Influence minoritaire Flashcards

1
Q
A

Résultats
Sentiment d’influence (échelle en 7 points : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7)
On peut être influencé.e mais…
- Valeur par rapport au milieu de l’échelle!
- Effet de la cible : Soi < Autrui observé pour 11 des 14 influences.
Illustre un effet troisième personne.
Pas d’effet pour trois influences : normes sociales, prévention et minorité.

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2
Q

Paradigme d’innovation : objectif et hypothèse

A

Objectif
Explorer la nature des mécanismes mis en œuvre dans l’influence minoritaire
(comparativement à l’influence majoritaire).
Hypothèse : processus d’influence majoritaire et d’influence minoritaire sont deux processus distincts

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3
Q

Paradigme d’innovation (minorité) questions

A

Sous l’influence d’une minorité, les sujets vont-ils conserver leur point de vue et énoncer la réponse correspondant à leur perception ou au contraire modifier leur jugement perceptif ?
▪ Si cette influence existe, quels sont les mécanismes mis en œuvre lors d’une influence minoritaire (et majoritaire) ? Le style de comportements de la source ; la consistance des réponses ?

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4
Q

Définir ce qu’est une minorité

A

La minorité est une source qui dispose moins de ressources en pouvoir, en compétence, en légitimité, en prestige, etc., par rapport à la cible d’influence. La minorité n’est pas déviante*, elle propose une alternative non dominante.
*Elle peut-être déviante mais ce n’est pas ce qui la caractérise a priori

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5
Q

Pour tester cette hypothèse (influence minoritaire), les préalables sont: (2)

A
  1. Définir ce qu’est une minorité
  2. Reconsidérer les résultats de l’influence majoritaire
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6
Q

Réinterprétation des résultats d’influence majoritaire pour appuyer l’étude de l’influence minoritaire (3)

A

1/ La conception dominante en matière d’influence est celle de l’influence d’une majorité sur une minorité. Dans cette conception, la tendance est à
l’uniformité et elle valorise une certaine conformité contribuant à l’adaptation. Dans ce contexte, les « déviants » sont stigmatisés.
2/ Les raisons de la réponse conforme (ou changement) ne reposent pas sur le nombre mais sur le style comportemental (i.e., ici la consistance)
3/ La situation d’influence majoritaire dans le contexte expérimental (un seul sujet face à un groupe unanime - Asch), étant simple et non ambiguë, peut être interprétée comme minoritaire dans un contexte non expérimental.

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7
Q

Méthode : paradigme Bleu/Vert
Trois avantages au phénomène perceptif de couleur

A
  1. Normes cognitives sur lesquelles il y a un consensus élevé et stable ;
  2. Jugements perceptifs caractérisés par une constance et une pérennité d’existence à travers l’espace et le temps (hum hum ! Pastoureau – 2016 !) ;
    3.Le changement perceptif d’une couleur apporte une validité plus forte qu’un changement d’opinion.
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8
Q

Procédure pré-test :

A

Test de Polack (vérification de perception correcte) Il y a 36 essais.

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9
Q

Procédure
Trois conditions (intersujets)

A

§ Contrôle : il n’y a pas de compères.
§ Consistance : il y a quatre sujets expérimentaux et deux compères qui
répondent systématiquement « vert ».
§ Inconsistance : il y a quatre sujets expérimentaux et deux compères qui
répondent « vert » deux fois sur trois.
Deux Groupes exp. Réponses publiques : compères répondent, à voix haute, systématiquement « vert » (en 1ère et en 4ème position) ; variante = position des compères.

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10
Q

Phase 1

A

§ Contrôle : il n’y a pas de compères.
§ Consistance : il y a quatre sujets expérimentaux et deux compères qui
répondent systématiquement « vert ».
§ Inconsistance : il y a quatre sujets expérimentaux et deux compères qui
répondent « vert » deux fois sur trois.
Deux Groupes exp. Réponses publiques : compères répondent, à voix haute, systématiquement « vert » (en 1ère et en 4ème position) ; variante = position des compères.

