3. Démogéographie : Migrations et territoires en Amérique du Nord Flashcards

1
Q

Comment peut-on expliquer le retard du Mexique sur ses deux autres voisins d’Amérique du Nord ?

A

Les évolutions démographiques des trois pays de l’Amérique du Nord sont conditionnées par le décalage historique des étapes du développement économique, qui ont placé le Mexique dans le groupe des pays « en voie de développement », alors que les États-Unis et le Canada font déjà partie des pays les plus riches.

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2
Q

Comment le retard mexicain dans la transition démographique peut-il être expliqué ? Ce décalage existe t-il encore aujourd’hui ?

A

Alors que les États-Unis et le Canada sont déjà bien avancés dans la seconde phase de leur transition en 1940, le Mexique est encore seulement engagé dans la première phase. Ce décalage de phase persiste aujourd’hui : les flux migratoires prolongent les disparités économiques et démographiques au sein du continent.

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3
Q

Comment le Canada, les Etats-Unis et le Mexique se positionnent-ils sur les questions d’immigration ?

A

Depuis le XIXe siècle, Canada et Etats-Unis se sont construits au moyen d’une immigration massive, mais maîtrisée : l’immigration a toujours été une composante de leur stratégie de développement. Il n’en va pas de même au Mexique. Au contraire, le pays est aujourd’hui l’un des principaux pourvoyeurs de candidats à l’émigration à destination de son grand voisin du nord.

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4
Q

Pourquoi le rythme de croissance de la population ne fléchit pas au Canada et aux Etats-Unis ?

A

Les pays du Nouveau Monde se développent au rythme des courants d’immigration depuis les débuts de l’ère coloniale. C’est pourquoi le rythme de croissance de la population des États-Unis et du Canada ne fléchit pas actuellement, à la différence de celui de la majorité des autres pays du monde.

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5
Q

Quelle est la part de la population âgée de moins de 15 ans aux Etats-Unis en 2010 ?

A

21 %

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6
Q

Quelle est la part de la population âgée de moins de 15 ans au Canada en 2010 ?

A

16 %

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7
Q

Quelle est la part de la population âgée de moins de 15 ans au Mexique en 2010 ?

A

31 %

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8
Q

Quelle est la part des seniors (65 ans et +) dans la population totale des Etats-Unis en 2010 ?

A

13 %

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9
Q

Quelle est la part des seniors (65 ans et +) dans la population totale du Canada en 2010 ?

A

14 %

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10
Q

Quelle est la part des seniors (65 ans et +) dans la population totale du Mexique en 2010 ?

A

6 %

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11
Q

Qu’est-ce l’accroissement naturel ? Le taux d’accroissement naturel ?

A

En démographie, le solde naturel ou accroissement naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès sur un territoire par an pour 1000 habitants. Le solde naturel peut donc être positif ou négatif. Ajouté au solde migratoire, il permet de calculer la variation totale d’une population.
Le taux d’accroissement naturel est le rapport de l’excédent naturel à la population moyenne de cette période. Il est aussi égal à la différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité

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12
Q

Sur la période 2005-2010, quel est le taux moyen annuel d’accroissement naturel aux Etats-Unis ?

A

+ 0,6 %

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13
Q

Sur la période 2005-2010, quel est le taux moyen annuel d’accroissement naturel au Canada ?

A

+ 0,4 %

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14
Q

Sur la période 2005-2010, quel est le taux moyen annuel d’accroissement naturel au Mexique ?

A

+ 1,6 %

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15
Q

Qu’est-ce que l’indicateur conjoncturel de fécondité ?

A

L’indicateur conjoncturel de fécondité mesure le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

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16
Q

Quel est l’indice conjoncturel de fécondité des Etats-Unis en 2010 ?

A

2,06 enfants par femme

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17
Q

Quel est l’indice conjoncturel de fécondité du Canada en 2010 ?

A

1,65 enfant par femme

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18
Q

Quel est l’indice conjoncturel de fécondité du Mexique en 2010 ?

A

2,4 enfants par femme

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19
Q

Qu’est-ce que l’espérance de vie à la naissance ?

A

L’espérance de vie à la naissance est un des indicateurs statistiques les plus utilisées en termes de projections démographiques et pour évaluer le niveau de développement et l’indice de développement humain.
L’espérance de vie à la naissance est égale à la durée de vie moyenne d’une population fictive qui vivrait toute son existence dans les conditions de mortalité de l’année considérée.

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20
Q

En 2010, quelle était l’espérance de vie moyenne à la naissance aux Etats-Unis ?

A

78 ans

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21
Q

En 2010, quelle était l’espérance de vie moyenne à la naissance au Canada ?

A

80,5 ans

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22
Q

En 2010, quelle était l’espérance de vie moyenne à la naissance au Mexique ?

A

76,2 ans

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23
Q

Qu’est-ce que le seuil de renouvellement des génération ? Quel est le nombre moyen d’enfants par femme nécessaire au renouvellement des générations ?

