cours 5 Flashcards

1
Q

qu’est-ce que l’individualisme méthodologique?

A

En voici quelques exemples :
 Maintenir une relation positive avec l’alimentation.
Un enfant détendu et confortable en présence d’aliments reconnaît mieux ses signaux de faim et de satiété, ce qui lui permet de régler adéquatement la quantité d’aliments qu’il con- somme.
 Maintenir un horaire et un nombre stable de repas et collations.
Si l’enfant sait qu’il ne sera privé ni dans ses choix, ni dans la quantité, il reprendra con- fiance et n’aura pas tendance à se suralimen- ter, mais il doit en contrepartie respecter l’horaire établi et ne rien manger en dehors de ces heures. Une étude a démontré que le seul facteur diététique qui distinguait les enfants minces des enfants obèses était l’organisation des repas et collations.
 Enseigner une alimentation positive et méthodique.
– Manger lentement et attentivement.
– S’asseoir confortablement.
– Installer une atmosphère agréable et
détendue.
– Prendre le temps de déguster et
d’apprécier le repas.
– Fermer la télévision.
 Contrôlerl’environnement.
 Conserver des fruits et des légumes prêts
à manger au frigo.
 Ne pas laisser de jarre de bonbons ou à biscuits en évidence.
 Toujoursmangerassisàlatablesanstélé, ni lecture.
Nous l’avons vu, le programme de la sociologie holiste, et de Durkheim et Merton par exemple, est donc d’expliquer le social par le social. En clair, il s’agit d’exclure tout élément politique ou psychologique de l’explication des phénomènes sociaux.

Les problèmes épistémologiques de l’holisme sont multiples :
o met les explications psychologiques et sociologiques en compétition plutôt qu’en complémentarité. En d’autres mots, on introduit, ou du moins on maintient, une discontinuité entre macro et micro.
o suppose que la connaissance du groupe (statistiques globales, ce qu’on a appelé « criminalité » au début du cours) vide la question des interactions sociales au niveau individuel : ce que vit l’individu est une version personnelle de ce qui se passe au niveau social
o C’est une perspective qui ne laisse aucune place aux décisions individuelles — il n’y a pas d’acteur (déterminisme social)
L’individualisme méthodologique, c’est essentiellement le contraire.
o Premièrement, on refuse l’existence de choses semi-surnaturelles comme l’« inconscient collectif » de Jung, « la conscience collective » de Durkheim ou « le « grand Être » d’Auguste Comte ; ces choses ont été postulées, mais leur démonstration empirique tarde trop (contrairement à la gravité ou autres lois de la nature). Donc, autant s’en débarrasser (bref, une attitude « sceptique » qui veut voir, et non croire).
o De même, les institutions comme l’État, la nation, le marché, les classes sociales n’« existent » pas : ce sont des constructions conceptuelles. Ce sont des catégories de pensée ou des types de relations inter-individuelles.
o Donc, évidemment, la conception de la société comme un tout, illustrée par des métaphores mécaniques ou organiques, est rejetée. si il y a consensus sur quoi que ce soit dans le groupe, c’est parce que des individus en ont forcerou convaincu d’autres a croire la meme chose
.
o En fait il y a de bonnes chances que la notion de consensus a une fonction politique : il sert à dénoncer la déviance visible ou les conflits de valeurs (« fais-donc comme tout le monde », « c’est pas normal », « suis-je normal(e) »). Autrement dit, c’est une manifestation particulière des jeux de pouvoir qui visent l’inclusion et l’exclusion sociale.
L’unité d’analyse est l’action individuelle et sa signification pour l’acteur.
L’acteur individuel réfléchit avant d’agir : il interprète son contexte matériel et social et prend des décisions en fonction de cette interprétation (attention : il faut bien lire, en fonction de cette interprétation et non en fonction de ce contexte). S’il y a un effet du contexte culturel et social, c’est à travers cette interprétation individuelle qu’il se manifeste — il faut éviter d’y voir une causalité explicative. s’il y a une causalité elle est dans l’autre sens: les actions des individus causent les phénomènes sociaux.
 Ceci signifie que l’acteur doit être attentif aux actions des autres — pour pouvoir s’adapter, Tirer son épingle du jeu. Nous l’avons vu au premier cours, la condition principale pour pouvoir agir est la prévisibilité apparente du contexte
C’est pourquoi nous sommes tout le temps en train d’élaborer des théories (non-scientifiques) au sujet de notre
entourage.
 Résultat : un champ social d’interactions très complexes, qui dépassent le point de vue de chaque individu — auquel doit s’attaquer le sociologue.

