6. Géographie économique (II) : Les espaces de l'industrie et des services en Amérique du Nord Flashcards
(116 cards)
1
Q
En 2009, quel est la contribution de l’Amérique du Nord au Produit Mondial Brut ? A quel rang, cette participation place t-elle l’Amérique du Nord sur l’échiquier mondial ?
A
Bien que de nombreux observateurs prédisent son déclin relatif, l’Amérique du Nord reste la première région économique mondiale aujourd’hui, avec près de 24 % du produit mondial brut (PMB ) estimé à parités de pouvoir d’achat en 2009.
2
Q
En Amérique du Nord, quels grands objets géographiques concentrent la richesse ?
A
La richesse est géographiquement très concentrée dans les villes, et particulièrement dans les grandes métropoles.
3
Q
Quel secteur domine l’économie de l’Amérique du Nord ? Pourquoi doit-on nuancer la puissance de ce secteur ?
A
Mesurées par le PIB, les économies des trois grands États d’Amérique du Nord sont de plus en plus nettement dominées par le secteur tertiaire. Toutefois, l’idée d’une dématérialisation de l’économie américaine est totalement factice. Le PIB est un très mauvais indicateur de la réalité économique. Les services, et en particulier les « services supérieurs » des centres de décision des grandes firmes mondialisées, s’arrogent arbitrairement la valeur ajoutée en s’octroyant de confortables marges par leur contrôle du capital et des transactions, mais leur fortune est virtuelle et totalement tributaire en réalité de la production matérielle.
4
Q
En économie, qu’est-ce que la valeur ajoutée ?
A
La valeur ajoutée (VA) représente la richesse nouvelle produite qui pourra être répartie sous forme de revenus. C’est une notion différente du chiffre d’affaires (CA) qui représente la somme de l’ensemble des ventes des entreprises. La valeur ajoutée est obtenue si on soustrait du chiffre d’affaires les coûts intermédiaires, c’est-à-dire les matières premières et les services que les entreprises ont dû acheter pour produire. On a donc VA = CA - coûts intermédiaires.
5
Q
Qu’est-ce qu’une bulle financière ?
A
Une bulle financière ou bulle spéculative correspond à une situation où le cours des titres augmente fortement et atteint des niveaux jugés comme globalement excessifs en comparaison avec la valeur réelle des actifs. Elle s’achève généralement par un éclatement de la bulle et une baisse rapide des cours La première bulle eut lieu en Hollande avec la spéculation sur les bulbes tulipes au milieu du XVIIe siècle.
6
Q
Quelle est la conséquence principale de la prise de contrôle du capitalisme industriel par le capitalisme financier ?
A
Le capitalisme financier a pris le contrôle du capitalisme industriel, occasionnant des effets territoriaux spectaculaires. Tandis qu’émergeait une minorité de grandes métropoles à l’économie tertiarisée, l’exploitation des disparités économiques internationales dans le but de maximiser le profit a fini par entraîner une désindustrialisation aux États-Unis et au Canada à partir de la fin des années 1990, transférant la production vers les pays émergents dont le Mexique fait partie. Cet élargissement des circuits économiques entraîne des recompositions territoriales spectaculaires, surtout dans les grandes villes.
7
Q
Sur le continent américain, quelle est la part des Etats-Unis dans la valeur ajoutée courante cumulée en 2009 ?
A
Les États-Unis dominent l’économie du continent nord-américain. Ils représentent 84 % de la valeur ajoutée courante cumulée en 2009.
8
Q
Dans quelles grandes régions s’inscrit la puissance économique des Etats-Unis ?
A
La puissance économique américaine reste concentrée dans quelques régions. Le Nord-Est reste le cœur économique du pays. Les États de la Manufacturing Belt (de la façade Atlantique aux Grands Lacs) créent près de 40% de la richesse nationale. Par contre, trois grands États de la Sunbelt représentent une part croissante de l’économie américaine. La Californie, le Texas et la Floride sont respectivement les 1ers, 2e et 4e État les plus importants des États-Unis. Ils rassemblent 26,5 % du PIB américain, dont la moitié pour la Californie (13,2 %).
9
Q
Quelle est la part du Canada dans la production de richesse en Amérique du Nord ? Quelle est la conséquence sur le niveau de vie ?
A
Le Canada produit 7,5 % de la richesse du continent. Exprimé à parité de pouvoir d’achat, le niveau de vie est élevé.
10
Q
Dans quelles grandes provinces s’inscrit la puissance économique du Canada ?
A
Les deux provinces historiques du Haut (Ontario) et du Bas-Canada (Québec) représentent encore 55 % de l’économie nationale. Toutefois, le Québec (18 % du PIB) pèse deux fois moins que l’Ontario, qui concentre près de 37 % du PIB canadien en 2009.
11
Q
Avec l’Ontario (37 % du PIB canadien) et le Québec (18 % du PIB canadien), quelles sont les deux autres poids lourds de l’économie canadienne ?
A
La province pétrolière de l’Alberta est le centre économique de l’Ouest canadien, avec 18 % de la richesse nationale. Avec plus de 12 % de l’économie nationale, la Colombie britannique est l’autre poids lourd parmi les provinces canadiennes.
12
Q
Quels sont les provinces qui forment la périphérie économique du Canada ?
A
Les territoires du Grand Nord sont tout à fait marginaux dans l’économie canadienne. La plus grande pauvreté frappe la province Inuit du Nunavut (environ 31 500 habitants), surnommée « l’Haïti du nord » par les journalistes. Les provinces Maritimes de l’Atlantique sont l’autre périphérie canadienne. Il faut distinguer la province de Terre-Neuve et Labrador, dont le PIB par habitant est tiré vers le haut par les industries extractives, notamment le pétrole extra-côtier, ce qui donne un indicateur sans rapport avec le niveau de vie réel des habitants. Les trois autres provinces sont les moins riches du Canada. Très agricole et dénuée de ressources minières, la très petite province de l’Ile-du-Prince-Édouard arrive en dernière place des provinces canadiennes en termes de PIB/hab., derrière le Nunavut.
13
Q
Justifier cette expression des journalistes : « Le Nunavut est l’Haïti du nord » !
A
La plus grande pauvreté frappe la province Inuit du Nunavut (environ 31 500 habitants), surnommée « l’Haïti du nord » par les journalistes. Les indigènes sont frappés par le chômage et la pénurie de logement. La délinquance, l’alcoolisme et le suicide sont des marqueurs de la désespérance sociale. Le PIB par habitant est pourtant tiré vers le haut par quelques mines d’or et de diamants. Malheureusement, les emplois dans les mines vont à des techniciens venus du sud, alors que les Inuits sans qualification appropriée et ne parlant ni l’anglais ni le français sont exclus de ces emplois.
14
Q
Sur le continent nord-américain, quelle est la situation des Etats mexicains, comparés aux Etats des Etats-Unis et aux provinces du Canada ?
A
Les États mexicains semblent faibles sur le plan économique en comparaison de leurs homologues du continent nord-américain : les Mexicains sont en moyenne trois fois moins riches que leurs voisins.
15
Q
Montrez que Mexico et les Etats de la méga-région forment le coeur économique du Mexique !