A

Le « seuil de renouvellement des générations » est une formule forgée par les démographes. Il indique le nombre moyen d’enfants par femme nécessaire pour qu’une population donnée conserve le même effectif. Il est fixé, de façon théorique, à 2,05 enfants par femme, car pour 105 garçons il naît 100 filles. Les seuils réels sont supérieurs à ce minimum, en raison de la mortalité entre la naissance et l’âge de procréation. Dans les pays développés, cette mortalité juvénile est devenue très faible. Le seuil réel de renouvellement est de l’ordre de 2,10 enfants par femme.

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24
Q

Dressez un rapide portrait de la situation démographique du Mexique !

A

Le Mexique n’est pas encore sorti de la seconde phase de la transition démographique. Son économie est en développement et sa population encore jeune s’accroît naturellement à un rythme supérieur à la moyenne mondiale. L’indice de fécondité moyen est encore supérieur au seuil de renouvellement de la génération . La population de jeunes adultes est donc très nombreuse. Les conséquences du brassage culturel des débuts de la période coloniale (XVIe et XVIIe siècles) sont lointaines, 96 % de la population est considérée comme métisse, catholique et hispanophone. En conséquence, le Mexique n’est pas un espace multiculturel, mais au contraire une nation relativement homogène.

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25
Q

Quelle est la conséquence directe de la nombreuse population de jeunes adultes au Mexique ?

A

Compte tenu de la part importante de jeunes adultes dans la population mexicaine, le marché du travail très tendu est un facteur répulsif qui alimente un courant continu d’émigration.

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26
Q

Dressez un rapide portrait de la situation démographique du Canada et des Etats-Unis !

A

Les États-Unis et le Canada sont sortis de la transition démographique. La fécondité est inférieure au seuil de renouvellement de la génération depuis les années 1970, particulièrement au Canada. La population est relativement âgée. Le vieillissement est avant tout un problème dans les régions rurales, même si certaines régions des États-Unis fondent leur développement sur l’installation résidentielle des seniors, la Floride en premier lieu, mais aussi l’Arizona.

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27
Q

Entre les recensements 2000 et 2010, comment ont évolué les populations du Canada et des Etats-Unis ? Quel rôle joue l’immigration ?

A

Entre les recensements 2000 et 2010, la population augmente : + 0,93 % par an en moyenne aux États-Unis et + 1,1 % par an pour le Canada. L’immigration compense la faiblesse de l’accroissement naturel.

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28
Q

Quelle est la place accordée à l’immigration dans l’histoire de l’Amérique du Nord ? Quel défi majeur pose t-il ?

A

Contrairement à la majorité des pays européens, l’immigration est une vieille histoire en Amérique du Nord. Depuis leurs débuts, les États-Unis et le Canada se sont construits à l’aide de vagues successives d’immigration, d’abord d’origine européenne jusqu’à la Première Guerre mondiale, puis de plus en plus mondialisée au cours du dernier siècle. Cette forte immigration implique une diversité culturelle croissante avec d’importantes minorités visibles. Les pays d’Amérique du Nord sont donc mis au défi de l’intégration de leurs minorités.

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29
Q

Comment évolue la population mondiale entre 2005 et 2010 ? En comparaison, quelle est la situation en Amérique du Nord ?

A

Selon les dernières estimations des Nations unies, la population mondiale s’accroît actuellement au rythme de + 1,16 % par an (moyenne des années 2005-2010). L’accroissement démographique est légèrement moins rapide en Amérique du Nord. Le taux moyen d’accroissement naturel des États-Unis et du Canada est très inférieur à la croissance mondiale.

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30
Q

Quelle est la place du Canada et des Etats-Unis dans le domaines des migrations internationales ?

A

Canada et Etats-Unis restent parmi les pays les plus attractifs de la planète pour les migrants internationaux en dépit d’un ralentissement récent, avec un excédent migratoire moyen estimé de près 1,2 million par an entre 2005 et 2010, soit un excédent de + 0,4 % par an rapporté à la population totale des États-Unis et du Canada.

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31
Q

Comment peut-on expliquer le ralentissement actuel de l’immigration aux Etats-Unis ?

A

Après avoir culminé entre 1995 et 2000, l’immigration s’est ralentie aux États-Unis en deux temps. D’abord, les conditions d’entrées ont été durcies après le 11 septembre 2001. Ensuite, la grande crise économique qui a éclaté aux États-Unis dès 2007 a découragé les immigrants. La moyenne des entrées annuelles nettes entre 2000 et 2005 était encore de + 1,239 million, mais elle est tombée à + 0,855 million en 2008-2009 selon les dernières estimations du bureau fédéral du recensement. Toutefois,
ces fluctuations conjoncturelles ne doivent pas occulter le fait majeur que les États-Unis ont
accueilli plus de 50 millions d’immigrants depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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32
Q

Sur la base de l’indice conjoncturel de fécondité, quelle est la particularité des Etats-Unis par rapport aux autres pays du Nord ?

A

Les États-Unis se distinguent parmi les pays du « Nord » par un indice conjoncturel de fécondité (ICF) proche du seuil de renouvellement de la génération. Après le baby-boom de l’après-guerre, l’introduction de la contraception (1960) a favorisé une réduction de l’ICF qui a atteint son niveau le plus bas au début des années 1980 avant de remonter à 2,06 enfants par femmes actuellement, à la différence de ce qui s’est passé au Canada (1,65), en Europe (1,55) au Japon (1,4) ou même en Chine (1,64).

