Module 1 Flashcards

1
Q

Qu’est ce que la période de l’adolescence?

A

Est un stade intermédiaire où l’on est :
• ni un enfant
• ni un adulte,
• pas encore de responsabilité sociale
• Et l’on peut explorer, s’exercer, expérimenter des rôles.
On situe habituellement l’adolescence entre 12 et 18 ans.

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2
Q

Qu’est ce qu’une conduite délinquante ?

A

Conduite juvénile : c’est-à-dire que l’auteur est mineur au sens de la loi;
Conduite dérogatoire : puisqu’elle va à l’encontre des prescriptions normatives écrites (manquement au Code criminel);
Conduite incriminable : dont le caractère illégal a été ou pourrait être validé par une arrestation ou une comparution devant un tribunal et qui est passible d’une décision à caractère judiciaire;
Conduite sélectionnée : puisqu’elle n’englobe qu’un nombre limité d’actes.

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3
Q

Qu’est ce qu’un délinquant sexuel juvénile?

A

 Jeune de moins de 18 ans qui commet crime sexuel à l’endroit d’une personne de tout âge;
 Contre la volonté de la victime et;
 Sans son consentement et/ou accompagné de chantage et de menaces.

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4
Q

Quels sont les 3 facteurs à considérer pour l’évaluation d’un délinquant sexuel juvénile?

A

Lors de l’évaluation d’une situation, il y a trois facteurs à considérer, c’est-à-dire l’égalité, le consentement et la présence ou non de coercition.

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5
Q

Expliquer le facteur de l’égalité?

A
1. Égalité
Cette notion implique : 
	les différences physiques et cognitives;
	le développement émotionnel;
	le pouvoir;
	le contrôle et l’autorité.
Évaluation de la présence d’égalité
Lorsqu’il est question d’établir une différence au niveau de l’aspect physique dans le cas d’abus sexuel, l’évaluation se fait sans problème. Par contre, établir des différences sur le plan émotif, cognitif ou développemental s’avère une tâche plus complexe, car ces différences sont moins évidentes et dépendent davantage de l’expérience de vie de chacun.
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6
Q

Expliquer le facteur de consentement?

A
  1. Consentement
    Le consentement fait référence à un arrangement entre 2 personnes incluant:
     Comprendre la proposition qui est fondée sur l’âge, la maturité, le stade de développement, la capacité fonctionnelle et l’expérience personnelle;
     Avoir une connaissance suffisante des exigences culturelles par rapport à ce qui est proposé;
     Prendre une décision libre.
     Être conscient des conséquences possibles et des alternatives;
     Assumer que l’entente ou le désaccord sera respecté par les deux parties;
     Avoir les compétences intellectuelles minimales pour le faire.
    Légalement, les jeunes ayant moins de 12 ans n’ont pas cette capacité à consentir lorsque vient le temps de prendre une décision importante.
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7
Q

Expliquer le facteur de coercition?

A
  1. Coercition
    Pressions exercées sur la victime qui empêchent celle-ci de prendre une décision libre. Comprends forcément un rapport d’inégalité observable comme suit :
     Pouvoir ou autorité
     Caractéristiques physiques
    Récompenses et gains affectifs
     Perte de privilèges
     Chantage ou Menaces explicites de violence
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8
Q

Qu’est ce qu’une agression sexuelle?

A

Toutes activités sexuelles non désirées, dont les attaques sont de nature sexuelle et les contacts sexuels.
 Une agression sexuelle est?
• un geste à caractère sexuel,
• avec ou sans contact physique,
• commis par un individu sans le consentement de la personne visée ou, dans certains cas, notamment dans celui des enfants, par une manipulation affective ou par du chantage.
• Il s’agit d’un acte visant à assujettir une autre personne à ses propres désirs par un abus de pouvoir, par l’utilisation de la force ou de la contrainte, ou sous la menace implicite ou explicite.
• Une agression sexuelle porte atteinte aux droits fondamentaux, notamment à l’intégrité physique et psychologique, et à la sécurité de la personne.
Cette définition s’applique, peu importe :
• l’âge, le sexe, la culture, l’origine, l’état civil, la religion et l’orientation sexuelle de la victime ou de l’agresseur sexuel;
• le type de geste à caractère sexuel posé;
• le lieu ou le milieu de vie dans lequel le geste à caractère sexuel a été fait;
• les liens qui existent entre la victime et l’agresseur sexuel.
On parle d’agression sexuelle lorsqu’on utilise d’autres expressions comme :
• abus sexuel, infraction sexuelle, contacts sexuels (sans consentement), inceste, prostitution et pornographie juvéniles, ou viol.