A
Définie au sens restreint par la somme du District fédéral et de l’État de Mexico, la capitale crée 27 % du PIB national. Au sens large, l’addition des quatre États limitrophes (Tlaxcala, Morelos, Hidalgo, Puebla) constituant la méga-région de Mexico concentre 33 % de l’économie nationale.
16
Q
En dehors de la capitale Mexico, quels sont les Etats importants du Mexique ?
A
En dehors de Mexico, 6 États (Tamaulipas, Veracruz, Tabasco, Campeche, Yucatan, Quintana Roo), ont une importance économique accrue par l’exploitation pétrolière dans le golfe du Mexique. Les 5 États (Basse Californie, Sonora, Chihuahua, Coahuila, Nuevo Leon) de la frontière sont également importants.
17
Q
Dans quels Etats mexicains, le PIB/hab. est-il supérieur à la moyenne nationale ?
A
Les disparités économiques intérieures sont importantes au Mexique. Le PIB/hab. est supérieur à la moyenne nationale dans le District fédéral (centre des pouvoirs politiques et économiques), dans les États de Tabasco et Campeche sur le golfe (effet pétrole), ainsi que dans le Nuevo Léon au nord (région industrielle de Monterrey). C’est également le cas dans tous les États frontaliers des États-Unis et la région touristique de la « Riviera Maya » (État de Quintana Roo à l’est du Yucatan) dans le golfe du Mexique.
18
Q
Montrez le poids de l’Etat du Nuevo Leon au Mexique.
A
. L’Etat du Nuevo Léon au nord, à la frontière avec le Texas, concentre 7,5 % du PIB mexicain contre 4,1 % seulement de la population nationale. C’est dans cet Etat que se situe la région industrielle de Monterrey.
19
Q
Au Mexique, quel est le principal gradient économique identifiable ? Où sont localisés les régions les développées ? Les régions sous-développées ? Quel outil permet de bien vérifier l’existence de ce gradient ?
A
Il existe un gradient économique Nord-Sud très marqué, les États du Nord étant relativement plus développés tandis que les États du Sud sont relativement sous-développés. L’État du Chiapas au sud-est du pays, où 35 % de la population est d’ascendance amérindienne, est le plus pauvre du Mexique. L’IDH montre bien que le Mexique est écartelé entre l’Amérique du Nord et la Mésoamérique
20
Q
Qu’est-ce que l’IDH ? Quel est son avantage par rapport au PIB ?
A
Comparé au PIB, l’indice de développement humain offre l’avantage de s’intéresser de manière objective au développement et non à la croissance en privilégiant des indicateurs vitaux fondamentaux. L’indice de développement humain (IDH), compris entre 0 et 1, a été créé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le niveau de développement des pays du monde. L’IDH se fonde sur trois critères majeurs : l’espérance de vie à la naissance, le niveau d’éducation exprimé par les taux de scolarisation et d’alphabétisation de la population et le niveau de vie (PIB/hab.).
21
Q
Montrez, en utilisant l’IDH, les disparités de développement au Mexique. Au final quelles sont les régions les plus favorisées ?
A
Les trois États du Sud-Pacifique appartiennent à la Mésoamérique encore sous-développée. Les conditions de développement y sont très semblables à celles qui prévalent au Guatemala voisin (IDH = 0,71 en 2005 au Guatemala, 0,72 au Chiapas). À l’autre extrémité de l’échelle, le développement de l’État du Nuevo Léon (IDH = 0,85 en 2004) dans le Nord dépasse désormais celui du District fédéral. Les régions de la frontière Nord et de la péninsule du Yucatan sont les plus favorisées.
22
Q
Citez deux initiatives du gouvernement mexicain pour remédier aux inégalités régionale.
A
Pour remédier aux inégalités régionales au sein du pays, le gouvernement mexicain à lancer :
1 - le développement touristique de la « Riviera Maya » à partir de 1996 dans l’Est du pays ;
2 - le plan Puebla-Panama en 2001, qui a lui même deux objectifs :
1 - faire contrepoids à l’ALENA ;
2 - favoriser simultanément le développement des États du sud de la fédération mexicaine et les pays d’Amérique centrale.
Cependant, le projet est assez vague et les réalisations concrètes se font encore attendre.
23
Q
Pourquoi est-il difficile de dresser un portrait géographique des services ?
A
II est très difficile de dresser un portrait géographique des services sans le connecter à la géographie de la population. En effet, la plupart des emplois de service sont destinés à servir les besoins de la population qu’il s’agisse du commerce de détail, des activités de service à la personne, de l’administration, de l’éducation primaire et secondaire ou de la santé. Les effets territoriaux de ces secteurs ne sont donc pas flagrants.
24
Q
Quelles branches du secteur des services peut-on qualifier d’activités « géographiques » ?
A
Certaines branches d’activité du secteur des services sont intrinsèquement des activités totalement « géographiques », du fait de la nature-même de leurs opérations (tourisme et transports).
25
Comment nomme t-on les activités de services spécialisées dans la manipulation de l'information économique et concentrant les fonctions de décisions ?
Les activités du secteur des services spécialisées dans la manipulation de l'information économique et concentrant les fonctions de décisions sont qualifiées de « supérieurs ».
26
Quelle est la place des métropoles dans le PIB cumulé des Etats-Unis, du Canada et du Mexique ? Quelle est la part de la population totale de l'ensemble habitant dans ces métropoles ?
Bien qu’elles ne regroupent que 39 % de la population de l’Amérique du Nord, 36 métropoles de plus de 2 millions d’habitants concentrent 53 % du PIB cumulé des États-Unis, du Canada et du Mexique.
27
Qu'est-ce que la place de marché dans une ville ? Quelle fonction importante apporte t-elle à la ville ?
La fonction économique essentielle des villes est associée à la place de marché, un espace destiné à favoriser les transactions.
28
Quelle est la part de valeur ajoutée générée par le secteur des services aux Etats-Unis ?
Le secteur des services génère 77 % de la valeur ajoutée totale des États-Unis.
29
Quelle est la part de valeur ajoutée générée par le secteur des services au Canada ?
Le secteur des services génère 71 % de la valeur ajoutée totale du Canada.
30
Quelle est la part de valeur ajoutée générée par le secteur des services au Mexique ?
Le secteur des services génère un peu moins de 70 % de la valeur ajoutée totale du Mexique.
31
Quelles sont les branches du secteur tertiaire rattachées aux services supérieurs ? Sous quel sigle rassemble t-on ces activités ? Que veut dire ce sigle ?
Le secteur tertiaire supérieur est associé à certaines branches d’activité qui brassent des sommes considérables. Ces activités sont regroupées sous l'acronyme « FIRM », qui veut dire Finance, Insurance, Real Estate & Management soit, en français, « Finance, Assurances, Immobilier et Gestion ».
32
Dans l'espace nord-américain, comment se signalent les grands centres de décisions ? Quelle est la conséquence en terme de paysage ?
Dans l’espace nord-américain, les centres de décision se signalent aussi dans le paysage par la présence des sièges sociaux des groupes privés de l’industrie et des services, concrétisés le plus souvent par l’érection d’un ou de plusieurs gratte-ciel (skyscrapers) depuis la fin du XIXe siècle.
33
Comment a été façonnée la morphologie des grandes métropoles américaines ? Quelles inventions ont permis la construction des gratte-ciel ? A quel date et comment est apparu le premier gratte-ciel ?
