PREVENTION EN INTERVENTION EA2 Flashcards

1
Q

GÉNÉRALITÉS

PRÉVENTION - PRÉVISION TECHNIQUE

A

Les services d’incendie et de secours sont chargés de la prévention, de la protection et de la lutte contre les incendies.
L’activité opérationnelle quotidienne démontre qu’il est impossible d’éliminer totalement le risque d’éclosion d’un feu, c’est pourquoi les mesures de prévention et de prévision sont indispensables et indissociables.
La prévention contre l’incendie peut être considérée comme l’ensemble des activités administratives et techniques organisant et assurant la recherche et l’expérimentation, l’application et le contrôle des moyens, des mesures et des méthodes visant à éviter l’éclosion et la propagation du feu, de limiter les effets directs et indirects des sinistres sur les personnes et les biens.
Exemples d’applications : mesures d’isolement (murs et portes coupe-feu), réaction au feu des matériaux, répartition des dégagements, etc.
La prévision technique comporte toutes les mesures destinées à déceler un incident ou un risque dès son origine et à assurer, avec le maximum de rapidité et d’efficacité, l’engagement des secours et la mise en œuvre des moyens d’intervention.
Dans la suite du document, le terme « prévision » est utilisé comme terme générique pour désigner la prévision technique.
Exemples d’applications : desserte des bâtiments, défense extérieure contre l’incendie (BI-PI), moyens de secours, etc.

La prévention, c’est prévenir un risque, l’empêcher d’exister, ou tout au moins, essayer par tous les moyens possibles de parvenir à ce résultat.
Les buts des mesures de prévention sont de concevoir les bâtiments et les règles d’exploitation afin :
- d’éviter l’éclosion de l’incendie ;
- d’assurer la sécurité des personnes contre les risques d’incendie et
de panique ;
- de permettre une éventuelle évacuation ;
- de limiter les pertes matérielles.
La prévision, c’est prévoir un risque et en conséquence, prendre des mesures en vue de combattre ses effets.
Les buts des mesures de prévision sont :
- déceler l’incendie dès son éclosion (détection) ;
- avertir les occupants pour qu’ils évacuent les locaux (alarme) ;
- prévenir les services chargés de combattre le sinistre (alerte) ;
- dimensionner et permettre la mise en œuvre des moyens de secours du bâtiment ;

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2
Q

CLASSEMENT

BâTIMENTS D’HABITATION

A

Le nombre d’interventions pour feu ou explosion dans les bâtiments à usage d’habitation reste particulièrement élevé par rapport au nombre total des incendies traités.
Du point de vue de la sécurité incendie, les bâtiments d’habitation sont classés en 4 familles.
La hauteur et les conditions d’accès des secours sont les 2 principaux critères retenus pour déterminer le classement d’un bâtiment d’habitation.

1re famille

  • habitations individuelles isolées ou jumelées à un étage sur rez-de-chaussée au plus ;
  • habitations individuelles à rez-de-chaussée groupées en bande ;
  • habitations individuelles à un étage sur rez-de-chaussée, groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation concourant à la stabilité du bâtiment sont indépendantes de celles de l’habitation contiguë.

2e famille

  • habitations individuelles isolées ou jumelées de plus d’un étage sur rez-de-chaussée ;
  • habitations individuelles à un étage sur rez-de- chaussée seulement, groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation concourant à la stabilité du bâtiment ne sont pas indépendantes des structures de l’habitation contiguë ;
  • habitations individuelles de plus d’un étage sur rez-de-chaussée groupées en bande ;
  • habitations collectives* comportant au plus 3 étages sur rez-de-chaussée.
  • Une habitation est considérée comme collective lorsque le bâtiment abrite 2 logements superposés au-moins.

3e famille
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé à 28 m au plus au-dessus du sol utilement accessible aux engins de sapeurs-pompiers. On distingue :
3e famille A
Habitations répondant à l’ensemble des
prescriptions suivantes :
- comporter au plus 7 étages sur rez-de-chaussée ;
- comporter des circulations horizontales telles que la distance entre la porte palière de logement la plus éloignée et l’accès à l’escalier soit au plus égale à 7 m ;
- être implantées de telle sorte qu’au rez-de-chaussée les accès aux escaliers soient atteints par la voie échelles.
R +7 et distance (D) entre la porte palière de logement la plus éloignée et l’accès à l’escalier ≤ 7 m et
accès escalier desservi par une voie échelles
3e famille B
Habitations ne satisfaisant pas à l’une des conditions précédentes.
nombre d’étages >R +7 et/ou D > 7 m, mais ≤ 15 m et/ou
escalier non atteint par une voie échelle.

4e famille
Habitations dont le plancher bas du logement le plus haut est situé :
- à plus de 28 m et a à 50 m au plus
au-dessus du niveau du sol utilement accessible aux engins des services de secours et de lutte contre l’incendie.

La réglementation habitation s’applique également aux aux parcs de stationnement habitation (Voir Thème : Classement – Titre : Parcs de stationnement) et logements-foyers.

Logements-foyers
Les logements-foyers sont destinés au logement collectif à titre de résidence principale, dans un immeuble comportant à la fois des locaux privatifs et des locaux affectés à la vie collective (cuisines, sanitaires, blanchisserie, etc.).

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Q

CLASSEMENT

ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

A

Constituent des Établissements Recevant du Public (ERP), tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non.
Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans l’établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel.

Les ERP sont classés en types selon la nature de leur exploitation.
Le type est déterminé par une lettre ou un groupe de lettres.

Les ERP sont également classés en catégories d’après l’effectif des personnes susceptibles d’y être admises.
Cet effectif comprend :
- l’effectif des personnes constituant le public déterminé suivant le cas d’après le nombre de places assises, la surface réservée à celui-ci, la déclaration contrôlée du chef d’établissement ou d’après l’ensemble de ces indications ;
- l’effectif des autres personnes se trouvant à un titre quelconque dans les locaux accessibles ou non au public et ne disposant pas de dégagements indépendants de ceux mis à la disposition du public.
Les catégories d’ERP sont les suivantes :
- 1re catégorie : au-dessus de 1 500 personnes ;
- 2e catégorie : de 701 à 1 500 personnes ;
- 3e catégorie : de 301 à 700 personnes ;
- 4e catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l’exception des établissements compris dans la 5e catégorie ;
- 5e catégorie : petits établissements dans lesquels l’effectif du public n’atteint pas le chiffre minimum xé par le règlement de sécurité pour chaque type d’exploitation.
Toutefois, pour les établissements de 5e catégorie, l’effectif du personnel n’intervient pas pour le classement.
Les établissements recevant du public sont classés en 2 groupes :
- le 1er groupe comprend les établissements des 1re, 2e, 3e et 4e catégories ;
- le 2e groupe comprend les établissements de la 5e catégorie.

