Commerce international Flashcards

1
Q

Qu’est ce que le commerce international ?

A

échange de biens, de capitaux et de services entre au moins deux pays

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2
Q

Qu’est ce qu’un fait stylisé ?

A

grande tendance statistique d’un phénomène

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3
Q

Qu’est ce qui peut conduire au commerce international historiquement ?

A

L’échange entre les pays est facteur de paix et de progrès. Les pays deviennent interdépendants dès lors qu’ils échangent et donc n’ont pas intérêt à se mener une guerre.

  • Montesquieu, L’esprit des lois, 1748: « partout où il y a du commerce il y a des mœurs douces »
  • J.S. Mill, Principes d’économie,1854 : 3 gains liés au CI (Intellectuels et moraux, Directs, Indirects)
  • Stiglitz, 2002 : CI est source de croissance et a permis aux pays pauvres de se développer rapidement et donc de sortir de cette pauvreté
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4
Q

Qu’est ce qui justifiait avant le 19ème siècle le commerce international ?

A
  • L’indisponibilité des biens : un pays importe ce qu’il ne peut pas produire (ex : raison climatique, accès aux MP)
  • La recherche de débouchés : les entreprises vont trouver des nouveaux consommateurs à l’extérieur du pays pour vendre leurs marchandises
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5
Q

Quelle tendance se dégage de la période 19ème siècle - WW1 en terme de commerce international ?

A
  • Les flux de CI augmentent plus vite que la production mondiale. Le CI a été multiplié par 25 alors que la production mondiale a été multipliée par 2,2.
  • Domination de certains pays européens. Les USA et le Japon s’ouvrent peu à peu. Les échanges internationaux sont majoritairement intra-européens. Ceci remet en cause les raisons historiques du CI, car les pays ont des niveaux de développement proche et des ressources semblables → on n’explique pas pourquoi les pays européens échangent entre eux.
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6
Q

Quelles tendances se dégagent de la période WW1-90’s en terme de commerce international ?

A

2 périodes contrastées :
- L’entre-deux guerres marquée par la crise de 1929 : le RU perd sa place proéminente dans le CI et les USA et le Japon prennent une place plus importante qui s’explique par les politiques menées à la suite de la crise de 1929.
- Les 30G : accélération très forte et inédit du CI. Entre 1955 et 1990, le CI a été multiplié par 37.

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7
Q

Quelles sont les 3 mutations liés à la structure des échanges qui parviennent lors du 20ème siècle ?

A
  • les produits électro-mécaniques connaissent une forte croissance
  • les industries traditionnelles (fer, acier) régressent fortement
  • forte hausse des exportations des produits de consommation (textiles en particulier)

Ces trois mutations sont étroitement liées aux bouleversements intervenus dans la production et la consommation au 20ᵉ siècle. Notamment dû au déclin des produits issus de la 1ʳᵉ révolution industrielle et à l’inverse, le développement de nouveaux biens (voiture, électro-ménager)

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8
Q

Quelles sont les 3 catégories de produits manufacturés selon J.Mistral

A

Il distingue 3 catégories de produits manufacturés :
* Biens de consommation (textile)
* Biens de consommation intermédiaire (acheté par les entreprises)
* Biens d’équipement

Cette distinction lui permet de parler de nations dominées , capable de produire et d’exporter les biens d’équipement (ex : Allemagne en Europe) et dominantes , qui importe ces biens d’équipement

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9
Q

Qu’est ce qu’une politique commerciale ?

A

Règles qui encadrent les échanges :
- libre échange
- protectionnisme

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10
Q

Depuis le 20ème siècle, quelle était la politique dominante en matière de commerce international ?

A

Libre-échange dominant
En 1846, fin des « corn laws » au RU
Cependant, durant les récessions et les crises, les pouvoirs publics se tournent vers du protectionnisme ; à l’inverse, en période de croissance, ils essaient de favoriser les échanges internationaux

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11
Q

Qu’est ce que la GATT ?

A

General Agreement on Tariffs and Trade

Mise en place en 1946 qui permet d’avoir un accord sur les tarifs douaniers : favorise le libre-échange.

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12
Q

Qu’est ce qu’on constate en termes de commerce internationale depuis les 90’s ?