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9
Q

Expliquer les 3 niveau d’agression sexuelle?

A

Niveau 1 : (art. 271) : Voies de fait commises dans des circonstances de nature sexuelle telles qu’il y a atteinte à l’intégrité sexuelle de la victime. L’agression sexuelle de niveau 1 ne cause pas ou presque pas de blessures corporelles à la victime.
Niveau 2 : (art. 272); agression sexuelle armée, menaces ou infliction de lésions corporelles.
Agression sexuelle grave (Niveau 3) : Agression qui blesse, mutile ou défigure la victime, ou qui met sa vie en danger.

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10
Q

Nommez toutes autres infraction d’ordre sexuel?

A
Autres infractions d’ordre sexuel
Groupe d’infractions qui visent avant tout les affaires de violence sexuelle à l’endroit des enfants. Voici les infractions prévues au Code criminel qui appartiennent à cette catégorie :
	Contacts sexuels (art. 151)
	Incitation à des contacts sexuels (art. 152)
	Exploitation sexuelle (art. 153)
	Inceste (art. 155)
	Relations anales (art. 159)
	Bestialité (art. 160)
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11
Q

Historiquement, quels sont les facteurs qui ont eu un rôle contributif face à l’émergence du phénomène des abus sexuels?

A

Expériences d’exploration sexuelle durant l’enfance ayant été désapprouvées et punies de façon exagérée.
 La sexualité considérée comme un sujet tabou.
 Apprentissages associés à la culpabilité, faits sans appui de sources d’information adéquates.
 Le secret entourant la commission d’abus sexuels est l’un des seuls éléments que les enfants ont pu retenir donc ils ont pu faire un lien entre l’abus et le message que passe la société.
Négation, minimisation et répression de la société à l’égard des besoins sexuels des adolescents.
 Comportements de masturbation, d’exploration sexuelle avec les pairs ou d’exploitation sexuelle, sont considérés tous au même titre, c’est-à-dire inacceptables.
 Les adolescents furent exposés à des réactions similaires de désapprobation, de punition et/ou de rejet.
 Les AAS ne recevaient pas l’appui dont ils avaient besoin puisque la société minimisait ou niait que ces comportements pouvaient exister.

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12
Q

Historiquement, quels sont les facteurs ayant retardé le développement d’une intervention spécifique à l’endroit des AAS?

A

 Absence de motivation de la part des AAS à recevoir un traitement.
 Connaissances limitées du phénomène de la délinquance sexuelle juvénile
 Gêne/peur des victimes ayant contribué à limiter la dénonciation.
 Souci de protéger les AAS de la stigmatisation.
 Comportements d’exploitation sexuelle considérés par les professionnels comme de simples expérimentations à l’adolescence. (Banalisation)
 Comportements d’exploitation sexuelle considérés par les policiers comme un événement isolé. (Banalisation)

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13
Q

Historiquement, quels sont les facteurs ayant amené les chercheurs à considérer qu’il s’agit d’un pattern nécessitant une évaluation et un traitement spécialisés?

A

 Entre 50 et 60 %, des agresseurs adultes ont commencé à abuser à l’adolescence (Abel, 1984).
 Premiers délits sexuels tendent à survenir avant l’adolescence.
 Profil d’aggravation : Un adolescent passant de l’exhibitionnisme à des délits sexuels plus sérieux et plus violents, par exemple.
 Risque alarmant pour la communauté. Abel (1984) pensait qu’un adolescent pourrait faire jusqu’à 380 victimes au cours de sa vie.
 Possibilité de commettre des crimes plus violents que les adultes, car ils ont une tendance à être plus impulsifs.
 Interventions plus efficaces si effectuées à l’adolescence.

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14
Q

Selon l’évolution de la recherche, expliquer le débat actuel?

