191- Artérite à cellules géantes Flashcards

(53 cards)

1
Q

Définition, fréquence, âge moyen de début, sex-ratio, maladie associée de l’artérite à cellules géantes =

A

= Maladie de Horton : pan‐artérite inflammatoire subaiguë, segmentaire, plurifocale, prédominant sur les gros vaisseaux (de l’aorte jusqu’à aux branches de 4ème division de l’aorte), particulièrement céphaliques

‐ Peu fréquente (1/10 000)

  • touche électivement les sujets > 50 ans, en moyenne = 70 ans,
  • prédominance féminine (4/1)

‐ Associée à une pseudo‐polyarthrite rhizomélique (PPR) dans 40% des cas

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Q

Physiopathologie de l’artérite à cellules géantes =

+ facteurs favorsants

+ cytokines majoritaires

+ histologie

A
  • Maladie inflammatoire développée en réponse à la reconnaissance par le système immunitaire d’un ou pluusieurs Ag de la paroi vasculaire des gros vaisseaux, sans Ag identifié

‐ Facteurs de survenue : sénescence tissulaire, facteurs génétiques, infectieux et environnementaux

‐ Rôle majeur de certaines cytokines : interféron γ, axe interleukine 6 (IL6), IL17

‐ Se traduit :

  • Sur le plan local : épaississement de la paroi (prolifération myo‐fibroblastique, œdème inflammatoire)=> rétrécissement de la paroi vasculaire=> ischémie, thrombose, voire nécrose en l’absence de collatéralité
  • Sur le plan général : signes généraux et biologiques inflammatoires
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3
Q

Signes fonctionnels de l’artérite à cellules géantes =

A
  • Signes généraux
  • Douleurs de l’extrémité céphalique
  • Douleurs de l’appareil locomoteur
  • Signes ophtalmo
  • Atteinte macro‐ vasculaire
  • Autres nb signes
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4
Q

Signes généraux de l’artérite à cellules géantes =

A

‐ Fièvre : fébricule évoluant de manière prolongée, ou plus rarement fièvre brutale jusqu’à 40°C

‐ AEG avec asthénie, anorexie, amaigrissement

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5
Q

caractérisitque de la Douleurs de l’extrémités céphaliques =

A

‐ Céphalées temporales : uni‐ ou bilatérales, d’horaire inflammatoire (2nd partie de nuit)

‐ Hyperesthésie du cuir chevelu (signe du peigne, du chapeau ou de l’oreiller)

‐ Claudication intermittente des mâchoires : contracture douloureuse des masséters à la mastication, cédant à l’arrêt de l’effort, jusqu’au trismus de repos en cas d’ischémie sévère

‐ Nécrose de la langue, du voile du palais ou du scalp : rare mais évocatrice

‐ Douleur atypique : linguale (ou claudication linguale), otalgie, dysphagie, enrouement

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6
Q

Douleurs de l’appareil locomoteur de la malade de Horton :

A

‐ Douleurs des ceintures, de rythme inflammatoire : pseudo‐polyarthrite rhizomélique

‐ Myalgies, arthralgies

‐ Claudication intermittente et/ou faiblesse d’un membre supérieur ou inférieur

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7
Q

Signes ophtalmologiques =

  • Prévalence
  • prévalence de la cécité
  • principale atteinte
A
  • Atteinte ophtalmique fréquente (30% des cas), potentiellement grave => aboutit à une cécité irréversible dans 15% des cas, bilatérale dans 5% des cas
  • Neuropathie optique ischémique antérieure aiguë (NOIAA)
  • Autres
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8
Q

Neuropathie optique ischémique antérieure aiguë (NOIAA) =

  • Prévalence
  • artère atteinte
  • signes clinques
  • signe au FO
  • signe à l’angiographie
A
  • Principale complication (75‐85% des atteintes ophtalmiques) :
  • atteinte des a. ciliaires courtes, branches de l’a. ophtalmique, vascularisant le nerf optique

‐ Amaurose monoculaire brutale, indolore, sans rougeur oculaire : d’emblée complète (simple perception lumineuse), ou débutant par un scotome altitudinal, généralement définitive