A

Le CI continue à augmenter toujours plus vite que la production mondiale. Mais il y a toujours une corrélation entre ces derniers

Concernant la structure des échanges :
- Baisse des exportations de produits agricoles persistantes
- Domination des produits manufacturés (2/3 des échanges internationaux)
- Développement du CI de services : cette évolution s’explique notamment grâce au développement des NTIC, notamment dans le secteur de la finance, du conseil, de l’informatique. Historiquement le CI des services étaient cantonnés au secteur du transport et du tourisme. En 2019, les échanges de services représentaient 5 fois plus que les échanges agricoles.

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13
Q

Qu’est ce que l’analyse du commerce international dans le courant des mercantilistes (1550 – 1770) ?

A

Le CI comme un jeu à somme nulle
- La puissance économique d’une nation est determiné en fonction de sa capacité à s’enrichir (métaux précieux).
- Dans un échange commercial, il y a forcément des gagnants et des perdants. Quand un pays exporte, il récupere une richesse alors que le pays qui importe subit une fuite de richesse.
- Une nation qui s’enrichit arrive à exporter, mais importe très peu. Ils défendent plutôt des politiques protectionnistes.

Un des auteurs majeurs est Bodin (1583) Cette accumulation de métaux précieux sera source d’enrichissement mais conduira à faire augmenter les prix de l’économie (théorie quantitative de la monnaie)

Cette idée sera remise en cause par les physiocrates, puis Ricardo etc.

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14
Q

Quelles analyses du CI le considèrent comme un jeu à somme positive ?

A

Les physiocrates, comme F. Quesnay (1758) s’opposent aux thèses mercantilistes car les échanges seraient une condition au développement des nations. Pour pouvoir accroître ses exportations il faudrait aussi accroître ses importations

Les classiques avec Smith (1776) affirment qu’il vaut mieux échanger plutôt que de tout produire (avantages absolus) :
* Division du travail entre les nations
* Gains de productivité et donc des biens produits plus efficacement ailleurs donc moins chers.

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15
Q

Quelles théorie expliquent les échanges par la spécialisation ?

A
  • Smith : avantages absolus
    La richesse des nations, 1776
  • Ricardo : avantages comparatifs liés à la productivité
    Principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817
  • Heckscher-Ohlin-Samuelson : avantages comparatifs liés à la dotation factorielle
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16
Q

Quelles sont les hypothèses du modèle de Ricardo concernant les avantages comparatifs ?

A

Ricardo, Principes de l’économie politique et de l’impôt, 1817
- on raisonne avec 2 pays, 2 biens et 1 facteur de production
- mobilité nationale et non internationale des FPs
- mobilité parfaite des produits (libre-échange)
- prix d’un bien est déterminé par la valeur travail
- coûts de transport négatifs ou nuls

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17
Q

Qu’est ce que la théorie HOS ?

A

Heckscher-Ohlin-Samuelson
L’avantage comparatif repose sur la dotation factorielle (quantité et qualité des FPs disponible).
- Si FP en abondance alors son coût relatif sera plus faible. Il faut se spécialiser dans la production intensive en ce facteur et importer les autres « l’échange international est un échange de facteurs abondants contre des facteurs rares » Ohlin

  • L’échange international de biens remplace celui de facteurs de productions (immobiles)

Ce théorème permet de comprendre :
- l’évolution des inégalités salariales en fonction de la spécialisation des pays. La spécialisation modifie la répartition des revenus, car le facteur le plus utilisé voit sa rémunération augmenter relativement au facteur rare (politique publique de redistribution)
- le phénomène de rattrapage et de hausse des inégalités internes dans les pays du Nord et une baisse des inégalités internes dans les pays du Sud

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18
Q

Qu’est ce que le théorème Stolper-Samuelson ?

A

Samuelson constate l’effet de la spécialisation en fonction de la dotation factorielle sur la rémunération des facteurs et donc sur le prix des biens.

Avec la spécialisation, il y a une égalisation de la rémunération d’un même facteur entre les pays, sans qu’il y ait de mobilité du facteur lui-même. Ce mécanisme va permettre d’expliquer l’évolution des inégalités économiques suite à la spécialisation des économies et à l’ouverture internationale.