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Q

5.2 Max Weber et la subjectivité individuelle : comprendre plutôt qu’expliquer

A
  • pour weber, le sujet de la sociologie n’est pas les lois du social ou les faits sociaux ou la structure sociale, mais bien l’action sociale
     Le changement social ne s’effectue pas à travers la « conscience collective » (pour Weber il n’y a pas de telle chose) mais par des actions individuelles. En introduction de son livre, Économie et société (1922), Weber dit tout simplement qu’« il n’y a pas de personnalité collective exerçant d’activité ». Point.
     L’analyse des phénomènes sociaux passe donc nécessairement par une réduction à leurs composantes individuelles. Il faut se demander ce que font les acteurs, et surtout pourquoi il le font.
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3
Q

5.2.1 Et ce « pourquoi » on le cherche où?

A

 Au niveau épistémologique, Webster insiste: les sciences sociales ne sont pas comme les sciences naturelles.
(souvenez-vous des positivistes du 19e siècle, qui soutenaient le contraire). Si les sciences naturelles sont
fondées sur l’explication, c’est-à-dire sur l’identification de lois universelles articulant les relations causales entre les faits observés, les sciences sociales sont plutôt du domaine de la compréhension (pour les intéressés : cette distinction expliquer/comprendre vient du philosophe allemand Wilhelm Dilthey). Par ceci, Weber entend que l’objectif des sciences sociales est de réussir à se mettre dans les souliers des individus étudiés.
 Pour ce faire, en tant que scientifiques il faut laisser tomber notre propre subjectivité (pas question, par exemple, de se demander ce que nous ferions si nous étions à la place du sujet observé, ce qui est un réflexe typique …et opposé !).
 Weber suppose que la plupart des gens agissent rationnellement la plupart du temps : c’est-à-dire que leurs actions sont fondées sur une logique interne.
Cependant, il n’est pas question de supposer que l’individu peut décider indépendamment de son bagage culturel propre. La rationalité est un processus de construction mentale qui sert à schématiser le réel, c’est-à- dire à le rendre facile à penser. Elle n’exclue pas l’erreur, bien au contraire; comme elle est profondément simplificatrice et myope, il est probable qu’elle favorise l’erreur (au sens objectif).
 Selon Weber, il y a quatre principaux types de rationalité :
o Rationalité instrumentale (comment puis-je arriver à mes fins?)
o Rationalité normative (que dois-je faire? qu’est-ce qui est bien?)
o Rationalité traditionnelle (qu’a-t-on fait avant moi?)
o Rationalité émotive (action rationnelle qui satisfait un besoin émotionne; paradoxe?)
 Ces catégories ne sont pas exclusives; quand nous réfléchissons à nos actions nous passons d’une à l’autre; par ailleurs, il est possible que faire le bien mène aussi à mes objectifs, par exemple. Alors à quoi servent ces catégories? Pour bien montrer que les sources de nos décisions sont multiples. Elles sont également très utiles en recherche.
DONC : la compréhension sociologique passe par l’interprétation des actions observées.
. Weber dit que les théories qui en découlent restent des hypothèses particulièrement plausibles — ce ne sont pas des vérités définitives. La conséquence principale de ceci, au point de vue pratique, méthodologique est que si on veut comprendre le social, il faut sortir du bureau et demander aux gens ce qu’ils pensent.
ATTENTION : ceci ne signifie pas qu’une fois qu’on a pris en note les pensées des gens, notre travail est terminé. Il faut ensuite identifier, dans le contexte socio-culturel, ce qui a engendré, modifié, maintenu ces pensées.
 Toutes les actions (réfléchies ou non) ne sont pas également intéressantes pour le sociologue. Il s’attardera davantage aux « actions sociales » :
o faites-en réponse aux actions d’autrui telles qu’on les a comprises. o dont le déroulement, l’efficacité ou la réussite sont modifiés par leur
réception par les autres acteurs.
o Qui sont compréhensibles à travers le sens que leur auteur leur donne.