La morphologie de la grande métropole américaine a été façonnée par les conditions techniques de l’architecture et l’état des technologies de la communication qui ont émergé dans le dernier quart du XIXe siècle. En effet, plusieurs innovations s’imposent à cette époque (architecture à armature métallique sans murs porteurs, ascenseur) et permettent d’élever des immeubles de grande hauteur (maximum de m² de bureaux sur minimum de m² de terrain). C’est à la suite du grand incendie de Chicago (1871), que la reconstruction du centre d’affaire donne le champ libre à une école d’architecture innovante qui érige la première crête urbaine de gratte-ciel de l’histoire à partir de 1879.
34
En dehors de leur aspect pratique, que symbolise les gratte-ciel ? Quelle est la conséquence de ce symbolisme ?
Bien qu’ils répondent dans un premier temps à une nécessité pratique, les gratte-ciel deviennent immédiatement les symboles de l’orgueil et de la puissance de la compagnie qui finance leur érection. Il s’engage une véritable course à l’édification de tours de plus en plus hautes et somptueuses dans les grandes métropoles transactionnelles de la Manufacturing Belt, principalement à New York City, sur l’île de Manhattan et dans la boucle de la Charles River (The Loop) dans le centre de Chicago.
35
Proposez un historique de la première génération de gratte-ciel !
Les gratte-ciel sont les symboles de la puissance des compagnie qui financent leur érection.Le premier gratte-ciel voit le jour à Chicago (1879). Des tours de plus en plus hautes sont édifiées. Cette course culmine en 1931 avec l’achèvement de la tour de l’Empire State Building à New York (443 m avec l’antenne). La grande dépression met un terme à ces fantaisies architecturales.
36
Proposez un historique de la deuxième génération de gratte-ciel !
Une seconde poussée de gratte-ciel débute après la Seconde Guerre mondiale, mais dans un tout autre style. Ludwig Mies Van de Rohe (1886-1969), architecte allemand installé à Chicago, impose rapidement son style épuré de tours géométriques à façade vitrée après la guerre qui contraste avec la fantaisie baroque des tours néoclassiques et néogothiques de la génération précédente. Cette seconde poussée de gratte-ciel culmine avec l’achèvement de la Sears Tower de Chicago (527 m avec l’antenne), inaugurée en 1974. La construction ralentit à partir du choc pétrolier de 1973, à l’exception des métropoles qui contrôlent justement la production domestique de pétrole (Houston, Dallas, Los Angeles).
37
Proposez un historique de la troisième génération de gratte-ciel ?
Une troisième génération de tours, plus innovantes, incluant les normes de haute qualité environnementale, a commencé à émerger dans les années 1990 témoignant de la puissance accrue des grandes firmes mondialisées. Cette troisième génération culmine avec le One World Trade Center (anciennement nommée Freedom Tower) qui remplace les défuntes tours jumelles du World Trade Center de New York détruites dans les attentats du 11 septembre 2001. Cette tour mesure 541 mètres avec l’antenne, soit 1 776 pieds, référence symbolique à la date de la Déclaration d’indépendance de l’Amérique. Son inauguration finale est prévue pour 2015.
38
Depuis la troisième génération de gratte-ciel que peut-on constater ?
Comme dans les années 1930, la crise économique a mis un terme aux projets en cours. On observe que dans cette troisième génération, les États-Unis ne sont plus les champions du monde des gratte-ciel. Les tours les plus hautes et les plus délirantes s’érigent désormais sur le continent asiatique, qui a volé la vedette aux Américains depuis 1998 (la Burj Khalifa, à Dubaï, culmine à 828 m).
39
En 2010, quelle est la part des métropoles de plus de 2 millions d'habitants dans le PIB national ? Quel pourcentage de la population totale rassemble t-elle ?
En 2010, les 29 métropoles de plus de 2 millions d’habitants en 2010 aux États-Unis rassemblent 44 % de la population recensée en et 55 % du PIB.
40
Avant 1945, comment peut-on qualifier les métropoles américaines Pourquoi ?
De 1865 à 1945, l’économie des États-Unis s’est développée sur un modèle capitaliste libéral dans un cadre strictement protectionniste à partir d’une combinaison exceptionnelle de ressources naturelles et agricoles, et un marché intérieur en expansion rapide. Les grandes métropoles américaines ont alors été des métropoles industrielles. Les choses ont changé à partir de 1945, les métropoles deviennent alors des métropoles transactionnelles.
41
Après 1945, comment peut-on qualifier les métropoles américaines ?
Les grandes métropoles américaines ont alors été des métropoles industrielles avant d’être des métropoles transactionnelles.
Depuis 1945 les États-Unis projettent leur puissance à travers le monde. Les principales sociétés industrielles sont devenues des firmes multinationales, multipliant les IDE (1. pour puiser dans les ressources minières et agricoles, 2. pour délocaliser la production industrielle pour profiter des disparités économiques et maximiser les profits). L’industrie a commencé à supprimer des emplois et à fermer des établissements, tandis que les activités transactionnelles s’étoffaient dans les métropoles. La géographie économique actuelle reflète la localisation de ces centres financiers.
42
De quand date la notion de ville mondiale ? Quels personnages ont popularisé cette notion ?
La notion de ville mondiale était déjà présente dans les travaux de l’historien français Fernand Braudel (1979). Toutefois, le concept a été popularisé par Saskia Sassen en 1991 à partir de l’exemple de New York City, qui est le cœur du capitalisme mondialisé depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
43
Pourquoi peut-on dire que New York est le coeur financier de l'économie mondiale ?
1. Avec 1 406 milliards de dollars de PIB estimé en 2008 (près de 10 % de l’économie américaine) pour un peu moins de 19 millions d’habitants, l’aire métropolitaine de New York City est le cœur financier de l’économie mondiale depuis 1919.
2. Le NYSE (New York Stock Exchange, basé à Wall Street), concurrencé par le NASDAQ depuis 1971 (National Association of Security Dealers Quotations) y est la première place financière mondiale.
3. Le rayonnement mondial de New York repose exclusivement sur la puissance de ses activités marchandes (et non sur le pouvoir politique).
4. La seule île de Manhattan est le siège de 45 firmes parmi les 500 premières sociétés privées des États-Unis (Fortune 500).
44
Quelle est la place de New York aux Etats-Unis ?
New York est la première aire métropolitaine du pays. Avec 1 406 milliards de dollars de PIB, la ville représente 10 % de l’économie américaine. Au plan régional, la puissance financière de New York se combine à celle des autres métropoles concurrentes de la façade maritime du Nord-Est, constitutives de la Mégalopolis. Cette dernière concentre plus du quart du PIB des États-Unis.
45
Selon la revue Foreign Policies à quel rang mondial se classe la ville de Los Angeles ? Sur le territoire des Etats-Unis, quelle est la place de la métropole ?
Après New York, Los Angeles est la sixième ville mondiale du classement de Foreign Policies. C’est la seconde plus grande métropole économique, concentrant environ 5 % du PIB des États-Unis. Cependant, Pacific Exchange, le marché des valeurs mobilières de Los Angeles a fermé en 1991. La mégalopole combinée de Californie du Sud, étendue à San Diego et à Palm Springs-Riverside concentre 8 % du PIB des États-Unis.