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33
Q

Quel est le nombre moyen de naissance par an aux Etats-Unis ?

A

On compte actuellement plus de 4,25 millions de naissances par an aux États-Unis, et les effectifs progressent d’année en année (+ 0,5 % par an)

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34
Q

Montrez le rôle fondamentale de l’immigration sur les taux de fécondité des Etats-Unis !

A

L’immigration a un impact sur la fécondité aux États-Unis. La progression récente de l’ICF est plutôt liée à un rajeunissement de la population des femmes de 15 à 49 ans et à la persistance des comportements de maternité précoce dans certains groupes ethniques et sociaux. En effet, la descendance finale des femmes d’expression hispanique est de 2,3 enfants par femme en 2004 contre 1,8 pour les femmes noires et 1,9 pour les femmes blanches non hispaniques. L’importance de l’immigration d’origine latino-américaine est donc la cause principale du relèvement de la fécondité dans les années récentes aux États-Unis.

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35
Q

Comment le Mexique parvient-il à contenir sa croissance démographique ?

A

Le Mexique réussit à contenir sa croissance démographique au moyen de l’émigration.

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36
Q

Comment est forgé la croissance annuelle de la population mexicaine ?

A

Le taux d’accroissement naturel moyen du Mexique est de + 1,59 % en moyenne dans la période 2005-2010, mais le solde migratoire annuel moyen est de - 0,33 % dans la même période, ce qui ramène la croissance annuelle de la population mexicaine à + 1,26 % par an, un rythme encore supérieur à ceux du Canada et des États-Unis

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37
Q

En démographie, que désigne le concept de bosse migratoire ?

A

Le concept de bosse migratoire désigne la période de la fin de la transition démographique où un pays comporte une proportion particulièrement élevée de jeunes adultes à la recherche d’emploi. Cela se traduit par une accélération des migrations de travail.

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38
Q

Au Mexique, quelle sont les représentations du phénomène de bosse migratoire ?

A

La bosse migratoire se traduit par une accélération des migrations de travail à l’intérieur même du Mexique, qui prennent généralement la forme de migrations des campagnes vers les villes et du Sud vers le Nord. L’émigration à destination des États-Unis s’inscrit dans le prolongement de ces courants de migrations intérieures. Les départs sont facilités par la présence d’une importante communauté d’origine mexicaine (30 millions de personnes) de l’autre côté de la frontière.

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39
Q

Quelles sont les zones particulièrement touchées par la croissance démographique ? Comment peut-on expliquer cela ?

A

La concentration des créations d’emploi dans les régions urbaines en général, et dans les plus grandes villes en particulier, explique pourquoi la croissance démographique est en pratique très concentrée dans les pôles urbains.

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40
Q

A quelle date le Mexique amorce t-il sa transition démographique ? Quand n’est-il du taux de mortalité infantile ?

A

Le Mexique amorce la transition démographique au XXe siècle. Le recul de la mortalité débute avant la Seconde Guerre mondiale. Elle se poursuit encore aujourd’hui. Le taux de mortalité infantile, qui était encore de 122 ‰ dans les années 1950 est tombé à 17 ‰ aujourd’hui.

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41
Q

A quelle date le Mexique entre t-il dans la deuxième phase de la transition démographique ? Selon les projections, à quelle date la fécondité tombera t-elle en dessous du seuil de renouvellement des générations ?

A

Le Mexique n’entre dans la 2e phase de la transition démographique qu’à partir des années 1960. La transition démographique est bien avancée aujourd’hui. Les projections démographiques estiment que la fécondité sera tombée en dessous du seuil de renouvellement de la génération avant 2020. Toutefois, la population mexicaine reste encore très jeune et la pression à l’entrée du marché du travail est très forte

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42
Q

Combien d’emploi doit créer le Mexique chaque année pour absorber l’accroissement de la population active ?

A

Le nombre des jeunes adultes âgés de 15 à 24 ans a doublé entre 1975 et 2010 au Mexique. Il y a actuellement 20,8 millions d’habitants âgés de 15 à 24 ans (trois fois les effectifs des 55-64 ans). Cela signifie qu’il faut créer environ 2 millions de nouveaux emplois chaque année pour absorber l’accroissement de la population active.

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43
Q

D’après les projections démographiques, jusqu’à quelle date le Mexique pourrait-il connaître le phénomène de bosse migratoire ?

A

Selon les projections démographiques disponibles, cette phase démographique est susceptible de durer jusqu’en 2030 avant de connaître une décrue subite compte tenu de la baisse rapide de la fécondité enregistrée récemment.

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44
Q

Comment peut-on expliquer les recompositions territoriales du peuplement au Mexique ?

A

Les disparités économiques internes entre les États fédérés du Mexique sont à l’origine de recompositions territoriales du peuplement significatives à long terme

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45
Q

Justifiez cette expression “La société mexicaine se met en mouvement”.

