cours 10 BDSM Flashcards

1
Q

Que signifie les abréviations BDSM?

A

Bondage, Discipline, Domination/soumission, sadomasochisme.

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2
Q

Quelles sont les distinctions entre les pratiques B, D, D/s et SM (Caruso, 2016)?

A

1.B, D: restriction physique (bondage, ligotage); restriction psychologique (discipline)

2.D/s: érotisation du différentiel de pouvoir entre les partenaires, échange de pouvoir entre un·e Dominant·e et un·e soumis·e

3.SM: érotisation de la douleur (la donner, la recevoir ou les deux)

**Il y a donc 2 formes principales:
-Érotisation pouvoir/autorité/contrôle
-Érotisation douleur (pas nécessairement les + populaires)

**À revoir!!

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3
Q

Qu’est-ce que le BDSM, de manière plus générale?

A

1.Ensemble de pratiques fondées sur l’érotisation d’un ÉCHANGE DE POUVOIR CONSENSUEL (Maiorano, 2024; Caruso, 2016; Weiss, 2011)
-Échange d’autorité (Prior, 2013).
-Ne se limite pas à l’érotisation de la douleur : les pratiques
SM ne pas nécessairement les plus populaires

2.JEU DE RÔLE physique, psychologique et sexuel impliquant un échange de pouvoir entre des participant.e.s consensentant.e.s (De Neef et al., 2017).

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4
Q

Quelle est la distinction entre BDSM et pratiques kinky?

A

1.BDSM = consentement + jeu de rôles (rôles déterminés) + échange de pouvoir.

2.Pratiques kinky (kinky behavior): concept plus large qui inclut le BDSM + l’exhibitionnisme, le voyeurisme et le fétichisme (Rehor, 2015).

3.On peut être kinky sans pratiquer le BDSM.

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5
Q

Quels sont les rôles ds le BDSM?

A

1.Top/bottom:
-Top : pers qui prodigue action
- bottom : pers qui recoit

2.Dom·me/sub (Dominant·e/soumis·e):
-Dom.me : possède autorité effective
-soumise: laisse guider ; une meme pers peut etre top et soumise

3.Switch : Apprécie autant être dominé.e que soumis.e

**peut y avoir une pers avec plusieurs rôles (ex:pers soumise donne une fessée, donc top)

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6
Q

Est-ce que le BDSM est nécessairement sexuel (De Neef et al., 2017)?

A

Ça dépend pour qui :

1)La majorité des adeptes pratiquent le BDSM dans un contexte sexuel (70%)

2)Certain.e.s mélangent BDSM et sexualité à l’occasion (23%)

3)Une minorité ne mélange jamais les deux (7%)

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7
Q

Expliquez ce qu’est une paraphilie et cmt le BDSM s’inscrit ds cela.

A

1.Para = à côté de, en marge de; Philia = amour

2.Paraphilie = aimer ce qui est en marge de la norme (sexuelle)

3.Selon le DSM le masochisme et le sadisme sexuel se trouve dans la section des paraphilies

4.Distinction entre tr paraphilique et paraphilie (depuis 2013) :
-avant pas de distinction donc trjs considéré comme tr mental
-mtn avoir pratique sexu consentantes paraphiliques = pas tm
-Tm : non-consentant, souffrance (bémol : pourrait etre lié au contexte social)

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8
Q

Qu’est-ce que la norme sexuelle selon le DSM?

A

1.Sexualité génitale, pénétrative mais dans le sens coïtal du terme (phallovaginale)

2.Hégémonie de l’orgasme / éjaculation masculine (« jusqu’à l’accomplissement de l’acte sexuel»)

3.Évacuation des facteurs socioculturels, politiques et affectifs (intersubjectivité des partenaires, satisfaction, intimité, etc.)

4.Aucune problématisation des agressions sexuelles malgré le fait que certaines paraphilies constituent une atteinte au consentement (par ex., frotteurisme, pédophilie, exhibitionnisme et sadisme non consensuel)

5.Pistes d’interventions : communauté vs individuel

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9
Q

Expliquez la prévalence générale des pratiques BDSM (ne pas apprendre les % par coeur, mais slmt les tendances).

