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Flashcards in 3. Epidémiologie comportementale Deck (57)
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1
Q

Quels sont aujourd’hui (2015) les comportements importants dans les risques de santé?

A

SPACES:

  • Sexe
  • Prévention
  • Alimentation
  • Conduite routière
  • Exercices physiques
  • Substances
2
Q

Qu’est-ce que l’épidémiologie?

A

Discipline qui étudie l’influence des maladies.

(cnrtl.fr: discipline qui a pour objet l’influence de divers facteurs sur les maladies (fréquence, distribution, étiologie, phénomène biologique ou social déterminé).)

3
Q

Qu’est-ce que l’épidémiologie comportementale?

A

L’étude de ce qui influence les comportements ayant trait à la santé.

4
Q

À quoi sert l’épidémiologie comportementale?

A
  • Connaitre les causes des comportements de santé/prise de risques;
  • définir les priorités selon les groupes.

P.ex. la peste vient:

  • des problèmes d’hygiène;
  • vivre avec animaux, dont des rats.
5
Q

Quels sont les concepts fondamentaux d’épidémiologie s’appliquant aux comportements?

A
  • l’incidence;
  • la prévalence;
  • le taux brut;
  • le risque relatif.
6
Q

Qu’est-ce que l’«incidence»?

A

Le nombre de nouveaux cas qui apparaissent pendant une période donnée.

7
Q

Qu’est-ce que la «prévalence»?

A

Prévalence est synonyme de «nombre de …»:
- le nombre de personnes présentant une caractéristique (une maladie, un trouble, un comportement, etc.) dans une population donnée, indépendamment du moment où elles ont acquis cette caractéristique.

8
Q

Qu’est-ce que le «taux brut»?

A

Le taux brut:

  • est le nombre de cas/personnes rapportées par rapport à une population;
  • peut-être exprimé en %.
9
Q

Qu’est-ce que le «risque relatif»?

A

Le risque relatif (RR):

  • est le taux de présence dans un groupe comparé à un autre groupe;
  • exprime le risque de maladie ou de décès d’une population en le rapportant au risque d’une autre population;
  • diviser le risque d’une population par le risque d’une autre population.

P.ex.:

  • taux d’hommes qui fument par rapport à taux de femmes);
  • on divise un taux par l’autre;
  • si 1.5 homme fume par rapport à 1 femme, le taux sera de 1.5/1=1.5;
  • si 1 homme fume par rapport à 1.5 femme, le taux sera de 1/1.5=0.67.
10
Q

Qu’est-ce que la mortalité?

A

La mortalité:

- est le nombre de décès au sein d’une population donnée sur une période donnée.

11
Q

Qu’est-ce que l’ASR?

A

L’ASR:

  • Age-Standardised Rate;
  • lorsqu’on compare des populations, celles-ci peuvent différer du point de vue de leur structure d’âges.
12
Q

Qu’est-ce que le risque cumulatif?

A

Le risque cumulatif est:
- le nombre de personnes qui vont souffrir ou mourir d’une maladie sur une période donnée, - en se basant sur les taux de prévalence ou de mortalité d’une population de référence sur cette même période.

13
Q

Qu’est-ce que le «Odds Ratio»?

A

Le «Odds Ratio» (rapport de cotes, rapport de chances):

- diviser la probablité d’un événement par la probabilité d’un non-événement.

14
Q

En épidémiologie comportementale, quels sont les types de sources que l’on peut avoir?
À quoi correspondent-ils?

A
  • Offices de statistiques → traces comportementales
  • Baromètres santé → chiffres généraux
  • Enquêtes spécifiques → détails d’un sujet donné
15
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de risques?

A
  • Augmentation d’un comportment à risque.

- Diminution d’un comportement de protection/promotion de la santé.

16
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de protection?

A
  • Diminution d’un comportment à risque.

- Augmentation d’un comportement de protection/promotion de la santé.

17
Q

Quels sont les facteurs de risque (prédicteurs) les plus importants?