46
Selon la revue Foreign Policies à quel rang mondial se classe la ville de Chicago ? Sur le territoire des Etats-Unis, quelle est la place de la métropole ?
Chicago se hisse au 8e rang du classement des villes mondiales de la revue Foreign Policies. C’est la troisième plus grande métropole économique, concentrant environ 4 % du PIB des États-Unis. Elle abrite en son centre 12 sièges sociaux d’entreprises inscrites sur la liste Fortune 500. La métropole des Grands Lacs joue un rôle d’interface intérieur entre la Manufacturing Belt et le Canada à l’est et les Grandes Plaines à l’ouest. Les marchés financiers de Chicago (Chicago Mercantile Exchange - CME) forment la seconde place financière la plus importante des États-Unis. Le CME fait référence pour la fixation des cours mondiaux de nombreux produits agricoles.
47
Selon la revue Foreign Policies à quel rang mondial se classe la ville de Washington ? La ville de San Francisco ?
Washington D.C, capitale politique arrive au 11e rang du classement des villes mondiales, San Francisco arrive à la 15e place.
48
Selon la revue Foreign Policies à quel rang mondial se classe la ville de Toronto ? Sur le territoire du Canada, quelle est la place de la métropole ?
Concentrant un peu moins de 20 % du PIB canadien pour 17 % de la population, Toronto est la seule ville canadienne à figurer sur la liste des 30 principales villes mondiales du classement de la revue Foreign Policies, où elle se hisse tout de même au 10e rang. Son importance économique équivaut à celle combinée de Montréal (12 % du PIB canadien) et Vancouver (7 % du PIB canadien). Le Toronto Stock Exchange (TSE) est la 7e plus grande place financière mondiale par sa capitalisation boursière.
49
Selon la revue Foreign Policies à quel rang mondial se classe la ville de Mexico ? Sur le territoire du Mexique, quelle est la place de la métropole ?
Mexico (27 % du PIB) figure sur la liste des principales villes mondiales de la revue Foreign Policies, où elle se classe au 25e rang. La Bolsa de Mexico est l’un des marchés financiers émergents les plus dynamiques d’Amérique latine.
50
En Amérique du Nord, quels sont les pays les plus centralisés économiquement ?
La centralisation économique du Mexique et du Canada est nettement plus accentuée que celle des États-Unis. Les quatre premières villes concentrent 42 % du PIB national, au Mexique comme au Canada, contre 22 % seulement pour les États-Unis.
51
Quel est la grande particularité des établissements du secteur secondaire depuis les années 1970 ?
Depuis les années 1970, les établissements industriels sont liés à de grands groupes capitalistes, souvent multinationaux. Leur sort dépend de centres de décisions lointains ou le souci du développement régional ne pèsent pas bien lourd en comparaison de la rentabilité à court terme.
52
Quels sont les marqueurs géographiques du secteur industriel ?
L’industrie lourde (métallurgie, chimie) métamorphose le paysage des régions où elle s’implante, les industries de transformation et les industries de bien de consommation ont une empreinte territoriale plus discrète. Le paysage social est un autre marqueur géographique des régions de tradition industrielle.
53
Comment la classe ouvrière a t-elle profité de l'essor industriel des Etats-Unis ?
L’emploi ouvrier (cols bleus) a longtemps été prédominant, avec son corollaire d’encadrement syndical, important à partir des années 1930. Les conceptions de Henri Ford, favorisant des ouvriers spécialisés bien payés ont fait école, au point de donner une certaine aisance à la classe ouvrière des villes de la Manufacturing Belt. Ce modèle ne s’est pas imposé dans toute l’Amérique. Aux États-Unis même, les régions du Sud sont restées caractérisées par un faible encadrement syndical et des salaires plus bas jusqu’à nos jours.
54
Faites un historique de la situation industrielle dans les "Sud" américains ? Comment l'essor industriel peut-il s'expliquer ? Comment expliquer les délocalisations ?
Les disparités de développement entre le Nord et le Sud des États-Unis ont atteint leur paroxysme durant les trois premières décennies du XXe siècle, alors que les réseaux de transport intérieur étaient encore assez peu efficaces. L’industrialisation des États du Sud après la Seconde Guerre mondiale a autant été stimulée par l’opportunité offerte aux industriels d’exploiter les disparités salariales et la faible syndicalisation de la main-d’œuvre, que par le programme national de développement autoroutier des années 1950. Ce n’est que plus récemment que la globalisation a ouvert de nouvelles opportunités d’exploitation au moyen des délocalisations industrielles à destination du Mexique et des autres pays émergents d’Amérique latine et d’Asie.
55
Comment fonctionne l'économie industrielle. Quelles sont ses trois grandes étapes ?
L’économie industrielle connaît des cycles.
1 - Une nouvelle branche industrielle émerge à partir d’une innovation technologique.
2 - Son activité se développe pendant quelques décennies en fonction de la demande.
3- Ultérieurement, les activités arrivées à maturité connaissent un déclin inévitable au fur et à mesure que se développe une concurrence à plus faible coût de production.
Les trajectoires divergentes des régions industrielles traduisent l’inégalité de leur positionnement dans les cycles technologiques.
56
Quelle est situation industrielle des Etats-Unis au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ?
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis avaient avant tout une économie industrielle. La plupart des actifs étaient occupés à fournir des matières premières à l’industrie, travailler dans les manufactures ou faire commerce des articles fabriqués dans le pays. Les produits importés étaient peu nombreux, les tarifs douaniers décourageants et le reste du monde industriel était en ruine en Europe et au Japon. Les États-Unis assuraient à eux seuls la moitié de la production manufacturière mondiale.
57
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, quelles sont les trois grandes régions industrielles des Etats-Unis ?
L’industrie se concentrait dans le Nord-Est du pays. La Manufacturing Belt se constituait de deux façades distinctes:
1 - la façade océanique de la Mégalopolis était surtout spécialisée dans les industries chimiques et les biens de consommation ;
2 - la façade lacustre des Grands Lacs à l’ouest était surtout spécialisée dans la métallurgie et les industries de biens, quoique l’industrie automobile soit concentrée à Détroit ;
3 - Quelques pôles industriels se distinguent déjà sur la façade Pacifique par l’importance de l’industrie aéronautique, Seattle (Boeing) et Los Angeles.
58
Quelle a été l'évolution des grands cycles industriels textile, métallurgique et mécanique aux Etats-Unis depuis le XVIIIe s. ?
1 - Le cycle du textile a commencé en Nouvelle-Angleterre dès la fin du XVIIIe siècle. Ces industries sont déjà déclinantes au milieu du XXe siècle.
2 - Le cycle de développement industriel de la région des Grands Lacs débute dans les années 1860 pour la métallurgie, et dans les années 1910 pour les industries mécaniques. Ces technologies arrivent à maturité et sont confrontées à la concurrence internationale à partir des années 1970 dans le cas de la métallurgie, et des années 1980 dans celui des industries mécaniques comme la construction automobile.
59
De manière très générale, comment a évolué la place de l'industrie dans l'économie américaine depuis 1945 ?
Depuis 1945, l’importance de l’industrie dans l’économie américaine n’a cessé de décliner. Ce qui n’était qu’un déclin relatif jusqu’à la fin du siècle s’est transformé en déclin absolu depuis 1998.
