Développement Flashcards

1
Q

Quels sont les modèles développementaux ?

A

Klein (années 40)
Winnicott (années 50)
Mahler (années 60)
Bowlby (années 70)
Fonagy (années 90)

Ces modèles décrivent le développement de formes de vulnérabilité de la personnalité (en interaction avec les facteurs biologiques)

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2
Q

Qu’est-ce que les modèles d’évènements critiques ?

A

Abus sexuels
Abus physiques
Réponses invalidantes

Ces événements viennent déborder les capacités de régulation et favorisent l’apparition d’un TPB

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3
Q

Quel est la différence entre les deux types de modèle principaux dans le développement du TPB ?

A

Traumas relationnels (besoins du soi non rencontrés) vs traumas proprement dits (événements traumatisants qui débordent). Image: bâton qui frotte à répétition vs coup de bâton. Ou micro traumas vs macro traumas.

Sont séparer en deux : Modèles développementaux (modèle de comment on active la vulnérabilité, contraire d’un bon maternage) et adversité traumatique ou évènement critiques (est-ce que c’est spécifique)

Microtraumatisme vs macrotraumatisme

Dérégulation du fonctionnement de la personne.

Environnement est complexe, des petites choses peuvent avoir des impacts.

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4
Q

Qu’est-ce que l’environnement intérieur ?

A
  • Les premières années sont déterminantes dans la formation de la personnalité
  • Les relations avec les proches sont «intériorisées» (relations d’objet)

Les relations d’objet internes sont l’union de :

  • une représentation de soi
  • un affect
  • une représentation de l’objet

Les perceptions de soi et des figures parentales forgées au cours des expériences précoces vont colorer comment un individu se perçoit et perçoit les autres dans la vie adulte

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5
Q

Comment est-ce qu’une relation d’objet est internalisés ?

A

Relation d’objet à la pulsion (souvent aux objets aux personnes) Représentation interne de soi dans l’interaction, de l’objet dans l’interaction et de l’affect.
Ex : Une personne vie avec un père colérique. Un enfant vit beaucoup d’interaction avec un père colérique, l’enfant va se sentir petit et aura peur d’un objet qui est colérique et qui est grand. Avec le temps, ses relations se stabilise. La figure fâchée va aussi se sentir face à un enfant méprisable. On enregistre tout. Typique d’un borderline, il va agir comme sa représentation de soi et parfois comme ça représentation de l’objet. Peut switch entre les deux représentations.

Perception, comment on vit l’environnement. Pas une photographie exacte de l’environnement. Si a un tempérament plus difficile, aura l’impression que les autres sont aussi plus fâchée.

Une fois adulte, le monde interne sert à prédire les relations avec les autres. On anticipe. C’est comme ça que ça fonctionne.

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6
Q

Quel est la contribution de Mélanie Klein sur le TPB ?

A
  • Certains naissent avec une pulsion agressive plus forte (facteur biologique)
    Plus vulnérables à la frustration, ils sont «fixés» au stade oral, source de frustrations trop intenses
  • Par une chaîne de projections et d’introjections, les objets internes deviennent sadiques et envieux (position schizo-paranoïde)
  • Afin de sauver les bons objets internes, ils ont recours au mécanisme de clivage; les objets et le soi deviennent alors soit tout bons ou tout mauvais, tout gratifiants ou tout frustrants
  • Développe également le concept d’identification projective (IP: forme primitive de projection): une partie de soi est «déposée» à l’intérieur de l’autre
  • Les personnes qui ont un TPB utilisent le clivage et l’IP
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7
Q

Quel est la contribution de Mélanie Klein sur les troubles de santé mentale ?

A

Grande psychanalyste avec une grande contribution au niveau du développement des enfants.

Frustration oral : Maternage de base.

Quand il y a un état ou il y a plus de l’angoisse dépressive, on est plus capable de voir le bon et le mauvais en même temps.

Trouble de personnalité sévère est plus dans le schizoparanoïde.

C’est Mélanie Klein qui parle le plus de clivage. Ne peut pas être deux états en maintenant.

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8
Q

Qu’est-ce que Mélanie Klein étudie sur les enfants ?

A

Elle est particulièrement importante au niveau de la destructivité (pulsion de mort). Elle voyait des enfants très jeunes et psychotique (on dirait borderline aujourd’hui)

Aller voir ce qui peuplait l’imaginaire de ces enfants. Souvent touchait au partie du corps. Monde très teinté par la frustration et la colère, très cliver.