A
  1. Le sexe
  2. L’âge
  3. Le niveau socio-économique (NSE)
18
Q

Nous savons que les hommes ont plus de comportments à risque que les femmes, mais alors pourquoi ne peut-on pas vraiment dire que les comportements sont biologiques?

A

Pas de constante en fonction du sexe.
Trop de variation d’un comportement à un autre (forte variabilité dans la prise de risque: certains comportements ont beaucoup plus de prises de risques et d’autres il y en a peu).

19
Q

Qu’est-ce que le rapport Black?

A
  • Rapport publié en 1980 sur les inégalités de santé;
  • UK;
  • par le Ministère de la Santé (à l’époque «Department of Health and Social Security» aujourd’hui le «Department of Health»);
  • bien qu’il y a eu une amélioration de la santé en général depuis l’introduction de l’État providence (Welfare state), il y avait énormément d’inégalités au niveau de la santé (ce qui a empêché le gouvernement Thatcher de l’époque – conservateurs – de réduire les dépenses de santé dans le pays).
20
Q

Quels sont les 3 grandes sources d’inégalité de santé?

A
  • Sexe
  • Âge
  • NSE
21
Q

Selon le Rapport Black (1980) quelles sont les explications des 3 grandes sources d’inégalité de santé?

A
  • sélection sociale et naturelle
  • explications socio-structurelles
  • explications comportementales
22
Q

Dans les 3 grandes sources d’inégalité de santé, qu’est-ce que la «sélection sociale et naturelle»?

A

La sélection sociale et naturelle:

  • Santé = VI;
  • les gens en bonne santé réussissent mieux que les gens en mauvaise santé;
  • car ils sont plus disponibles/efficaces, peuvent mieux saisir les opportunités qui se présentent, etc.;
  • donc moins d’absentéisme, donc augmentation du NSE…

(D’habitude la santé est la VD: on applique un traitement (VI) et on regarde si la santé augmente (VD).)

23
Q

Dans les 3 grandes sources d’inégalité de santé, que sont les «explications socio-structurelles»?

A

Les explications socio-structurelles:

  • Santé = VD;
  • inégalités sociales
  • différences d’accès aux systèmes de soin
  • pauvreté, éducation, classe sociale, statut, etc. = VI
24
Q

Dans les 3 grandes sources d’inégalité de santé, que sont les «explications comportementales»?

A

Les explications comportementales:

  • les sources d’inégalités de santé peuvent;
    • venir des groupes sociaux qui se différencient d’un point de vue comportemental,
    • cause première des inégalités de santé,
    • ces différences comportementales sont elles-mêmes liées à des mécanismes de transmissions culturelles des normes, idées et modes de vies.

→ explication qui a reçu le plus de support et qui semble expliquer le plus de variance (mais n’exclu pas les autres).

25
Q

Des 3 grandes sources d’inégalité de santé laquelle a la plus grande part de variance expliquée?

A

La troisième: les explications comportementales.

26
Q

Des explications comportementales (3ème grande source d’inégalité de santé), quelle notion Fuchs (1974) a-t-il dégagé?
Expliquez brièvement.

A

Notion de culture de la pauvreté.
- les classes défavorisées transmettent des valeurs les rendant résistantes à l’adaptation aux nouveaux enjeux du monde moderne.

27
Q

À quel type d’inégalité de santé correspond une transmission des stéréotypes de genre?

Expliquez.

A

Explication comportementale.

Aux genres sont associés des rôles ou réactions prototypiques qui peuvent influencer les comportements de santé ou les prises de risques.

Ex :
• les garçons craignent moins la douleur → moins de consultation médicale?
• si une petite fille a un accident c’est parce qu’elle n’a pas fait attention (un garçon parce qu’il n’a pas de chance).

28
Q

Dans le cadre de la vision naïve (non scientifique) des comportements à risque, de quoi dépend le comportement?

Qu’explique-t-elle?

A

Le comportement dépend de la personnalité.

Explique:
• la façon de réagir aux situations.

29
Q

Dans le cadre de la vision scientifique des comportements à risque, de quoi dépend le comportement?

Qu’explique-t-elle?