Ce repli s’est fait en 2 grandes étapes à partir de l'élargissement des circuits économiques :
1 - 1945/années 1970 : les circuits économiques s’élargissent à l’échelle nationale des Etats-Unis ;
2 - années 1970-2000 : les circuits économiques s’élargissent à l’échelle mondiale : la production américaine est mise en concurrence avec des importations asiatiques ou européennes au fur et à mesure que le pays abaisse ses barrières douanières.
60
Dans la première étape (1945-années 1970) du repli industriel américain, comment se manifeste l'élargissement des circuits économiques ?
Dans les années d’après-guerre, les circuits économiques s’élargissent à l’échelle nationale. Les réseaux autoroutiers pour le transport de marchandises, les transports aériens pour les déplacements des cadres et un réseau de communications téléphoniques performant intègrent les régions périphériques et permettent aux grandes firmes de concevoir une stratégie inter-régionale d’implantation multisite. Les industries textiles abandonnent la Nouvelle-Angleterre pour se relocaliser dans le Sud à la recherche d’une main-d’œuvre relativement bon marché. Les industries de biens de consommation et les industries agroalimentaires privilégient le Middle West pour bénéficier de la meilleure accessibilité au marché domestique.
61
Dans la seconde étape (années 1970/2000) du repli industriel américain, comment se manifeste l'élargissement des circuits économiques ?
Les années 1970-2000 sont marquées par de profondes restructurations industrielles. Les industries métallurgiques, mécaniques et textiles entrent en déclin du moment que leur production est mise en concurrence avec des importations asiatiques ou européennes au fur et à mesure que le pays abaisse ses barrières douanières. Certaines villes telles que Cleveland et Pittsburgh sont affectées par le déclin de l’industrie sidérurgique. Les industriels se détournent de ces régions où le taux de syndicalisalion élevé des ouvriers leur garantissait de hauts salaires pour leur préférer les villes du Sud où les syndicats sont faibles et les salaires plus bas.
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Malgré le relatif repli industriel des Etats-Unis après 1945, pourquoi ne peut-on pas parler de désindustrialisation américaine ?
Il est difficile de parler de désindustrialisation des États-Unis au XXe siècle, dans la mesure où l’industrie informatique est en plein essor (San Francisco et la Silicon Valley en Californie, mais aussi Seattle, Portland, Dallas ou Austin au Texas ainsi que Boston dans le Massachusetts), tandis que l’industrie aérospatiale prospère avec le soutien des dépenses militaires.
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A quelles dates commencent les cycles industriels aéronautique et informatique ? Où sont localisées ces industrie de haute technologie ?
Le cycle des industries aéronautiques débute dans les années 1930, celui de l’informatique ne décolle que dans les années 1970. Ces industries de haute technologie pour lesquelles les États-Unis sont pionniers se localisent plus volontiers dans l’arc périphérique des métropoles de la Sunbelt que dans l’ancienne Manufacturing Belt.
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Quelles ont les conséquences des mutations industrielles aux Etats-Unis ? Quelle est la principale exception ?
Les mutations industrielles ont joué un rôle moteur dans les recompositions régionales qui ont abouti à une plus grande décentralisation du peuplement des États-Unis et un rééquilibrage au profit des régions de l’Ouest et du Sud. Ce mouvement général supporte des exceptions, dans la mesure où l’articulation avec la recherche est un facteur de localisation important, Boston réussit sa conversion industrielle vers le high-tech (présence du MIT et de Harvard dans la ville de Cambridge, qui n’est séparée de Boston que par la rivière Charles).
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A partir de quelles dates, les firmes américaines commencent-elles à multiplier les implantations en pays étrangers ? Comment peut-on expliquer cela ?
A partir des années 60-70, les firmes américaines ont commencé à multiplier les implantations dans les pays à bas salaires, à commencer par le Mexique. Les échanges intrafirmes se développent du fait d’une nouvelle division internationale du travail , ce qui creuse le déficit de la balance commerciale des États-Unis. Le trafic de conteneurs des ports de la façade Pacifique dépasse celui de la façade Atlantique durant les années 1980, illustrant l'explosion des importations depuis ces pays à bas salaires (dont la Chine).
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Qu'est-ce que la Nouvelle Division Internationale du Travail ?
On parle parfois de « Nouvelle Division Internationale du Travail » pour désigner la spécialisation actuelle des pays : les nouveaux pays industrialisés, asiatiques surtout, produisent aujourd'hui des produits manufacturés, y compris des produits haut de gamme. Les pays développés fabriquent surtout les produits technologiques et les services dont la production nécessite de hautes qualifications. Les pays les plus pauvres restent cantonnés dans les produits primaires à faible valeur ajoutée.
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Qu'est-ce que la balance commerciale ?
La balance commerciale est la différence entre les exportations et les importations dans une économie sur une période donnée. On parle aussi de solde commercial.
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Quel événement marque le lancement de la globalisation économique ? Sur le plan économique et commercial, quelle est la première oeuvre de cette globalisation ?
La fin de la guerre froide en 1989-1991 donne le signal de la véritable globalisation économique. La disparition de la menace soviétique facilite la multiplication des accords internationaux qui, dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC née des Accords de Marrakech le 15 avril 1994), défendent les intérêts des investisseurs privés internationaux contre les aléas politiques nationaux.
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Comment le capitalisme financier a t-il tenter de s'élever au-dessus des Etats ? Quelle est la principale réussite de l'OMC ?
La tentative de mise sous tutelle des États par les firmes transnationales culmine avec la tentative avortée de l’OMC d’imposer un Accord Multilatéral sur l’Investissement (AMI, 1995-1998). L’OMC connaît une dérive onusienne qui réduit son autorité, mais entraîne tout de même un désarmement douanier généralisé, auquel s’ajoutent les accords régionaux comme I’ALENA.
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Montrez la rapide évolution du secteur industriel et marchand depuis les années 1990 (6 éléments attendus) ! Quelles sont les conséquences de cette évolution rapide ?
Depuis 1990 :
1 - l’informatisation et la mise en place d’un réseau planétaire de communications permettent le déploiement des FTN à l’échelon mondial pour profiter à plein des disparités de développement.
2 - Un système de transport maritime de marchandises déréglementé assure le transport à bas prix des produits sortie des nouvelles usines asiatiques.
3 - L’informatique devient une technologie « mûre » dès les années 2000.
4 - Les IDE des FMN accélèrent les transferts de technologie. Les pays émergents attirent les investisseurs.
5 - La disparité internationale des coûts de fabrication attise les convoitises des distributeurs.
6 - La concurrence commerciale favorise la substitution des produits importés depuis les pays à bas coût aux produits domestiques.
Cette évolution rapide provoque des délocalisations industrielles importante et le raccourcissement des cycles économiques.
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Comment l'industrie américaine affronte t-elle la période post-guerre froide ? Quelles branches sont particulièrement touchées ?
L'après Guerre Froide signale une véritable détérioration des termes de la compétitivité des produits manufacturés américains. La balance commerciale se dégrade de manière abyssale au fur et à mesure que les importations asiatiques et particulièrement chinoises se substituent au « Made in America » dans les rayons des magasins de grandes surfaces.