A

La problématique des abus sexuels perpétrés par les mineurs n’est pas un phénomène récent, puisqu’au début des années 40, plusieurs ouvrages traitaient déjà de la question.
Les premières études présentaient un niveau de préoccupation encore actuel.
Il existe un grand débat entre la banalisation de ces comportements à l’adolescence et la pertinence d’effectuer une intervention spécifique auprès de ces jeunes dès le début de leur carrière criminelle afin de la contenir et d’en diminuer les conséquences.

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15
Q

Selon l’évolution de la recherche, expliquer le débat actuel: la perception des comportements?

A

Débat actuel : Perception des comportements
 S’ils sont considérés comme un épiphénomène de l’adolescence (comportements d’exploration en voie de maturation), ils peuvent paraître comme étant voués à l’extinction à l’âge adulte, d’où la banalisation.
 S’ils sont considérés comme un début de carrière, une étape dans l’acquisition des modèles d’intérêts déviants comme chez la clientèle adulte, la situation est tout autre, d’où la pertinence d’effectuer une intervention spécifique.

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16
Q

Selon l’évolution de la recherche, expliquer le débat actuel: intervention spécifique?

A

Débat actuel : Intervention spécifique
Certains auteurs ont mis l’accent sur l’importance d’intervenir rapidement, dès le début de la carrière criminelle.
Leurs conclusions :
 Il est impératif de traiter ces jeunes et de mettre au point des modalités thérapeutiques spécifiques à leurs comportements déviants.
 Ces délits ne devraient surtout pas être banalisés ni passés sous silence.

17
Q

Selon l’évolution de la recherche, expliquer le débat actuel: étiologie?

A

Débat actuel : Étiologie
Sur le plan étiologique plusieurs auteurs confirment que :
 Ces jeunes proviennent de familles dysfonctionnelles qui sont incapables de leur fournir un encadrement et un soutien adéquat.
 Ces jeunes ne souffrent pas forcément de maladies psychiatriques classiques (ex. : psychose).
 Ces jeunes souffrent plutôt de désordres émotionnels et de problèmes d’adaptation

18
Q

Selon l’évolution de la recherche, expliquer le débat actuel: comportements sociaux?

A

Comportement social
Ce n’est qu’au début des années 60 qu’on a pu obtenir des hypothèses plus spécifiques et des descriptions plus élaborées de ces adolescents :
 II s’agit d’individus solitaires ayant très peu de relations avec pairs du même âge.
 Ils recherchent et préfèrent la présence d’enfants plus jeunes, ce qui traduit une immaturité sociale et sexuelle.
 Ils ressentent une méfiance face aux pairs, combinée à une idéalisation du monde des enfants (caractéristique fondamentale des pédophiles adultes).
 La possibilité que ces jeunes se fixent dans des modèles d’intérêts sexuels déviants est donc évoquée implicitement et se reflète dans des recommandations voulant que ces jeunes fassent l’objet d’une évaluation et d’un traitement spécialisés.

19
Q

Expliquer les grandes lignes de la législation?

A

Législation
Puisque l’AAS n’est plus un enfant et pas encore un adulte, il faut pour ce jeune, un cadre légal qui lui soit propre pour être en mesure de rendre justice et répondre à ses besoins spécifiques.
Cette observation est à la base de la création de la Loi sur les jeunes délinquants qui fut ensuite remplacée par la Loi sur les jeunes contrevenants et plus récemment encore par la Loi sur le système de justice pénale pour adolescents (LSJPA).
==>Les adolescents sont d’ailleurs régis par deux lois alors que les personnes majeures ne le sont que par une. En effet, en plus de la LSJPA, ils sont sous la juridiction de la Loi de la Protection de la Jeunesse (LPJ).
La LPJ a pour objectif d’assurer la protection des enfants dont la sécurité ou le développement est compromis. C’est par ailleurs la mission du directeur de la protection de la jeunesse que de faire respecter cette loi.

20
Q

Quels facteurs expliquent l’émergence de nombreux ouvrages traitant sur le sujet des AAS?