A

Le comportement dépend d’une dimension (sous-dimension) de la personnalité. Qui explique:
• la recherche de sensations (prise de risques).

30
Q

Quel est le meilleur prédicteur de la recherche de sensations?

A

L’âge.

31
Q

Quels facteurs est-ce que la recherche de sensations mesure-t-elle?

Quels sont les facteurs qui intéressent la prévention du risque?

A
  • Recherche de danger et d’aventure
  • Recherche d’expérience
  • Inhibition-désinhibition
  • Susceptibilité à l’ennui

Les 2 premiers intéressent la prévention du risque.

32
Q

Comment mesure-t-on la recherche de sensations?

Que mesure-t-on réellement?

A

Mesure par questionnaire.

On mesure la représentation que les gens se font de la prise de risque et non la prise de risque elle-même.

33
Q

En général, la recherche de sensation est liée à quels types de comportements?

A
  • prise de risque
  • consommation d’alcool
  • usage de substances
  • sports à risques
  • relations sexuelles à risque
  • jeux
  • perception du risque
34
Q

Pourquoi la «perception du risque» est-elle liée aux comportements dans la «recherche de sensations» alors que ce n’est pas un comportement?

A

Parce qu’il y a une tendance à minimiser les risques lors de la recherche de sensations.

35
Q

Quel est le meilleur prédicteur de la recherche de sensations?
Quel est son point culminant?

A

L’âge.

Point culminant: l’adolescence (12-17 ans).

36
Q

Quel est le message qui est souvent utilisé par la publicité pour vendre un produit?

A

La recherche de sensations.

37
Q

Pourquoi nous intéressons-nous au meilleur prédicteur pour la recherche de sensations?

A

Pour pouvoir cibler le message de promotion de la santé.

38
Q

Quel type de message faut-il communiquer à une population cible concernant la promotion de la santé?

Citez un exemple.

A

Des valeurs en concordance avec ce que cette population cible recherche.

Prévention de la fumée chez les ados de 13 à 17 ans: fumer provoque des maladies de la peau, une mauvaise haleine, etc. (ce qui a un rapport avec l’apparence puisque c’est quelque chose d’important à cet âge-là).

39
Q

Quelle est la variable souvent oubliée dans la prévention du risque et la promotion de la santé?

Quels en sont les points importants?

A

L’importance du contexte:
• les opportunités
• l’émulation
• le rôle des parents.

40
Q

À quelle variable appartiennent «les opportunités» et pourquoi est-ce important?

A

Variable du contexte.

Important: les gens prennent des risques parce qu’ils en ont l’opportunité.

41
Q

En tout cas en occident, qu’est-ce qui fomente les opportunités (sources de prises de risques)?

Quelle est la conséquence?

A

Le gain en autonomie (ce que les parents trouvent normal, d’ailleurs).

Conséquence: la multiplication des prises de risques.

42
Q

À quoi faut-il faire attention dans une étude comme celle de Peretti-Watel (2001) où on découvre que même en ayant des activités sportives on augmente l’«odds ratio» des comportements déviants?

A

C’est corrélationnel et non causal:
• on pourrait très bien effectuer un «renversement de causalité» et dire que ce sont les déviants qui font plus de sport…

43
Q

Les préventions essaient de convaincre un par un, mais quel comportement important (et souvent négligé) existe-t-il qui augmente la prise de risque (quelque soit l’âge)?

Expliquez.

A

L’émulation.

On prend plus de risques à plusieurs que seul (cf. chicken games).

44
Q

Le comportement parental est-il un facteur de risque ou de protection?

A

Il est généralement admis que c’est un facteur de risques, mais, toutes choses étant égales par ailleurs:

  • c’est faible et inconsistant,
  • variable d’un domaine à un autre (p.ex. alcool fort, cannabis faible, etc.).
45
Q

En gros les parentes peuvent faire 2 choses:

  • dire ce qu’il faut faire;
  • faire ce qu’il faut faire.

Quel est le meilleur comportement?