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Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
J

A

J

Structures d’accueil pour personnes âgées et personnes handicapées

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5
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
L

A

L

Salles d’auditions, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usages multiples

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6
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
M

A

M

Magasins de vente, centres commerciaux

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7
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
N

A

N

Restaurants et débits de boissons

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8
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
O

A

O

Hôtels et autres établissements d’hébergement

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9
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
P

A

P

Salles de danse et salles de jeux

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10
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
R

A

R

Établissements d’éveil, d’enseignement, de formation, centres de vacances et centres de loisirs sans hébergement

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11
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
S

A

S

Bibliothèques, centres de documentation

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12
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
T

A

T

Salles d’expositions

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13
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
U

A

U

Établissements de soins

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14
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
V

A

V

Établissements de culte

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15
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
W

A

W

Administrations, banques, bureaux

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16
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
X

A

X

Établissements sportifs couverts

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17
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements installés dans un bâtiment
Y

A

Y

Musées

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18
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements spéciaux
PA

A

PA

Établissements de plein air

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19
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements spéciaux
CTS

A

CTS

Chapiteaux, tentes et structures

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20
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements spéciaux
SG

A

SG

Structures gonflables

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21
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements spéciaux
PS

A

PS

Parcs de stationnement couverts

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22
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements spéciaux
OA

A

OA

Hôtels-restaurants d’altitude

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23
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements spéciaux
GA

A

GA

Gares accessibles au public

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24
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements spéciaux
EF

A

EF

Etablissements flottants

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25
Q

CLASSEMENT
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Type Établissements spéciaux
REF

A

REF

Refuges de montagne

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26
Q

CLASSEMENT

IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR

A

Constitue un Immeuble de Grande Hauteur (IGH) tout corps de bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau est situé, par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie, à plus de :

  • 50 m pour les immeubles à usage d’habitation ;
  • 28 m pour tous les autres immeubles.

La réglementation pour ces immeubles repose sur 3 grands principes :
- vaincre le feu avant qu’il n’ait atteint une dangereuse extension ;
- assurer la mise en sécurité des occupants des compartiments atteints ou menacés ;
- permettre, en cas d’incendie, la continuation de la vie normale dans le reste de l’IGH.
Ces principes sont atteints par :
- des dispositions constructives et d’exploitation ;
- des mesures destinées à favoriser l’évacuation des occupants ;
- l’organisation de la lutte contre l’incendie ;
- des moyens mis à la disposition des sapeurs-pompiers.

Les IGH présentent des particularités qui peuvent engendrer des difficultés opérationnelles lors d’interventions pour feu ou explosion (Voir BSP 305.2 - Concepts tactiques - Titre 1).

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27
Q

CLASSEMENT
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
GHA

A

Habitation

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28
Q

CLASSEMENT
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
GHO

A

Hôtel

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29
Q

CLASSEMENT
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
GHR

A

Enseignement

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30
Q

CLASSEMENT
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
GHS

A

Dépôt d’archives

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31
Q

CLASSEMENT
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
GHTC

A

Tour de contrôle

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32
Q

CLASSEMENT
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
GHU

A

Sanitaire

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33
Q

CLASSEMENT
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
GHW 1

A

Bureaux (28 m

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34
Q

CLASSEMENT
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
GHW 2

A

Bureaux (h > 50 m)

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35
Q

CLASSEMENT
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
GHZ

A

Usage principal d’habitation (28 m

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36
Q

CLASSEMENT
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Les immeubles de grande hauteur sont répartis dans les classes suivantes :
ITGH

A

(immeuble de très grande hauteur) tout corps de bâtiment dont h > 200 m

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37
Q

CLASSEMENT

CODE DU TRAVAIL

A

Relèvent du code du travail les bâtiments ou enceintes qui accueillent des travailleurs dans le cadre de leur activité professionnelle.

Exemples de bâtiments ou enceintes relevant du code du travail :
- ateliers ;
- bureaux ;
- restaurants d’entreprises.
Il n’existe pas de classement permettant de différencier le vaste éventail d’activités et d’exploitations existantes, à l’exception des ICPE.

Une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) est une installation qui présente des risques particuliers pour l’environnement (santé, salubrité publique, pollution, risque technologique, incendie, explosion, etc.), au regard de son activité ou des matières qu’elle exploite.

Le classement et les règles de sécurité (souvent plus contraignantes) qui s’appliquent à ces installations ne sont pas abordés dans ce document.
Exemples d’installation ou de sites relevant du code du travail et de la réglementation ICPE :
- entrepôts importants ;
- dépôts d’hydrocarbure ;
- certaines usines ;
- certains sites industriels ;
- centres de traitement ou de tri des déchets.

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38
Q

CLASSEMENT

PARCS DE STATIONNEMENT

A

Un parc de stationnement est un emplacement couvert qui permet le remisage, en dehors de la voie publique, des véhicules automobiles et de leurs remorques, à l’exclusion de toute autre activité.

Sous certaines conditions, des aires de lavage, des aires de livraison, des postes de charge de véhicules électriques, etc. peuvent toutefois être autorisés.

Un parc de stationnement peut être :
- indépendant ;
- dans un bâtiment d’habitation, un ERP, un IGH ou un bâtiment relevant du code du travail ;
- en superstructure ;
- en infrastructure ;
- sous un immeuble bâti.
En conséquence, il existe différentes réglementations.
Leur accès est interdit aux véhicules de plus de 3.5 tonnes de Poids Total Autorisé en Charge (sauf parcs de stationnement accessibles aux véhicules de transport en commun).

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39
Q

CLASSEMENT
PARCS DE STATIONNEMENT
En matière de sécurité incendie, on distingue :
Parc de stationnement Habitation

A

Parc de stationnement dépendant d’un bâtiment d’habitation et répondant aux caractéristiques suivantes :

  • superficie supérieure à 100 m2 ;
  • capacité maximale de 250 véhicules.
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40
Q

CLASSEMENT
PARCS DE STATIONNEMENT
En matière de sécurité incendie, on distingue :
Parc de stationnement ERP

A

Tout autre parc de stationnement dont la capacité est supérieure à 10 véhicules.

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41
Q

CLASSEMENT
PARCS DE STATIONNEMENT
En matière de sécurité incendie, on distingue :
Dans les IGH

A

Ces parcs de stationnement répondent aux mêmes exigences de sécurité que les parcs de stationnement ERP. On distingue toutefois :

  • des parcs intégrés (communication directe avec l’immeuble : isolement CF° 2 heures) ;
  • des parcs isolés (pas de communication directe avec l’immeuble : isolement CF° 4 heures).
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42
Q

CLASSEMENT
PARCS DE STATIONNEMENT
En matière de sécurité incendie, on distingue :
Dans les bâtiments relevant du code du travail

A

Ces parcs de stationnement répondent généralement aux mêmes exigences de sécurité que les parcs de stationnement ERP.

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43
Q

CLASSEMENT

TUNNELS ROUTIERS

A

Ensemble des voies de circulation couvertes qui, quel que soit leur mode de construction, créent un espace con né : ouvrages creusés ou immergés, tranchées couvertes, couvertures non transparentes à l’air et certaines couvertures partielles.

Au titre du code de la voirie routière, les tunnels de plus de 300 m constituent des ouvrages dont l’exploitation présente des risques particuliers pour la sécurité des personnes.
Ils font l’objet d’une réglementation spéci que qui vise notamment à assurer la protection des usagers en cas d’incendie. A la Brigade, ces ouvrages sont répertoriés au niveau ÉTARÉ 3.
La grande diversité architecturale des tunnels routiers et autoroutiers est due :
- à leur destination ;
- à leur longueur ;
- à leur typologie ;
- à la densité et au type de trafic.

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44
Q

CLASSEMENT

TUNNELS DES SYSTèMES DE TRANSPORT PUBLIC GUIDÉS

A

ne sont abordés que les tunnels abritant tout ou partie des systèmes de transport public guidés.
Les dispositions relatives aux autres portions des réseaux (hors tunnels) ainsi que les matériels et les aménagements des transports guidés sont décrits dans le BSP 370.

Système de transport guidé
Constitue un système de transport guidé, tout système dont les véhicules suivent, sur tout ou partie de leur parcours, une trajectoire déterminée.