Explication : si un pays utilise massivement un des facteurs, la rémunération de ce facteur de production abondant va augmenter tandis que la rémunération du facteur rare va diminuer

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19
Q

Qu’est ce que les théories des avantages comparatifs permettent de comprendre ?

A
  • Le commerce inter-branche entre pays différents
  • La division internationale du travail (DIT)
  • Stratégies de localisation des FMN en fonction des AC (FICV)

Pour autant, on constate que le commerce international se polarise autour des pays développés (comparables) et il y a un développement du commerce intra-branche. Ce qui permet de comprendre l’émergence de nouvelles théories du commerce international et d’abandonner les hypothèses de la CPP.

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20
Q

Parmis les nouvelles théories du commerce international laquelle prend en compte de la qualité des facteurs de production et la technologie dans les avantages comparatifs ?

A

Le paradoxe de Leontieff (1953) a remis en cause l’analyse HOS : Les USA sont mieux doté en K qu’en L, ils devraient exporter des produits à forte intensité K et importer des produits intense en L. Or, les produits importés aux USA utilisent 30 % de plus de capital par travailleur que les produits exportés.

Pour comprendre ce paradoxe, 2 éléments de réponse :
- Qualité des facteurs de production : Baldwin montre que les USA sont riches en travailleurs qualifiés et donc ils exportent des produits qui en nécessitent beaucoup et importent des produits qui nécessitent un facteur travail peu qualifié. Cette analyse remet en cause l’hypothèse de la CPP : l’homogénéité des FPs (analyse néo-factorielle)
- Écarts de dotation technologique : Kravis remarque que plus un pays a un écart de dotation technologique qui se réduit avec son partenaire commercial, plus les exportations se réduisent. Les échanges s’expliqueraient par un écart de dotation technologique entre les pays.

Ces différences de dotation technologique reposent en grande partie sur des efforts d’investissement en R&D et en formation de la main d’œuvre. Les AC liés à la dotation technologique seraient construits, car liés à une politique publique.

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21
Q

Qu’est ce que Vernon met en évidence ?

A

Les FMN sont à l’origine du cycle de vie d’un produit :
- La naissance du produit se fait dans les pays développés qui commencent à maîtriser une nouvelle technologie : produit fabriqué en petite quantité donc très cher
- La croissance, le prix de ce produit va baisser car production en grande série possible. Le pays augmente ses exportations.
- La maturité, le produit se banalise et subit la concurrence, car copié, notamment par les pays à bas coût. Les pays vont délocaliser la production dans les pays à bas coût.
- Le déclin, la technologie est banalisée, voire obsolète. Les pays développés stoppent définitivement la production, la demande devient résiduelle et adressée aux pays à bas coûts.

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22
Q

Qu’est ce que Krugman explique par rapport aux avantages comparatifs ?

A

Krugman explique qu’il y a une endogénéisation des AC, c’est le fait de participer à l’échange international qui fait apparaître les AC (et non l’inverse comme le disait Ricardo).

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23
Q

Qui note la présence de rendements croissants, en concurrence imparfaite ?

A

Ces théories basées sur les rendements d’échelle croissants se sont développés dans 70’s, notamment par Krugman.
- Théories traditionnelles : rendements constants → la spécialisation repose sur des avantages initiaux.
- Nouvelles théories : rendements croissants et l’AC repose sur la spécialisation en elle-même → a force de se spécialiser on devient plus compétitif et donc on est en capacité d’exporter.

Cela permet de comprendre que c’est l’insertion dans le commerce international qui construit les avantages comparatifs

En 1985, il explique pourquoi les commerces entre pays identiques existent ainsi que le commerce intrabranche

24
Q

Qu’est ce que Krugman reprend à Alfred Marshall ?

A

Distinction entre les rendements d’échelle interne et externe :
- Les rendements d’échelles interne à la firme : permet de faire diminuer le cout unitaire de production, les couts fixes peuvent être repartis sur une plus grande quantité de production
- Les rendements d’échelles externes à la firme : on raisonne en termes de secteur d’activité, plus le secteur va se développer, plus les firmes du secteur verront leur cout de production baisser (Bassin d’emploi, Proximité de fournisseur, Externalité de connaissance)

25
Q

Pourquoi l’échange international d’après Krugman peut conduire à des situations sous optimales ?