A

1.Difficile à estimer : ABSENCE D’UNIFORMITÉ dans les définitions et méthodes de collecte de données entre les chercheurs : SM, BDSM, kink. par téléphone, en personne, fantasmes vs expérience réelle, etc.

2.SM – Au moins 1 fois au courant de la dernière année (Australie) :
-1,8% pop. générale (2,2% H: 1,3% F) n = 19,307 (Richters et coll., 2008).

3.En Belgique : 12,5% pratiquent au moins 1 activité à connotation BDSM sur une base régulière(7,6% s’identifient comme adeptes de BDSM) (Holvoet et al., 2017).

4.Au Québec : au moins 1 expérience masochiste dans sa vie : 19,2% population générale (13,9% H vs 23,7% F) vs au moins 1 expérience sadique : 5,5% pop. gén. (7,4% H vs 3,9% F.) (Joyal et Carpentier, 2017).

5.Prévalence serait PLUS ÉLEVÉE au sein des communautés LGBTQ
-4,4% des personnes gaie et lesbiennes et 14,2% bisexuel·les au courant de la dernière année (Richters et coll., 2008).

6.Tenir compte du contexte: avant 2012 (Fifty Shades of Grey):
-Depuis les 12 dernières années, la prévalence semble avoir augmenté.

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10
Q

Donnez la prévalence chez les femmes du BDSM (Selon Jennifer Rehor (2015) [enquête internationale])

A

1.Échantillon = 1580 femmes (80% en provenance des États-Unis)
-Âge: 19-72 ans / âge médian: 34 ans

2.A répertorié plus de 126 comportements sexuels, érotiques et sensuels chez les femmes kinky

3.Statut conjugal: 55% sont en relation stable (mariage, union de fait ou relation à long terme)

4.Quelques données relationnelles saillantes :
-Polyamour/relation ouverte: 40% (superposition entre BDSM et polyamour)
-Mariage/union de fait: 31%
-Célibataires : 22%
-Relation BDSM 24/7: 20%
-Monogamie :15%
-Famille BDSM (leather family) : 11%

5.LIMITES IMPORTANTES: aucune donnée sur les femmes de minorités sexuelles! Hétéronormatif et cisnormatif. Pas de données sur l’origine ethnique.

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11
Q

Quelles sont les préférences des femmes quant au BDSM selon Rehor,2015?

A

1.Préférences de RÔLES chez les femmes :
-On retrouve dans l’étude de Rehor (2015) une majorité de femmes qui semblent être switch, ensuite, qui préfèrent la soumission, et en dernier, la domination. Mais reste difficile à interpréter.

2.Préférences de PRATIQUES :
-Bondage, fessée, discipline, scénario Maître/esclave, sexe oral (Levitt et al., 1994)
-Résultats similaires + jeux de sensations (light sensation/tactile play) : mordre, graffigner, tirer les cheveux (hair pulling); masturbation, sexe anal (anal play) et breast play (claques sur les seins, épingles à linge, etc.) (Rehor, 2015).

3.Pratiques SPÉCIFIQUES aux femmes (selon Rehor, 2015):
-Quelques exemples: Breast play, breast torture, masculinisation forcée, jeux de fluides vaginaux, usage du strap-on dildo pour pénétration vaginale ou anale, fellation sur strap-on dildo, fisting vaginal, lactation play, blood play (incluant le sang menstruel) et cunnilingus pendant les règles.
-Un bémol: plusieurs de ces pratiques pourraient aussi être appréciées par des hommes cisgenres ou trans (ex., fellation sur strapon dildo, torture des mamelons, cuni, etc.)

4.Ce qu’il faut RETENIR: la sexualité des femmes est immensément plus riche et diversifiée qu’on le croyait!

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12
Q

Comparer les hommes et les femmes quant à leur préférences érotiques. Pk?