Elle parlait de tempéremment, d’enfant né plus enclin à être colérique. Analyse les enfants par le jeu.

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9
Q

Quel est le concept d’identification projective de la vision de Mélanie Klein sur le TPB ?

A

Indentification projective : On pousse notre vécu sur l’autre. Dans la destructivité, on ne peut pas le régler seulement en le projetant, il faut que l’on pousse assez pour que l’autre devienne la projection. Il faut encore être en lien avec la partie qu’on projette et pour ne pas l’être, on pousse l’autre à l’être.

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10
Q

Comment se fait le concept de clivage dans la vision de Mélanie Klein sur le TPB ?

A

Un concept important : Dans la tête de l’enfant, c’est très cliver. Si il y a quelque chose de mauvais en moi, je le projette sur l’autre pour que ça soi l’autre qui est mauvais. Dans sa mécanique théorique. Les objets internes deviennent mauvais parce que je me sens fâché parce que c’est les autres qui sont méchant, ce qui le projette comme méchant, les rend plus méchant, ce qui internalise l’objet comme méchant.

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11
Q

Quel est la théorie de Winnicott sur l’objet transitionnel ?

A
  • Le rôle de la mère est essentiel dans le développement de l’enfant («un bébé, ça n’existe pas»)
  • Une mère suffisamment bonne assure un maintien (holding) de l’enfant et lui présente l’environnement de sorte qu’il n’est pas désillusionné trop rapidement
  • Elle favorise la mise en place d’un espace transitionnel dans lequel la mère satisfaisante est «trouvée/créée» par l’enfant
  • L’enfant utilise des objets transitionnels, substituts symboliques de la mère, pour opérer une autonomisation progressive
  • La mère suffisamment bonne se laisse également utiliser par son enfant en tolérant et en «survivant» à ses attaques de colère

L’objet réel = important, la qualité des soins maternels (elle se met au service des besoins de l’enfant). L’enfant pas juste dans sa tête comme avec Klein.

Très utilisé aujourd’hui, pédiatre psychanalyste anglais. Comment est-ce qu’on se branche sur nos besoins.

Théories relationnelles. Moins seulement dans le monde interne.

Une mère suffisamment bonne, pas une qui est parfaite dans la réponse au besoin, mais qui le fait assez.

Processus transitionnel dans lequel l’enfant va imaginer sa mère dans les différents moments ou il faut que quelqu’un réponde à ses besoins en même temps que la mère répond au besoin. Un espace transitionnel est quand la mère est trouver et créer en même temps. Les besoins du nourrisson sont important puisqu’il lui appartiennent. Si la mère est suffisante, il va être frustré à un niveau optimal puisque c’est au niveau de ses capacités. L’enfant va de façon transitoire commencer à trouver d’autres façon de répondre à ces besoins. Un doudou pour de l’affection serait un objet transitionnel.

La mère survit à la colère de l’enfant, ce qui fait que l’enfant peut être en colère sans détruire sa mère. Cela aide l’enfant à comprendre qu’il a le droit d’être en colère. Vivre sa colère en sécurité.

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12
Q

Quel est le lien entre l’objet transitionnel de Winnicott et le TPB ?

A
  • L’enfant désillusionné trop rapidement devient excessivement frustré et en colère
  • Les objets transitionnels sont utilisés concrètement et de façon compensatoire: perversion, abus de substance, dépendances ou addictions diverses (dont relationnelles)
  • Les adultes TPB utilisent plus d’objets transitionnels que les adultes souffrant d’autres troubles mentaux
  • Selon Modell (1963), les autres, dont le thérapeute, servent d’objet transitionnel au TPB
    L’enfant trop utilisé par la mère pour satisfaire ses besoins à elle, ou trop contrôlé, développe un faux soi (trouble de l’identité qui est «détournée», personnalité «as if»)

Objets transitionnels: expliquer simplement en mettant de l’avant que l’objet devrait être dépassé par l’intériorisation d’un objet gratifiant. Si cet objet n’est pas intériorisé, la fonction transitionnelle ne peut être dépassée (ou rendue plus abstraite) et l’individu s’y accroche comme une béquille (dépendance anaclitique).

Quand un enfant est trop frustrée avec une mère qui ne répond pas assez à ses besoins, il doit gérer et sa colère et le fait que la mère n’est pas suffisante, Il peut peut-être apprendre à s’occuper de sa mère, créer un faux soi, va mettre ses besoins de côté. Il peut aussi devenir dépendant à la mère.