A

Facteurs explicatifs à l’émergence de nombreux ouvrages traitant du sujet :
 Poussée du mouvement féministe;
 Études rétrospectives portant sur les agresseurs adultes qui démontrent qu’ils avaient commencé leur carrière à l’adolescence;
 On assiste à l’élaboration de plusieurs programmes de traitement spécifiques pour les AAS aux États-Unis. La fin des années 70 est marquée par la parution de nombreux ouvrages sur la question. Aux États-Unis, les programmes de traitement se multiplient.

21
Q

Expliquer l’évolution des traitements?

A

Traitements :
Croissance exponentielle des modalités de traitement
Entre 1977 et 1982, il s’est créé 211 programmes de traitement pour les AAS.
En 1995, on dénombrait plus de 750 programmes de traitement pour les AAS.
En 2003, l’organisme Safer Society Foundation fait ressortir les chiffres disponibles dans le tableau de la prochaine diapositive
Ce tableau démontre une augmentation de 37 % entre 1986 et 2002 du nombre de programmes existants pour la population des adolescents.

22
Q

Qu’est ce qui caractérise l’évolution de la recherche au Québec jadis?

A

Au Québec… Jadis!
Dans les années 70, au Canada et plus particulièrement au
Québec, la situation est tout autre :
L’ampleur de la problématique des agressions sexuelles perpétrées par les adolescents et la pertinence de développer des stratégies d’interventions sont deux concepts qui ne faisaient pas encore l’unanimité.
Le débat en était encore à ses balbutiements.

23
Q

Qu’est ce qui caractérise l’évolution de la recherche au Québec aujourd’hui?

A

Au Québec… Aujourd’hui!
La planification de l’intervention repose plus sur des déductions faites à partir d’études réalisées aux États-Unis ou en Ontario que sur une observation systématique de cas concrets en provenance de programmes québécois d’intervention.
En 1993, Mc Kibben et Jacob soulignent que les préoccupations et les initiatives récentes ne se sont pas encore traduites sous forme de politiques d’intervention.
On dénote aussi une insuffisance de ressources spécialisées pour évaluer et prendre en charge ces jeunes, encore aujourd’hui.

24
Q

Aspects historiques et épidémiologiques: qu’est ce que disent nos cousins français?

A
  • Historiquement, la prise de conscience de la nécessité d’intervenir précocement auprès des auteurs d’agression sexuelle afin de lutter contre la récidive a été liée à la découverte que près de 50 % des agresseurs adultes ont commis leur première agression au cours de l’adolescence.
  • Depuis lors, et après trois décennies de recherche, la connaissance scientifique des adolescents agresseurs sexuels a progressé. Les études épidémiologiques ont notamment mis en évidence l’ampleur du phénomène puisqu’on estime que 1/3 des violences sexuelles seraient commises par des adolescents.
  • On estime à 20 %, la part des viols et à 50 % la part des agressions commises sur des enfants par les adolescents.
  • Plus de 50 % des garçons et 20 % à 30 % des filles victimes d’agression sexuelle l’ont été par un adolescent plus âgé.
  • En outre, les auteurs estiment que ces données peuvent être sous-estimées compte tenu du fait que de nombreuses victimes, jeunes et souvent proches de leur agresseur, n’osent pas parler des faits.
  • On sait aussi que la plupart des adolescents récidivent peu après le signalement, à l’exception d’une minorité de sujets présentant des troubles psychiatriques.
  • Enfin des études prospectives estiment entre 10 % et 15 % le pourcentage d’adolescents poursuivant ce comportement à l’âge adulte.
25
Q

Mythes ou réalités:

  1. La plupart des adolescents qui commettent des abus, cherchent seulement à faire de l’exploration sexuelle?
  2. Tous les AAS sont de sexe masculin.
  3. Les adolescents de race blanche, de classe moyenne, avec des habiletés intellectuelles moyennes ou au-dessus de la moyenne peuvent commettre des délits sexuels.
  4. La plupart des adolescents agresseurs ne connaissent pas leur victime.
  5. Les comportements d’abus sexuels perpétrés par les adolescents ne disparaissent pas de façon systématique avec l’acquisition de la maturité.
  6. Si un adolescent est arrêté et étiqueté comme un agresseur sexuel, cela suffit à le prédisposer à récidiver
A