A

Puisqu’on s’éloignerait de la situation de CPP. Il peut exister des “accidents historiques” qui peuvent permettre de comprendre pourquoi un pays devient le producteur historique dans tel secteur d’activité et le fait d’être le premier à entrer sur le marché lui octroi une place importante sur le marché international.

26
Q

Qu’est ce qui remet en cause l’hypothèse de d’homogénéité des biens de la CPP dans les nouvelles théories du commerce international ?

A

La différenciation des produits qui est soit subjective, soit objective. On raisonne ici dans une même branche d’activité, en concurrence monopolistique.

  • Différenciation horizontale : Produit de même gamme, mais distingué par les consommateurs généralement en raison de l’image de marque, de l’habitude. Le consommateur aime la diversité des produits donc certains pays se spécialise dans des productions de variété différentes de biens, mais d’une même gamme.
  • Différenciation verticale : Produit d’un même secteur, mais de gamme différente → cible de client avec différent budget.

La différenciation explique le commerce intra-branche

27
Q

Qu’est ce qu’une FMN ?

A

Firme multinationale (INSEE) : entreprise possédant une ou plusieurs filiales à l’étranger

Une filiale est une unité de production à l’étranger obtenu grâce à un IDE / Un IDE a pour objectif de posséder au moins 10 % d’une unité de production

28
Q

Dans quels domaines les FMN ont elles de l’influence ?

A
  • Économique : participe à la variation de l’emploi, à la création de richesse et est une source de recette fiscale pour l’État
  • Environnemental : rôle dans le prélèvement de ressource, l’émission de gaz à effet de serre et la production de déchet
  • Culturel : peut diffuser des valeurs, généralement en lien avec le pays d’origine (exemple : GAFAM et BATX)
  • Politique : par des activités de lobbying
29
Q

Quelques chiffres sur les FMN

A

El Mouhoub Mouhoud, Mondialisation et délocalisation des entreprises, 2017
- 83 000 maisons mères qui possèdent 800 000 filiales
- 70 % des FMN possèdent seulement une filiale et presque 90 % possèdent moins de 5 filiales
- Les 500 plus grandes multinationales continuent à être responsables de plus de 80 % du stock mondial d’IDE
- La répartition sectorielle des dix plus grandes FMN laisse une large part aux constructeurs automobiles, aux compagnies pétrolières et au secteur des télécommunications.
- Jusqu’au début des années 2000, les FMN étaient originaires pour l’essentiel des grands pays industriels : 90 sur les 100 plus grandes FMN ont leurs sièges sociaux dans les pays de la Triade.

30
Q

Qu’est ce que la courbe du sourire ?

A

La courbe du sourire décrit l’origine de la valeur ajoutée en terme géographique et d’étape. L’étape la moins productrice de valeur est l’assemblage, donc faite en Asie et celles qui nécessitent du progrès technique et des qualifications se font dans les pays développés. Depuis les 70’s, avec l’ouverture des frontières, on peut délocaliser plus facilement.

La fragmentation de la chaine de valeur est une stratégie pour gagner en productivité par les FMN qui a renforcé les spécialisations des pays sur une micro-étape et permet une exploitation encore plus approfondie des avantages comparatifs des pays. Tout au long de la chaine de valeur, on rajoute de la valeur.

31
Q

A quels objectifs répondent le développement des IDE ?

A
  • La demande : accéder aux marchés locaux, pour mieux connaitre les spécificités locales, s’y adapter et dépasser les barrières protectionnistes (plus de droit de douane à payer)
  • L’offre : améliorer la compétitivité de l’entreprise et donc réaliser un IDE c’est un moyen de réduire les couts de production de l’entreprise (main d’œuvre, formation de la main d’œuvre, qualité des infrastructures de transport, régime politique, aide publique…)
32
Q

Qu’est ce que la compétitivité d’une firme ?

A

Capacité pour une entreprise à s’imposer sur un marché qui peut se mesurer par des parts de marché.

On en distingue deux types :
* Prix : dépend particulièrement des couts de production d’une entreprise (FP surtout w), système fiscal, productivité…
* Hors prix : ce qui permet de se distinguer en dehors des couts de production (image de marque, qualité, SAV…) → productivité qualité : valeur en euro produite/quantité de L utilisé

33
Q

Quelles sont les deux types d’IDE ?