Les gens borderline vont avoir plus d’objets transitionnel même adulte puisque leur mère n’aurait pas répondu assez à leur besoin.

Essayer de refaire le processus transitionnel avec les patients borderline.

On ne peut pas être soi même avec l’autre puisque ça pourrait l’endommager, donc, on s’adapte à l’autre, créer un faux soi, pour s’en occuper.

Impression de pouvoir de tout puissant du bébé puisque en s’imaginant sa mère venir lui donner un soin et elle arrive en même temps. Si la mère ne répond pas au besoin, désillusionné.

Les objets transitionnel finissent par être abandonner si tout va bien.

Les objets transitionnels peuvent prendre plusieurs forme, comme un toutou, une personne, des substances.

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13
Q

Quel est la contribution de Margaret Malher sur le TPB?

A

Conçoit la «naissance psychologique de l’être humain» comme se déroulant par phases successives.

Processus de séparation-individuation : Développement psychologique et émotionnel de l’enfant.

Les phases et périodes sont contesté.

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14
Q

Quels sont les phases de la naissance de la psychologie selon Margaret Muller ?

A
  • Phase autistique normale (0-1 mois) : L’enfant se sent seul au monde, isolé
  • Phase symbiotique normal (1-5 mois) : Pas encore conscient de la séparation de sa mère. Se croit étant un.

Processus de séparation-individuation

  • Phase de différenciation (5 à 9 mois) : Commence à être conscient qu’il est pas la même personne que sa mère
  • Période des essais (9 à 16 mois) : Se croit tout puissant.
  • Phase de rapprochement (16 à 24 mois) : Insécure, maman n’est pas toujours là (Apprendre à se réguler)
  • Permanence de l’objet (24 à 36 mois) : L’objet n’arrête pas d’exister si on ne le voit plus.
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15
Q

À quelle phase, selon Margaret Mahler, est-ce que le TPB se fixe ?

A

Prend beaucoup de résilience pendant la crise de rapprochement.

Futur borderline est fixé à la phase de rapprochement

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16
Q

Qu’est-ce que la phase de rapprochement ?

A
  • On parle également de la «crise de rapprochement»
  • L’enfant sort de sa bulle de toute-puissance et devient sensible au fait qu’il est séparé de sa mère; il vit alors en même temps l’angoisse d’être séparé et le désir de poursuivre son autonomisation
  • L’enfant est ambivalent vis-à-vis de la mère et alterne entre des moments de rapprochement (clinging) et de prise de distance (darting away)
  • L’enfant est également plus colérique et anxieux; il a moins confiance en lui et va chercher plus activement l’attention de sa mère. Bref, l’enfant à cet âge n’est pas facile: il n’est jamais content, il est plus exigeant et il ne sait pas ce qu’il veut…
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17
Q

Comment est-ce le fait que la phase de rapprochement n’est pas résolut affecte l’enfant ?

A
  • Si la mère tolère mal cette ambivalence (par ex. n’aime pas que l’enfant devienne autonome), la phase de rapprochement ne se résout pas; l’enfant finit par croire que toute manifestation de colère ou d’individuation va provoquer un retrait de l’investissement/amour maternel
  • Pour que la permanence de l’objet soit atteinte, il faut une résolution de la phase de rapprochement, avec l’intériorisation d’une représentation positive de la mère et de sa disponibilité
  • Cette permanence émotionnelle de l’objet fait défaut chez l’individu borderline qui ne tolère pas la séparation qu’il vit comme un abandon
  • Selon James F. Masterson (1926-2010), le TPB est «fixé» à la phase de rapprochement (1981)
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18
Q

Comment se fait le développement de l’enfant selon John Bowlby

A
  • Selon lui, tous les enfants ont une tendance innée à s’attacher à la personne qui prodigue les soins de base
  • La fonction adaptative de cette tendance est le développement de comportements qui visent à maintenir la proximité de cette personne (par ex. sourire ou pleurer pour susciter un rapprochement) pour augmenter ses chances de survie
  • À partir des premiers échanges se rapportant à comment la personne soignante a réagi à ses réactions émotionnelles, l’enfant vit un sentiment de sécurité ou d’insécurité
  • Il se forge également un système de représentations de soi et des autres (internal working models ou modèles internes opérants) qui servira de modèle aux relations futures de l’adulte
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19
Q

Qu’est-ce que le style d’attachement chez l’adulte ?

