Module 5 Flashcards

1
Q

Expliquer le modèle explicatif?

A

Pour tenter d’expliquer l’étiologie des passages à l’acte de nature sexuelle, plusieurs écoles de pensée se sont penchées sur la question.
À partir des différentes théories explicatives, voici le modèle biopsychosocial. Mieux comprendre, pour mieux intervenir…

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Q

Expliquer le modèle biopsychosocial?

A
  1. Théorie physiologique
    Les comportements sont animés par des besoins physiologiques, incluant l’intérêt sexuel et le désir et requièrent une satisfaction.
  2. Théorie de la relation objectale
    L’attachement social ou le détachement se développe tôt dans la relation parent-enfant. L’impact de l’attachement précoce va influencer les pensées, les émotions, les relations, l’identité personnelle et les comportements tout au long de la vie.
  3. Théorie du trauma
    Le traumatisme d’une agression sexuelle et de la victimisation physique créent de graves handicaps émotionnels, cognitifs et possiblement des changements neurologiques qui font en sorte que le trauma est réactivé par l’agression sexuelle.
  4. Théorie des systèmes
    Les individus sont en constante interaction avec un plus vaste système de personnes et de structures dont ils font partie;
    Ils sont influencés par les réactions, les interactions et les comportements des autres parties incluant les conditions pathologiques dans ce système.
  5. Théorie développementale
    Le succès ou l’échec d’obtenir l’appui nécessaire pour accomplir les premières tâches développementales au niveau physique, cognitif et affectif va influencer le développement de l’identité personnelle et l’image de soi, les compétences, les relations et les comportements à travers toutes les étapes du développement.
  6. Théorie cognitive
    Les croyances et les attitudes antisociales supportent les comportements sexuels agressifs et la victimisation des autres.
  7. Théorie comportementale
    Les comportements sont conditionnés par un stimulus, incluant les comportements sexuels non agressifs et la satisfaction des intérêts et des désirs sexuels.
    Théorie de l’apprentissage social
    Les individus découvrent les rôles à partir des modèles et des comportements observés dans leur environnement, leurs idées, leurs pensées et leurs comportements imitent ceux appris dans leur environnement.
  8. Théorie de la psychopathie
    Les individus sont influencés par des demandes narcissiques incessantes pour satisfaire leurs besoins, ils ne reconnaissent pas ou ils ne se soucient pas des besoins des autres.
    Ils ont peu ou pas de remords.
    Ils ont peu de relations affectives avec autrui et ils sont guidés uniquement par des besoins personnels, qui ne sont pas en harmonie avec les besoins d’autrui ou de la société.
  9. Théorie psycho dynamique
    Les attitudes, les relations interpersonnelles, les perceptions sont façonnées par des forces inconscientes et primitives qui ont un effet puissant sur l’évolution et le fonctionnement actuel.
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3
Q

Expliquer l’intention d’agir vers l’action ?

A

DE L’INTENTION D’AGIR VERS L’ACTION
But utilitaire : décrit l’objectif immédiat ou à la surface du comportement, ou de sa fonction immédiate — la chose ou les résultats qu’il vise à atteindre.
 Dans le cas de délinquance sexuelle, le but peut être de se sentir socialement compétent et capable, expérimenté dans les rapports sexuels.
L’intention (d’agir) : décrit l’acte nécessaire pour répondre aux fins utilitaires et atteindre cet objectif.
 Dans la délinquance sexuelle, l’action envisagée est de se livrer à une certaine forme d’acte sexuel, avec ou sans consentement.
L’intention sous-jacente : décrit ce qui se cache derrière, l’objectif à accomplir, même si cela n’est pas connu de l’acteur.
 Dans la délinquance sexuelle, alors que le point de départ est de vivre une expérience sexuelle, l’intention sous-jacente peut être de faire l’expérience du pouvoir sur une autre, d’éprouver un sentiment de maîtrise sociale ou autre forme de réalisation, ou encore de vivre un acte sexuel sadique (sadisme sexuel).
La motivation suffisante : décrit la quantité requise de la pression interne de l’individu pour se livrer à l’acte et pour surmonter d’autres forces ou des pressions qui pourraient autrement empêcher ou d’interdire le comportement (pressions externes).
Les inhibiteurs : sont différentes forces internes et externes qui agissent pour prévenir ou réduire la motivation suffisante et contribuent ainsi à empêcher l’action de se produire.
Les opportunités : doivent exister, et les conditions environnementales doivent permettre l’accès à la conduite.
 Dans le cas de délinquance sexuelle, cela signifie un accès à la victime et la capacité d’agresser sexuellement la victime.