A

1.Lorsqu’on compare hommes et femmes, davantage de femmes semblent préférer un rôle de soumission érotique, et les hommes la domination érotique. (Toutefois, on se rappelle que dans les deux groupes, la majorité préfère adopter un rôle de soumission érotique). (Joyal et Carpentier, 2017).

2.Hypothèses politiques:
-Le reflet d’une société patriarcale qui valorise la soumission sexuelle chez les femmes et la domination sexuelle chez les hommes (script sexuel hégémonique, par ex., pornographie mainstream)
*Conditionnement social du désir
-Désapprobation sociale à déroger des normes de genre.

3.Hypothèses méthodologiques: les méthodes de recherche (recrutement des participant.e.s, devis de recherche, etc.) réifient les données actuelles

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13
Q

Que se passe-t-il dans les années 1980 qui fait que le BDSM est considéré comme un objet de débat sérieux au sein du féminisme américain?

A

Il s’agit des feminist sex wars. Où féminisme radical et féminisme pro-sexe s’opposent quant au BDSM.

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14
Q

Expliquez le pdv du féminisme radical sur le BDSM (Dworkin, MacKinnon, Jeffreys). Expliquez leur vision du pouvoir et stratégies.

A

1.CONTRE la pornographie, le bdsm, la prostitution, et parfois les jouets sexuels.

2.Patriarcat = ennemi principal, principe organisateur des oppressions

3.Sexualité = DANGER : outil de contrôle du corps des femmes, espace d’oppression, d’assujettissement et de domination masculine (VIOLENCES SEXUELLES

4.Vision du pouvoir: structures sociales
-Objectif/stratégie: détruire le pouvoir, vision abolitionniste, inventer de nouvelles façons de vivre sa sexualité SANS POUVOIR, NI HIÉRARCHIE

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15
Q

Expliquez le pdv du féminisme pro-sexe (Califa, Rubin) sur le BDSM.

A

1.Anti-censure, pro-bdsm, pro travail du sexe

2.Plusieurs ennemis: patriarcat, hétéronormativité, putophobie, etc.

3.Sexualité = PLAISIR : reconnaît que la sexualité peut être un espace de violences pour les femmes, mais également de plaisir et d’ÉMANCIPATION.

4.Vision du pouvoir (comme etant partout) : normatif, disciplinaire, discursif, symbolique, subversif
-Objectif/stratégie: redistribution du pouvoir, réappropriation, SUBVERSION

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16
Q

Quels sont les 3 arguments d’une perspective féministe anti-BDSM?

A

1.Pouvoir

2.Consentement

3.Jeux de rôles

17
Q

Expliquez l’argument du pouvoir selon une perspective féministe anti-BDSM.

A

1.BDSM
= relation de pouvoir
= violence sexuelle

2.Dénoncer la violence de ces pratiques.

3.bdsm = viol : influence mouvement anti-pornographie

18
Q

Expliquez l’argument du consentement selon une perspective féministe anti-BDSM.

A

1.Femmes socialement conditionnées à érotiser la soumission sexuelle vs hommes érotisent la domination sexuelle.

2.Érotisation des relations de pouvoir: processus historique d’aliénation des femme.

3.BDSM= relation de pouvoir donc consentement invalide.

19
Q

Expliquez l’argument des jeux de rôles selon une perspective féministe anti-BDSM.

A

1.Jeux de rôles Dominant-e/soumis-e : héritage patriarcal de l’érotisation de la hiérarchie.

2.Chez les lesbiennes, rôles butch/fem : reproduisent les rôles homme/femme = homophobie intériorisée

20
Q

Nommez certains points impo de «Penser le sexe. Pour une théorie radicale de la politique de la sexualité» (Gayle Rubin, 1984) **pas apprendre par coeur.

A

1.Distinction analytique entre genre et sexualité : système sexe/genre
-Pose la sexualité comme vecteur d’oppression autonome

2.Hiérarchisation sexuelle
-Dans notre société, il existe une ‘’bonne’’ et une ‘’mauvaise’’ sexualité
-Amour, reproduction, mariage : valeurs qui dictent la sexualité normale vs perverse
-Les individus qui ont une sexualité ‘’normale’’ bénéficient de privilèges sociaux et matériels contrairement aux individus dont la sexualité est jugée perverse.