Concurrencés par les importations japonaises et coréennes, les constructeurs automobiles de Détroit sombrent dans des difficultés sans précédent jusqu’à se placer sous la protection de la loi américaine sur les faillites en 2008.
L’industrie informatique délocalise en Inde et vers d’autres pays émergents, comme autrefois l’industrie textile.
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Montrez l'évolution de l'industrie manufacturière américaine depuis 1945 ?
L’industrie manufacturière avait progressé de 1945 à 1970. Elle était passée de 12 millions d’emplois après-guerre (26 % de l’emploi total) à 19,7 millions d’emplois en 1970 (22 % de l’emploi total). L’industrie n’employait déjà plus que 14,7 millions de salariés en 2002 (13,5 % de l’emploi total). Il n’en reste plus que 11,7 millions en 2011, soit 10 % de l’emploi total.
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Quelles sont les objets géographiques qui ont le plus soufferts du repli industriel américain après 1970 ? (un exemple attendu)
Ce sont les villes de tradition industrielle de la Manufacturing Belt qui ont le plus souffert du repli de l’activité manufacturière, particulièrement dans la région des Grands Lacs. La descente aux enfers de Détroit, cœur historique de l’industrie automobile américaine, est encore dans les esprits.
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Comparé aux Etats-Unis, comment peut-on qualifier le développement de l'industrie manufacturière des deux autres pays de l'Amérique du Nord ?
Le développement de l’industrie manufacturière est relativement récent au Canada comme au Mexique en comparaison des États-Unis.
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Quelle est la première industrie à voir le jour au Canada ?
Au Canada, l’industrie du bois et du papier est la première à se développer en Ontario pour valoriser la ressource locale au XIXe siècle
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Comment le Canada a t-il favorisé son développement industriel ?
1 - Indépendante à partir de 1867, la fédération érige des barrières douanières protectionnistes pour favoriser le développement d’une industrie nationale sous l’impulsion des représentants de l’Ontario.
2 - Cette politique s’est continuée plus ou moins jusqu’en 1991, avec la duplication des industries de biens de consommation étasuniennes en Ontario pour servir le marché canadien (par ex., automobile à Windsor, ville jumelle de Détroit sur l’autre rive de la rivière Saint-Clair, après 1965)
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Quelle est la deuxième région industrielle du Canada ? Comment s'est-elle développée ?
Plus tardive, l’industrialisation du Québec a été stimulée par le volontarisme du gouvernement provincial dans les années 1960 et 1970, quand le projet de souveraineté a pris corps
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Quelle est la principale particularité du secteur secondaire canadien ?
De nombreuses branches industrielles du secteur secondaire canadien sont liées à la valorisation directe des ressources naturelles, que ce soit dans la métallurgie (par ex., Alcan au Québec), les industries chimiques, la papeterie, les industries mécaniques produisant le matériel pour la foresterie et les mines, etc.
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Quels sont les effets de la globalisation économique sur le secteur industriel au Canada ?
Après 1991, l’industrie canadienne est confrontée à la globalisation et commence à réduire les emplois domestiques et à délocaliser, principalement à partir de 2000. L’emploi industriel tombe de 1,95 million de postes à cette date à 1,47 million en 2009 (13 % de l’emploi total).
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Quelles sont les grandes industrielles du Canada ? Quelle est leur part dans la production industrielle nationale ?
L’Ontario concentre 45 % de la production industrielle nationale, le Québec 25 %, l’Alberta 12 % et la Colombie Britannique 6,5 % seulement.
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Quelle est la situation du secteur industriel au Mexique ? Comment peut-on expliquer cette situation ?
À la différence de ses voisins du Nord, l’industrie embauche au Mexique, pays émergent à bas salaires. Le secteur manufacturier fournissait 10 millions d’emplois en 2007, soit 24 % de l’emploi total. Depuis les crises successives de 1982 et de 1994, le Mexique a abandonné le modèle étatisé d’industries d’import-substitution (destinées à un marché intérieur protégé) au profit d’un modèle d’industries privées, généralement aux mains d’investisseurs étrangers (surtout étasuniens), dont les produits sont destinés à l’exportation.
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Quelles sont les caractéristiques des industries mexicaines ?
Certaines industries restent fortement liées aux matières premières ou au marché local, comme la chimie ou l’agroalimentaire, mais les investisseurs américains ont implanté des usines de biens de consommation (textile, électroménager, électronique, etc.) dans les maquiladoras de la frontière dès 1965.
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Qu'est-ce que le programme Maquiladoras ? De quand date t-il ? Quelle était sa fonction initiale ?
Le programme Maquiladoras a d’abord été conçu (1965) pour développer l’emploi dans ces régions marginales victimes des restrictions de circulation transfrontalières imposées par les États-Unis à l’époque. Toutefois, comme le Mexique était ouvertement protectionniste et développait une industrie d’import-substitution, les maquiladoras étaient des zones franches accueillant des usines d’assemblage important les composants en provenance des États-Unis et réexportant directement la totalité de la production aux États-Unis sans payer de droits de douane. Les sociétés « yankees » profitaient de l’exploitation d’une main-d’œuvre le plus souvent féminine, sous-payée et faiblement revendicative. Dans sa forme initiale, les maquiladoras devaient s’installer uniquement dans les villes frontalières.
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Comment le programme Maquiladoras a t-il modifié l'espace frontalier entre Mexique et Etats-Unis ? Quelles sont les deux grandes zones frontalières concernées initialement ?
Le programme Maquiladoras (1965) a lancé le développement de villes comme Ciudad Juarez (Chihuahua), centre industriel de 1,3 million d’habitants sur la frontière du Texas face à El Paso. Les villes de Basse-Californie, Mexicali et Tijuana (1,8 million d’habitants), jumelle de San Diego, forment l’autre région principale de localisation des maquiladoras.
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Depuis 1965, quelles ont été les grandes évolutions du programme Maquiladoras ?
1 - Une première réforme intervient dans les années 1970, quand le gouvernement lève la contrainte de localisation frontalière. L’opportunité est saisie par les métropoles de Guadalajara (Jalisco, 4,4 millions d’habitants) et de Monterrey (Nuevo Léon, 4,1 millions d’habitants), deux pôles industriels qui se sont développés dès le début du XXe siècle dans la région du Norte.
2 - À partir de 1995, la libéralisation complète du Mexique et l’ouverture des frontières américaines dans le cadre de I’ALENA ont favorisé la diffusion des implantations étrangères dans l’intérieur du pays, notamment à Mexico et à Monterrey, la métropole industrielle émergente du Nord.
3 - Toutefois, les avantages douaniers spécifiques des maquiladoras ont été limités en 1998 après une période transitoire, ce qui se traduit par un certain essoufflement du modèle, perceptible dans la stagnation récente des métropoles de la frontière.
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Depuis les années 1990, comment a évolué l'industrie mexicaine ?
Concurrencée dorénavant par des pays moins développés sur le terrain des coûts salariaux, l’industrie mexicaine tire profit de l’élévation du niveau de formation supérieure des jeunes actifs pour remonter en gamme et investir en particulier l’informatique, les télécommunications, l’automobile et l’aéronautique (hélicoptères) avec des investisseurs venant non seulement des États-Unis, mais aussi du Japon, du Canada et d’Europe. En contrepartie, les industries lourdes édifiées durant la période dirigiste (1938-1982) dans l’État charbonnier du Coahuila sont entrées en déclin.