On distingue essentiellement les systèmes suivants :

  • le Métro exploité par la RATP ;
  • le RER exploité par la RATP et la SnCF ;
  • le Tramway exploité par la RATP et la SnCF ;
  • le Val (Véhicule Automatique Léger) exploité par la RATP et ADP ;
  • le Réseau Ferré national (RFn) exploité par la SnCF.
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45
Q

DEFENSE EXTERIEUR CONTRE L’INCENDIE

GÉNÉRALITÉS

A

DECI
La défense extérieure contre l’incendie (DECI) a pour objet d’assurer, en fonction des besoins résultant des risques à prendre en compte, l’alimentation en eau des moyens des services d’incendie et de secours par l’intermédiaire de points d’eau identifiés à cette fin.
Ces points d’eau identifiés peuvent être :
- un réseau de distribution (public ou privé) comprenant des bouches et des poteaux d’incendie (voir Thème : Moyens de Secours – Fiche : Bouches et Poteaux d’Incendie) ;
- naturels ou artificiels (voir Thème : Moyens de Secours – Fiche : Points d’aspiration) : cours d’eau, étangs, citernes, réservoirs, etc.
Sur le secteur de compétence de la BSPP la première solution est privilégiée.

La DECI d’une commune est de la responsabilité du maire (du Préfet de Police pour Paris). Il doit mettre des moyens en eau adaptés aux risques du secteur à la disposition des sapeurs-pompiers.
Débit simultané
Le débit simultané correspond au débit théorique nécessaire à l’extinction de la plus grande cellule d’un site à défendre (ou celle présentant le risque le plus important). Il correspond à la capacité hydraulique maximale du site utilisable par les premiers intervenants.

! 120 m3/h
Sur les plans parcellaires, un triangle jaune inversé indique le débit maximum utilisable pour alimenter des pompes sur les hydrants du site.

60 m3/h
Les sites disposant de plusieurs appareils d’incendie et dont la capacité du réseau ne permet pas de dépasser un débit simultané de 60 m3/h sont matérialisés par un triangle rouge inversé.

Le débit simultané indiqué doit être scrupuleusement respecté a n d’éviter une rupture d’attaque due à la cavitation des pompes ou à une détérioration de canali- sations. En conséquence, lorsque la capacité maximum du débit simultané est atteinte, il convient d’alimenter les autres engins à l’extérieur du site.

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46
Q

DEFENSE EXTERIEUR CONTRE L’INCENDIE

TUNNELS ROUTIERS

A
  • Les tunnels de longueur comprise entre 200 et 300 m doivent uniquement disposer d’un hydrant à chaque tête.
  • Les tunnels de longueur supérieure à 300 m doivent disposer d’un hydrant à chaque tête et à l’intérieur des tunnels, de points d’alimentation en eau, généralement implantés tous les 200 m dans des niches incendie.

Dans le cas des colonnes sèches et traînasses, les hydrants susceptibles d’être utilisés pour alimenter les engins- pompe en surface sont dimensionnés a n de fournir un débit simultané de 120 m3/h à la pression de 1 bar minimum soit : 60 m3/h minimum par appareil, 2 appareils étant utilisés simultanément).

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47
Q

DEFENSE EXTERIEUR CONTRE L’INCENDIE
TUNNELS ROUTIERS
Ces points d’alimentation en eau peuvent être :
Colonnes sèches (solution privilégiée)

A

Ces colonnes verticales et/ou horizontales (traînasses) ont pour vocation d’être alimentées par les engins-pompe en surface. Les raccords d’alimentation de ces colonnes sont situés à une distance maximale de 60 m d’un hydrant.
Exemples:
Couverture du boulevard périphérique Porte des Lilas

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48
Q

DEFENSE EXTERIEUR CONTRE L’INCENDIE
TUNNELS ROUTIERS
Ces points d’alimentation en eau peuvent être :
Poteaux d’incendie sur réseau surpressé

A

Ces poteaux ont pour vocation d’être utilisés directement pour l’alimentation des lances des sapeurs-pompiers, sans passer par la pompe d’un engin. Ils sont alimentés en eau par une canalisation et un système de surpression propres à l’ouvrage (réseau privé ou alimentation sur bâches).
(Débit simultané de 120 m3/h à la pression de 6 bars soit : 60 m3/h minimum par appareil, deux appareils étant utilisés simultanément).
Exemples:
Tunnel A14 La Défense

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49
Q

DEFENSE EXTERIEUR CONTRE L’INCENDIE
TUNNELS ROUTIERS
Ces points d’alimentation en eau peuvent être :
Bouches ou poteaux d’incendie sur réseau non-surpressé

A

Ces hydrants ont pour vocation d’alimenter les engins-pompe qui seraient engagés à l’intérieur d’un tunnel.
(Débit simultané de 120 m3/h à la pression de 1 bar minimum soit : 60 m3/h minimum par appareil, deux appareils étant utilisés simultanément).
Exemples:
Voirie souterraine des Halles

50
Q

DEFENSE EXTERIEUR CONTRE L’INCENDIE
TUNNELS ROUTIERS
Ces points d’alimentation en eau peuvent être :
Traînasses en eau morte

A

Ces conduites destinées à être alimentées par les engins-pompe en surface ou en tête de tunnel, sont en permanence sous eau (sans pression), pour gagner le temps nécessaire à leur remplissage. Elles doivent être utilisées de la même manière que les colonnes sèches.
Exemples:
Tunnel de Champigny

51
Q

DEFENSE EXTERIEUR CONTRE L’INCENDIE
TUNNELS ROUTIERS
Ces points d’alimentation en eau peuvent être :
Certains tunnels présentent une combinaison de différents principes d’alimentation en eau.

A

Exemples:

Tunnel de Nogent

52
Q

DEFENSE EXTERIEUR CONTRE L’INCENDIE

TUNNELS DES SYSTèMES DE TRANSPORT PUBLIC GUIDÉS

A

L’alimentation en eau pour l’incendie est obligatoire dans les tunnels ferroviaires :
- de plus de 400 m construits ou mis en sécurité après 1998 ;
- de plus de 300 m construits ou mis en sécurité après 2005 (hors Réseau Ferré national).
Elle est assurée soit par :
- une colonne sèche ;
- une colonne en eau morte.
Les raccords d’alimentation au niveau de la voie publique se trouvent à moins de 60 m d’un hydrant.

53
Q

DESSERTE

GÉNÉRALITÉS

A

La desserte est destinée à faciliter le cheminement et le positionnement des engins et des matériels de sapeurs-pompiers au plus près de la construction.
Différents aménagements publics ou privés permettent de satisfaire à ces exigences :
- des passages pompiers ;
- des voies engins ;
- des voies échelles ;
- des espaces libres (voir Thème : Desserte - Titre : ERP).

Voie engins
Une voie engins doit répondre aux carac- téristiques générales suivantes :
- largeur utilisable : 3 m minimum, libre de stationnement ;
- force portante : 16 t ;
- résistance au poinçonnement ;
- rayon intérieur minimum ;
- sur largeur dans les virages de faible rayon intérieur ;
- hauteur libre : 3,50 m ;
- pente ˂ à 15 %.

Passage pompiers
Un passage pompiers doit répondre aux caractéristiques suivantes :
- largeur de 1,80 m avec un minimum stabilisé de 1,40 m (passage des dévidoirs) ;
- le plus rectiligne possible (passage des échelles à mains) ;
- pente ≤ à 10% sans marche

Voie échelles
Une voie échelles doit répondre aux caractéristiques générales suivantes :
- longueur minimale : 10 m ;
- largeur utilisable : 4 m minimum, libre
de stationnement ;
- si la section est en impasse, sa largeur minimale est portée à 7 m ;
- force portante : 16 t ;
- résistance au poinçonnement ;
- rayon intérieur minimum ;
- sur largeur dans les virages de faible rayon intérieur ;
- hauteur libre : 3,50 m ; a pente ≤ à 10 %.
Les voies échelles peuvent être parallèles ou perpendiculaires à la façade desservie

La desserte de certains bâtiments peut parfois être entravée par la présence de dispositifs perfectionnés (herses, portails motorisés, etc.), difficilement décondamnables.

