui fonde la
prise en charge individuelle des enfants et des adolescents sur les connaissances acquises en psychologie du développement. En résumé, quel est le principe pour aider les enfants ?

A

En résumé, le principe consiste à travailler sur les environnements de développement de manière à susciter
des réactions positives : il ne s’agit pas d’imposer mais de trouver les moyens de faire réagir

31
Q

Qui est Alfred Binet ?

A

Disciple de Théodule Ribot et de Jean-Martin Charcot, Alfred Binet (1857-1911) fut un pionnier en pédagogie et en psychologie expérimentale, notamment dans l’élaboration de tests psychométriques.

32
Q

Quel est le rôle et l’utilité de la psychologie du développement ?

A

Le rôle de la psychologie du développement n’est pas de fixer des normes éducatives, car ces normes relèvent de choix de société (choix politiques, choix éducatifs dans les familles).

En revanche, la psychologie du développement peut
montrer comment les compétences à acquérir se situent dans une trajectoire développementale et nécessitent parfois des prérequis.

Elle peut aussi informer sur les conséquences possibles des choix éducatifs ; par exemple un style éducatif trop autoritaire peut entraîner paradoxalement des comportements délinquants.

Elle peut enfin aider à mieux évaluer les
méthodes pédagogiques et à décider dans quelle mesure ces méthodes s’accordent avec la complexité des processus
d’apprentissage