‐ FO : œdème papillaire

‐ Angiographie à la fluorescéine : signes d’ischémie choroïdienne associés

=> Eliminer une artérite à cellules géantes devant toute amaurose transitoire ou NOIAA chez le sujet > 50 ans : recherche de syndrome inflammatoire biologique

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9
Q

Autres atteintes ophtalmologiques de la maladie de Horton = (5)

A

‐ Amaurose transitoire = syndrome de menace oculaire, volontiers annonciateur de NOIAA : perte de vision transitoire, de quelques secondes à quelques minutes, complète ou simple amputation du champ visuel

‐ Troubles oculomoteurs (parésie oculomotrice d’origine neuropathique ou musculaire) : diplopiemarqueur de risque accru de NOIAA

‐ Occlusion de l’artère centrale de la rétine (5 à 15%)

‐ Neuropathie optique ischémique postérieure (5%)

‐ Vascularite rétinienne

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10
Q

Atteinte macro-vasculaire =

A
  • Aortite
  • Ischémie de membre
  • Autres
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11
Q

Aortite de la maladie de Horton :

  • Fréquence
  • segment atteinte
  • symtomes
  • compliciations
A
  • Fréquente (10 à 20%),
  • peut toucher tous les segments de l’aorte

‐ Asymptomatique dans la plupart des cas, de découverte radiologique

‐ Douleurs lombaires ou thoraciques

‐ Complication : dissection aortique, anévrisme, dilatation diffuse de l’aorte (méga‐aorte), insuffisance aortique (par dilatation de l’aorte ascendante)

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12
Q

Signes clinique de l’Ischémie de membre de la maladie de Horton :

A
  • D’un membre supérieur ou d’un membre inférieur
    ‐ Claudication intermittente vasculaire, d’aggravation rapide
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13
Q

Autres atteintes vasculaires de la maladie de Horton =

+ symptomes

A

‐ Vaisseaux intracrâniens : AVC, notamment du territoire vertébral postérieur

‐ Artères coronaires : angor, infarctus du myocarde

‐ Artères digestives : angor mésentérique, infarctus mésentérique

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14
Q

Nombreux autres signes de la maladie de Horton =

A

‐ Pulmonaire : toux sèche persistante (atteinte des artères laryngées), pleurésie

‐ Cardiaque : myo‐péricardite
=> A évoquer > 50 ans :

‐ Douleurs récentes de l’extrémité céphalique

‐ Trouble aigu de la vision

‐ Manifestations ischémiques céphaliques ou des membres

‐ Signes généraux inexpliqués

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15
Q

Signes cliniques de la maladie de horton =

A

‐ Tuméfaction/induration ou sensibilité d’une artère temporale

‐ Abolition d’un pouls temporal

‐ Souffle vasculaire sur le trajet des artères sous‐clavières, axillaires ou humérales

‐ Abolition d’un pouls radial

‐ Anisotension (différence de PAS ≥ 20 mmHg et/ou de PAD ≥ 10 mmHg entre les 2 bras)

‐ Insuffisance aortique (par dilatation de l’aorte ascendante)

‐ Ulcération nécrotique du scalp ou de la langue

‐ Fond d’œil systématique : recherche de vascularite ophtalmique, même en l’absence de symptômes

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16
Q

Signes Biologiques de la maladie de horton =

A

‐ VS/CRP, fibrinogène : syndrome inflammatoire biologique quasi‐constant (> 90%), CRP parfois très élevée > 200

‐ NFS : hyperleucocytose à PNN, anémie inflammatoire, thrombocytose

‐ Bilan hépatique : possible hépatite cholestatique anictérique (50‐70%), parfois cytolyse avec ictère

‐ Fonction rénale non altérée par la maladie de Horton

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17
Q

Dg de la maladie de Horton =

A
  • Clinique
  • Paraclinique : examens complementaires
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18
Q

Examens complémentaires dans la maladie de Horton =

A
  • Biopsie de l’artère temporale
  • Angioscanner thoraco‐ abdomino‐ pelvien
  • Autres
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19
Q