A

Selon le recensement 2010, près de 20 millions de personnes, soit 17,6 % de la population mexicaine, vivaient dans un État différent de celui où elles étaient nées. Ce même taux ne dépassait pas 12 % en 1950 au Mexique

46
Q

Quel est le pourcentage de résidents américains recensés dans un autre Etat que celui de leur naissance ?

A

27 % de résidents des États-Unis était recensés dans un autre État que celui de leur naissance en 2010.

47
Q

En 2010, combien de résidents nés à l’étranger vivent au Mexique ?

A

Le Mexique ne recensait en 2010 qu’un effectif de 2,7 millions de résidents nés à l’étranger, soit 2,4 % de la population totale du pays

48
Q

En 2010, combien de résidents nés à l’étranger vivent aux Etats-Unis ?

A

En 2010, les Etats-Unis recensaient 13 % de résidents nés à l’étranger (cette part passe à 15 % si l’on comptabilise les citoyens américains nés à l’étranger).

49
Q

Quels sont les Etats mexicains les plus attractifs ?

A

Les États les plus attractifs à long terme vis-à-vis du reste de la fédération mexicaine sont le District Fédéral et l’État de Mexico. Néanmoins, d’autres Etats sont attractifs : l’État du Quintana Roo (dans l’est de la péninsule du Yucatán avec la ville de Cancun) et les deux États qui se partagent la péninsule de Basse Californie (Basse-Californie et Basse-Californie du Sud).

50
Q

Quelle est la particularité de l’Etat du Quintana Roo, dans l’est de la péninsule du Yucatan ?

A

L’État du Quintana Roo, où se trouvent la Riviera Maya et la ville de Cancun dans l’est de la péninsule du Yucatan, se distingue par le fait qu’il est le seul État mexicain où la majorité de la population recensée en 2010 est née dans un autre État de la fédération.

51
Q

Quels sont les Etats mexicains les moins attractifs ?

A

Les trois États sous-développés du Sud Pacifique, Guerrero, Oaxaca et Chiapas sont très peu attractifs. Ainsi, les personnes nées dans un autre État du Mexique représentent moins de 3 % de la population totale du Chiapas en 2010.

52
Q

Comment le Mexique recense t-il les migrations domestiques ? Que montre les résultats pour l’année 2010 ?

A

Le Mexique recense les migrations domestiques en dénombrant la part de la population âgée d’au moins 5 ans qui ne résidait pas dans le même État 5 ans avant le recensement. C’est ainsi que 3,3 % de la population âgée de 5 ans et plus recensée au Mexique en 2010 avait changé d’État de résidence depuis 2005.

53
Q

Depuis la Seconde Guerre mondiale, quelle communauté issue de l’immigration est la plus nombreuse aux Etats-Unis ?

A

De toutes les communautés issues de l’immigration depuis la Seconde Guerre mondiale, la population d’origine mexicaine est de loin la plus nombreuse aux États-Unis d’Amérique.

54
Q

De quand date la perméabilité migratoire de la frontière Etats-Unis/Mexique ?

A

Longue de presque 3 170 km, la frontière terrestre entre les États-Unis et le Mexique est perméable à une circulation migratoire dont l’origine remonte à la Première Guerre mondiale, lorsque les agriculteurs Yankee de la vallée du Rio Grande au Texas et de l’Impérial Valley en Californie ont commencé à aller chercher de la main-d’œuvre de l’autre côté de la frontière pour compenser le tarissement des entrées de prolétaires d’origine européenne.

55
Q

Quel sont les deux sources de l’immigration mexicaine aux Etats-Unis ?

A

La présence mexicaine aux États-Unis est issue en partie de l’immigration légale, en partie de l’immigration clandestine. Au fil du temps, la circulation migratoire s’est intensifiée en dépit du durcissement progressif des politiques de contrôle des flux.

56
Q

Qui sont les wetback ? A partir de quand parle t-on de wetback aux Etats-Unis ?

A

Le phénomène des « wetbacks » franchissant nuitamment le Rio Grande à la nage est mentionné dès 1920 par le New York Times et « Opération Wetback » devient le nom de code officiel d’une politique d’expulsion d’un million de sans papiers en 1954. Le mot wetback (dos mouillé) désigne les migrants illégaux mexicains qui franchissent le Rio Grande pour se rendre aux Etats-Unis.

57
Q

Combien d’Américains se réclament d’origine mexicaine ? Quelle est leur part dans la population totale des Etats-Unis ?

A

On estime à 32,9 millions la population se réclamant d’origine mexicaine en 2010, soit
10,8 % de la population totale.

58
Q

Quelle est la part des Mexicains dans la population d’origine hispanique aux Etats-Unis ? Quels sont les Etats américains qui n’ont pas une majorité de leur population hispanique originaire du Mexique ?

A

Les Mexicains constituent donc 70 % de la population d’origine « hispanique » aux États-Unis. Seuls les États de la façade Atlantique n’ont pas une majorité de leur population hispanique originaire du Mexique.

59
Q

Quels sont les deux Etats américains qui concentrent la plus grande part de la population d’origine Mexicaine ?

A

Deux États concentrent plus de 61 % de cette population : la Californie, où 11,8 millions d’habitants d’origine mexicaine représentent 31,5 % de la population totale de l’État en 2010 et le Texas, où 8,4 millions de résidents d’origine mexicaine forment le tiers de la population (33,2 % en 2010).