Une voie de desserte peut être neutralisée par un (ou plusieurs) dispositif(s) décondamnable(s) par les moyens usuels de sapeurs-pompiers (polycoise, OFD, masse, coupe-boulons, etc.).
Ce dispositif peut se présenter sous la forme de :
- cadenas ;
- borne(s) escamotable(s) ;
- plot(s) déplaçable(s) ; potelet(s) sécable(s) au moyen d’une masse - (tête de couleur blanche avec un point rouge) ;
- bras ou barrière ;
- etc.

54
Q

DESSERTE

BâTIMENTS D’HABITATION

A

Les bâtiments d’habitation doivent être desservis par des passages pompiers et/ou des voies engins et/ou des voies échelles en fonction de leur classement.

55
Q
DESSERTE
BâTIMENTS D’HABITATION
Passage pompiers ou voie engins
1re famille
Hauteur/étage
A

Habitations individuelles :

  • isolées ou jumelées à un étage sur RDC au +
  • à simple RDC groupées en bande
  • 1 étage sur RDC, groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation sont indépendantes de celles de l’habitation contiguë
56
Q
DESSERTE
BâTIMENTS D’HABITATION
Passage pompiers ou voie engins
2ème famille
Hauteur/étage
A

Habitations individuelles :

  • isolées ou jumelées de + d’1 étage sur RDC
  • 1 étage sur RDC seulement, groupées en bande, lorsque les structures de chaque habitation ne sont pas indépendantes des structures de l’habitation contiguë
  • de plus de 1 étage sur RDC groupées en bande Habitations collectives comportant au + 3 étages sur RDC
57
Q
DESSERTE
BâTIMENTS D’HABITATION
Voie échelles
3ème famille A
Hauteur/étage
A

Les habitations ≤ 28 m répondant aux prescriptions suivantes :

  • comporter au + 7 étages sur RDC
  • circulations horizontales: distance entre la porte palière de logement la plus éloignée et l’accès à l’escalier ≤ 7 m
  • au RDC, les accès aux escaliers sont atteints par une voie échelles
58
Q
DESSERTE
BâTIMENTS D’HABITATION
Voie engins (à moins de 50 m de l’accès aux escaliers)
3ème famille B
Hauteur/étage
A

Habitations ≤ 28 m ne satisfaisant pas à l’une des conditions précédentes (3e famille A)

59
Q
DESSERTE
BâTIMENTS D’HABITATION
Voie engins (à moins de 50 m de l’accès aux escaliers)
4ème famille 
Hauteur/étage
A

Plancher bas du logement le plus haut > 28 m et ≤ 50 m du niveau du sol utilement accessible aux engins des services de secours et de lutte contre l’incendie.

60
Q

DESSERTE

ETABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

A

Les établissements peuvent être desservis par des passages pompiers et/ou des voies engins et/ou des voies échelles lorsque le plancher bas du dernier étage est situé à plus de 8 m du niveau d’accès des sapeurs-pompiers.
Un autre mode de desserte est possible : l’espace libre.

Espace libre
La réalisation de voies engins et/ou échelles est parfois impossible au regard de l’implantation des établissements (ERP enclavés, tissu urbain dense, etc.). Dès lors, des espaces dégagés de tout obstacle doivent permettre l’engagement des services de secours : les espaces libres.

Un espace libre doit répondre aux caractéristiques générales suivantes :
- la plus petite dimension mesurable au sol (largeur) est ≥ 8 m ;
- pas d’obstacle à l’écoulement régulier du public ;
- accès et mise en œuvre facile du matériel nécessaire pour opérer les sauvetages et combattre le feu ;
- issues de l’ERP à moins de 60 m d’une voie engins ;
- largeur minimum de l’accès à partir de la voie engins :
● largeur ≥ 1,80 m si h ≤ 8 m ;
● largeur ≥ 3 m si h > 8 m (échelle aérienne).

61
Q

DESSERTE

IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR

A

La hauteur et le concept tactique IGH imposent un mode de desserte particulier.
Les IGH se trouvent à une distance de 3 km au plus d’un centre de secours.

Distance par rapport au centre de secours 3 km maxi.

La distance entre les sorties des immeubles et une voie ouverte à la circulation publique ne doit pas excéder 30 m. Cette voie doit permettre la circulation et le stationnement des engins.
Une aire de concentration susceptible d’accueillir les engins du premier échelon peut être implantée à proximité des immeubles les plus récents.

Sur les voies de desserte des IGH, un cheminement doit être réservé en permanence aux sapeurs-pompiers et répondre aux caractéristiques générales suivantes :

  • hauteur libre sous voûte : 3,50 m ;
  • largeur de la chaussée : 3,50 m ;
  • largeur de la plate-forme : 4,50 m ;
  • rayon de braquage intérieur et extérieur minimum ; a pente ≤ à 10% ;
  • résistance : 13 t minimum.
62
Q

DESSERTE

CODE DU TRAVAIL

A

Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol extérieur doivent être desservis par une voie échelles au moins.
Les autres bâtiments doivent être desservis a minima par une voie engins ou un passage pompiers

63
Q

DESSERTE

PARCS DE STATIONNEMENT

A

Tout parc de stationnement doit être desservi par une voie engins au moins.
Niveau de référence
Le niveau de référence correspond à celui de la voirie utilisable par les engins des services de secours.
S’il existe plusieurs accès par des voies situées à des niveaux différents, le niveau de référence est déterminé par la voie :
- la plus basse pour les parcs en infrastructure ;
- la plus haute pour les parcs en superstructure.

64
Q

DESSERTE

TUNNELS ROUTIERS

A

Les exigences de desserte décrites ci-dessous ne s’appliquent qu’aux tunnels routiers dont la longueur est supérieure à 300 m.
Les aménagements destinés aux véhicules de secours doivent pouvoir être utilisés par un engin-pompe de 8 m de longueur et de 2,50 m de largeur.
Il est prévu à l’extérieur à proximité des têtes, sur la droite de la ou des voies entrantes, et en dehors des voies de circulation, un emplacement de 12 m de longueur sur 3 m de largeur pour le stationnement d’un véhicule des services de secours. Les contraintes d’urbanisme n’ont pas toujours permis d’appliquer cette disposition.

65
Q

DESSERTE

TUNNELS DES SYSTèMES DE TRANSPORT PUBLIC GUIDÉS

A

Des portions de chaussées peuvent être aménagées spécifiquement pour la desserte des véhicules de secours :

  • des pistes autorisant le croisement et si nécessaire le franchissement des voies ferrées qui permettent l’accès à chaque tête de tunnel ;
  • des parcs à engins de dimensions suffisantes permettant leur stationnement et leur retournement à proximité de chaque tête de tunnel.
66
Q

COMPORTEMENT AU FEU

GÉNÉRALITÉS

A

Les matériaux et les éléments de construction employés tant pour les bâtiments, établissements, immeubles et locaux que pour les aménagements intérieurs doivent présenter, en ce qui concerne leur comportement au feu, des qualités appropriées aux risques courus.
Le comportement au feu en cas d’incendie est apprécié selon deux critères : a la réaction au feu des matériaux ;
a la résistance au feu des éléments de construction.