Modalités de la biopsie de l’artère temporale =

A

= Examen diagnostique clé : à réaliser systématiquement

‐ Prélèvement de 1 à 3 cm (le plus long possible), préférentiellement du côté de l’atteinte clinique ± guidé par échographie‐Doppler artérielle des TSA, sous AL,

=> Atteinte segmentaire : la négativité n’élimine pas le diagnostic => biopsie controlatérale

=> La réalisation d’une biopsie de l’artère temporale ne doit pas retarder l’initiation du traitement en cas de forte suspicion clinique : dans les 15 jours après début des corticoïdes

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20
Q

Résultat de la biopsie de l’arère temporale de la maladie de Horton =

A

= Panartérite granulomateuse segmentaire et focal :

‐ Epaississement de l’intima par œdème intimal ± fibrose intimale

‐ Infiltration inflammatoire à prédominance de cellules mononuclées (lymphocytes, macrophages) ± PNN, plasmocytes, pouvant siéger dans les 3 tuniques de l’artère

‐ Granulome à cellules géantes (inconstante), prédominant au niveau de l’adventice

‐ Rupture de la limitante élastique interne, souvent avec élastophagie

‐ Destruction des cellules musculaires lisses de la média

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21
Q

Signes à l’Angioscanner thoraco‐ abdomino‐ pelvien de la maladie de Horton :

A

‐ Recherche d’arguments en faveur d’une aortite : épaississement concentrique et étendu de la paroi > 3 mm, en l’absence d’athérome

‐ Recherche de complication : anévrisme, dissection

‐ Diagnostic différentiel : néoplasie, infection (tuberculose…)

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22
Q

Autres examens complémentaires de la maladie de Horton =

+ résultats

A

‐ Bilan ophtalmologique : non systématique en l’absence de signes visuels

‐ PET‐scanner : fixation de l’aorte, sous‐clavière et carotide, faux positif en cas d’athérome

‐ Echo‐Doppler artérielle des troncs supra‐aortiques : sténose, épaississement pariétal

‐ Echographie des artères céphaliques : signe du halo (œdème pariétal)=> guide la biopsie

‐ Artériographie conventionnelle : seulement à visée thérapeutique (endoprothèse…)

23
Q

Traitement de la maladie de Horton ?

A

Corticothérapie !

24
Q

Etape du traitement de la maladie de Horton =

A
  • TTT d’attaque
  • Décroissance rapide
  • Décroissance lente
  • Phase de sevrage

=> sevrage définitif de la corticothérapie chez la majoriité des patients en 2 à 3 ans.