A

IDE horizontal
Investissement pour créer de nouvelles filiales produisant des biens identiques → Duplication des unités de production.
Objectif : Vendre directement sur le marché local au lieu d’exporter des B/S de la maison mère au marché étranger. L’investissement se substitue aux échanges du pays d’origine. Plus les coûts de transport et les barrières douanières sont élevés, plus les IDE horizontaux se développeront.

IDE vertical
Investissement inscrit dans la logique de la FICV
Objectif : produire différentes étapes dans différents pays en fonction de leurs avantages. Les IDE verticaux vont alors augmenter les échanges intrafirmes.Stratégie de rationalisation de la production, car les IDE tirent parti de coûts de prod (en K, en intrants, en w) plus faibles dans les pays hôtes et d’économies d’échelle dues à la forte spécialisation de filiales ateliers.

34
Q

De quoi dépend la capacité à exporter ?

A

La capacité a exporté dépend de la productivité des firmes car :

  • La productivité est un préalable pour la conquête d’un nouveau marché. Ceux qui exportent le plus sont les firmes de grande taille. Seules les firmes ayant des couts de production bas vont pouvoir supporter ces couts liés aux exportations. Un pays qui a une forte compétitivité est un pays qui est doté de firmes de grande taille très productives.
  • La productivité de qualité des firmes est étroitement lié au K humain des travailleurs et donc l’investissement dans l’éducation par les États. Les firmes vont pouvoir prendre leur place dans le système internationale si elles ont une compétitivité hors prix qui dépend de la qualité des produits et donc du K humain.
35
Q

Pourquoi depuis la fin des guerres mondiales assiste-t-on à un phénomène de régionalisation ?

A

Certains états s’inscrivent à la mondialisation par des stratégies de régionalisation (se regrouper, règles communes…) pour proposer aux FMN un territoire plus large que le territoire national, c’est l’intégration des économies (UE, ALENA, Mercosur…) L’enjeu est la compétitivité et notamment la réduction des couts liés à l’échange (droit de douane et taux de change pour l’UE) Les États qui ont fait ce choix ont une place conséquente au sein des échanges internationaux et une grande partie de ces échanges se fait à l’intérieur de ces zones (70 % en intra européen)

36
Q

Qui s’intéresse au rôle des institutions ?

A

Un économiste institutionnaliste Daniel Rodrick
- Il faut que les institutions soient adaptées aux contraintes et cultures locales (critique au consensus de Washington)
- Il faut que les institutions rendent la croissance durable avec un dynamisme dans les gains de productivité

Les institutions nationales peuvent favoriser l’endogeneisation des avantages comparatifs en investissant dans :
- Le capital humain
- Les politiques de R&D : stratégies de différenciation des produits horizontales et verticales en développant les segments de marchés à plus hautes valeurs ajoutées.

la France a décroché depuis 20 ans en termes de productivité par rapport à l’Allemagne, USA…

37
Q

Quelles politiques économiques structurelles mener pour favoriser la compétitivité ?

A

Réforme sur le marché du L : adaptabilité de la main d’œuvre à l’avancée technologique
Politiques commerciales stratégiques : (Brander et Spencer) : Investir dans des secteurs considérés comme stratégiques pour avoir des avantages sur les couts de production et verser des aides seulement pour les grandes entreprises pour que celle-ci puisse se partager le marché avec un concurrent et donc réaliser des profits. Le rôle de la puissance publique est d’identifier ce qui est stratégique ou non.

38
Q

Qu’est ce qu’une institution internationale ?

A

« Ensemble de règles qui stipule les façons dont les États devraient coopérer. Elles prescrivent les formes acceptables de comportements des États et proscrivent les types de comportements inacceptables »

JJ Maersheimer «The false promise of international institutions», 1995

39
Q

Qu’est ce qui justifie l’existence d’institutions internationales ?

