Épidémiologie 2 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’une étude expérimentale (ou essai clinique)?

A

Participants subissent une intervention quelconque de la part de l’équipe de recherche dont on évalue l’impact (par ex. intervention médicale, nouveau médicament).

Le chercheur exerce un contrôle sur l’intervention (l’exposition), le moment, la dose et l’intensité.

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2
Q

Quelles sont les étapes d’une étude expérimentale?

A
  1. Chercheur énonce l’hypothèse à tester.
  2. Chercheur choisit des personnes admissibles au traitement.
    • Calcul de la taille de l’échantillon requis
    • Établissement des critères d’inclusion et d’exclusion
    • Obtention d’un consentement libre et éclairé
  3. Échantillon est divisé en deux groupes, de façon aléatoire ou non aléatoire.
  4. Un groupe (le groupe expérimental ou d’intervention) reçoit l’intervention, alors que l’autre (le groupe témoin) ne la reçoit pas (ou reçoit généralement un placebo).
  5. On compare les résultats des deux groupes à l’aide d’analyses statistiques.
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3
Q

Quels sont les deux types d’étude expérimentale?

A
  • Essai comparatif hasardisé (ECH)
  • Plan non hasardisé
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4
Q

Qu’est-ce qu’un essai comparatif hasardisé (ECH), aussi appelé essai clinique randomisé?

A

Une étude analytique dans laquelle les personnes sont réparties de manière entièrement aléatoire dans chacun des groupes de l’étude (c’est la principale différence avec les études de cohortes).

Elle a comme avantage principal que les autres facteurs pouvant influencer une étude (par ex. facteurs de confusion) se retrouveront probablement dans chaque groupe (surtout si gros échantillon).

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5
Q

Quelles sont les limites des essais comparatifs standardisés?

A
  • Ils étudient l’efficacité d’un traitement dans des conditions expérimentales bien contrôlées (efficacité potentielle). Ils peuvent donc ne pas refléter l’efficacité du traitement sur le terrain (efficacité réelle).
  • Études effectuées auprès de populations très ciblées peut réduire le potentiel de généralisation des résultats à la population générale.
  • Il est possible que des participants abandonnent l’étude avant la fin.
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6
Q

Si l’étude porte sur un médicament qui est aussi en vente libre, quel est le principal problème qui pourrait survenir?

A

Il pourrait y avoir un nombre important de croisements non planifiés entre les deux groupes (ex. les patients du groupe placebo pourraient s’en procurer).

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7
Q

Qu’est-ce qu’une étude expérimentale faite à simple insu? Double insu? Triple insu?

A
  • Simple insu (à l’aveugle) : les participants ne savent pas s’ils ont été attribués au groupe expérimental ou au groupe placebo.
  • Double insu (double aveugle) : les participants et les observateurs ne connaissent pas la répartition des groupes.
  • Triple insu (triple aveugle) : les participants, les observateurs et les personnes analysant les résultats ne connaissent pas la répartition des groupes.
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8
Q

Qu’est-ce qu’une étude expérimentale croisée?

A

Elle étudie deux ou plusieurs traitements donnés successivement à un même groupe de personnes.

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9
Q

Une fois qu’un nouveau traitement pharmaceutique est au point, il est testé en plusieurs phases successives. Quelles sont ces phases?

A

Phase I :

  • Petit groupe de personnes
  • Déterminer la posologie sécuritaire et les effets secondaires

Phase II :

  • Groupe plus nombreux
  • Administré à la dose recommandée
  • Déterminer son efficacité dans des conditions contrôlées

Phase III : normalement par essais cliniques randomisés.

  • Groupes de grande taille
  • Confirmer l’efficacité
  • Surveiller les effets secondaires
  • Le comparer aux traitements couramment utilisés

Phase IV :

  • Une fois le traitement commercialisé
  • Poursuite de la collecte de données pour décrire son efficacité et effets secondaires dans différentes populations
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10
Q

Les cliniciens doivent évaluer la crédibilité des preuves en fonction du type d’étude auquel on a eu recours avant d’instaurer des changements dans leur pratique. Quelle est la hiérarchie du niveau de preuve scientifique?

A
  • I : revue systématique ou méta-analyse basée sur plusieurs essais cliniques avec répartition aléatoire
  • II : essai clinique avec répartition aléatoire (randomisé)
  • III : études prospectives de cohortes avec groupe exposé et non exposé
  • IV : études cas-témoins, études rétrospectives de cohortes
  • V : séries de cas sans groupe témoin, études de cas

Le niveau 1 est le plus fiable.

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11
Q

Quelle est la différence entre une revue systématique et une méta-analyse?