21
Q

Pk le consentement est-il une question de privilège selon Rubin?

A

1.Selon Gayle Rubin, la reconnaissance et l’opérationnalisation du consentement est le privilège des personnes qui pratiquent une sexualité CONVENTIONNELLE (celleux qui s’inscrivent dans le cercle vertueux de la sexualité) (p. 130; 171).

2.Les personnes qui pratiquent une sexualité non conventionnelle (à l’extérieur des limites du cercle vertueux) font l’objet d’une dépossession, ou d’une non reconnaissance de leur capacité à consentir : par exemple, les travailleuses du sexe ou les adeptes de BDSM.

3.Exemples juridiques:
-Lois contre la sodomie : même si les 2 partenaires sont consentants, ils seront accusés (jusque dans les années 1980) mais 2 poids/2 mesures pour couples hétéros mariés.
-BDSM : un homme inculpé pour avoir fouetté son partenaire. La Cour Suprême des É-U a stipulé qu’on ne peut consentir à être frappé, sauf dans certains sports de contact ou en cas de maladie mentale (ce qui annule le consentement)
-La sexualité hétérosexuelle est celle qui comporte le moins de restrictions juridiques, sauf à propos du viol (qui sont les pers quon reconnait validité consentement, ds quel contexte, quelles sont les structures institutionnelles qui assurent validité consentement ).

22
Q

Est-il vrai que la perspective féministe pro-BDSM reprend les 3 arguments du féminisme anti-BDSM et les déconstruit?

A

Oui (pouvoir, consentement, jeux de rôles)

23
Q

Expliquez le concept de pouvoir comme argument de la perspective féministe pro-BDSM.

A

1.Force normative: on ne peut pas l’abolir/on ne sait pas si on pourra l’abolir un jour donc on joue avec (utopie vs pragmatisme).

2.Pouvoir = on peut le redistribuer pour éviter les abus.

3.Ex: négociation des rôles, des pratiques et des limites; choix d’un mot de sécurité (safeword); aftercare (soins affectifs et physiques entre partenaires après une scène).

24
Q

Expliquez le concept de consentement comme argument de la perspective féministe pro-BDSM.

A

1.Volontaire, libre et éclairé (autodétermination des femmes) VS présomption de CS relation hétéro vanille

2.Assurer le consentement et la sécurité - MÉCANISMES EXPLICITES : (négociation, contrat verbal ou écrit, moniteurice de jeu, bannissement des membres) (Califia, 2008; Caruso, 2016)

3.Communauté BDSM = éthique du consentement VS culture du viol (Califia, 2008)

25
Q

Expliquez le concept de jeux de rôle comme argument de la perspective féministe pro-BDSM.

A

1.S’inspirent des relations de pouvoir existantes MAIS mise en scène, rituel, performance, caractère THÉATRAL (jeu vs réalité)

2.FLUIDITÉ et INTERCHANGEABILITÉ des rôles VS rôles figés de la vie quotidienne

26
Q

Donnez une lecture féministe postcoloniale du BDSM.

A

**Deckha, M. (2011). Pain as culture : A postcolonial feminist approach to S/M and women’s agency. Sexualities, 14(2) : 129-150.

1.Souhaite amener le débat féministe à propos du BDSM à un autre niveau : lecture plus nuancée

2.Féminisme anti-BDSM : objection éthique car BDSM = l’expression de la violence (douleur et domination) et de la hiérarchie.

3.Propose de voir le BDSM comme une AUTRE CULTURE (sexuelle)
-Le féminisme anti-BDSM fait preuve d’un certain IMPÉRIALISME CULTUREL
-Doit se décentrer pour 1) examiner sa propre culture et 2) faire des parallèles entre la culture dominante (vanille) et la sous-culture BDSM

4.Culture dominante : plusieurs pratiques sociales normalisées en termes de douleur et de rapports hiérarchiques

5.NORMALISATION de la DOULEUR dans certains contextes : 1) Rituels de beauté douloureux, par ex., épilation; 2) blessures dans le sport; 3) exercice physique, etc.