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Quel est le principal contraste observable en Amérique du Nord ? Comment peut-on expliquer ce contraste ?
La dernière décennie écoulée offre un contraste saisissant entre le Mexique en pleine expansion industrielle et les États-Unis en pleine désindustrialisation. Ce retournement historique de situation traduit les effets de la mondialisation sur les territoires.
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En Amérique du Nord, comment s'effectue la libéralisation économique ?
Après une première accélération dans les années 1980, la globalisation s’accélère avec l’effondrement de la menace soviétique (1989-1991), suivi de l’entrée en vigueur des accords de I’ALENA et de la création de I’OMC (1994), qui sanctuarise le libre-échange planétaire en le plaçant hors de portée du pouvoir des États.
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Comment les FMN profitent-elles de la libéralisation économique et du libre échange en Amérique du Nord ?
Les firmes multinationales exploitent les systèmes informatisés de communication en temps réel pour mondialiser leurs affaires.
1 - Les investisseurs délaissent les pays à hauts salaires comme le Canada et les États-Unis pour privilégier les pays émergents comme le Mexique.
2 - Ils mettent à profit les prix historiquement bas des hydrocarbures, dont le minimum historique en termes réels a été enregistré en 1999, pour transporter non seulement les produits finis mais aussi les demi-produits d’un pays à l’autre.
3 - Les profits optimisés sont ensuite mis à l’abri dans des filiales établies dans les paradis fiscaux comme les Bahamas ou les îles Caïmans dans les Caraïbes, voire dans certains États des États-Unis comme le minuscule Delaware qui n’exige aucun impôt sur les sociétés pour les compagnies offshore.
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Depuis le début des années 1980, quelle est la situation budgétaire des Etats-Unis ?
Depuis 1981, les États-Unis se sont enfoncés dans les déficits jumeaux, déficit de la balance commerciale et déficit budgétaire , et ont accumulé une montagne de dettes privées et publiques : 50 000 milliards de $, soit 3,5 fois le PIB.
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Aux Etats-Unis, comment la dernière récession est-elle apparue ? Que traduit cette crise ? Quelle est la conséquence de cette récession économique ?
La récession a commencé par la crise des crédits immobiliers subprimes en 2007, avant de contaminer les marchés financiers en septembre 2008. Cette crise traduit l’épuisement du modèle de croissance néolibéral qui substituait un effet de richesse fictif fondé sur la spéculation immobilière et un endettement généralisé à des revenus réels déclinants pour les classes moyennes. 1 % de la population a capté la moitié de la richesse nationale et la totalité des revenus de la croissance depuis les années 1980. Ainsi, les États-Unis convergent-ils vers la situation d’inégalités profondes qui prévaut au Mexique.
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Qu'est-ce que le déficit budgétaire ?
La notion de déficit budgétaire s'utilise lorsque le budget d’un l'État est en déficit : les recettes de l’État sont inférieures à ses dépenses, d'où un solde budgétaire négatif.
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Quelle est situation économique des deux voisins des Etats-Unis ?
Contrairement aux États-Unis, le Canada s’est converti à la rigueur budgétaire après la crise de 1991, de même le Mexique après celle de 1994. Les deux pays périphériques de l’Amérique du Nord ont aujourd’hui des fondamentaux économiques sains.
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Sur quelles bases se développent le Canada et le Mexique ? Pourquoi doit-on nuancer ce développement ?
Le Canada prospère sur son économie de ressources comme les cours de l’énergie et des matières premières minières et agricoles montent structurellement. Le Mexique prospère sur le développement industriel destiné au marché étasunien. Toutefois, ces deux pays restent dépendants des États-Unis. Ainsi, le krach financier provoqué par la faillite de la banque d’affaires Lehman Brothers en septembre 2008 a-t-elle plongé ses voisins dans la récession en 2009 quand leurs exportations vers les États-Unis ont plongé.
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Quels sont les principaux effets de la crise apparue en 2007 ?
Les effets sociaux de la crise sont impressionnants. De 1999 à 2010, le revenu médian des ménages étasuniens a diminué de 2 240 $ . Le seuil de pauvreté est resté le même de 1999 à 2010, soit 11 139 $ en moyenne pour une personne seule, et 22 314 $ pour un ménage de 4 personnes pour l’année 2010. Le taux officiel de pauvreté est passé de 12,4 % à 14,3 % de la population totale entre ces mêmes dates. Il s’agit de changements structurels, car ce sont les bas salaires qui tirent la moyenne vers le bas. Ces derniers ont diminué de 8 % quand les hauts salaires ont augmenté de + 3 % dans le même temps.
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Quelle catégorie de personnes a été particulièrement touchée par la crise ? Comment cela s'inscrit-il sur le PIB ?
Les classes moyennes ont été durement frappées par l’évaporation de l’épargne placée sur les marchés financiers, l’effondrement de la valeur des logements depuis 2007 et l’alourdissement relatif de la dette : l’encours de la dette privée des ménages équivalait à 95 % du PIB en 2010.
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Quels sont les effets positifs de l'économie globalisée sur les territoires ? Quels ont été les territoires les plus avantagés ?
Les effets territoriaux de cette nouvelle économie globalisée sont très importants. Après des décennies de crise structurelle, l’agriculture américaine est de nouveau stimulée par la remontée des cours, au même titre que les industries extractives. Ainsi, la crise a relativement épargné le Texas, la Louisiane (énergie) et les États agricoles des Grandes Plaines aux États-Unis, où la demande d’emploi est par ailleurs assez faible. De même, l’économie de ressources des provinces de l’Ouest canadien et des territoires du Grand Nord est en expansion.
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Qu'est-ce que le salaire médian ?
Salaire tel que la moitié des salariés de la population gagne moins et l'autre moitié gagne plus. Il se différencie du revenu moyen qui est la moyenne de l'ensemble des salaires de la population.
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En Amérique du Nord, quels sont les territoires favorisés par le nouveau redéploiement des activités industrielles ?
Le nouveau redéploiement des activités industrielles favorise le Mexique, tandis qu’il met en difficulté certaines villes industrielles de la région des Grands Lacs et du Middle West (Détroit, mais aussi Chicago, Cincinnati, Saint-Louis, etc.).
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Quelle région américaine est l'épicentre de la récession américaine ? Comment expliquer le départ de cette récession dans la région ?
Après avoir bénéficié pleinement du développement des industries de haute technologie dans la seconde moitié du XXe siècle, la Californie a connu un arrêt brutal de sa croissance depuis l’éclatement de la bulle Internet en 2001. Elle est l’épicentre de la grande récession américaine sous l’effet d’une crise de l’immobilier plus sévère que partout ailleurs, Floride exceptée.
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Vers quel branche se reconvertie les métropoles transactionnelles du Nord-Est ?
Les grandes métropoles transactionnelles du Nord-Est se sont désindustrialisées et ont réussi leur reconversion vers l’économie de l’information.
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Sur le plan démographique, quelles sont les régions américaines qui souffrent le plus de la récession ?
A l’exception notable du Texas, la crise est durement ressentie dans les régions des États-Unis qui ont connu la plus forte croissance démographique et où les immigrants ont afflué durant les dernières décennies : côte ouest, sud-ouest et sud-est.