A
  • Mary Main a développé une méthode d’évaluation des styles d’attachement à partir d’une entrevue semi-dirigée de 20 questions qui portent sur certaines interactions avec les figures d’attachement: Adult Attachment Interview (AAI)
  • L’analyse des entrevues tente de déterminer la qualité de la narration des épisodes d’attachement

Cinq catégories d’attachement sont évaluées:

  • Sécurisés/autonomes (Sécurisés de Mary Ainsworth)
  • Préoccupés (Insécurisés-préoccupés)
  • Évitants (Insécurisés-évitants)
  • Non résolus (unresolved) (Désorganisés-désorientés)
20
Q

Quel est la différence entre le style d’attachement sécurisé, préoccupé, évitant et non-résolus ?

A

Sécurisés:

  • Décrivent les aspects positifs et négatifs de leurs expériences de l’enfance de façon ouverte et cohérente; sont réalistes, flexibles et indulgents dans leurs relations

Préoccupés:

  • Parlent longuement de leurs expériences et de façon confuse et incohérente; manquent de distance vis-à-vis leurs relations passées

Évitant :

  • Dévalorisent leurs relations d’attachement ou les décrivent de façon idéalisée et finissent par se contredire

Non-Résolus (trauma ou perte) :

  • Démontrent des dérapages dans leur raisonnement; ils peuvent être cohérents mais donner des explications très peu plausibles.
21
Q

Quels sont les styles d’attachement typique du TPB ?

A

Style sécurisé est peu fréquent :

  • Autour de 6-8% des patients borderline (55,2% pour population générale)

Style préoccupé:

  • Le plus fréquent, environ 56%, mais pas toujours plus que pour les autres groupes cliniques (10,4% pour population générale)

Style non résolu (désorganisé):

  • Environ 50%, ce qui n’est pas très différent des autres groupes cliniques (14,9% pour population générale)

Style évitant:

  • Environ 35% (19,6% pour population générale)
22
Q

Qu’est-ce que le lien entre le style d’attachement et le TPB ?

A

On observe que les individus présentant un TPB ne sont pas caractérisés par un style d’attachement spécifique

La prédiction était une association au style non résolu (désorganisé)

Puisque:

  • Seulement la moitié des borderline sont non résolus – et d’autres populations cliniques sont également non résolues
  • On peut retrouver une gamme de niveaux fonctionnement à l’intérieur de chaque style et même des normaux peuvent présenter des styles d’attachement insécurisés (par ex. des préoccupés qui fonctionnent plus ou moins bien)

Il doit donc exister d’autres facteurs de causalité dans l’environnement relationnel du futur TPB

  • Et le style d’attachement est peut-être moins stable qu’on a pu le penser, son influence plus contextuelle
23
Q

Est-ce que le lien entre l’attachement et le TPB est direct ?

A

Non, ce n’est pas lié directement, plutôt une
cause distale de la psychopathologie.

Moduler par la gestion des émotions.

Le lien entre l’attachement et le TPB passe entièrement par les traits d’affects négatifs et d’impulsivité (médiation complète)

24
Q

Qu’est-ce que Peter Fonagy a contribuer au TPB ?

A
  • Il a introduit une variable qui module l’effet du style d’attachement
  • Il s’agit d’une capacité réflexive (reflective function – RF ou mentalizing) qui se développe par stades durant le développement
  • Il existerait un module inné d’interprétation des états mentaux, et il ferait fondamentalement (neurologiquement) défaut chez plusieurs troubles mentaux comme l’autisme
  • La pleine RF témoigne d’une capacité à se représenter les relations et les actions des autres et de soi en termes d’états mentaux et d’intentions (théorie de l’esprit)
25
Q

Comment est ce que la capacité réflective (RF) affecte la régulation émotionnelle ?

A
  • La RF est une habileté qui repose sur les compétences cognitives acquises durant le développement d’une théorie de l’esprit
  • La RF a une fonction psychologique particulièrement utile dans le contexte de la régulation émotionnelle (hot cognition)
  • L’habileté de pleine RF peut être utilisée ou non (on/off) dans certains contextes
  • Si la pleine RF n’est pas disponible, l’individu régule ses émotions dans un mode antérieur du développement de la RF
  • Une habileté qu’on développe et qu’on peut perdre
26
Q

Quel sont les stades de développement de la RF ?