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11
Q

Phase 2

A

Phase 2
Nouvelle épreuve (= nouvel expérimentateur).
Justification à la phase 2 : étude sur la fatigue liée à la perception des couleurs. Réponses privées
§ VD2. Seuil différentiel entre vert et bleu.
Matériel
16 pastilles dont les couleurs vont du bleu au vert.

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12
Q

VD2. Mesure post-expérimentale : seuil différentiel entre bleu et vert
Attention ! Illustration ci-dessous pour remplacer les pastilles!

A
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13
Q

Résultats

A
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14
Q

Résultats 2

A
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15
Q

Conclusions

A

1/ La présence d’une minorité influence peu la réponse manifeste (phase 1) En revanche,
2/ La minorité entraîne des modifications en profondeur (du code des couleurs des sujets en phase post-expérimentale).
3/ Influence minoritaire (Moscovici et al.) : influence latente et à long terme
4/ Phénomène qui permet d’expliquer des changements en profondeur culturels ou idéologiques

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16
Q

Réplication de ces résultats

A

Même type de résultats et d’explications obtenus à l’aide des couleurs complémentaires (ou consécutives) à partir de protocoles semblables et des mesures perceptives de la couleur (bleu-vert)

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17
Q

Juste lis: Bleu/Vert : débat entre Festinger et Moscovici-Faucheux (Cf. Laurens & Kozakaï, 2007, texte ci-après, p. 7).

A

1éres expériences (Faucheux et Moscovici, 1967) montraient qu’un individu minoritaire et consistant pouvait influencer des individus majo- ritaires et modifier la norme du groupe.
Protocole : 3 diapo bleues et 3 diapo vertes
Gp exp. 2 compères parmi 4 sujets naïfs (réponse à
haute voix) et Gp Contrôle (sujets naïfs : réponse par écrit)

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18
Q

Discussion - Double dimension du conflit
Pourquoi la minorité quantitative a-t-elle une influence ? (2)

A

1/ un conflit d’Ordre Social (Blocage Relationnel)
2/ un conflit d’Ordre Cognitif (Blocage si la minorité est consistante)

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19
Q

1/ un conflit d’Ordre Social (Blocage Relationnel)

A
  • publiquement, il est difficile d’adhérer à une source minoritaire
  • il est aussi très difficile de s’identifier à une source minoritaire, généralement dévalorisée - problème identitaire
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20
Q

2/ un conflit d’Ordre Cognitif (Blocage si la minorité est consistante)

A

Minorité sans compromis
Pas d’imitation mais résistance
Centration sur le problème
C’est cette démarche de validation, de reconsidération qui va rendre possible d’éventuels changements.

21
Q

Style de comportement de la source minoritaire

A

1/ « Trop » rigide, inflexible ou Relative flexibilité 2/ Consistance
3/ (pas à l’exam) L’investissement (temps, importance du propos, etc.). Ce style donne, d’un point de vue extérieur, l’impression d’une conviction très forte en son groupe.
4/ (pas à l’exam) L’autonomie

22
Q

Style de comportement de la source minoritaire plus ou moins facilitateur

A

1/ (In)Flexibilité
« Trop » rigide, inflexible
§ Risque d’attribution de caractéristiques négatives (dogmatique, bornée, etc.) § Rend difficile l’adoption du point de vue
« Relative » flexibilité
§ Affirmation de sa force mais laisse entendre une ouverture, plus propice à l’efficacité § Style flexible peut avoir davantage d’influence

23
Q

Style de comportement de la source minoritaire facilitateur :

A

2/ La consistance
Deux types de consistance facilitent l’influence minoritaire

24
Q

2 sortes de consistance

A

1/ La consistance synchronique.
2/ La consistance diachronique

25
Q

1/ La consistance synchronique.

A

Elle est définie par l’unanimité des réponses formulées par les membres d’une minorité (consensus).

26
Q

2/ La consistance diachronique

A

Elle est définie par le maintien dans le temps et l’espace des réponses des membres de la minorité (mesures post). D’où tout l’intérêt d’obtenir des changements sur la perception des couleurs.

27
Q

Critique – Crise de la réplication:

A

Difficulté à produire et observer les premiers résultats du paradigme Bleu/Vert (Lage, 2001)
Difficulté à répliquer, par d’autres chercheurs, les effets issus du paradigme bleu-vert et tout particulièrement ceux de la couleur consécutives (ou complémentaires).