A

Revue systématique : répertorier toutes les études pertinentes relatives au traitement ou à l’intervention dans le but de l’évaluer et d’en résumer les résultats.

Méta-analyse : résultats de plusieurs études sont combinés mathématiquement pour augmenter la précision de l’estimé ; fournit une synthèse statistique de données d’études différentes, mais comparables.

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12
Q

Quel aspect autre que la hiérarchie du niveau de preuve doit être pris en considération pour évaluer la qualité d’une étude?

A

La qualité méthodologique d’une étude.

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13
Q

Quel est l’acronyme PICOT et à quoi il sert?

A
  • P : la population, le problème qui fait l’objet de l’étude
  • I : l’intervention, l’indicateur (le facteur de risque) ou le test diagnostique à l’étude
  • C : le « comparateur », la stratégie appliquée au groupe témoin, ce à quoi on compare Ie premier groupe
  • O (outcome) : le résultat ; le changement que l’on espère ou qu’on veut empêcher
  • T : temps (si pertinent)

Il sert à identifier la question de recherche d’une étude.

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14
Q

Quel est l’acronyme RAMMbo et à quoi sert-il?

A

R pour recrutement ou représentativité.

  • Sujets qui représentent bien la population à l’étude
  • Critères d’inclusion et d’exclusion pertinents
  • Mode d’échantillonnage adéquat
  • Taille de l’échantillon

A pour attribution ou répartition.

  • Répartition adéquate entre les groupes (aléatoire)
  • Comparabilité des groupes à l’étude
  • Contrôle des facteurs de confusion (ex. randomisation, appariement)

M pour maintien.

  • Pertes au suivi, patients perdus de vue
  • Maintien pur des groupes (aucun croisement entre les groupes)

M pour mesures (de l’exposition, de la maladie).

  • Valides
  • Fiables

b : « blinded » ou à l’insu.

o : mesures le plus objectives et fidèles possibles, pour éliminer les sources de variabilité dues aux mesures.

Le b et le o sont utilisés dans l’étape de la mesure.

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15
Q

Comment interpréter le RR dans le cas d’une étude expérimentale?

A

Le rapport entre l’incidence de changement chez les sujets exposés à l’intervention et l’incidence de changement chez les sujets non-exposés.

Il s’agit donc de l’impact de l’intervention sur la présence de changement.

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16
Q

Qu’est-ce que le RAR (réduction absolue du risque) et qu’est-ce qu’il mesure?

A

(Incidence chez les exposés) - (Incidence chez les non-exposés)

Il s’agit du risque attribuable (RA) à l’intervention, c’est-à-dire la différence entre l’incidence de changement chez les sujets exposés à l’intervention et l’incidence de changement chez les sujets non-exposés.

Cet indice nous indique l’incidence de changement qui est imputable à l’intervention.

17
Q

Qu’est-ce que le NNT?

A

NNT = 1 / RAR

Le « nombre de sujets à traiter » (NNT, « number needed to treat ») représente le nombre de patients qu’il faut traiter pour obtenir un succès thérapeutique de plus dans le groupe traité que dans le groupe non traité, en un temps donné.

18
Q

Qu’est-ce que le NNH?

A

On peut également calculer un risque attribuable à l’intervention en ce qui concerne les effets indésirables (augmentation absolue du risque d’effet indésirable).

  • NNH = 1 / RAR*
  • *Le RAR est calculé avec un tableau différent.*

Il représente le nombre de patients qu’il faut traiter pour obtenir un cas d’effet indésirable de plus dans le groupe traité que dans le groupe non traité, en un temps donné.

19
Q

Qu’est-ce qu’un biais? Quels sont les principaux types de biais?

A

Biais : écart systématique de résultats ou d’inférences par rapport à la réalité.

Types de biais :

  • Biais d’échantillonnage
  • Biais de non-réponse
  • Biais d’information
  • Facteur de confusion
20
Q

Qu’est-ce qu’un biais d’échantillonnage et quand cela se produit-il?

A

L’échantillon sélectionné n’est pas représentatif de la population générale.

Deux étapes durant lesquelles un biais d’échantillonnage peut survenir :

  1. Lors du choix du cadre d’échantillonnage.
    • Le cadre d’échantillonnage choisi (portion de population) ne représente pas forcément l’ensemble de la population.
  2. Lors du choix de la méthode d’échantillonnage.
    • Surtout lorsque l’échantillon n’est pas choisi de manière aléatoire.
21
Q

Qu’est-ce qu’une biais d’aiguillage?

A

Un type de biais d’échantillonnage. Survient si les échantillons des études en milieux de soins tertiaires donnent des résultats différents de ceux observés dans l’ensemble de la population atteinte d’une maladie.