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Qui a fondé la ville de Détroit ? En quelle année ?
La ville de Détroit fut fondée en 1701 comme un poste avancé du commerce de fourrures de la Nouvelle-France par Antoine de la Mothe Cadillac. Après la conquête britannique (traité de Paris, 1763), suivie de l’indépendance (1787), la population resta majoritairement francophone jusqu’en 1830 (2 200 habitants).
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Quel secteur a provoqué le développement économique foudroyant de Détroit au début du XXe siècle ?
Devenue un poste frontalier entre les États-Unis et le Canada, Détroit a une situation stratégique à la jointure entre le lac Huron et le lac Érié sur la voie navigable de la rivière Saint-Clair. Son développement industriel fut plus tardif que celui d’autres métropoles de la région des Grands Lacs, mais sa spécialisation dans l’industrie automobile, avec le siège des 3 grandes firmes Ford, General Motors et Chrysler, provoqua un développement foudroyant dans les premières décennies du XXe siècle.
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Proposez un historique démographique de Détroit entre 1890 et 1967 !
En 1920, Détroit occupait déjà le 4e rang des métropoles américaines avec 1,426 million d’habitants, alors qu’elle ne comptait encore qu’à peu près 206 000 habitants en 1890. À la suite du retournement migratoire (1915-1924) qui occasionna le tarissement de l’immigration européenne, l’industrie automobile a commencé à recruter massivement des ouvriers noirs venus du Sud. La population afro-américaine était devenue majoritaire dans la ville de Détroit en 1950. Les tensions raciales pour l’accès à l’emploi, au logement et sur de nombreuses autres questions conduisirent aux émeutes tragiques de 1967.
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Proposez un historique démographique de Détroit de 1950 à 1970 !
La population municipale, qui avait culminé à 1,85 million en 1950, était déjà tombée à 1,51 million au recensement 1970, 0,95 million au recensement 2000 et moins de 714 000 habitants en 2010, soit moins de 39 % de sa population de 1950, dont 83 % d’Afro-américains. La ville s’est diluée avec le départ massif de la population blanche vers les banlieues (« white flight ») dans les années 1960, à l’apogée des tensions raciales. La population métropolitaine culmine à 4,49 millions en 1970, année où Détroit est encore la 4e plus grande métropole des États-Unis.
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Quelle est la situation démographique de Détroit en 2010 ?
Avec 4,386 millions d’habitants en 2010, la région métropolitaine de Détroit n’occupe plus que le 12e rang des plus grandes métropoles américaines. C’est la désindustrialisation qui est responsable de cette situation. L’industrie manufacturière fournissait 36 % des 1,93 million d’emplois métropolitains en 1970. Il ne reste que 1,76 million d’emplois en 2010, dont 11 % d’emplois dans les manufactures. La région est ainsi passée de 695 000 à 194 000 emplois industriels en 40 ans.
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Quels ont été les effets de la trop grande dépendance de Détroit au secteur automobile ?
La dépendance à un secteur prédominant, l’automobile, s’est traduite par une lente contraction de l’emploi ouvrier sous l’effet combiné de la substitution du capital au travail dans les facteurs de production d’une part et de la montée de la concurrence des constructeurs asiatiques sur le marché intérieur de l’automobile. La chute a été particulièrement marquée à partir de l’an 2000, avec une crise aiguë en 2008-2009, quand deux des trois grands constructeurs, Chrysler et General Motors, se sont retrouvés en cessation de paiement.
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Quelle est le moteur de l'économie de Détroit ? Comment a t-il évolué depuis 2010 ?
L’industrie automobile reste le moteur économique de Détroit, on observe même un rebond industriel spectaculaire depuis 2010, financé en partie, il est vrai, par des aides fédérales (1,36 milliard de dollars en 2009). La mise au point de nouveaux véhicules à propulsion électrique (Chevrolet Volt) et la R & D, active dans le domaine de la pile à combustible, ont créé 6 800 nouveaux emplois en 1 an.
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Pourquoi faut-il nuancer le renouveau industriel de Détroit ?
Détroit est la 4e concentration nationale d’emplois de haute technologie. Néanmoins, le renouveau technologique laisse les ouvriers noirs déclassés au bord du chemin. La ville-centre de Détroit s’est vidée davantage du fait de la ségrégation raciale et des discriminations que du seul fait de la désindustrialisation. La nouvelle économie de la connaissance crée un fossé technologique (knowledge gap) qui contribue au creusement des inégalités. Le taux de chômage régional reste supérieur à 14,2 % en juillet 2011 contre une moyenne fédérale de 9,1 %.
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A quelle catégorie de villes américaines appartient Détroit ? Quelles sont les autres villes concernées par cette dénomination ?
La ville-centre de Détroit est la plus grande des shrinking cities américaines, ces villes qui « rétrécissent » littéralement. Après avoir perdu plus de 61 % de sa population de 1950, Détroit n’est égalée que par Saint-Louis du Missouri (62 %) et précède d’autres villes industrielles de la région des Grands Lacs, Cleveland (56 %), Pittsburgh (55 %) ou Buffalo (53 %).
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Comme s'inscrit le renouveau de Détroit sur le paysage régional ?
Détroit est stigmatisée par une réputation effroyable qui ne rend pas justice aux efforts de rénovation qu’elle a accomplie. Parmi ceux-ci, des blocs entiers de maisons abandonnées ont été démolis en pleine ville et rendus à des parcelles d’agriculture biologique qui animent des circuits courts de distribution.
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Quand apparaît New Amsterdam ? Quel groupe à fondé la ville ?
Les Néerlandais fondent la colonie de la Nouvelle Amsterdam sur l’île de Manhattan qu’ils achètent aux Indiens en 1626.
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Proposez un historique de New York de 1664 à 1810 !
Annexée par les Britanniques et rebaptisée New York en 1664, la colonie dispute à Philadelphie le premier rang parmi les 13 colonies, puis comme capitale des États-Unis naissants. Si cette dispute politique est tranchée par la création d’une capitale fédérale nouvelle dans le Sud, Washington, la compétition économique se poursuit et tourne à l’avantage de New York, qui est restée la première ville du pays depuis 1810.
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A quelle date New York a t-elle débordée de l'île de Manhattan ? Quelles activités retrouvent-on à Downtown ? A Midtown ?
L’agglomération de New York a débordé de l’île de Manhattan, entièrement urbanisée à la fin du XIXe siècle. Tandis que la pointe méridionale de l’île (Downtown) reste le siège de la finance, Le quartier de Midtown concentre des sièges de banques, des centres commerciaux et culturels et forme le pôle des industries de la communication. Le manque de terrains à bâtir a favorisé la spéculation immobilière à Manhattan, qui a détenu le record du plus haut immeuble du monde de 1890 à 1973 avec neuf édifices successifs.
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Sur le plan architectural, quels sont les styles présents à New York ? Quelles sont les principales tours ?
La ligne de crête du quartier associe les tours de style néogothique et art déco construites durant les années 1920 et 1930 à de nombreuses tours modernes, telles que le siège régional de Bank of America (haut de 366 mètres) inauguré en 2008 sur la 6e avenue entre les 42e et 43e rues, ou le nouveau siège du New York Times (319 mètres) inauguré en 2007 sur la 8e avenue entre les 40e et 41e rues.