A
  1. Représentation du soi corporel (0 à 8 mois): module inné de détection des contingences avec préférence pour les accords parfaits, ayant donc d’abord pour but l’autodétection
  2. Attitude téléologique (8 mois à 2e année): l’enfant commence à penser aux actions comme menant à un but, il se voit donc comme un agent téléologique (se rapportant à des effets de causalité); l’enfant peut comprendre l’intentionnalité mais que par le biais du monde physique, visible (concret) (voir étude de l’obstacle qui disparaît)
  3. Mode d’équivalence psychique (2e à 3e année): l’enfant commence à considérer les états mentaux des autres mais seulement dans la mesure où ils sont perçus comme équivalents aux siens; ce qui est mental existe dans le monde et l’inverse – les pensées sont vécues comme trop «vraies» (ex. du costume de batman)
  4. Mode «comme si» (ou mode semblant) (pretend mode)(3e à 6e année): l’enfant comprend les autres et lui-même comme ayant des désirs et croyances de nature représentationnelle; cependant, l’expérience est trop séparée de la réalité extérieure (trop peu vraie)
  5. Mode réflexif ou mentalisation proprement dite (vers la 6e année et ensuite): l’enfant peut associer sa mémoire à ses activités intentionnelles dans une organisation temporelle et causale cohérente (soi autobiographique) (voir étude du collant)
    Survient par le biais du jeu qui intègre les modes d’équivalence et de «comme si»
27
Q

Qu’est-ce que la régulation téléogique ?

A

Ça prend une cause visible pour expliquer un effet visible

  • Les états mentaux sont invisibles, ils ne causent donc pas les actions

Explique pourquoi l’enfant pense que c’est son comportement qui cause les actions de ses parents

  • Si papa me frappe c’est que j’ai dû faire quelque chose de pas correct

Tyrannie de la causalité du visible, non-mental

28
Q

Qu’est ce que la régulation en équivalence psychique ?

A
  • Les états mentaux existent mais l’émotion du sujet prend toute la place, elle est trop «vraie» (mental = réalité)
  • L’émotion est entière et intense; le sentiment est la réalité: la tristesse veut dire que la situation est désespérée
  • Il n’y a qu’une perspective possible, source de conviction inébranlable: une action ne peut avoir plusieurs causes ou elle ne peut être expliquée de plusieurs façons (clivage?)
  • Les autres agissent en accord avec la logique de l’émotion du sujet
    Si je suis triste, c’est que quelqu’un me fait du mal

Tyrannie de l’émotion trop intense et d’une unique façon d’interpréter les actions

29
Q

Comment se fait la régulation en «comme si» ?

A
  • La pensée symbolique s’installe mais elle est déconnectée des émotions, trop théorique
  • Les émotions ne sont «pas assez vraies»
  • Plusieurs perspectives sont possibles mais elles ne sont pas intégrées à l’expérience (= du blabla)
    Comprendre ne calme ou ne soulage pas
  • Tyrannie de la déconnection (dissociation)

Hypermentalisation : Ce qu’on assume de la pensée de l’autre qui est à côté de la track souvent
Ça sert à rien

30
Q

Qu’est-ce que la régulation en pleine capacité réflexive ?

A
  • Émotion et pensée symbolique sont intégrées, prise de distance possible
    Permet de réduire l’intensité émotionnelle
  • Plusieurs explications du comportement des autres sont possibles
    L’état mental des autres peut être considéré, donc leur part de responsabilité dans l’interaction
  • Le sujet a une représentation complexe de lui-même, stable dans le temps
    Une émotion n’est juste qu’une émotion, elle passe
31
Q

Quels sont les expériences émotionnelles sur des modes de mentalisation antérieurs à la pleine RF ?

A
  • Téléologique
  • Équivalence psychique
  • «Comme si»
32
Q

Qu’est ce que le mode de pensée téléologique ?

A

Le besoin de preuves ou de signes concrets d’amour (par ex. contact physique, efforts particuliers comme voir un client le dimanche; «causer» de l’affection par l’automutilation).

Ça lui arrive d’être réflexif, mais la personne borderline va, quand elle vit des émotions intenses, les vivre à un niveau téléologique, besoin de preuve d’amour. Comprends les gestes, mais pas ce qui se passe dans la tête de l’autre. Action-réaction.