67
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux

A

La réaction au feu d’un matériau est son aptitude à participer en tant qu’aliment, au feu auquel il est exposé.
La classe cation française de réaction au feu s’étend de matériaux incombustibles à matériaux facilement in aimables :
M0 = Incombustible
M1 = Ininflammable
M2 = Difficilement inflammable
M3 = Moyennement inflammable
M4 = Facilement inflammable

Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :

68
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
A1

A

Exigences

Incombustible

69
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
A2 s1 d0

A

Exigences

M0

70
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
A2 s1 d1

A

Exigences

M1

71
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
A2 s2 d0

A

Exigences

M1

72
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
A2 s3 d1

A

Exigences

M1

73
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
B s1

A

Exigences

M1

74
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
B s1 d0

A

Exigences

M1

75
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
B s3 d1

A

Exigences

M1

76
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
C s1

A

Exigences

M2

77
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
C s2 d0

A

Exigences

M2

78
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
C s3 d1

A

Exigences

M2

79
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
D s1 d0

A

Exigences

M4 (non gouttant)

80
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
D s2 d1

A

Exigences

M3

81
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
D s3

A

Exigences

M4 (non gouttant)

82
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
E sauf E d2

A

Exigences

M4

83
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Réaction au feu des matériaux
Il existe une équivalence européenne de cette classification : les Euroclasses.
Exemple de l’équivalence de réaction au feu Euroclasses pour les produits de construction autres que revêtements de sols :
F

A

Exigences

néant

84
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Les Euroclasses prévoient des classifications additionnelles :

A
  • s (1, 2, 3) pour la production de fumées (s pour « smoke ») ;
  • d (0, 1, 2) pour la chute de gouttes et de débris enflammés (d pour « drop »).
85
Q

COMPORTEMENT AU FEU
GÉNÉRALITÉS
Résistance au feu des éléments de construction

A

La résistance au feu d’un élément de construction est son aptitude à conserver l’ensemble des propriétés nécessaires à son utilisation pendant une durée déter- minée, malgré les effets d’un incendie.
Les éléments de construction pour lesquels un degré de résistance au feu peut être exigé sont les murs, les planchers, les portes, etc.

En classification française, les notions de résistance regroupent :
- la résistance mécanique : stabilité au feu (SF) ;
- l’étanchéité aux flammes et aux fumées : pare- flammes (PF) ;
- l’isolation thermique : coupe-feu (CF).
Une résistance mécanique n’est pas systématiquement imposée aux éléments PF et CF. Un élément CF présente toutefois les caractéristiques PF de même durée.

Il existe une équivalence européenne à la classification française de réaction au feu :
Français / Critère / Européen
SF / Stable au feu (si porteur) / R
PF / Pare- amme / E
CF / Coupe-feu / I
Exemple : un mur porteur coupe-feu de degré 1 heure (CF° 1 h 00) en réglementation française est équivalent à un mur REI 60 en règlementation européenne.

Particularités de la stabilité au feu des structures :
Exposées à un incendie, les structures ont des résistances au feu pouvant varier de quelques minutes à plusieurs heures. Les 3 principaux matériaux de construction (béton, acier et bois) ont des comportements différents en situation d’incendie. Pour augmenter la stabilité au feu des bâtiments, des protections thermiques peuvent être appliquées sur leurs structures ( ocage, enrobage, peinture intumescente, etc.). Le risque d’effondrement de la structure d’un bâtiment exposé aux effets d’un incendie ne doit pas être écarté

Structure
Ensemble de éléments nécessaires pour assurer la stabilité mécanique d’un bâtiment (mur porteur, plancher, poteau, poutre, charpente, etc.).

Stabilité au feu (SF)
Capacité d’une structure à résister mécaniquement aux effets d’un incendie pendant un temps donné : capacité portante.

Dès la construction, un degré de stabilité au feu exprimé en durée est exigé afin d’éviter l’effondrement prématuré de la structure en cas d’incendie. Cette stabilité au feu permet d’assurer l’évacuation des personnes, la protection des biens et la sécurité des intervenants.
Un élément de construction (mur, plancher, etc.) est dit principal si sa ruine a une incidence sur la stabilité du reste de la structure ; dans le cas contraire, il est dit secondaire.
La résistance au feu de la structure et des planchers d’un bâtiment varie en fonction de sa hauteur, sa destination, son importance, l’effectif des occupants et les risques qu’il génère ou abrite.
Selon le lieu de l’incendie ou la destination des locaux (habitation, ERP, code du travail, IGH, tunnels, etc.) tout sinistre dont la durée approche celle de l’exigence réglementaire de stabilité au feu doit entrainer la prise en compte du risque d’effondrement par le COS.

86
Q

COMPORTEMENT AU FEU
BâTIMENTS D’HABITATION
Réaction au feu

A

Les matériaux et produits d’isolation utilisés lors de la construction doivent permettre de rendre acceptable le risque encouru par les occupants en cas d’incendie. Ils doivent permettre :
- de repousser le délai d’embrasement généralisé du local ; - de limiter la toxicité des fumées et des gaz ;
- de limiter le ux thermique.
La réglementation environnementale actuelle impose une isolation de plus en plus contraignante des bâtiments. Une des solutions retenues par les propriétaires ou bailleurs est l’isolation par l’extérieur. Cette isolation peut faciliter la propagation du feu par la façade.

87
Q

COMPORTEMENT AU FEU
BâTIMENTS D’HABITATION
Résistance au feu

A

Les parois séparatistes des habitations individuelles, l’enveloppe et les portes palières des logements collectifs doivent avoir un degré de résistance au feu croissant en fonction de leur classement (CF° ou PF° 1⁄4 heure à 1 heure).

Les éléments porteurs des bâtiments d’habitation doivent présenter les degrés de stabilité au feu suivants :

Famille / Stabilité au feu
1re / Structure SF° 1⁄4 heure Plancher CF° 1⁄4 heure
2e / Structure SF° 1⁄2 heure Plancher CF° 1⁄2 heure
3e A ET 3e B / Structure SF° 1 heure Plancher CF° 1 heure
4e / Structure SF° 1 heure et demie Plancher CF° 1 heure et demie

88
Q

COMPORTEMENT AU FEU
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Réaction au feu

A

Pour éviter le développement rapide d’un incendie qui pourrait compromettre l’évacuation dans un local ou un dégagement accessible au public, les parois intérieures, l’agencement, le gros mobilier et la décoration doivent répondre à des exigences minimales de réaction au feu.

Exemples :
Les parois des escaliers protégés doivent être classées :
- M3 pour les paliers de repos et les marches ; a M1 pour les parois verticales ;
- M1 pour les plafonds et les rampants.

Les parois des circulations horizontales protégées doivent être classées :

  • M4 pour les sols ;
  • M2 pour les parois verticales ; a M1 pour les plafonds.
89
Q

COMPORTEMENT AU FEU
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Résistance au feu

A

Les parois verticales des dégagements et des locaux doivent avoir un degré de résistance au feu dé ni en fonction du degré de stabilité au feu exigé pour la structure de l’édifice.
La résistance au feu exigée pour les éléments de structure et les planchers vise à permettre l’évacuation du public et l’intervention des secours.
Une stabilité au feu des structures portantes principales des ERP est donc imposée à la construction, en fonction :
- du nombre de niveaux ;
- de la hauteur de l’établissement ;
- de la catégorie de l’établissement.
Exemple :
Un établissement de la 2e catégorie dont le plancher bas du niveau le plus haut est situé à moins de 8 m du sol doit présenter :
- des structures SF° 1⁄2 heure ; a des planchers CF° 1⁄2 heure.