22
Q

Qu’est-ce qu’un biais de non réponse et quand cela se produit-il?

A

SI certains types de personnes choisissent de ne pas participer à l’étude, cette non-réponse peut biaiser les résultats.

Il faut alors s’assurer que ce n’est pas un type de personne en particulier qui a décidé de « choker » l’étude (cela pourrait nuire à sa généralisation). On peut pour cela comparer les caractéristiques des participants avec celles des personnes qui ont choisi de ne pas participer.

23
Q

Qu’est-ce qu’un biais d’information et quels sont les deux types de biais d’information?

A

Peut survenir toutes les fois où l’on obtient auprès des différents groupes une information non comparable.

Deux types :

  • Erreurs systématiques de mesure
  • Objectivité du chercheur
24
Q

Qu’est-ce qu’un biais par erreurs systématiques de mesure? Quels sont les biais associés?

A

Écart entre les valeurs consignées à l’aide d’une mesure et les valeurs réelles.

Biais associés :

  • Biais de désirabilité sociale : erreurs systématiques dans la réponse qui rendent le répondant plus acceptable sur le plan social (par ex. exagérer son niveau d’activité physique).
  • Biais de rappel : la mémoire des gens est peu fiable.
  • Biais d’interview : le chercheur a certains préjugés de base, ce qui peut influencer son interprétation des réponses ou l’orientation des questions.
25
Q

Qu’est-ce qu’un biais par objectivité du chercheur?

A

Une étude peut être biaisée à cause de la source dont il provient ou d’un potentiel conflit d’intérêt (par ex. chercheur avec un intérêt financier).

Il faut donc toujours vérifier la source de l’article, vérifier la crédibilité de l’article et du chercheur et tenter de déceler les éventuels conflits d’intérêt.

26
Q

Comment la confusion peut amener un biais?

A

La confusion survient lorsqu’une troisième variable dont on ne tient pas compte dans un réseau de causes est associée à l’exposition et au résultat à l’étude.

La confusion peut aboutir soit à l’observation de différences apparentes entre les groupes étudiés alors qu’elles n’existent pas en réalité ou, au contraire, à leur ignorance alors qu’elles sont bien présentes.

27
Q

Qu’est-ce que la validité interne? La validité externe?

A

Validité interne : si la validité d’une association statistique n’est pas influencée par le hasard, le biais et la confusion.

Validité externe : si les résultats de l’étude peuvent être généralisés à l’ensemble de la population ; il faut pour cela que les résultats obtenus avec l’échantillon soient valides et généralisables.

28
Q

Quel rôle est joué par le hasard dans la validité interne d’une association?

A

Le hasard peut influencer les résultats d’une étude. La taille de l’échantillon est l’un des principaux facteurs qui interviennent sur la part du hasard.

Plus l’échantillon est petit, plus grande est la variabilité des estimations et plus les chances sont grandes que les résultats ne correspondent pas à l’ensemble de la population.

Pour quantifier la part du hasard, il faut faire un test de signification statistique (test T ou khi-carré). On utilise aussi la valeur P et l’intervalle de confiance.

La signification statistique n’élimine pas le rôle du hasard, mais signifie que son intervention est peu probable.

29
Q

Quels sont les caractères fondamentaux d’un facteur de confusion? Comment peut-on l’éviter?

A
  1. Doit être associé à l’exposition
  2. Doit, indépendamment de cette exposition, constituer un facteur de risque pour la maladie
  3. Si la variable est associée à la maladie et non à l’exposition, ou vice versa, elle ne saurait être une source de confusion

Pour éviter qu’un facteur de confusion biaise l’étude, il faut sélectionner des sujets qui se situent de la même manière par rapport à un facteur de confusion.

30
Q

Quels sont les cinq critères de causalité d’une association?

A

Relation de cause à effet est déterminée par ABCDE.

Meilleurs critères :

  • Ampleur de l’association : plus l’association est puissante (plus le risque de développer la maladie après l’exposition augmente), plus la probabilité que l’association soit simplement le fait d’une variable inattendue est faible.
  • Crédibilité biologique : la présomption d’une relation de cause à effet est renforcée si l’exposition à un mécanisme biologique peut modifier le risque d’apparition de la maladie.
  • Cohérence avec les autres travaux de recherche : un certain nombre d’études réalisées dans des conditions variées aboutissent aux mêmes résultats.

Critères supplémentaires :

  • Relation dose-dépendante : observation d’une association entre l’importance de l’exposition et l’augmentation (ou diminution) du risque.
  • Enchaînement chronologique : l’exposition étudiée doit précéder le résultat par un intervalle de temps compatible avec le mécanisme biologique proposé.