60
Q

En dehors de la Californie et du Texas, quels sont les autres Etats américains qui comptent une importante population d’origine mexicaine ?

A

La population d’origine mexicaine représente plus de :

  • 28 % de la population du Nouveau-Mexique ;
  • près de 27 % de l’Arizona ;
  • près de 21 % de la population du Nevada ;
  • plus de 16 % de la population du Colorado.
61
Q

Quel Etat de l’ouest des Etats-Unis ne compte que 10 % de sa population qui est d’origine mexicaine ?

A

Dans l’ouest des Etats-Unis, l’Utah fait figure d’exception avec « seulement » 10 % de population d’origine mexicaine.

62
Q

Quel Etat du Midwest américain a une population d’origine mexicaine supérieure à la moyenne nationale avec 12,6 % de sa population totale en 2010 ?

A

L’Illinois, principalement la région métropolitaine de Chicago, est le seul État à avoir une population d’origine mexicaine supérieure à la moyenne nationale avec 12,6 % de sa population totale en 2010.

63
Q

En dehors de la Californie, du Texas, du Nouveau-Mexique, de l’Arizona, du Nevada et du Colorado, quels Etats ont une population d’origine mexicaine comprise entre 7 % et 10 % de la population totale ?

A

Les immigrants mexicains se sont surtout installés dans l’Ouest.

  • Oregon et Idaho : près de 10 % ;
  • Etat de Washington et Kansas : près de 9 % ;
  • Oklahoma et Nebraska : près de 7 %.
64
Q

Que peut-on dire de la présence de population d’origine mexicaine dans l’est des Etats-Unis ?

A

La présence mexicaine est plus discrète dans l’est des États-Unis. Les pourcentages ne dépassent 5 % qu’en Géorgie et en Caroline du Nord.

65
Q

Quel a été le premier secteur d’activité à recourir à une main d’oeuvre presque exclusivement mexicaine ?

A

L’agriculture a été le premier secteur d’activité à recourir systématiquement à une main-d’œuvre mexicaine sous-payée dès 1942 (accord Braceros).

66
Q

Quelle est la partie la plus mexamericaine des Etats-Unis ?

A

La vallée du Rio Grande sur la frontière du Texas et du Mexique est la partie la plus « mexaméricaine » du territoire étasunien. La population d’origine mexicaine dépasse 96 % de la population dans le comté de Starr au Texas.

67
Q

Montrez que la population d’origine mexicaine n’est pas nécessairement immigrée eux Etats-Unis !

A

Toute la population d’origine mexicaine n’est pas nécessairement immigrée aux États-Unis. En 2010, les immigrants mexicains résidant aux Etats-Unis : 11,7 millions (soit 35 % de la communauté). Américains d’origine mexicaine (nés aux Etats-Unis) : 21,2 millions ( soit 65 % de la communauté).

68
Q

Comment expliquer la fécondité des immigrantes mexicaines aux Etats-Unis ? Quelle est la conséquence directe de cette fécondité sur les classes d’âges les plus jeunes ?

A

La fécondité des immigrantes a été encouragée par la protection qu’une naissance aux États-Unis octroie contre le risque d’expulsion pour les sans-papiers (par le droit du sol octroyé par le XIV amendement de la Constitution des Etats-Unis).

  • Un tiers de la population d’origine mexicaine a moins de 18 ans (un quart dans la population totale) ;
  • Un quart des moins de 18 ans aux Etats-Unis est d’ascendance mexicaine.
69
Q

Montrez le maintien des relations familiales entre les immigrants mexicains et la mère-patrie ! (exemples économiques concrets attendus).

A

Les transferts financiers des émigrants (remesas en espagnol) représentent un élément essentiel dans la formation des revenus de nombreuses familles mexicaines. La Banque Mondiale a estimé à 23 milliards de dollars américains les transferts financiers des émigrants mexicains établis aux États-Unis à destination de leurs familles restées au pays pour l’année 2007. Cela représente 2 % du PIB mexicain et une manne supérieure aux revenus générés parle tourisme. Le tassement de ces transferts à la suite de l’éclatement de la crise financière de 2008 a été l’un des vecteurs de transmission de la récession à l’économie mexicaine.

70
Q

Quel élément majeur est posé sur la table de l’intégration des hispaniques, et plus particulièrement des Mexicains, aux Etats-Unis ?

A

Le débat relatif à la présence hispanique en général et mexicaine en particulier aux États-Unis provient du fait que les trois quarts des hispaniques conservent l’espagnol comme langue parlée à domicile. Le plus grand nombre est bilingue, mais près de 47 % des hispanophones maîtrisent mal l’anglais. C’est en particulier le cas des immigrants (plus de 68 % sont dans cette situation) mais ce n’est plus le cas que de 11 % de leurs enfants nés aux États-Unis.

71
Q

De quelle manière se manifeste l’hybridation culturelle Etats-Unis/Mexique ?