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4
Q

5.3 Notes sur le film Obedience, de Stanley Milgram (University Park, Pennsylvania State University, 1965)

A

 les sujets sont placés dans un contexte où leur perception de ce qui est moral et immoral est en compétition avec leur perception de la légitimité de l’autorité de celui qui leur donne des instructions. Résultat : aucun ne voit clairement ce qu’il doit choisir de faire.
 Ceci leur cause un stress considérable. Chacun réagit de manière différente, certains riant nerveusement, d’autres s’assurant que la responsabilité de tout incident retombe sur le chercheur, d’autres pressant le bouton aussi rapidement que possible, d’autres protestant à répétition mais sans laisser tomber l’expérience, d’autres encore se dépêchant d’arriver à la fin du tableau, croyant que ceci marquera la fin de l’expérience. Autrement dit, certaines des « solutions » apportées au dilemme sont encore plus dommageables que de simplement continuer l’expérience normalement !
 Malgré la prédiction des psychiatres que moins de 1/10 % des sujets, les « psychopathes », se rendraient jusqu’au maximum de décharge électrique, dans les faits entre 40 % et 65 % (selon les modalités de l’expérience) vont jusqu’au bout (450 volts). Bref, pas besoin d’être psychopathe pour électrocuter encore et encore une personne ayant un problème cardiaque, même après qu’elle ait cessé de crier, ne donnant plus signe de vie…
 Remarquez la facilité avec laquelle on peut faire faire (presque) n’importe quoi à (presque) n’importe qui.
 Questions : que veut dire, « faire un choix rationnel » dans cette situation? Pourquoi les sujets continuent-ils de poser des gestes dangereux pour un autre, gestes qu’ils jugent eux-mêmes immoraux ? Comment se joue la relation de pouvoir entre les 3 acteurs (expérimentateur, « patient », sujet) ?

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5
Q

la performance criminelle

A
  • On peut penser que le montant des gains soutirés illégalement incite le criminel à poursuivre ses activités et ce momentum de ses succès ponctuels l’encourageant à augmenter la fréquence de ses crimes. L’inverse est aussi vrai : des revenus modestes ou décevants peuvent le décourager et l’inciter à penser que le jeu n’en vaut pas la chandelle.
  • La première étude souligne l’importance de certains traits de personnalité (le manque de contrôle de soi) et du capital social (la taille des réseaux criminels) dans la réussite criminelle. La seconde enquête souligne l’apport des mentors dans les carrières criminelles, l’apprentissage auprès d’un mentor a pour effet d’augmenter les revenus criminels et de diminuer les risques d’arrestation.
  • Deux facteurs antécédents contribuent aussi à majorer les chances de réussite criminelle : l’âge et le nombre de condamnations antérieures. Selon Robitaille, ces deux facteurs font preuve de l’accumulation du capital humain et social. Autrement dit, la maturation et les expériences d’incarcération incitent ces délinquants à acquérir des compétences qui majorent leurs chances de réussite criminelle.
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6
Q

l’instabilité de l’activité criminelle

A
  • La cadence délictuelle (lambda) mensuelle et le montant des revenus criminels diminueraient pendant les mois de cohabitation conjugale. Ainsi, il est moins probable que les délinquants commettent des voies de fait les mois où ils sont en couple,alors que, pour les crimes liés à la drogue, c’est l’inverse : les délinquants semblent s’y adonner davantage durant les épisodes de vie conjugale. Horney et coll. (1995) constatent que les mois où les contrevenants augmentent leur consommation d’alcool et de drogue, ils augmentent également la probabilité de commettre des délits. Si Horney et ses collègues (1995) indiquent que les épisodes de probation n’ont aucun effet sur la participation criminelle, l’étude de McGloin et coll. (2007) aboutit à une conclusion contraire : dans de telles circonstances, les contrevenants restreignent, sans les arrêter complètement, le nombre d’activités dans lesquelles ils sont impliqués. Autrement dit, les risques de sanction, qu’ils soient objectifs ou subjectifs, ne poussent pas les criminels à l’abstinence, mais les incitent à la prudence et à la modération. Bien que forts instructives, ces recherches, à une exception près, accordent peu d’importance aux caractéristiques individuelles des délinquants.
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7
Q

les facteurs dynamiques: les circonstances de vie

A
  • Une proportion significative des détenus interrogés a bénéficié de revenus d’emploi ou autres revenus légitimes durant la période fenêtre. Les revenus légitimes incluent à la fois les revenus conventionnels issus du marché du travail et les autres formes de revenus légitimes comme les prestations gouvernementales.
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8
Q