A

Les agents rationnels ont tout intérêt à ne pas coopérer et ces institutions permettent de créer de la coopération et de produire de l’information. Elles fonctionnent selon le modèle des clubs, c’est-à-dire que chaque institution est indépendante, spécialisé sur un sujet et avec peu d’interaction entre institutions.
Ex : FMI et politiques macro, comité de Bâle et questions bancaires

Cependant les sujets sont imbriqués les uns avec les autres, ce modèle de club est donc remis en cause. De plus, la société civile demande plus de transparence et de démocratie au sein de ces institutions.

40
Q

Pourquoi peut-on dire que les FMN sont en position de force vis-à-vis des états?

A

Avec la FICV, les FMN font le choix de répartir la production dans différents pays en fonction des avantages et donc décide de délocaliser et/ou d’externaliser

  • Enjeux de l’emploi
  • Destructure tous les tissus productifs nationaux (A. Vladimir)

Krugman dit que cette recherche de la compétitivité absolue par la FICV est une dangereuse obsession, car cela ne peut que conduire à du dumping

41
Q

Quelles sont les 2 principales politiques en matière de commerce international ?

A

Libre échange : lever l’ensemble des barrières afin de favoriser les échanges entre pays

Protectionnisme : mise en place de barrières tarifaires et non tarifaire dans le but de limiter les échanges internationaux.

En réalité il y a plus un degré de libre échange et de protectionnisme

42
Q

Quelle tendance se dégage des politiques commerciales extérieures depuis la WW2 ?

A

Depuis la WW2, tendance à favoriser le libre échange (ex : marché commun UE, naissance du GATT, de l’OMC) avec une multiplication des accords régionaux entre pays.

Mais depuis la crise des subprimes regains pour le protectionnisme (ex : Chine vs USA, Brexit…) Suite au covid, on a observé la même chose avec l’enjeu stratégique à maitriser certaines industries

43
Q

Quelles sont les 2 types de barrières sur lesquelles peut agir une politique commerciale ?

A
  • Tarifaire : droit de douane
  • Non tarifaire : normes techniques, environnementales, sanitaires, quotas…
44
Q

Quels sont les 3 avantages du libre échange pour les consommateurs ?

A

1) Accès à une plus grande variété de produits (différenciation)
2) Accès à des produits moins chers grâce à la spécialisation
3) Hausse du surplus collectif

Il y a peu d’étude empirique montrant si les consommateurs gagnent en pouvoir d’achat avec l’ouverture internationale. La banque d’Angleterre estime tout de même que cela a permis aux anglais de gagner entre 2 et 3 % de pouvoir d’achat par an.

45
Q

Que se passe t’il si la demande nationale sur un marché est supérieur à l’offre nationale en situation de libre échange ?

A

Importations

46
Q

Pourquoi peut-on dire que le libre échange permet la baisse des inégalités entre les pays ?

A

Ricardo : le CI permet de tirer la croissance grâce à la spécialisation.

Les pays en développement ont vu leur niveau de vie augmenter, donc l’écart de niveau de vie avec les pays développés s’est réduit. Les pays qui participent au commerce international ont vu leur part de population sous le seuil de pauvreté diminuer

F. Bourguignon : les inégalités entre pays ont plutôt tendance à diminuer → baisse de la pauvreté absolue.

W Stolper, P Samuelson : l’utilisation du facteur L de manière abondante augmente sa rémunération. Les pays en développement se spécialisent dans des productions peu qualifiés, cette demande de L va alors augmenter relativement au travail qualifié donc leur w va augmenter et baisser les inégalités entre les travailleurs

Ce rattrapage des pays en développement s’appelle le vol d’oies sauvage par Kaname Akamatsu, au fur et à mesure de leur développement, les pays vont faire une remontée de filières en se spécialisant dans des productions dont la valeur ajoutée est de plus en plus élevée.

47
Q

Qu’est ce qui permet de nuancer que le libre échange permet la baisse des inégalités entre les pays ?

A

Thèse de Prebisch et Singer : les pays Sud sont victimes d’une dégradation des termes de l’échange relativement aux pays Nord. Les spécialisations dans les matières 1ères offrent des revenus relatifs décroissants aux économies concernées, car plus faibles gains de productivité et valeur ajoutée, conduisant à leur dépréciation relative avec le temps entrainant une réduction du pouvoir d’achat national.
Thèse qui ne se vérifie pas vraiment empiriquement
.
Jagdish Bhagwati : concept de « croissance appauvrissante ». La hausse de l’offre d’exportation du pays réduit le prix du bien sur le marché mondial. La valeur de produits exportés diminue plus rapidement que l’augmentation de leur volume. Elle est en baisse par rapport à celle des biens importés.
Dans de rares cas, cette baisse des termes de l’échange est si importante qu’elle dépasse les gains découlant de la croissance alors la situation d’un pays serait pire après la croissance qu’avant celle-ci.