A

L’importance et l’ancienneté de la présence mexicaine aux États-Unis ont entraîné une hybridation culturelle manifeste dans les deux pays. De la cuisine « tex-mex » aux chaînes de télévision diffusées en langue espagnole, l’influence hispanique est visible dans tous les États-Unis, mais principalement dans le Sud-Ouest. Inversement, les modes venues des États-Unis pénètrent en profondeur la société mexicaine avec l’aide de l’importante circulation migratoire de retour.

72
Q

En 2006, quel pourcentage de la population canadienne s’est réclamé d’origine mexicaine ?

A

La présence de l’immigration d’origine mexicaine est très discrète au Canada. 61 500 personnes seulement se sont déclarées d’origine mexicaine au recensement de 2006, soit 0,2 % de la population canadienne.

73
Q

Quels sont les deux grands temps de l’immigration aux Etats-Unis et au Canada ?

A

Après avoir accueilli principalement des immigrants d’origine européenne avant les années 1930, les États-Unis et le Canada se sont ouverts à des flux d’origine beaucoup plus diverse depuis les années 1960.

74
Q

Comment peut-on qualifier l’immigration aux Etats-Unis ?

A

Aux Etats-Unis, l’immigration est mondialisée.

75
Q

Au niveau mondial, à quel rang se classe les Etats-Unis sur le plan de l’immigration ? Quel sont les trois grands temps de cette immigration ?

A

Les États-Unis d’Amérique sont le premier pays d’immigration au monde. Trois grands temps peuvent être identifiés :
1 - L’immigration a connu un ralentissement sensible après 1914 ;
2 - En 1965, la loi Johnson change les conditions d’accueil et relance l’immigration ;
3 - De 1965 à 2010, le pays a délivré plus de 33 millions de cartes vertes.

76
Q

Qu’est-ce qu’une carte verte ?

A

Une carte Green card (carte verte) est un titre attestant du permis de séjour permanent pour les immigrants aux Etats-Unis.

77
Q

Quelles sont les deux régions mondiales qui alimentent l’immigration américaine ?

A

Cette immigration a deux origines principales : l’Amérique latine, avec une majorité de Mexicains, et l’Asie Pacifique, dont les Chinois forment la première communauté. Le Canada et l’Europe contribuent plus faiblement à ces flux.

78
Q

Aux Etats-Unis, qu’est-ce que le visa H1-B ?

A

Le visa H-1B est le visa de travail pour les professionnels. Il faut être titulaire d’un diplôme et/ou d’une expérience professionnelle équivalant à un “Bachelor’s Degree” américain, le diplôme obtenu en fin de “College”, soit 4 ans d’études supérieures (niveau licence, au minimum). Le visa H1-B permet aux employeurs américains de recruter temporairement des travailleurs étrangers dans les professions spécialisées (comme l’informatique). Un travailleur étranger titulaire d’un visa H-1B doit être payé sur les mêmes grilles salariales qu’un Américain pour le même emploi.

79
Q

De quelle date peut-on dater l’arrivée importante d’immigré indiens aux Etats-Unis ?

A

L’arrivée de migrants issus du sous-continent indien est la conséquence très récente de l’introduction des visas H1-B (Immigration Act, 1990) pour répondre aux besoins de main-d’œuvre qualifiée de l’industrie informatique. Ce flux a culminé à 100 000 entrées en 2000-2001, juste avant que le 11 septembre ne précipite une vague de retours au pays. Toutefois, l’afflux persiste et on comptait déjà 1,6 million de résidents nés en Inde en 2010.

80
Q

Quel est l’historique de l’immigration clandestine aux Etats-Unis jusqu’en 1991 ?

A

Malgré le grand nombre de permis de séjour distribués, de nombreux Latino-Américains, mais aussi quelques ressortissants du reste du monde, séjournent illégalement aux États-Unis. Cette population, a été estimée à 4 millions en 1986, année où des mesures de régularisation ont été décidées. Ces régularisations ont concerné 2,7 millions de clandestins en 1990 et 1991 (Immigration Reform and Control Act).

81
Q

Après 1991, comment a évolué l’immigration clandestine aux Etats-Unis ?

A

On estime que la population d’illégaux a dépassé le seuil des 4 millions en 1993 pour atteindre un maximum de 11,7 millions fin 2006. La crise économique occasionne le départ de nombreux clandestins. Les effectifs de clandestins ne sont plus estimés qu’à 10,8 millions au 1er janvier 2010.

82
Q

Comment peut-on expliquer la relative tolérance des autorités américaines quand à l’immigration clandestine ?

A

La croissance économique est une raison pour laquelle les autorités fédérales tolèrent en pratique l’immigration clandestine qui assure le fonctionnement de nombreuses entreprises agricoles, commerciales ou de construction.

83
Q

Quel pourcentage des expatriés mondiaux choisissent les Etats-Unis comme terre d’accueil ?

A

Les États-Unis sont aujourd’hui le séjour d’au moins 20 % des expatriés à travers le monde.

84
Q

En 2010, combien d’immigrés comptent les Etats-Unis ?

A

40 millions de la population recensée aux États-Unis en 2010 est immigrée, soit un peu moins de 13 % de la population totale.

85
Q

En 2010, combien d’enfants nés aux Etats-Unis ont au moins un des deux parents qui est un immigré ?