25
TTT d’attaque =
= Contrôle rapide de la vascularite : durée de 2 à 4 semaines : ‐ Prednisone : 0,5 à 0,7 mg/kg/j en l’absence de signe ophtalmique ou macrovasculaire ‐ Si Atteinte ophtalmique ou complication macrovasculaire : ≥ 1 mg/kg/j ± Bolus IV pendant 1 à 3 jours =\> La réponse rapide en 48h aux corticoïdes est en faveur du diagnostic de Horton
26
Décroissance rapide de la corticothérapie de la maladie de Horton =
= Diminution de posologie par paliers de 1 à 2 semaines pour ramener la dose à 0,25‐0,35 mg/kg/j (soit 15‐20 mg/j), généralement atteinte après 8 à 12 semaines
27
Modalité de la _Décroissance lente_ de la corticothérapie de la maladie de horton =
= Diminution de posologie par paliers mensuels, pour ramener la dose à 10 mg/j au 6ème mois, et de 5 à 7,5 mg/j au 12ème mois (dose d’entretien)
28
Indication de la Phase de sevrage de la cortiicothérpaie de la maladie de Horton = + suivi
= Tenté chez un patient stable depuis plusieurs mois à 5 mg/j, en rémission clinique et biologique (VS \< 30, CRP \< 10) : diminution progressive (mg par mg) ‐ Surveillance clinique et biologique mensuelle dans l’année suivante
29
Pourcentage de rechute dans la maladie de Horton =
. 50% des cas pendant la décroissance . 50% après sevrage complet ‐ La plupart des patients sont sevrés définitivement entre 18 et 60 mois (1 an 1⁄2 et 5 ans) après le début du traitement
30
Mesures associées à la corticothérapie dans la maladie de Horton =
‐ Traitement d’épargne cortisonique chez le patient corticodépendant ou rechutant à l’arrêt des corticoïdes : méthotrexate, biothérapie (en cours d’essai) ‐ Prévention du risque cardiovasculaire durant la phase d’attaque (risque élevé de thrombose locale) : antiagrégant plaquettaire à discuter, ou systématique en cas d’atteinte ophtalmologique ‐ Statine non recommandé systématiquement - Prévention des risques liés à la corticothérapie
31
Prévention des risques liés à la corticothérapie =
‐ Risque infectieux : recherche de foyer infectieux latent, vaccination antigrippale et antipneumococcique, CI aux vaccins vivants, dépistage VHB/VHC, traitement préventif de l’anguillulose chez les patients à risque par cure d’ivermectine ‐ Surveillance de la kaliémie en début de traitement ± supplémentation ‐ Dépistage du diabète ± traitement ‐ RHD : régime peu salé, limiter les sucres rapides et les graisses saturées, éviter le grignotage, activité physique ‐ Supplémentation en calcium et vitamine D + bisphosphonates quasi‐ systématiques
32
Suivi de la maladie de Horton =
‐ Evaluation clinique à 1 mois, 3 mois puis tous les 4 à 6 mois ‐ Contrôle mensuel de la VS/CRP, et avant chaque décroissance, jusqu’à 1 an après sevrage ‐ Imagerie de l’aorte : au diagnostic, puis tous les 2 à 5 ans (complications tardives)
33
Pronostic de la maladie de Horton ? =
- Pronostic vital bon (survie identique à la population générale), mais atteinte fonctionnelle non rare (séquelles visuelles, effets secondaires de la corticothérapie)
34
Diagramme récapitulatif de la prise en charge de la maladie de Horton =
35
Définition, âge de début, maladie asociée de la Pseudo‐polyarthrite rhizomélique (PPR) =
- Rhumatisme inflammatoire des ceintures scapulaires et pelviennes par bursite non destructrice acromio‐claviculaire, gléno‐humérale et coxo‐fémorale ‐ Touche le sujet \> 50 ans, fréquemment associée à une artérite à cellules géantes de Horton
36
Manifestation de la ppr =
‐ Douleurs rhizoméliques de rythme inflammatoire, durant \> 1 mois : arthromyalgies inflammatoires, bilatérales, généralement symétriques, atteignant les épaules, la région cervicale, la ceinture scapulaire, les cuisses et/ou les fesses ‐ Impotence fonctionnelle avec raideur très importante des ceintures pelvienne et scapulaire, avec dérouillage matinal ‐ Signes généraux : asthénie, anorexie, amaigrissement, parfois fébricule ‐ Très rarement : polysynovite des mains ‐ Syndrome inflammatoire biologique d’intensité variable =\> **_Diagnostic d’élimination_** : aucun signe clinique ou paraclinique n’est entièrement spécifique