A

Ça dépend:
- pour avoir le comportement immédiat (lorsqu’ils sont petits), c’est dire;
– les enfants vont faire ce que les parents leurs disent de faire,
- pour le comportement en tant qu’adultes, c’est ce qu’ils ont fait qui compte;
– les enfants agiront comme leurs parents (s’ils ne portaient pas de casque quand ils montaient à vélo, les enfants n’en porteront pas en tant qu’adultes).

46
Q

Dans les croyances populaires à quoi est principalement dû le développement de la délinquance chez les jeunes adultes?
Selon cette même croyance à quoi est-ce le moins dû?

A

Principalement dû au style éducatif (65% –rang 1/10).

Le moins influent est l’insuffisance de prévention (10% –rang 10/10).

47
Q

Quelles sont les deux dimensions utilisées pour définir le style parental?

Quelle est la relation statistique entre ces dimensions?
Conséquence?

A
  • Exigence (demanding parents);
  • réactivité (responsive parents).

Pas de relation/corrélation (orthogonalité).
Donc on peut les croiser.

48
Q

Quels styles parentaux peut-on déduire des 2 dimensions utilisées pour définir le style parental?

Quel semble être le meilleur style?
Quel semble être le pire style?

A

Pas exigeants, pas réactifs = négligents;
Pas exigeants, réactifs = permissifs/indulgents;
Exigeants, pas réactifs = autoritaristes;
Exigeants, réactifs = autoritaires.

Meilleur: autoritaire (mais l’effet massif est surtout sur l’exigence).
Pire: autoritariste et permissif.

49
Q

Dans une étude longitudinale, Caspi et al. (1997) ont mesuré le comportement de prises de risques chez des jeunes adultes de 21 ans.
Quelles variables indépendantes corrélaient le plus à l’âge de 3 ans?

A

Dans l’ordre d’importance (p-valeur + puissance stat):

  • Genre
  • Undercontrolled
  • Confiance
  • NSE
50
Q

Pourquoi dans l’épidémiologie comportementale, la prise en considération du contexte est-elle importante?

A

Parce que l’environnement influence au moins autant le comportement que les gènes.
Il y a de fortes interactions gènes-environnement.

51
Q

Comment prend-on en considération le contexte dans l’épidémiologie comportementale (approches)?

A

Approches:

  • écologiques;
  • socioécologiques;
  • bio-psycho-sociales.
52
Q

Quels niveaux de l’approche écologique Bartholomew (2011) discerne-t-il?

Pour quelle raison fait-il cette distinction?

A
  • Individu
  • interpersonnel
  • organisation
  • communauté
  • société
  • supranation

Parce que tout à une influence d’une manière ou d’une autre.

53
Q

Bronfenbrenner (1979) a plus ou moins la même «vision» que Bartholomew quant aux niveaux de l’approche écologique. Qu’a-t-il de plus que Bartholomew n’a pas dans son approche?

A

La dimension temporelle (diachronique) qu’il appelle chronosystème.

54
Q

Qu’est-ce que le phénomène de compensation du risque?

A

Plus on se sent protégé, plus on considère (souvent à tort) qu’on peut prendre des risques (et vice-versa).
(Cf. on peut rouler plus vite à vélo si on porte un casque que si on n’en porte pas.)

55
Q

À quelle théorie la compensation du risque a-t-elle donné lieu?
Qui?

A

Théorie de l’homéostasie du risque (Wilde, 1994).

56
Q

Quel est le comportement qui a le meilleur rapport risques / bénéfices dans une situation donnée?

A

Notion de risque cible.

57
Q

D’après la théorie d’homéostasie du risque de Wilde (1994), qu’est-ce qui est maintenu constant?

Quel analogie domestique peut-on utiliser pour décrire le phénomène?

A

Le rapport risque/bénéfice.

Il s’agit d’un thermostat qui maintient constant le rapport risque/bénéfice.

Cf. les taxis auxquels on a ajouté l’ABS pour diminuer le nombre d’accidents. Mais les chauffeurs se sentant plus en sécurité prenaient plus de risques annulant l’effet voulu de la compagnie.