A

Les enfants nés aux États-Unis dont au moins l’un des deux parents est un immigré forment une population de 33 millions en 2010.

86
Q

Quels sont les buts de la stratégie américaine de recours systématique à l’immigration ?

A

La stratégie d’immigration des Etats-Unis systématique depuis 1965 poursuit des buts multiples, économiques, démographiques et stratégiques.

87
Q

Sur le plan économique, quel est l’avantage de l’immigration pour les Etats-Unis ?

A

L’immigration sert à alimenter le marché du travail en maintenant une pression à la baisse sur les rémunérations des salariés non qualifiés (politique de compétitivité et politique anti- syndicale). L’immigration sert également à renouveler la population en âge de travailler. Les immigrants sont essentiellement de jeunes adultes. L’indice de renouvellement de la population d’âge actif (rapport des 15-24 ans sur les 55-64 ans) est de 120 % en 2010 contre une moyenne de 104 % pour l’ensemble des pays développés. Cependant, cette pression à l’entrée du marché du travail est en partie responsable du maintien du taux de chômage à un niveau élevé depuis la grande récession de 2009.

88
Q

Sur le plan scientifique et stratégique, quel est l’avantage de l’immigration pour les Etats-Unis ?

A

L’immigration sert à alimenter la recherche scientifique, l’innovation et l’avance technologique américaine (via le visas H1-B notamment). Ce brain drain amorcé en 1945 est une constante de la stratégie géopolitique et géoéconomique des autorités étasuniennes. Cependant, cette politique est révisée à la baisse depuis le 11 septembre 2001. Le nombre d’étudiants étrangers diminue depuis 2004.

89
Q

Sur le plan démographique, quel est l’avantage de l’immigration pour les Etats-Unis ?

A

L’immigration a pour effet de relancer la fécondité qui était tombée à un minimum de 1,8 enfant par femme entre 1975 et 1985. Avoir un enfant sur le sol américain protège les clandestins contre l’expulsion en vertu des lois sur la naturalisation des enfants nés aux États Unis. La fécondité des femmes hispaniques était estimée à 2,9 enfants par femme en 2008. L’immigration sert également à limiter le vieillissement.

90
Q

Sur le plan stratégique, quel est l’avantage de l’immigration pour les Etats-Unis ?

A

Plus subtilement, l’immigration sert à étendre l’influence des États-Unis à travers le monde (soft power). C’est ainsi que le programme de « diversité » promeut une loterie Green Card pour les ressortissants des pays qui ont fourni moins de 50 000 immigrants aux États-Unis dans les cinq années précédentes. La loi sur les réfugiés de 1986 poursuit des buts similaires.

91
Q

Dans les différents recensements américains après 1970, que désigne le vocable « minorités » ? Quelle est sa part dans la population totale aux Etats-Unis ?

A

Les « minorités » rassemblent tous les groupes qui ne s’identifient pas exclusivement comme « blancs non hispaniques », soit 31 % de la population recensée en 2010.

92
Q

Quels sont les Etats américains qui ont une majorité de leur population appartenant à une minorité ?

A

Au niveau des États, en dehors du District fédéral (65 %), quatre États ont désormais une majorité de leur population appartenant à une minorité.
1 - Hawaii (77 %) ;
2 - Nouveau- Mexique (60 %) ;
3 - L’immigration a tourné la Californie en société multiculturelle avant la fin du siècle dernier (60 %) ;
4 - Le Texas depuis 2010 (55 %).

93
Q

D’ici 2020, quels sont les 4 Etats américains qui verront la majorité de leur population appartenir à une minorité ?

A

Les États qui approchent du point de bascule sont ceux dont les minorités constituent désormais plus de 40 % de la population :
1 - Arizona ;
2 - Floride ;
3 - Géorgie ;
4 - Maryland.
Ces quatre États pourraient devenir à leur tour des États sans communauté majoritaire en 2020.

94
Q

Comment peut-on expliquer le renforcement progressif des minorités sur le sol des Etats-Unis ?

A

Le renforcement des minorités va inéluctablement s’amplifier dans les prochaines décennies aux Etats-Unis. En 2010, les minorités (Amérindiens, Pacifiques et Hawaïens, Asiatiques, Hispaniques, Noirs) forment 46 % de la population âgée de moins de 18 ans aux États-Unis et contribuent à près de 50 % des naissances.

95
Q

Au Canada, quelle est la part des immigrés dans la population résidente ?

A

Selon le recensement, les immigrants forment 20 % de la population résidant au Canada en 2006.

96
Q

Quelle est la politique d’immigration pratiquée au Canada ?

A

Le Canada pratique une immigration choisie, sélectionnant les candidats à l’immigration en fonction de critères professionnels et de leur niveau de formation.

97
Q

Au Canada, combien de personnes sont autorisées à s’installer dans le pays chaque année ?

A

Environ 250 000 personnes sont autorisées à s’installer chaque année au Canada, la plupart reste (solde excédentaire de 215 000 par an en moyenne sur les dix dernières années)

98
Q

Quelles sont les provinces attractives pour les immigrés s’installant au Canada ? Quelles sont les provinces répulsives ?