FAUX : L’exploration sexuelle pratiquée par les adolescents diffère des abus sexuels puisqu’elle implique le consentement des pairs qui y participent. Les abus sexuels ne peuvent être considérés comme des expérimentations parce qu’ils n’impliquent pas le consentement, ne sont pas motivés exclusivement par des désirs sexuels et impliquent souvent des contacts avec des enfants qui sont significativement plus jeunes que l’abuseur.
FAUX : les adolescents agresseurs peuvent être de sexe masculin ou féminin. La société a traditionnellement renforcé la croyance à l’effet que ce sont seulement les garçons ou les hommes qui peuvent initier un geste d’abus sexuel. Ce qui conduit souvent que les délits sexuels commis par les filles ou les femmes ne sont pas dénoncés.
VRAI : les AAS sont de toutes races, proviennent de toutes les classes socio-économiques et de tous les niveaux intellectuels. Toutefois, la majorité d’entre eux proviennent de familles ayant un niveau socio-économique bas ou moyen.
FAUX : dans la très grande majorité des cas, les agresseurs sexuels connaissent leur victime et ils représentent aux yeux de celle-ci une personne de confiance. Il peut s’agir d’un membre de la famille, d’un voisin, d’un gardien, etc.
VRAI: l’exemple des adultes agresseurs confirme cette affirmation. Entre 50 et 80% des adultes agresseurs commencent leur carrière à l’adolescence et dans plusieurs cas, la sévérité du « pattern » augmente avec la maturité.
FAUX : un agresseur qui a débuté sa carrière à l’adolescence peut faire en moyenne 380 victimes au cours de sa vie s’il n’est pas arrêté. Si l’on refuse de dénoncer un AAS de peur de l’étiqueter, on l’empêche de recevoir un traitement approprié

26
Q

Mythes ou réalités partie 2:

  1. La perpétration de délits sexuels par les adolescents est exclusivement motivée par la satisfaction de besoins sexuels.
  2. Les abus sexuels ne sont pas nécessairement le résultat de pulsions soudaines et incontrôlables.
  3. Pour la victime, une agression perpétrée par un adolescent peut être aussi traumatisante qu’une agression perpétrée par un adulte
  4. Le 1er crime sexuel pour lequel un adolescent est appréhendé correspond généralement à son 1er délit sexuel.
  5. Les comportements sexuels déviants peuvent être traités uniquement par le biais du traitement de d’autres problématiques.
  6. Tous les adolescents agresseurs ont été victimes d’abus sexuels.
A
  1. FAUX : les délits sexuels ne sont pas motivés principalement par la satisfaction des besoins sexuels. Habituellement, il s’agit de comportements motivés par la recherche de contrôle ou de pouvoir sur quelqu’un d’autre.
  2. VRAI-les abus sexuels sont des actions planifiées. Les agresseurs choisissent leur victime et les circonstances de l’abus. Dans la plupart des cas, les adolescents agresseurs ne se ruent pas aveuglément sur leur victime, mais agissent d’une façon rationnelle, en respectant leurs intérêts sexuels déviants-.
  3. VRAI : tous les types d’abus sont traumatisants parce qu’ils représentent une violation de l’intimité de la victime quel que soit l’âge de l’agresseur.
  4. FAUX : plus de la moitié des AAS ont commis un ou plusieurs délits sexuels avant celui pour lequel ils ont été référés aux autorités judiciaires.
  5. FAUX : comme pour les adultes agresseurs, les adolescents ont besoin d’un traitement spécifique des comportements déviants qui met l’accent sur les distorsions cognitives, les intérêts sexuels déviants, etc. Toutefois, les adolescents agresseurs doivent aussi bénéficier de modalités thérapeutiques complémentaires (ex: entraînement aux habiletés sociales et à l’affirmation de soi).
  6. FAUX : plusieurs auteurs soutiennent que contrairement à la croyance populaire, ils n’observent pas de prévalence significative de victimisation chez les adolescents agresseurs. Selon les principales recherches portant sur la question, la fréquence de victimisation sexuelle chez les adolescents varie entre 30 et 70% alors que chez les agresseurs adultes, elle se situe entre 20 et 30%.