90
Q

COMPORTEMENT AU FEU
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR

A

Pour permettre de vaincre le feu avant qu’il n’ait atteint une dangereuse extension :

  • l’immeuble est divisé en compartiments, dont les parois ne doivent pas permettre le passage du feu de l’un à l’autre en moins de 2 heures ;
  • les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités ;
  • les matériaux susceptibles de propager rapidement le feu sont interdits.
91
Q

COMPORTEMENT AU FEU
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Réaction au feu

A

La construction et l’aménagement doivent permettre d’éviter la naissance et la propagation d’un incendie :
- la charge calorifique des éléments de construction est limitée ;
- les parois intérieures (sols, murs, plafonds) doivent répondre à des exigences
minimales de réaction au feu ;
- la charge calorifique de chaque local est limitée (mobilier).

92
Q

COMPORTEMENT AU FEU
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR
Résistance au feu

A

Des exigences de résistance au feu sont imposées aux parois verticales intérieures des compartiments.
Les parois des gaines (ascenseurs, cages d’escaliers, gaines techniques, etc.) qui mettent en communication plusieurs compartiments doivent être coupe-feu de degré 2 heures.
La stabilité au feu des éléments de la structure des immeubles est de degré 2 heures. Elle concerne les poteaux, poutres, planchers, etc.
Concernant les ITGH, les éléments de construction porteurs sont stables au feu de degré 3 heures.

93
Q

COMPORTEMENT AU FEU
CODE DU TRAVAIL
Réaction au feu

A

Dans les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol extérieur, l’aménagement intérieur des locaux (revêtements des murs, des sols et des plafonds, tentures, rideaux, etc.) répond à des caractéristiques de réaction au feu permettant d’éviter le développement rapide d’un incendie susceptible de compromettre l’évacuation.

94
Q

COMPORTEMENT AU FEU
CODE DU TRAVAIL
Résistance au feu

A

Dans les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol extérieur, les cages d’escaliers encloisonnées doivent présenter les caractéristiques minimales suivantes :

  • parois CF° 1 heure ;
  • portes PF° 1⁄2 heure équipées d’un ferme-porte

Aucune exigence de stabilité au feu n’est requise pour les bâtiments dont le plancher bas ne dépasse pas 8 m.
Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol extérieur doivent avoir une structure stable au feu de degré 1 heure et des planchers coupe-feu de même degré.

95
Q

COMPORTEMENT AU FEU

PARCS DE STATIONNEMENT

A

Réaction au feu
La réaction au feu des matériaux impose :
a des matériaux de construction (sols et parois) : M0 ; a des matériaux d’aménagement :
● revêtements muraux, plafonds : M1 maximum ;
● les revêtements de sols : M3 maximum.

Stabilité au feu
Les éléments porteurs des parcs de stationnement sont stables au feu de degré 1 heure à 1 heure 30 et les planchers intermédiaires coupe-feu de degré 1 heure à 1 heure 30 suivant les cas.
Les éléments porteurs des parcs de stationnement habitation à simple rez-de-chaussée ou surmontés d’un unique étage d’habitation ont une stabilité au feu réduite à 1⁄2 heure.
Les éléments porteurs des parcs de stationnement en IGH sont stables au feu de degré 2 heures.

96
Q

COMPORTEMENT AU FEU

TUNNELS ROUTIERS

A

Réaction au feu
Les matériaux de construction des structures principales et de second œuvre des tunnels de plus de 300 m, exception faite des éléments de chaussée, doivent être classés M0.
Les matériaux utilisés en plafonds sont classés M0 et les revêtements latéraux M1.

Résistance au feu
La structure principale des tunnels doit présenter un niveau suffisant de résistance au feu a n d’assurer la sécurité des personnes, y compris celle des services de secours pendant leur intervention (SF° de 2 à 4 heures en fonction de la présence de tiers contigus ou superposés et selon l’autorisation de transit de matières dangereuses).

97
Q

COMPORTEMENT AU FEU
TUNNELS DES SYSTEMES DE
TRANSPORT PUBLIC GUIDÉS

A
Réaction au feu
La structure des tunnels des systèmes de transport public guidés doit respecter les exigences minimales de réaction au feu suivantes :
- gros oeuvre : M0 ;
- revêtements muraux : M1 ;
- couverture : M0.

Stabilité au feu
Le degré de stabilité au feu minimal de la structure principale des tunnels des systèmes de transport public guidés est de 2 heures.

98
Q

ACCESSIBILITE

GÉNÉRALITÉS

A

L’accessibilité comprend tous les aménagements constructifs qui permettent aux services de secours de pénétrer de façon permanente dans les bâtiments, établissements ou immeubles, au moyen de portes, fenêtres, baies, etc.
Est considérée comme accessible, toute baie ouvrante de dimensions suffisantes permettant aux sapeurs-pompiers de pénétrer à un niveau de la construction.
Un défaut d’accessibilité peut être pallié de manière constructive par la mise en place de balcons filants, passerelles, échelles fixes, terrasses, plongeoirs, etc.

Les façades double-paroi :
Afin de prendre en compte les récentes exigences d’isolation thermique, phonique et/ou les évolutions architecturales, certaines constructions sont dotées de façades double-paroi, aussi dénommées façades double-peau.
Il s’agit d’une sur-façade généralement constituée d’éléments verriers, appliquée sur la façade porteuse d’un bâtiment. Ces deux parois sont séparées par un vide de 0,30 m à plus de 1,80 m.
L’intervention sur ces façades peut imposer l’ouverture de 2 baies : l’une sur la sur-façade, l’autre sur la façade elle-même. Entre les deux, une passerelle (généralement un caillebotis métallique) peut être installée.

En cas d’incendie, l’intervention sur ces façades nécessite de :

  • prendre les précautions nécessaires avant l’ouverture de la baie de la façade double-paroi, dont le vide peut être envahi par la fumée et les gaz chauds ;
  • se rappeler qu’il existe un vide entre les deux baies ;
  • se montrer prudent lors du passage sur l’éventuelle passerelle.
99
Q

ACCESSIBILITE

BâTIMENTS D’HABITATION

A

En habitation, l’accessibilité par la ou les portes d’accès des bâtiments doit être privilégiée.
Lorsque les circonstances l’exigent et que les dispositions constructives le permettent, les fenêtres des logements et le cas échéant, celles des circulations communes, peuvent être utilisées pour accéder à l’intérieur du bâtiment au moyen des échelles à mains et/ou des MEA.
Les règles générales d’accessibilité sont adaptées en fonction du classement, du mode de desserte et de la hauteur du bâtiment.
L’accessibilité des bâtiments d’habitation collectifs est obtenue dans les conditions suivantes :
- les bâtiments de 2e famille sont généralement accessibles à tous les niveaux au moyen des échelles (lorsque ce n’est pas le cas, l’escalier commun doit être encloisonné) ;
- les bâtiments de la 3e famille A sont accessibles à tous les niveaux au moyen des échelles ;
- les bâtiments des 3e famille B et 4e famille ne sont généralement accessibles que par leurs entrées. L’accessibilité aux façades au moyen des échelles peut toutefois être possible dans certains cas.

La protection des escaliers (voir Thème : Evacuation - Titre : Généralités – 2.), lorsqu’elle existe, permet ou facilite l’accès des sapeurs-pompiers aux différents étages des bâtiments. Les escaliers peuvent être :
a encloisonnés et désenfumés ;

Les bâtiments d’habitation récents répondent à des exigences accrues en matière de protection anti-intrusion, d’isolations thermique et phonique. Les dispositifs d’accès de ces bâtiments, généralement renforcés (verrouillage de portes successives, matériaux résistants, triple vitrage, façades double-paroi, etc.), ne permettent pas toujours une accessibilité facile et rapide.