6.NATURALISATION de la HIÉRARCHIE au travail (patron/employé.e), à l’école (prof/élève); au gouvernement (élu.e/citoyen.ne).
-Donc pourquoi serait-ce plus néfaste dans le contexte des interactions érotiques?

27
Q

Quelles significations féministes (ou pas) accordent les féministes qui pratiquent le BDSM à certaines pratiques?

1.Est-ce que le BDSM est une expression érotique politique?

2.Est-ce que les gens qui pratiquent le BDSM sont politisés?

3.Dans le champ féministe (surtout radical), on a tendance à problématiser la vulnérabilité comme source de danger (blessure, victimisation) :

A

1.Est-ce que le BDSM est une expression érotique politique?
-Aucune expression érotique n’est féministe ou anti-féministe en soi. Il faut s’intéresser au contexte et à la signification des acteurices sociaux.

2.Est-ce que les gens qui pratiquent le BDSM sont politisés?
-Pas nécessairement… ça dépend dans quels milieux. De la même manière, toutes les femmes ne sont pas nécessairement féministes.

3.Dans le champ féministe (surtout radical), on a tendance à problématiser la vulnérabilité comme source de danger (blessure, victimisation) :
1)Suggère que seulement les personnes soumises sont vulnérables, et pas les Dominant·es
-Pourtant, les partenaires soumis·es peuvent instrumentaliser les Dominant·es et ne pas respecter leurs limites (pression pour dépasser limites).
2)Soumission érotique n’égale pas passivité et domination érotique n’égale pas supériorité : les 2 postures nécessitent l’acquisition de compétences communicationnelles, réflexives, posturales, créatives, etc.
3)Plusieurs adeptes de BDSM rapportent qu’iels ne joueraient pas avec quelqu’un.e qu’iels ne considèrent pas comme leur égal·e en dehors des échanges BDSM.

28
Q

Pk le BDSM est une invitation à déginataliser le plaisir?

A

1.Script sexuel hégémonique = relation hétérosexuelle; préliminaires (baisers; caresses des seins; sexe oral, pénétration avec les doigts); relation phallovaginale; se termine par l’orgasme de l’homme (la femme jouit en premier, l’homme en dernier).
-Script phallocentré, orgasmocentré et génitalocentré : privilégie le plaisir de l’homme.

2.BDSM : PAS DE SCRIPT TYPIQUE. Peut inclure ou non des éléments sexuels/génitaux.
-Plaisir comme expérience multisensorielle (physique et psychologique), les 5 SENS impliqués
-Peau comme zone érogène : différents objets pour prodiguer différentes sensations (ex., roue de Wartenberg, martinet, chocs électriques, jeux de cire, etc.)
-Ouïe, vue, odorat, surtout pour les amateurices de cuir, latex ou fourrure.
-Goût : food play, cendrier humain, liquides corporels, etc.
-Pour certain.e.s adeptes, l’expérience du plaisir passe parfois par l’expérience d’un déplaisir
-Érotiser le temps, l’attente… le BDSM impose un rythme différent des relations sexuelles conventionnelles : préparation, anticipation, part d’inconnu.

3.Interroge notre définition du plaisir et de l’érotisme : beaucoup PLUS VASTE que seulement la sexualité génitale.

29
Q

Expliquez le consentement au sein des communautés BDSM

A

1.Communautés et sous-cultures BDSM ont construit leur légitimité sur la place centrale qu’occupe le consentement dans les échanges érotiques.

2.Ont développé plusieurs approches du consentement

3.Consentement explicite et institutionnalisé VS dans l’univers hétéro vanille, le consentement est pris pour acquis et on baigne dans une culture du viol

4.Attention, cela ne veut pas dire que les communautés BDSM sont exemptes de violences et de bris de consentement.