28
Q

Autres études. Autres protocoles. Autres analyses

A

L’émergence d’une idée minoritaire (révélation), contraire aux principes dominants, tend d’abord à susciter des résistances au changement (phase de
résistance). L’adhésion n’est pas immédiate. C’est la phase dite d’incubation (latence).
Puis, l’idée minoritaire qui se répète est traitée et commence à être prise en compte (changement implicite : pas encore ouvertement approuvée).
Jusqu’à ce qu’il y ait adhésion (de certains) sans se souvenir que l’idée était initialement minoritaire (et qu’ils s’y opposaient).
C’est la phase dite de conversion et de consolidation.

29
Q

Pas a lexam : Procédure

A

Présentation de cinq principes désormais normatifs qui reposent sur un passé minoritaire (et qui le reste parfois encore. Principes associés ou non associés aux groupes minoritaires dont ils sont historiquement issus (e.g., liberté/anarchistes ; égalité des sexes/féministes ; égalité des races/antiracistes ; paix/pacifistes ; respect de l’environnement/écologistes).
Trois groupes. 1/3 s’exprimait sur le degré d’accord avec
1. les cinq principes normatifs (principes normatifs)
2. les cinq catégories minoritaires (condition minorités)
3. les cinq principes explicitement associés aux groupes minoritaires (condition principes
minoritaires) ; par exemple « des féministes ont raison parce que les principes féministes luttent pour l’égalité entre sexes».

30
Q

Résultats et interprétations

A

Résultats
Phénomène de « récupération »
Ce phénomène consiste à faire siennes des idées nouvelles sans en reconnaître l’origine minoritaire ou effet de cryptomnésie sociale (i.e., tendance à avoir l’impression erronée d’avoir produit une pensée alors qu’elle vient d’autres…)
Interprétation
La récupération est conçue comme la conséquence d’un double processus : résistance au changement et changement inconscient (c’est ce qui définit le phénomène de conversion (Moscovici et Mugny, 1987).

31
Q

Interprétation
Innovation repose sur deux processus distincts:

A
  • La comparaison sociale : elle met en évidence qu’on discrimine une source minoritaire et qu’on lui résiste.
  • La validation : elle est responsable du phénomène de changement.
32
Q

Réplications

A

Sur des attitudes (et non pas sur une perception des couleurs)… Mucchi-Faina (1994) ; Personnaz & Personnaz (1994) ; Crano & Chen (1998) ; David & Turner (1999)
Conditions qui favorisent l’efficacité de l’influence minoritaire :
Cohérence, constance et logique (argumentée), non rigide et/ou dogmatique, sûre d’elle (Maas & Clark, 1984)

33
Q

Explications contradictoires des influences majoritaire et minoritaire:

A

Conformisme et innovation : mêmes processus (Latané et al., 1981)
Influence « souterraine », privée, indirecte (Moscovoci, 1980 ; Nemeth, 1986 ; Maas et al., 1987).
Résultats récents tendent à confirmer la seconde explication

34
Q

Paradigme d’innovation

A
35
Q
A
36
Q

Un peu d’histoire ! 5 principaux courants:

A
37
Q

Les phénomènes d’influence concernent:

A

les processus par lesquels des personnes et des groupes façonnent, maintiennent, diffusent et modifient leurs modes de penser et d’action, lors interactions sociales directes ou symboliques.
Note. La compréhension des phénomènes d’influence s’inscrit pour une grande part dans le(s) groupe(s), les appartenances (intra, intergroupes) et les caractéristiques des groupes.

38
Q

D’autres paradigmes (que ceux de l’influence sociale) peuvent correspondre aux processus:

A

d’influence sociale sans pour autant relever directement d’un des paradigmes de l’influence sociale mais plutôt de l’obéissance, de la persuasion, ou encore du changement d’attitude.

39
Q

Changement d’attitude
(et de comportement ?)