100
Q

ACCESSIBILITE

ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

A

Les ERP doivent avoir une ou plusieurs façades (situées en bordure de voies ou d’espaces libres) comprenant des baies permettant l’accessibilité des secours à tous les niveaux recevant du public.
Le nombre de façades accessibles est déterminé en fonction de l’effectif du public. Dans les ERP, les baies accessibles doivent répondre aux caractéristiques suivantes :
- présenter des dimensions minimales permettant l’accessibilité d’un sapeur-pompier équipé (1,30 m x 0,90 m) ;
- être toujours accessibles ;
- être ouvrables par une manœuvre simple (poignée, polycoise, etc.).
Les baies accessibles ne se présentent pas toujours sous la forme de fenêtres. Il est possible de rencontrer différents types d’ouvrants, en éléments verriers, en bois, en métal, en béton, etc.
Certaines baies accessibles sont repérables de l’extérieur (matérialisation de la baie toute entière, du système d’ouverture ou plus couramment par un point rouge).

Certaines baies accessibles anciennes ne s’ouvrent que vers l’extérieur : l’emplacement de l’échelle à mains ou du MEA doit donc être judicieusement déterminé.

101
Q

ACCESSIBILITE

IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR

A

Dans un IGH, l’accessibilité des sapeurs-pompiers est prévue par la ou les entrées de l’immeuble et doit leur permettre d’atteindre les ascenseurs prioritaires. Ces accès, signalés et balisés, peuvent être distincts de ceux réservés aux occupants

L’accessibilité aux immeubles peut exceptionnellement être envisagée par d’éventuelles baies, au moyen des échelles (à mains ou MEA), lorsque les circonstances l’imposent et le permettent.

102
Q

ACCESSIBILITE

CODE DU TRAVAIL

A

Les bâtiments et les locaux relevant du code du travail sont conçus et réalisés de manière à permettre l’accès de l’extérieur et l’intervention des sapeurs-pompiers en cas de sinistre.
Les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol doivent avoir une façade comportant une sortie normale au niveau d’accès et des baies accessibles aux échelles aériennes à chacun de leurs niveaux.
Ces baies accessibles ouvrent sur une circulation horizontale ou sur un local (non- verrouillé) qui permet le cheminement vers les autres parties du bâtiment.

Certaines baies accessibles anciennes ne s’ouvrent que vers l’extérieur : l’emplacement de l’échelle à mains ou du MEA doit donc être judicieusement déterminé.

103
Q

ACCESSIBILITE

PARCS DE STATIONNEMENT

A

L’accessibilité aux parcs de stationnement peut être obtenue par :
- les bâtiments desservis : accès à privilégier car ils permettent de trouver les plans des sous-sols dans les halls d’entrée a n de repérer les éventuels autres accès. Le ou les accès au parc se font par l’intermédiaire de sas ;

  • les différentes issues directes sur l’extérieur ;
  • les rampes pour véhicules si aucune autre solution n’est possible.

Dans les deux premiers cas, les portes d’accès au parc :
- s’ouvrent dans le sens de la sortie (en venant du parc) ;
- peuvent être verrouillées en venant de l’extérieur ;
- doivent être ouvrables sans clé depuis l’intérieur (une seule manœuvre simple).
Le niveau d’accès à privilégier est le niveau de référence (plans, commandes de désenfumage, etc.).
Les parcs ERP disposant de plus de 7 niveaux en infrastructure doivent disposer d’au moins un ascenseur à dispositif d’appel prioritaire pompiers (voir Thème : Moyens de secours - Fiche : Ascenseurs prioritaires).

104
Q

ACCESSIBILITE

TUNNELS ROUTIERS

A

Les exigences d’accessibilité décrites ci-dessous ne s’appliquent qu’aux tunnels routiers ouverts à la circulation publique dont la longueur est supérieure à 300 m.
L’accessibilité des services de secours dans les tunnels routiers peut se faire :
- par les issues de secours qui permettent aux usagers de quitter le tunnel ;
- à défaut, par les voies de circulation automobiles lorsque la situation le permet.

105
Q

ACCESSIBILITE

TUNNELS DES SYSTèMES DE TRANSPORT PUBLIC GUIDÉS

A

L’accessibilité des secours aux ouvrages souterrains des systèmes de transport public guidés peut se faire par :

  • une gare ;
  • une station
106
Q

ACCESSIBILITE
TUNNELS DES SYSTèMES DE TRANSPORT PUBLIC GUIDÉS
Dispositifs d’accès des secours (puits d’accès) :

A

Ils sont obligatoires pour les tunnels de longueur supérieure à 800 m. La distance entre deux de ces dispositifs ou entre l’un de ces dispositifs et une gare ou station, ou une tête de tunnel, ne peut être supérieure à 800 m.
Ces dispositifs doivent respecter les caractéristiques suivantes :
- être stabilisés ;
- avoir une largeur minimale de 1,40 m ;
- avoir une hauteur minimale de 2,20 m ;
- avoir une pente ˂ 10 % ;
- ne pas comporter d’obstacle difficilement manœuvrable ou non sécable par les
services de secours ;
- être reliés au tunnel par un sas mis en surpression.
Chacun d’eux dispose :
- d’un éclairage ;
- de moyens de liaison avec l’exploitant ;
- de moyens de liaison des services de secours ;
- d’une colonne sèche ;
- d’une commande locale de mise en surpression du sas.

L’accessibilité peut également se faire par des « points de pénétration » qui ne remplissent pas les conditions précédemment citées.

Lorsque les voies se trouvent entre 15 et 30 m de profondeur, un puits de dimensions minimales 1 x 2 m avec poulie de descente de matériel (force minimale de 50 kg) est mis en place.
Au-delà de 30 m de profondeur, un ascenseur permettant le transport du brancard normalisé est prévu dans les dispositifs d’accès des secours. Cet appareil peut être confondu avec celui de la station, il est alors équipé d’un dispositif d’appel prioritaire.

107
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR

GÉNÉRALITÉS

A

Les bâtiments, les établissements et les immeubles doivent être construits de manière à assurer une protection suf sante des personnes et à limiter la propagation du feu et des fumées à travers la construction.
Il existe plusieurs modes de distribution intérieure permettant de satisfaire à ces exigences :
- le cloisonnement traditionnel ;
- la création de secteurs ;
- la création de compartiments.

108
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
GÉNÉRALITÉS
Cloisonnement traditionnel

A

Le cloisonnement traditionnel est la solution de distribution intérieure la plus couramment rencontrée dans toutes les typologies de construction (habitation, ERP, IGH et code du travail).
Son principe est de séparer les locaux des circulations et les locaux entre eux par des parois verticales résistantes au feu.
Les circulations doivent permettre à tous les niveaux de rejoindre les escaliers et au rez-de-chaussée, les sorties.

109
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
GÉNÉRALITÉS
Création de secteurs

A

Les secteurs ne peuvent être rencontrés que dans les ERP.

110
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
GÉNÉRALITÉS
Création de compartiments

A

Les caractéristiques des compartiments ne sont pas similaires pour toutes les typologies de constructions (ERP, IGH, code du travail et parcs de stationnement).