30
Q

Quels sont les mécanismes et pratiques de consentement comme processus continu?

A

1.Discussions en amont, questionnaires,

2.Code de couleurs et safeword (mot de sécurité)

3.Aftercare (soins postsexuels, prendre soin après la scène) (surveiller le subdrop ou topdrop)

4.Moniteurices de donjon = consentement élevé à un niveau collectif et communautaire (donc CS niveau ind mais également communautaire)

31
Q

Quelles sont les 3 approches de consentement au sein des communautés BDSM?

A

1.Safe, Sane, and Consensual (Sécuritaire, Sain, et Consensuel) (années 1980)
-BDSM = expression érotique SAINE car repose sur consentement éclairé, négociation et renforcement de la sécurité.

2.RACK = Risk Aware Consensual Kink (années 2000)
-Pratique CONSENSUELLE du kink en toute CONNAISSANCES de cause des RISQUES encourus
-Toute pratique BDSM comporte une part de risque; quelle part de risque sommes-nous prêt·es à assumer?
-Se distingue par le droit de consentir à prendre des risques et en assumer les conséquences/responsabilités (de part et d’autre).

3.PRICK = Personaly Responsible Informed Consensual Kink
-Pratique kink consensuelle, informée et responsable
-Objectif : stimuler l’AGENTIVITÉ des personnes soumis·es dans l’expression de leurs besoins, leurs limites et leur consentement (sécurité, communication, etc. ne reposent pas seulement sur les Dominant·es).

4.«PERSONALLY stresses the freedom of the individual to label, identify and choose their kink as well as the context. RESPONSIBLE is connected to the individual’s freedom but expands to the self love [sic] and self care [sic] involved in personal responsibility. It does not negate the mutuality of the caring environment that should exist in a scene of D / S or M / S. […] INFORMED includes but is not limited to the due diligence of vetting, negotiating, research and query that is a consenting adult’s personal responsibility with regard to the kink as well of its environment they place themselves»

32
Q

Le BDSM fait apparaître le consentement comme …

A

… une forme de soin (voir prochaine flash, éthique du care)

33
Q

Pk eske le BDSM est une invitation au dépassement des normes de genre?

A

1.BDSM : espace pour jouer avec le genre car n’impose AUCUNE RÈGLE de genre:
-Jouer avec les codes de la féminité, de la masculinité et de l’androgynie.
-Pas d’association naturalisée entre le rôle (Dominant·e ou soumis·e) et le sexe/genre de la personne (EN THÉORIE).
-On y retrouve des hommes soumis et des femmes dominantes sans que ce soit méprisé ou ridiculisé.
-EN PRATIQUE, on y retrouve des gens qui ont intériorisé les normes de genre et stéréotypes sexuels.

2.JOUER CONSCIEMMENT AVEC LE GENRE : surtout vrai dans communautés lesboqueer BDSM (Bauer, 2007)
-Explorer un genre ou des caractéristiques genrées par curiosité, par désir d’exploration ou par questionnement sur son propre genre : un espace sécuritaire pour le faire car la communauté lesboqueer plus sensibilisée et sensible à la reconnaissance d’une diversité de genres et d’expressions de genres dans un contexte BDSM (inclusion des personnes trans et non binaires).
-Euphorie de genre
-Déroger du script de genre traditionnel : le genderfuck (ou genderfucking) → expressions ou pratiques de genre visant à déstabiliser la binarité de genre telle que définie par la matrice hétérosexuelle.

34
Q

Expliquez cmt le BDSM et le féminisme peuvent cohéxister (pratiques et personnes).