La courbe de l’éléphant de Branco Milanovic : 50 % de la pop mondiale a pu s’enrichir durant cette période ce qui correspond à la pop des pays émergents. La classe moyenne des pays développés ont vu leur revenu plutôt stagner et les 1 % les plus riches se sont très fortement enrichis.
Les classes moyennes dans les pays émergents ont plutôt vu leur situation s’améliorer tandis que celles des pays développés à vu sa situation stagné voir se dégrader donc relativement dégradé en comparaison à la situation des pays émergents.

48
Q

Pourquoi peut-on dire que le libre échange entraine une hausse des inégalités au sein des pays ?

A

Théorème de Samuelson :
- Pays en développement : spé production à faible valeur ajoutée → ↑ D de L non qualifié → hausse de w relatif donc baisse des inégalités
- Pays développés : spé production à forte valeur ajoutée → ↑ D de L qualifié → hausse relative des hauts w donc hausse des inégalités

Le PT n’a pas le même effet sur les métiers qualifiés et non qualifiés. Les travailleurs qualifiés sont plutôt complémentaires au PT et les travailleurs non qualifiés vont être substitués au PT.

La fiscalité joue un rôle dans les pays développés pour éviter trop de disparités même si on constate une baisse de taux d’imposition sur les plus riches ainsi que sur les sociétés pour attirer les FMN.

PN Giraud : Distinction entre « emplois nomades » et « sédentaires »

49
Q

Qu’est ce que l’indice de Gini ?

A

Référence à la courbe de Lorenz (aire entre la droite et la courbe)

Indicateur synthétique permettant de rendre compte du niveau d’inégalité pour une variable et sur une population donnée. Il varie entre 0 (égalité parfaite) et 1 (inégalité extrême).

50
Q

Sur quoi porte l’oeuvre de Pierre-Noël Giraud, L’homme inutile, 2015 ?

A

Distinction entre les « emplois nomades » et « sédentaires »
- Nomade : emplois exposés à la concurrence internationale. Les FMN se localise dans les pays où certaines compétences sont nécessaires, mais où elle peut partir à tout moment, car il existe ces compétences ailleurs.
- Sédentaire : emploi dans des secteurs abrité de la concurrence internationale. Souvent dans le secteur tertiaire ainsi que là où l’on produit des consommations intermédiaires.

Les emplois nomades attirent les emplois sédentaires, car les emplois nomades sont nombreux et en moyenne plus riches que les emplois sédentaires plus, ils vont adresser une demande importante aux emplois sédentaires. Néanmoins les nomades ont intérêt à ce que les sédentaires soient pauvres pour pouvoir se procurer des consos intermédiaires à moindre cout et ainsi maintenir leur niveau de compétitivité. Par conséquent, une politique entièrement accès sur la compétitivité des secteurs nomades peut conduire à une augmentation des inégalités, car l’on va faire en sorte de ne pas augmenter trop fortement le revenu des sédentaires.

51
Q

Comment Mouhoud El Mouhoub montre que le commerce internationale est susceptible d’avoir des effets contrastés sur l’emploi ?

A

Effets négatifs :
→ Permet de délocaliser tout ou partie d’une production
→ Permet d’importer des consommations intermédiaires que les FMN se procurait auprès de fournisseurs domestiques nationaux.

Effets positifs :
→ Importer des consos intermédiaires peut permettre à l’entreprise d’être plus compétitive et donc de gagner des parts de marché
→ Permet d’accéder à des nouveaux marchés et donc d’augmenter le niveau de production pour pouvoir exporter

52
Q

Quelles sont les effets du libre échange sur les politiques publiques et sur l’environnement ?