37
DD de la PPR =
‐ Artérite à cellules géantes : à rechercher systématiquement =\> biopsie d’artère temporale si signe évocateur ‐ Polyarthrite rhumatoïde à début rhizomélique : atteinte érosive, FR, CCP ‐ Spondyloarthrite du sujet âgé ‐ Polyarthrite œdémateuse du sujet âgé (RS3PE) : polysynovite des extrémités avec œdèmes blancs, mous, prenant le godet, très cortico‐sensible ‐ Néoplasie : myélome multiple, métastases osseuses, syndrome douloureux paranéoplasique ‐ Rhumatisme microcristallin à forme rhizomélique (notamment chondrocalcinose articulaire) ‐ Vascularite nécrosante ‐ Polymyosite, dermatomyosite ‐ Dysthyroïdie, ostéomalacie ‐ Toxicité musculaire médicamenteuse : statine, colchicine, amiodarone, IPP
38
Quels sont les signes en faveur d'un DD de la PPR ? =
‐ Signes généraux intenses ‐ Absence d’inflammation biologique ‐ Arthrites ou synovites périphériques ‐ Absence d’atteinte des épaules ‐ Réponse incomplète à la corticothérapie ‐ Atteinte d’organe
39
Bilan de la PPR =
**But : Affirmer le syndrome inflammatoire et écarter les DD** * _Systématique_ : ‐ Syndrome inflammatoire : NFS, VS, CRP, fibrinogène ‐ Bilan standard : ionogramme sanguin et urinaire, créatininémie, bilan hépatique, calcémie, phosphorémie, EPS, TSH + T4l, CPK, BU/ECBU * _Selon le contexte_ : ‐ Bilan immunologique (Ac anti‐nucléaires, FR, ACCP, ANCA) : normal ‐ Rx des articulations douloureuses, Rx bassin ± sacro‐iliaque, RP : normales ‐ IRM des épaules ou échographie synoviale : en faveur d’une PPR si retrouve une bursite sous‐acromiale, une ténosynovite du long biceps, une synovite gléno‐humérale, une bursite trochantérienne et/ou une synovite de hanche bilatérale ‐ Scanner thoraco‐abdomino‐pelvien : recherche d’aortite ou de néoplasie ‐ Biopsie d’artère temporale : seulement si signes évocateurs de maladie de Horton
40
Critères diagnostiques de la PPR (ACR/EULAR) = + interprétation du score
= Chez le patient \> 50 ans présentant des douleurs bilatérales des épaules avec augmentation VS et/ou CRP ‐ Raideur matinale \> 45 minutes : + 2 ‐ Douleur de hanche ou limitation de mobilité : + 1 ‐ Absence de FR ou d’ACCP : + 2 ‐ Absence d’autre atteinte articulaire : +1 ‐ Avec échographie : * ≥ 1 bursite ou ténosynovite sur épaule ou hanche : + 1 * Bursite ou ténosynovite des 2 épaules : + 1 =\> Dg de PPR : si ≥ 4 points (sans échographie) ou ≥ 5 points (avec échographie)
41
TTT de la PPR =
Corticothérapie Faible dose, par voie orale : efficacité constante, remarquable ‐ Dose initiale : prednisone 0,2 à 0,3 mg/kg/j généralement suffisant ‐ Généralement contrôlé par une corticothérapie \< 2 ans : reconsidérer le diagnostic au‐delà
42
Suivi de la PPR = + CAT en cas de rechute
‐ Consultation spécialisée à 1 mois, 3 mois puis tous les 3 mois ‐ _En cas de rechute_ : augmentation des corticoïdes par paliers ± adjonction de méthotrexate à visée d’épargne cortisonique
43
Maladie de Takayasu = Définition, fréquence, sex ration, âge de début, localisations, évolution, maladies associées
- Rare en France, prédominance féminine marquée (9/1), début insidieux avant l’âge de 50 ans ‐ Touche souvent l’aorte et ses branches principales, les artères à destination des membres ‐ Touche relativement peu les artères céphaliques et très rarement les artères pulmonaires ‐ Provoque fréquemment des dilatations artérielles (aortique mais aussi des branches de l’aorte) ‐ Possible sténose inflammatoire des artères rénales avec hypertension artérielle réno‐vasculaire (mode de révélation classique), inflammatoire puis cicatricielle (ne répond plus au traitement) ‐ Evolution généralement chronique, avec guérison définitive en plusieurs années ‐ Volontiers associée à des atteintes inflammatoires d’autres systèmes
44
2 phases cliniques de la maladie de Takayasu =
- Phase systémique pré‐ occlusive - Phase systémique occlusive
45
Phase systémique pré‐ occlusive de la maladie de Takayasu=