A

1.Parmi les femmes qui pratiquent le BDSM, on retrouve bien sûr, des féministes.
-Certaines femmes accordent une signification féministe à leur BDSM

2.Certaines pratiques BDSM ont un potentiel féministe (Ritchie et Barker, 2005):
-Équilibrer des privilèges sexuels historiques, par ex., déni de l’orgasme ou cage de chasteté chez l’homme soumis
-Se moquer d’un oppresseur historique, par ex., jeu de rôles où la Dominante humilie un partenaire masculin déguisé en général d’armée ou figure politique.
*Court-métrage Authority par Marit Östberg. BDSM lesbien, jeu de rôles entre une graffiteuse (Domme) et une policière (sub) dans un squat abandonné. Graffiti FUCK THE POLICE. historiquement, la police = organe d’oppression des communautés LGBT.
-Certaines femmes soumises rapportent que la pratique du rape play (ou consensual non consent) en donjon (espace semi-public) leur a permis de reprendre du pouvoir sur une agression sexuelle vécue dans le passé. (Hammers, 2014).
-Certaines féministes rapportent cependant de la méfiance envers certaines pratiques comme les relations D/s 24/7 pour lesquelles elles n’y voient aucun potentiel féministe (Ritchie et Barker, 2005).

35
Q

Qu’est-ce que l’éthique du care (ou éthique de la sollicitude)?
**slmt comprendre, pas par coeur

A

1.Il s’agit de la CAPACITE A PRENDRE SOIN D’AUTRUI
-A été développée par Carol Gilligan, féministe américaine, en 1982.

2.S’appuie sur une critique de l’échelle du développement moral de Kohlberg qui stipule que les hommes seraient moralement supérieurs aux femmes car ils résolvent les dilemmes moraux fondés sur le principe de justice, tandis que les femmes seraient incapables du même niveau d’abstraction.
-Expérience du dilemme de Heinz posé aux garçons et aux filles : 2 réponses différentes au dilemme moral.
-La justice ne se fonde pas seulement sur la capacité de distinguer le bien du mal dans l’absolu (la morale), mais plutôt sur la capacité de questionner les fondements moraux par une démarche réflexive : est-ce bon ou mauvais? Ici exemplifié par l’importance de prendre soin les un.es des autres.

3.Sollicitude devrait guider nos pratiques sociales et institutionnelles pour obtenir une réelle égalité.

4.L’éthique du care dit : nous vivons dans une société patriarcale qui méprise la vulnérabilité et les personnes vulnérables (enfants, personnes âgées, handicapées, malades, etc.)

5.Les femmes assurent la majorité du travail de soin au plan individuel (dans leur famille respective, auprès de leurs proches) et collectif (système de santé et d’éducation) : ce travail doit être reconnu socialement, économiquement et politiquement.

6.L’éthique du care : vise à insuffler plus d’égalité là où il y a des asymétries, et de penser le soin comme une RESPONSABILITÉ COLLECTIVE, et non pas comme l’affaire des femmes dans la sphère privée.
-Idéal patriarcal et occidental : autonomie, individualité, indépendance, rationalité
-Vs éthique du care : nous amène à penser les êtres humains comme fondamentalement vulnérables et dépendants les un.es des autres + valorisation des émotions : souci pour le bien-être d’autrui.

36
Q

Cmt le BDSM s’inscrit-il ds une éthique de sollicitude/care?

A

1.BDSM : relations de sollicitude sur le plan COLLECTIF et INDIVIDUEL

2.Collectif → familles cuir (leather families) : familles choisies fondées sur l’amour et l’amitié, réseau de soutien en marge de la famille nucléaire.

3.RITUELS DE CONSENTEMENT qui incluent une part de soin → visent redistribution du pouvoir entre les partenaires. EX : aftercare vise à revenir à une posture d’égal.e à égal.e : prendre soin des besoins immédiats après une scène, et ceux qui pourraient survenir quelques jours après la scène.

4.SOUCI important pour le BIEN-ÊTRE D’AUTRUI: de façon préventive (prévention des blessures, des torts, etc.) et de façon productive (souci pour le plaisir qui sera prodigué).

5.En ce sens, BDSM promeut éthique relationnelle + EXPLICITE que dans un contexte hétéro vanille, là où le consentement est pris pour acquis et où le plaisir des femmes n’a pas la même importance que le plaisir masculin.

37
Q
A