33
Q

Qu’est ce que le mode de pensée Équivalence psychique ?

A

L’individu a peur de ses pensées, il ne veut plus penser, elles sont trop douloureuses (être vraiment mauvais; souffrance psychologique plus douloureuse que physique).

Si je me sens trahie, c’est que l’autre m’a trahi… Vrai pour toutes les mémoires traumatiques.

Les gens borderline vont parfois se mutiler puisque leurs émotions sont trop difficile à vivre et ne veulent plus le vivre psychologiquement. Le clivage fait partie de l’équivalence psychique.

34
Q

Qu’est ce que le mode de pensée «Comme si» ?

A

Les pensées sont dissociées, dépouillées de leur réalité psychique.

Dissocié, déconnecté, critère 9. Les émotions sont vécu à un niveau comme si. Ils mentalisent tout le monde, hypermentalisation.

35
Q

Selon Fonagy, le TPB est lié spécifiquement à une interaction entre quel facteurs ?

A
  • Le style d’attachement non résolu (désorganisé)
  • La présence de traumatismes
  • Un niveau bas de RF
36
Q

Quels sont les résultats de l’étude de Fonagy (1996) ?

A

De hauts niveaux de RF ont une fonction de protection

L’étude a montré que 97% de patients ayant subi un abus sexuel et démontrant des niveaux bas de RF ont un TPB
Seulement 17% de patients abusés ayant un haut niveau de RF avaient un TPB.

37
Q

Qu’est-ce que la thérapie basée sur la mentalisation ?

A
  • Modèle de psychothérapie manualisé qui a démontré son efficacité auprès d’adultes TPB
  • Vise à améliorer la capacité réflexive
  • Programme en hôpital de jour de 18 mois qui combine thérapie individuelle et de groupe
  • A été appliqué à d’autres populations cliniques
    Adolescents TPB; familles; enfants
    Personnalité antisociale; addictions; troubles alimentaire; automutilation; psychose

Thérapie qui a été prouvé.

  • Focalisé sur la capacité à mentaliser.
  • On phrase les choses en posant des hypothèses sur la façon dont la personne vit les choses.
  • Rencontre individuelle et de groupe pendant 18 mois
  • MBT est en fait un élément de base de toutes les psychothérapies. C’est une façon plus empirique et testable, mais c’est quand même fait par tous les psychothérapeutes.
38
Q

Quel est la prévalence des abus sexuel chez les gens avec un TPB ?

A

La prévalence des abus sexuel chez les patients borderline va comme suit:
52% (médiane: va de 16 à 75%) globalement
26% (médiane: va de 0 à 33%) pour les abus commis par les parents ou beaux-parents

39
Q

Comment est-ce que le sexe de la personne affecte la variable d’abus sexuel selon Michael Stone ?

A

Selon Michael Stone, le fait que les femmes soient davantage victimes d’abus sexuels (2 à 3 x plus que les hommes) explique que le TPB touche plus particulièrement les femmes (75%)

La sévérité des abus (pénétration, répétition, parenté) est corrélée à la pathologie borderline

Cependant, l’expérience d’abus sexuels dans l’enfance n’est ni nécessaire ni suffisant pour le développement d’un TPB, selon Zanarini

En effet, plus de 90% des victimes d’abus ne développent pas de TPB

Ça arrivait tellement souvent qu’on a pensé que l’abus sexuels était un facteur causal. Ce ne l’est pas, mais ce n’est pas nécessairement vrai puisque dans la population générale, il y a autant de femme que d’homme borderline.

Il n’y a pas encore de lien de causalité spécifique. Ce n’est ni nécessaire ni suffisant, donc ce n’est pas un facteur spécifique.

40
Q

Comment est-ce que le facteur d’abus sexuel pourrait affecter une personne pour le rendre TPB selon les théories des chercheurs ?

A

Selon certains chercheurs, une variable interviendrait entre l’abus sexuel et le TPB: la dérégulation émotionnelle (qui prédirait mieux les troubles de comportement et le suicide que l’abus en soi)

De plus, il est difficile de départager la part des autres types d’abus et de négligence qui accompagnent l’abus sexuel

Abuser sexuellement implique ne pas mentaliser l’enfant, être attentif à ses besoins…

41
Q

Quel est l’influence de la variable d’abus physique et sa prévalence ?