A

Au niveau provincial, l’Ontario (28 %) et la Colombie britannique (27 %) sont les deux pôles d’attraction pour les immigrants, devant l’Alberta (16 %), le Manitoba (13 %) et le Québec (11 %). L’immigration est particulièrement faible dans les provinces Maritimes.

99
Q

Depuis quelle date, le Canada est-il officiellement une fédération multiculturelle ?

A

Le multiculturalisme est officiellement reconnu au Canada depuis 1971. La loi sur le multiculturalisme de 1988 protège les droits culturels, langues, religions et coutumes. Elle protège les droits des Premières Nations, ceux de la minorité francophone, et assure une égalité de traitement sans distinction d’origine, de couleur ni de religion.

100
Q

Comment peut-on expliquer la naissance du multiculturalisme canadien ?

A

Le caractère binational du Canada est à l’origine de cette politique. Le séparatisme québécois émerge à la fin des années 1960 autour de revendications contre la domination linguistique et économique des anglophones sur la Belle Province en général, et à Montréal en particulier.

101
Q

Combien de minorités visibles le Canada distingue t-il ? Quelle est leur place dans la société canadienne ?

A

Le Canada distingue 4 grands groupes de minorités visibles : les autochtones (3,7 % de la population), les Asiatiques de diverses origines (10 % de la population), les Afro-américains (2,5 % de la population) et les Latino-américains (1 % de la population).

102
Q

Depuis les années 20, comment peut qualifier l’immigration aux Etats-Unis et au Canada ?

A

Depuis les années 1920, l’immigration est devenue un fait urbain aux États-Unis comme au Canada.

103
Q

Combien d’immigrés vivent dans les métropoles de plus d’un million d’habitants aux Etats-Unis ?

A

Aux États-Unis, 27 millions d’immigrés se concentrent dans les métropoles de plus d’un million d’habitants où réside 55 % de la population totale.

104
Q

Montrez que l’immigration est avant tout un fait urbain aux Etats-Unis ?

A

Les immigrés constituent 31 % de la population de la grande région urbaine de Los Angeles, 29 % de celle de la métropole de la baie de San Francisco et 26 % de celle du Grand New York. Au-delà de ces trois villes phares de l’immigration aux États-Unis, Las Vegas (22 %), Houston (21 %).

105
Q

Montrez que l’immigration est aussi un fait urbain au Canada ?

A

Au Canada, 4,6 millions d’immigrés ont été recensés dans les 10 principales régions métropolitaines du pays, dont la moitié à Toronto où les immigrés constituent 46 % de la population métropolitaine. Vancouver compte 40 % d’immigrés dans sa population.

106
Q

Quels enseignements majeurs peut-on tirer du recensement américain de 2010 ?

A

Le recensement de 2010 a montré que seules les minorités contribuaient désormais à la croissance de la population âgée de moins de 18 ans aux États-Unis. Plus de 10 % de la population des États-Unis est déjà d’ascendance mexicaine. Cette part continue à s’accroître désormais, non par l’apport de nouveaux migrants mais par accroissement naturel d’une communauté plus jeune et plus féconde.

107
Q

Quelles sont les formes de résistances observées face à l’immigration au Canada et aux Etats-Unis ? Comment peut-on les expliquer ?

A

Des réflexes d’intolérance à l’Islam s’observent outre-Atlantique. On observe également un raidissement de groupuscules suprématistes blancs prêts à commettre des attentats. Aux États-Unis en particulier, se développe une hystérie anti-hispanique en Arizona, État limitrophe de la frontière mexicaine, comme en Alabama, État qui ne l’est pas et ne compte pourtant encore qu’une petite minorité hispanique. L’hostilité à l’égard des immigrants clandestins est attisée par le chômage élevé, ce qui explique le décalage entre les gesticulations politiques contre l’immigration et la réalité d’une société ouverte qui tire un profit économique multiforme de cette même immigration.

108
Q

Montrez comment l’immigration hispanique a changé le visage de Houston ?

A

En 1970, 19 % de la population de l’aire métropolitaine était noire, et 8 % seulement des habitants étaient hispaniques. Au recensement 2000, la part des Afro-américains est devenue inférieure (17 %) à celle des populations hispaniques (29 %) dans la région métropolitaine, tandis que les blancs « anglos » n’étaient déjà plus majoritaires.

109
Q

En dehors de l’Amérique latine, quelle autre région du monde contribue de manière importante à l’immigration à Houston ?

A

Après l’Amérique latine, l’Asie du Sud-Est (étendue de la Corée au Pakistan) est la deuxième région d’origine qui contribue le plus à l’immigration à Houston. Ces communautés sont passées de 5 % de la population régionale en 2000 à 6,5 % en 2010, avec une croissance de 68 % en 10 ans.

110
Q

Comment l’immigration des hispaniques et leur mouvement au sein de la métropole à modifié le visage territorial de Houston ?

A

La communauté hispanique de Houston est traditionnellement concentrée dans certains secteurs périphériques au nord et à l’est de la ville de Houston. À l’instar des autres minorités, les hispaniques investissent aujourd’hui les banlieues de Houston. En 2010, la part de la population hispanique dans la population des suburbs est montée à 31,6 % contre 22,5 % en 2000.