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4
Q

Expliquer les 4 conditions préalables à l’agression?

A
  1. Le délinquant doit être motivé par l’agression (c’est ce qu’il veut)
  2. Il doit surmonter ses inhibitions internes : il utilise alors des distorsions cognitives pour y arriver.
  3. Il doit surmonter les inhibitions externes (les interdits sociaux)
  4. Il doit surmonter les résistances de la victime.
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5
Q

Quelles sont LES MOTIVATIONS DERRIÈRE L’AGRESSION SEXUELLE CHEZ L’ENFANT ET L’ADOLESCENT?

A

Plus que la recherche du pouvoir ou de la domination, ce phénomène comporte plusieurs facettes.
Quatre avenues évidentes :
a. L’expérience de l’activité sexuelle elle-même est, dans ce contexte, l’objectif prioritaire avec l’utilisation de la force ou de la coercition comme un moyen pour y parvenir.
b. La coercition ou la violence comme moyen en lui-même, dans lequel le comportement sexuel est secondaire à un trouble de comportement plus vaste (la route de la puissance et du contrôle);
c. L’expérimentation et l’exploration, avec une reconnaissance naïve ou inexistante des conséquences plus grandes;
d. Une maladie mentale ou déficience cognitive dans laquelle l’individu n’a pas les compétences pour prendre des décisions ou de porter des jugements sur les actions bonnes ou mauvaises
Ces pistes peuvent être élargies pour comprendre l’étiologie de ces passages à l’acte de nature sexuelle.

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6
Q

Nommez toutes les motivations derrière l’abus?

A
  1. La recherche du pouvoir : Le pouvoir est le principal facteur de motivation. La gratification sexuelle est considérée comme un bénéfice secondaire.
  2. La reprise du contrôle sur sa vie : Le comportement et l’attitude du délinquant sexuel qui le mènent de croire qu’il peut s’exprimer ainsi : « Je prends ce que je veux » et « J’ai le droit », « Je fais à l’autre ce qu’on m’a déjà fait ».
  3. Les erreurs de pensée (Distorsions) : L’infraction d’ordre sexuel est considérée comme un exemple de comportement criminel, et tous les comportements criminels sont considérés comme le résultat d’erreurs de la pensée.
  4. Compulsivité sexuelle : L’auteur se sent obligé d’agir des envies sexuelles et il peut ne pas se sentir en mesure de les contrôler physiquement ou mentalement.
  5. Mécanisme d’adaptation : Le sexe utilisé au service des besoins non sexuels, comme un antidote à un état de trouble émotionnel dans lequel l’auteur se sent impuissant, sans défense, frustré, en colère, ou encore comme une victime de la société.
  6. Dans ce contexte, la délinquance sexuelle peut être le seul moyen par lequel le délinquant peut lutter contre des sentiments de dépression, de colère, et ainsi être considérée comme un antidote à ces états négatifs.
  7. Frustration et réalité émotionnelle : S’engager dans la violence sexuelle soulage les rejets et les émotions.
  8. Apprentissage social : Le délinquant a été exposé à des expériences ou des apprentissages confus ou irrationnels concernant les relations sexuelles et il a intégré ces expériences et ces croyances dans ses pensées, ses comportements et ses interactions.
  9. Limitation cognitive ou maladie mentale : Le délinquant est aux prises d’une maladie mentale ou d’un déficit cognitif qui influencent de manière significative ses perceptions, ses croyances, ses interactions et ses comportements.
  10. Expérimentation : Dans certains cas, chez les jeunes délinquants ou en retard de développement, les comportements sexuels délinquants sont le résultat de la curiosité, de la naïveté, et l’expérimentation classique.
  11. Dans ces circonstances, le comportement délictuel peut être situationnel et ne pas être le résultat de ce qui pourrait sembler être une déviance sexuelle.
  12. Répétition d’un cycle délictuel : Le comportement sexuel est le résultat d’un cycle répétitif et dysfonctionnel dont l’histoire personnelle, le déclenchement des événements, les pensées et les sentiments, les erreurs de pensées (distorsions cognitives) et les comportements sexuels servent comme conditions de départ pour justifier que les mêmes pensées, les mêmes émotions et les mêmes comportements se produisent à nouveau, dans un cycle de violence sexuelle.
    Il s’agit d’un modèle typique utilisé pour traiter les adultes et les mineurs délinquants sexuels, et il est parfois appelé le cycle d’agression sexuelle.
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7
Q

Résumer les différentes motivations à l’agir sexuel?