A

Travaux de l’influence sociale ne doivent pas laisser penser que seules les relations de soumission ou d’influence sociale contribuent au changement d’attitude.
Persuasion…

40
Q

Paradigme Changement d’attitude:

A

Un autre paradigme qui n’est pas un paradigme de l’influence sociale et qui est pourtant souvent assimilé à de l’influence sociale.
Des ressemblances (le changement) mais aussi des différences.
L’objet d’étude de ce paradigme n’est pas le processus de changement mais une composante du changement : l’ATTITUDE

41
Q

Attitude : de quoi parle-t-on ? Nombreuses définitions

A

Allport (1935)
« Une attitude est un état mental et neuropsychologique de préparation à l’action, organisée par l’expérience du sujet et exerçant une influence directrice ou dynamique sur sa réponse à tous les objets et à toutes les situations s’y rapportant ».
Eagly & Chaiken (1998)
Attitude = évaluation générale (positive ou négative) d’une personne à l’égard d’un objet
Elle se caractérise par ailleurs par sa direction, son intensité, sa centralité et son accessibilité.

42
Q

La théorie tri-componentielle des attitudes (Rosenberg & Hovland, 1960) Trois dimensions ou composantes des attitudes :

A
  1. Affective : affects, sentiments, états d’humeurs que l’objet suscite.
  2. Cognitive : connaissances que l’on possède de l’objet de l’attitude.
  3. Conative : disposition à agir de façon favorable ou défavorable vis-à-vis de l’objet ; guide (prédicteur du) le comportement.
43
Q

Pas à l’exam mais lis

A

La théorie tri-componentielle des attitudes (Rosenberg & Hovland) Trois dimensions ou composantes des attitudes
1. Affective : concerne les émotions positives ou négatives que l’individu a à l’égard de l’objet attitudinal, la prédisposition à évaluer cet objet comme étant bon ou mauvais, intéressant ou inintéressant, etc.
2. Cognitive : fait référence aux connaissances et croyances présentes et passées que l’individu a concernant cet objet ainsi qu’à la crédibilité que l’individu accorde à ces informations.
3. Conative : relative aux comportements passés et présents de la personne face à cet objet et à ses intentions comportementales (futur).

44
Q

Pas à l’exam mais lis

A

Un peu d’histoire. Quatre générations de recherche sur les attitudes
1. 1920-1940 : la nature et la mesure des attitudes.
2. 1950-1970 : travaux expérimentaux basés sur les théories de l’apprentissage (école de Yale).
3. 1980-1990 : structure des attitudes et traitement de l’information.
4. Années 2000 : mesures implicites (comment mesurer les attitudes sans biais ?)

45
Q

Mesures des attitudes explicites :

A

mesures directes (questions-réponses) Echelle la plus connue d’échelle : Échelle de Likert
- Degré d’accord ou de désaccord sur une série d’items concernant un objet d’attitude.
- Echelle de 5 à 7 niveaux de degré d’accord.
- L’attitude correspond à la moyenne des réponses à l’ensemble des items.

46
Q

Techniques de mesures particulièrement sensibles au contexte :

A

– Formulation des questions, ordre de présentation, format, nombre de niveaux de l’échelle.
– Effet de désirabilité sociale (image positive de soi).

47
Q

Pas a l’exam

A

Eviter les effets de la désirabilité sociale
Voir cours de méthodo et de psychométrie
Voir également la Bogus Pipeline Technique (i.e., faux détecteur de
mensonge). Affabulation : cet appareil détecte soit disant une réponse mensongère. Résultats : le simple fait de croire qu’il y a un détecteur de mensonge rend les réponses plus sincères.

48
Q

Pas à l’exam : Mesures des attitudes implicites : mesures indirectes

A

Une attitude implicite est une attitude dont l’individu n’est pas conscient et qu’il ne contrôle pas.
Une mesure indirecte mesure l’association automatique existante entre un objet d’attitude et son évaluation en mémoire.
Elle permet de réduire et d’éliminer le biais de désirabilité sociale.
Mesure la plus connue : IAT (Implicit Association Test) - Greenwald & Banaji (1995)
Objectif : comparer l’écart des temps de réaction entre des associations congruentes et non congruentes.
–Associations congruentes : compatibles donc temps de réaction plus court. –Associations non congruentes : incompatibles donc temps de réaction plus long.

49
Q
A