A

1) Le risque de dumping
Pour attirer des FMN, les États vont mettre en place des politiques pour se démarquer des autres pays :
- Dumping social : en réduisant les couts salariaux et la fiscalité qui repose sur le L
- Dumping fiscal : en réduisant la fiscalité
- Dumping environnemental : en réduisant les règles environnementales

Le but est de diminuer les couts de production pour plus de compétitivité

2) Les effets sur l’environnement
La FICV fait exploser les transports. Il faut donc distinguer les lieux de production et de consommation pour comptabiliser les GES. Car en important des produits, on importe des GES → Il est possible de mesurer le solde commercial en CO2 c’est ce que fait l’OCDE

53
Q

Quelles peuvent être des justifications au protectionnisme ?

A

Le « protectionnisme éducateur » pour protéger les industries naissantes : F. List montre que le protectionnisme éducateur doit protéger temporairement des secteurs d’activités naissants pour leur permettre d’avoir une taille suffisante pour faire concurrence aux sociétés étrangères. Il faut pouvoir effectuer des rendements croissants et donc concurrencer les pays présent historiquement dans ce secteur. Le but est d’avoir du temps pour former une main d’œuvre suffisante dans le secteur que l’on souhaite développer pour laisser du temps aux nouveaux arrivants, mais la finalité est bien le libre échange. (ex : Corée du Sud et industrie des micros processeurs)

Le protectionnisme pour protéger la production nationale face à une concurrence étrangère déloyale : la lutte contre le dumping. Le fait de mettre en place des politiques protectionnistes fait que si une FMN veut vendre dans votre pays, elle est obligée de s’implanter dans votre pays. (exemple : panneaux solaires chinois)

Le protectionnisme pour protéger l’environnement
Permet d’éviter les GES liés au transport

54
Q

Qu’est ce que la concurrence déloyale ?

A

Concurrence déloyale : lorsqu’un état favoriserait un secteur d’activité ou l’une de ses entreprises notamment par l’octroi de subvention ce qui lui permet de faire diminuer les couts de production et donc de vendre à un prix inférieur du prix pratiqué par les concurrents étrangers.

L’OMC a donc mis des règles en vigueur pour lutter contre la concurrence déloyale qui est interdite qui consiste à mettre une amende qui est égale à la différence entre la valeur normale (prix mondiale) et la valeur réellement pratiqué.

55
Q

Quels sont les effets des droits de douane sur le bien être des agents économiques ?

A

Effet d’un droit de douane :
- 2 effets directs : les produits importés plus cher donc baisse des importations, car baisse de la demande des produits → favorise les entreprises nationales, hausse des recettes fiscales

  • 2 effets indirects : relocaliser certaines activités sur le territoire national pour éviter les droits de douane peut conduire à une réallocation inefficace des facteurs de production car si la FMN avait fait le choix de localiser son activité à l’étranger, c’est lié à un écart de productivité entre pays → baisse de la productivité. Hausse du cout de financement du capital, car hausse du taux d’intérêt, les préteurs vont estimer qu’il est plus risqué de localiser la production sur les territoires nationaux, car coût de production plus cher et demande plus faible → Hausse du taux d’intérêt lié au risque

Le CEPII informe que le fait de passer à du made in France conduirait à un** surcoût annuel** par ménage comprit entre 1870 et 3 620 euros (principalement dans le secteur de l’habillement, petit matériel électronique…)

56
Q

Pourquoi peut on dire que dans un contexte de FICV une politique protectionniste a une efficacité limitée ?

A

Les consommations intermédiaires venant de l’étranger sont plus chers ce qui réduit le pouvoir d’achat des consommateurs.

57
Q

Qu’est ce que sont les risques de développement d’une économie de rente et de représailles économiques dans le cadre d’une politique protectionniste ?

A

Les économistes du public choice montre le risque de développement de la rente, les prix sont davantage élevés que dans une situation de libre échange, les industriels auraient alors tout intérêt à faire pression sur les pouvoirs publics pour mener des politiques protectionnistes afin que les prix soient plus chers et qu’il réalise des profits plus important. L’argument qui est souvent utilisé par les lobbies est celui de l’emploi et de la protection de l’industrie.

Risque de représailles : À l’échelle individuelle les pays auraient intérêts à mener du protectionnisme pour protéger leurs industries, mais elles prennent le risque qu’on leur coupe l’accès au marché étranger (ex : Chine et USA).