A

La prévalence des abus physiques va comme suit:
46% (médiane: va de 10 à 73%)

Ces chiffres ne sont peut-être pas représentatifs à cause de la difficulté à s’entendre sur la définition des abus physiques (une punition corporelle est-elle un abus?)

Prévalence abus physique: 12% filles vs 27% garçons (Europe) (Afrique: 50,8% F vs 60,2% H)

Beaucoup encore. Plus difficile à utiliser encore, puisque la ligne d’abus physique est pas la même pour tout le monde et que c’est flou.

42
Q

Quel pourcentage de TPB rapportent avoir été invalidé ou négligé ?

A

92% des TPB ont rapporté (rétrospectivement) avoir vécu une forme de négligence ou de déni émotionnel biparental avant l’âge de 18 ans.

43
Q

Quels sont les différentes formes d’invalidation ?

A
  • Commentaires invalidant les émotions, pensées, besoins et autres états mentaux (dévalorisation, critique, déni, réactions de colère)
  • Invalidation des comportements (punitions excessives et invalidantes)
  • Minimisation des difficultés (pas de soutien, mépris)
  • Invalidation du sens de soi et des comportements auto-initiés (impose besoins, pensées, nie individualité)
44
Q

Comment est ce qu’un parent peut détruire la régulation émotionnelle de son enfant ?

A

Deux façon de taper sur la régulation émotionnelle.

Le haut niveau de négligence est quand même dans un niveau typique pour les troubles, mais quand même.

La réalité compte quand même ?

Les commentaires invalidant rend difficile de se réguler.

Punitions excessives pour avoir vécu des émotions
Minimisation des difficultés de ne pas prendre le sérieux, mépriser
Invalidation du sens de soi, soi de ses intérêts.

Rien faire devant un enfant en besoin est une forme de négligence, mais aussi une forme d’invalidation

Facteur très corrélé au trouble borderline.

Invalider le système émotionnel. On a besoin d’un système émotionnel pour se réguler, pour mettre des limites, pour gérer nos pertes, pour nous guider sur ce qui est important sur nous. Les besoins participes, passe par le système émotionnel

Quand le système est invalider, on ne peut pas l’utiliser pour se guider.

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Q

Quels sont les conséquence de l’invalidation (8) ?

A
  • Une hyperactivation émotionnelle (réactivité plus grande)
  • Une dérégulation cognitive et attentionnelle (difficulté à se concentrer sur les émotions car hyperactivé par ex.) (Difficulté à se concentrer et à porter attention)
  • Un déficit dans les habiletés émotionnelles (manque de mots pour dire les émotions, alexithymie) (Ne sait pas comment nommer les émotions)
  • Des émotions secondaires (sentir de la honte au lieu de la tristesse) (Difficulté à vivre nos émotions par peur d’être punie pour les vivres, en plus, vivre honte sur l’émotion vécu puisqu’elle a été invalidé)
  • Une dérégulation émotionnelle (agirs impulsifs au lieu d’habiletés relationnelles) (Pique des crises, mais en même temps n’ont pas le droit d’être en colère, ça sort tout croche, c’est déréguler)
  • Une passivité dans la résolution de problèmes (dépendance, résignation acquise) (Ça sert à rien de vivre des émotions, de poser des limites, résignation acquise)
  • L’auto-invalidation (manque d’estime de soi, pessimisme) (Vont se répéter se qui a été dit dans le passé, omniprésence d’une voix méprisante interne)
  • Une dérégulation sociale ou interpersonnelle (ne prend pas sa place, attire des relations toxiques, victimisation) (Vulnérable dans les relations, souvent vont être victimisé par les autres)
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Q

Quel est la «recette» pour faire un borderline (3) ?

A
  • une vulnérabilité biologique.
  • une vulnérabilité du développement de la personnalité (→ environnement interne), qui actualise la vulnérabilité biologique et fragilise les fonctions psychologiques (activation de la vulnérabilité par traumatisme développementaux, principalement).
  • ainsi qu’une histoire de stresseurs (par ex. abus) qui accentuent la désorganisation du fonctionnement de la personnalité (Macro-trauma) Pas capable de gérer des gros évènements traumatisants.
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Q

Quel est la conclusion sur le développement du TPB ?

A

Pour beaucoup d’auteurs, tous ces facteurs convergent pour fragiliser la capacité du borderline à réguler ses émotions

Cette difficulté à réguler les émotions serait au centre de la problématique du TPB; ce serait elle qui serait le facteur de causalité le plus rapproché de la présentation du trouble