Les variations mensuelles des gains criminels

A
  • Nos résultats sont compatibles avec ceux de Horney et coll. (1995) qui montrent que la relation « maritale » (« live with wife ») a des effets régulateurs sur certains types de délits (les agressions), mais pas d’effets significatifs sur la délinquance de trafic ou les crimes contre la propriété (c’est-à-dire les plus susceptibles de procurer des revenus); en revanche la relation avec une « conjointe » (« live with girlfriend ») encourage la délinquance de trafic.
  • Quelque soit leur penchant (« manque de contrôle de soi »), leur âge ou encore de la taille de leur réseau criminel, les délinquants augmentent leurs revenus criminels lorsque leurs revenus légitimes chutent et vice versa (B = -0,04; p ≤, 01). On peut supposer que les mois où les revenus augmentent, les délinquants passent plus de temps au travail (moins de temps pour le crime). Comme ils disposent d’une plus grande marge de manœuvre financière, ils peuvent aussi ou bien modérer la fréquence de leurs délits ou bien sélectionner les délits les moins risqués.
  • Il est plus probable que les gains illicites chutes durant les mois où les délinquants sont en libération conditionnelle, en probation ou en maison de transition (B = -0,49; p ≤, 01). Dans ces circonstances, les risques d’être arrêté ou encore de retourner en prison sont accentués. Il n’est donc pas surprenant de constater que les délinquants modèrent leurs activités criminelles dans de telles situations.
  • Par ailleurs, les gains criminels diminuent lorsque les délinquants ont moins de succès à éviter les appréhensions policières et augmentent lorsqu’ils ont plus de succès (B = 0, 98; p ≤, 001).
  • La consommation quotidienne d’alcool ne contraint pas la performance criminelle. Celle-ci tend plutôt à être un indicateur du style de vie et de leurs revenus : les délinquants qui réussissent mieux ont davantage d’argent à dépenser, et il semble donc plus enclin à faire la fête et à se livrer à une consommation d’alcool plus régulière dans les bars et ailleurs.
  • Les résultats des analyses résumées dans le Tableau 4 indiquent que les délinquants sont plus enclins à cesser leurs activités criminelles durant les mois ou leurs revenus légitimes augmentent (Odds Ratio = 1,250; p ≤, 01).
  • Les résultats de cette analyse montrent que la fréquence des épisodes d’inactivité varie en fonction inverse de la capacité des délinquants de diversifier les activités criminelles dans lesquelles ils s’investissent (Odds Ratio = 0,391; p ≤, 01), des revenus criminels moyens qu’ils retirent (Odds Ratio = 0,815; p ≤, 01) et de leur aptitude à éviter d’être arrêté (Odds Ratio = 0,931; p ≤, 01).
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9
Q

Les caractéristiques des délinquants

A
  • Toutefois, McGloin et ses collègues (2007) ont montré que certaines caractéristiques comme la précocité de la trajectoire de délinquance avaient un impact. Cette étude montre que la taille du réseau criminel des délinquants a un effet crucial sur les fluctuations de leurs revenus criminels et sur la fréquence de leurs épisodes d’inactivité.
  • L’hypothèse générale est que ces changements ne sont pas des variations « aléatoires » : certaines caractéristiques dites
    « statiques » permettent aux délinquants de s’adapter plus facilement ou moins facilement aux changements de circonstances ou aux perturbations qui affectent leur trajectoire de délinquance.
  • À noter que les mois de cohabitation maritale sont moins fréquents pour les délinquants qui débutent leur trajectoire de délinquance à un âge précoce que pour ceux qui débutent à un âge plus tardif. Il est difficile d’expliquer ce résultat. Une possibilité est qu’ils ont « moins » à offrir à leurs partenaires. Une autre possibilité est que leurs relations de cohabitation maritale sont moins durables. Ou encore que leurs séjours en prison durant la période d’observation (ou avant) sont plus fréquents5 et que ces « retraits » nuisent à la durée et/ou à la fréquence de leurs relations de cohabitation maritale.
  • Le Tableau 5 montre aussi que les délinquants plus âgés et plus instruits ont davantage de succès à éviter les contacts policiers. Puisque le succès à éviter les contacts policiers a un impact direct sur les revenus criminels mensuels et les épisodes d’inactivité criminelle, il s’ensuit que, toutes choses étant égales par ailleurs, les délinquants plus âgés et plus instruits connaitraient des variations ascendantes de leurs revenus criminels mensuels lorsqu’ils sont actifs et qu’ils seraient également moins enclins à cesser leurs activités criminelles.
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10
Q

Qualitative Criminology and Centering Verstehen

A

For Weber (1978), verstehen refers to the pro- cess of gaining a deep empathetic understanding of social behavior. When studied further, it represents an interpretive and systematic understanding of the motivations and meaning that underpin individual’s purposive action.

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11
Q

Agreeing with Versus Understanding

A
  • For instance, it became apparent that the disciplinary culture among much of the staff was structured by institutional inertia, resources, and demands.
    -Coming from more attentive methods, these data suggest that staff’s subjective positions and rationalities were intimately bounded by their experience with institu- tional constraints. Stepping back further, this also suggests that students’ often neg- ative take on school discipline was also likely bounded by their experience with institutional currents and dictates—an insight that may have gone unnoticed.
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