= Signes inconstants et peu spécifiques ‐ _Signes généraux_ : fièvre, asthénie, amaigrissement, anorexie, arthralgies, myalgies ‐ _Signes cutanés_ : érythème noueux, pyoderma gangrenosum ‐ _Signes ophtalmiques_ : épisclérite, uvéite antérieure ‐ _Douleurs sur les trajets des gros vaisseaux_, notamment carotidodynie
46
Phase occlusive vasculaire de la maladie de Takayasu =
**- Souvent révélatrice de la maladie, de début insidieux ± superposée à la phase systémique :** - Membres supérieurs : * Claudication douloureuse, faiblesse à l’effort * Asymétrie tensionnelle, absence d’un ou plusieurs pouls * Syndrome de Raynaud atypique * Ischémie digitale, ischémie de membre aiguë ou subaiguë - Extrémité céphalique : * Manifestations neurologiques ou neurosensorielles ischémiques et transitoires (AIT) par bas débit, ou conséquence d’une HTA sévère - Aortique : * Dilatation : parfois majeure, à l’origine d’une insuffisance aortique (par dilatation de l’anneau) ou d’embolies distales * Sténose : HTA par coarctation de l’aorte thoracique ou abdominale sus‐rénale =\> L’association de sténoses et dilatations aortiques et très évocatrice - Rénal : * HTA réno‐vasculaire : fréquente, par atteinte des artères rénales et/ou par coarctation aortique acquise * Parfois méconnue par sténose des membres supérieurs, coarctation aortique, voire sténose des MIprise de tension aux membres inférieurs * Risque d’HTA maligne en cas d’atteinte des 2 artères rénales Autres : * MI : claudication intermittente des MI, rapidement évolutive, pouvant aboutir à une ischémie aiguë * Ischémie mésentérique (rare) * Cardiaque : atteinte des coronaires avec insuffisance cardiaque ischémique
47
Biologie de la maladie de Takayasu =
‐ Syndrome inflammatoire biologique avec hypergammaglobulinémie polyclonale (inconstante) ‐ Aucun biomarqueur spécifique
48
Imagerie réalisée dans la maladie de Takayasu = + résultats
- Examen clé : angioscanner, angio‐IRM, échographie‐Doppler selon la localisation ‐ Etude des aortes et ses branches, artères pulmonaires et abdominales, TSA, vaisseaux des membres supérieurs et des membres inférieurs ‐ Lésion : * Association de sténoses et ectasies artérielles * Epaississement pariétal * Atteinte des artères sous‐clavières post‐vertébrale ou de l’artère pulmonaire évocatrice ‐ Artériographie : en cas de geste interventionnel
49
Histologie dans la maladie de Takayasu =
= Biopsie d’artère rarement pratiquée ‐ Aspect quasi‐identique à la maladie de Horton, avec davantage de fibrose et moins d’infiltrat inflammatoire : aspect scléro‐inflammatoire médio‐adventitiel
50
DD de la maladie de Takayasu =
‐ Maladie de Horton : survenue chez le sujet âgé, atteinte plus fréquente de l’extrémité céphalique, plus brutal ‐ Athérosclérose sévère ‐ Fibrodysplasie des artères rénales
51
Traitement de la maladie de Takayasu =
‐ Corticothérapie (en cas de syndrome inflammatoire) : prednisone 1 mg/kg/j en traitement d’attaque, puis corticothérapie d’entretien prolongée, souvent pendant plusieurs années (rechutes fréquentes) ‐ Immunosuppresseur (épargne cortisonique) : méthotrexate, azathioprine, mycophénolate, cyclophosphamide ‐ Contrôle strict des FdRCV, sevrage tabagique impératif ‐ Angioplastie en cas de sténose symptomatique (mise en place de prothèses vasculaires), si possible après contrôle du syndrome inflammatoire (risque de resténose à court terme), voire pontage vasculaire
52
Arguments forts contre la diagnostic d'artérite à cellule géante ou PPR :
- Une organomégalie (adénopathies, splénomégalies, hépatomégalie) - Des signes d'atteinte des petits vaisseaux (notammment purpura vasculaire, syndrome néphrotitque ou néphrotique, mononeuropathie multiple ou plynévrite) - Uune leuco-neutropénie ou une thrombopénie - L'absence de réponse clinique apèrs quelques jours de corticothérapie.
53
La NOIAA peut etre la seule manifestation de l'artérite à celluule géante ?
= **_VRAI_** : La NOIAA peut etre la seule manifestation de l'artérite à celluule géante.