111
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR

BâTIMENTS D’HABITATION

A

Le seul mode de distribution intérieure autorisé dans les bâtiments d’habitation est le cloisonnement traditionnel.
Les parois verticales de l’enveloppe des logements (à l’exclusion des façades) doivent être :
- CF° 1⁄2 heure pour les habitations collectives des 2e et 3e familles ;
- CF° 1 heure pour les habitations de la 4e famille.
Les portes palières desservant les logements des habitations collectives doivent présenter un degré minimum de résistance au feu (PF).

112
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR

ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC

A

Dans un ERP il est possible de rencontrer l’ensemble des modes de distribution intérieure.

113
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Cloisonnement traditionnel

A

Les circulations horizontales de grande longueur encloisonnées doivent être recoupées tous les 25 à 30 m, afin de limiter la propagation du feu et des fumées, par des parois et des portes pare- flammes de degré 1⁄2 heure, munies d’un ferme-porte

114
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Secteurs

A

Ce mode de distribution intérieure n’est autorisé que dans certains types d’ERP.
La création de secteurs est directement liée à un défaut d’accessibilité des secours aux façades de l’établissement et à l’existence d’un espace libre au moins, permettant la mise en œuvre des échelles à mains et/ou des MEA.
Un secteur est un volume :
- dont la distribution intérieure est réalisée au moyen de cloisonnement traditionnel ;
- séparé des autres secteurs par des parois dont la résistance au feu est renforcée.

Un niveau conçu selon ce système de distribution doit respecter les caractéristiques suivantes :
- être divisé en autant de secteurs qu’il y a d’escaliers normaux (avec un minimum de 2 secteurs) ;
- capacité d’accueil de chaque secteur du même ordre de grandeur ; a isolement des secteurs entre eux
par des parois CF° 1 heure ;
- aménagement d’une seule porte d’intercommunication (PF° 1⁄2 heure) en va-et- vient, entre 2 secteurs.

115
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Compartiments ERP

A

Ce mode de distribution intérieure n’est autorisé que dans certains types d’ERP.

Compartiment ERP
Un compartiment ERP est un volume dont les exigences de résistance au feu :
- des parois périmétriques (façades exclues) sont renforcées ;
- des parois verticales intérieures ne sont pas imposées.

Les établissements aménagés selon ce mode de distribution doivent comporter au moins 2 compartiments par niveau ayant chacun une capacité d’accueil équivalente.
Chaque compartiment ERP doit disposer d’au moins une issue débouchant directement sur l’extérieur ou sur un dégagement protégé (cage d’escalier encloisonnée et désenfumée par exemple).

La création de compartiments ERP, lorsqu’elle est autorisée permet de :

  • disposer d’une zone refuge temporaire au niveau incendié dans le compartiment non sinistré, par laquelle l’évacuation pourra se faire ;
  • contenir le sinistre dans un compartiment.
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Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
Spécificités des types J et U

A

Voir Thème : Evacuation - Titre : Etablissements Recevant du Public – 5.

117
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR

IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR

A

Pour permettre de vaincre le feu avant qu’il n’ait atteint une dangereuse extension, les IGH sont divisés en compartiments.
Un compartiment IGH est un volume :
- dont la résistance au feu des parois périmétriques extérieures est renforcée (CF° 2 heures) ;
- dont le mode de distribution intérieure est assimilé à du cloisonnement traditionnel.

Dans un IGH :
- Un compartiment :
● correspond généralement à 1 niveau ;
● peut comprendre 2 niveaux ;
● peut comprendre 3 niveaux quand l’un d’eux est situé au niveau d’accès des engins de sapeurs-pompiers.
- Un niveau :
● correspond généralement à 1 compartiment ;
● peut comprendre plusieurs compartiments juxtaposés.

Chaque compartiment doit satisfaire aux exigences suivantes : a avoir des dimensions limitées ;
- être desservi par 2 escaliers au moins ;
- être desservi par 2 ascenseurs prioritaires au moins ;
- présenter un degré minimal de résistance au feu pour :
● les parois des circulations horizontales communes ;
● les dispositifs d’accès aux escaliers ;
● les parois séparant les locaux ;
● les dispositifs d’accès entre les éventuels compartiments juxtaposés.

118
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
CODE DU TRAVAIL

A

La distribution intérieure des bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 8 m du sol extérieur permet, notamment par des recoupements ou des compartimentages, de limiter la propagation du feu et des fumées.
Aucune exigence n’est requise pour les bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau n’excède pas 8 m.

Seuls le cloisonnement traditionnel et les compartiments sont autorisés.

119
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
CODE DU TRAVAIL
Cloisonnement traditionnel

A

Les parois verticales doivent être au moins :

  • CF° 1 heure entre les locaux et les dégagements ;
  • PF° 1⁄2 heure entre les locaux sans risques particuliers (sauf pour certains locaux de surface réduite non-réservés au sommeil) ;
  • PF° 1⁄2 heure pour les portes et les éléments verriers des baies.

Les circulations horizontales de grande longueur encloisonnées doivent être recoupées au moins tous les 30 m, a n de limiter la propagation du feu et des fumées, par des parois et des portes en va-et-vient au moins pare- flamme de degré 1⁄2 heure munies de ferme-portes.

120
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
CODE DU TRAVAIL
Compartiments

A

La conception des compartiments dans les bâtiments relevant du code du travail est équivalente à celle imposée dans les ERP. Il s’agit d’un volume dont les exigences de résistance au feu :

  • des parois périmétriques (façades exclues) sont renforcées ;
  • des parois verticales intérieures ne sont pas imposées.

Les compartiments doivent avoir les caractéristiques suivantes :
- chaque niveau de plus de 500 m2 doit comporter au moins 2 compartiments de capacités d’accueil équivalentes ;
- un compartiment peut s’étendre sur 2 niveaux ;
- la surface maximale d’un compartiment est de 1 000 m2 ;
- les parois verticales limitant les compartiments, façades exclues, doivent être au moins CF° 1 heure ;
- chaque compartiment doit disposer d’au moins une issue débouchant directement sur l’extérieur ou sur un dégagement protégé ;
- le dispositif de communication permettant le passage d’un compartiment à un autre doit être :
● soit une porte en va-et-vient PF° 1 heure ;
● soit un sas avec des portes en va-et-vient, PF° 1⁄2 heure.

Les compartiments aménagés dans les bâtiments relevant du code du travail peuvent se présenter sous la forme de plateaux paysagers, d’open-spaces, etc.

En code du travail, les éventuelles cloisons verticales présentes dans un compartiment peuvent ne pas se prolonger au-delà du faux-plafond et ainsi constituer un volume favorisant la propagation de l’incendie.

121
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR

PARCS DE STATIONNEMENT

A

Les parcs de stationnement sont recoupés en compartiments en fonction de leur super cie.
Un compartiment parc de stationnement est un volume dont la résistance au feu des parois de recoupement est renforcée (y compris les dispositifs d’obturation des éventuelles ouvertures).

122
Q

DISTRIBUTION INTERIEUR
PARCS DE STATIONNEMENT
Parcs de stationnement habitation

A

Au-dessous du niveau de référence, chaque niveau est recoupé en compartiments inférieurs à 3 000 m2 (murs de recoupement CF° 1 heure).

Les baies de passage de véhicules aménagées dans ces murs sont munies d’un dispositif d’obturation pare- armes de degré 1⁄2 heure à fermeture automatique et doublé d’une commande manuelle.

Aucun dispositif d’obturation n’est imposé pour les rampes d’accès.

Dans le cas où des box sont aménagés, le cloisonnement doit être réalisé par des parois pleines maçonnées. Ils ne doivent pas comporter chacun plus de deux emplacements pour le stationnement ni perturber la ventilation du parc.