A

Quelques-unes des raisons spécifiques pour lesquelles les jeunes et les enfants se livrent à des comportements sexuels délinquants, d’abord les raisons, et ensuite le type de motivation.

Voir chacune des motivations et leur définition dans le recueil de notes
Les éléments en gras sont les motivations auxquelles le jeune tente de répondre.

Voir le tableau synthèse dans le recueil de textes

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8
Q

Qu’est ce qu’un facteur de risque ?

A

Un facteur de risque se définit comme un événement, une situation, un état, un contexte ou une condition qui, de par sa présence et en juxtaposition avec d’autres facteurs, peuvent augmenter les probabilités qu’une personne agresse sexuellement une autre personne.
Un facteur de risque ne cause donc pas une agression à caractère sexuel, mais il peut en précipiter l’occurrence ou les circonstances.
L’état actuel de la recherche ne permet pas d’identifier ou de prédire avec certitude, les individus susceptibles de commettre une agression sexuelle.
C’est plutôt l’interaction de certains facteurs qui pourraient engendrer l’agression sexuelle. Chacun de ces facteurs comporte des variables qui, elles aussi, interagissent entre elles, ce qui complique la compréhension des facteurs de risque, car ils ne sont pas nécessairement particuliers aux délinquants sexuels.

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9
Q

Quelles sont les 2 sous catégories de facteurs de risque?

A
  1. Facteurs fragilisants ou prédisposants : Événements traumatisants ou marquants au cours du développement de la personne, et qui continuent d’influencer sa vie actuelle;
  2. Facteurs précipitants : surviennent peu de temps avant l’agression et tendent à déterminer le type de délit qui sera perpétré;
  3. Facteurs de maintien : maintiennent l’individu dans une dynamique abusive en augmentant les probabilités que le comportement déviant continuera à l’avenir.
    ==> Il est bien important de saisir la différence entre « prédisposant » et « précipitant ». En effet, ces informations serviront dans le cadre de l’étude de cas qu’il vous sera demandé de réaliser plus tard dans le cours.
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10
Q

Identifier des exemples de facteurs pour les 3 sous catégories?

A
  • Prédisposant: abusé sexuellement ou physiquement, dysfonctionnement familial, absence d’empathie, manque d’habiletés sociales, faible estime de soi.
  • Précipitant: difficulté à gérer émotions, distorsions cognitives, occasions, absence de contrôle des pulsions et désirs, peu d’habileté à résoudre des conflits, fantasmes d’abus.
  • De maintien (encore présent): manque de supervision, gratification du relâchement émotif et sexuel, manque d’informations sur la sexualité saine, déplacement de la responsabilité, honte, distorsions cognitives
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11
Q

Classification des facteurs selon Rich (2003)

A
  • Facteurs de risque environnementaux : ne sont pas liés au jeune, mais peuvent affecter et influencer ses pensées et ses comportements (ex : famille, amis).
  • Facteurs de risque caractérologiques : sont déjà ou en cours de devenir intégrés à la personnalité du jeune.
  • Facteurs de risque comportementaux : sont englobés dans le comportement du jeune ou aggravés par le comportement du jeune (ex : jeune déjà en trouble de comportement dans d’autres sphères de sa vie).
  • Facteurs de risque cognitifs : comprenant les idées, les attitudes, les croyances et autres schèmes de pensée qui influencent et façonnent les comportements du jeune (ex. : distorsions cognitives).
  • Facteurs de risque développementaux : contribuent et influencent la personnalité, les comportements et les réponses aux stimuli (ex : expériences traumatisantes durant l’enfance).
  • Facteurs de risque sexuels : les intérêts et les expériences sexuelles qui contribuent au passage à l’acte. (ex. : usage de la pornographie, masturbation compulsive, hypersexualité)
  • Facteurs de risque psychiatriques (comorbidité) : peuvent entraver la capacité du jeune à participer ou à bénéficier d’un traitement spécifique en lien avec sa problématique sexuelle. (ex. : psychose)
  • Facteurs de risque intellectuels : réfèrent à des déficits cognitifs ou des capacités qui peuvent contribuer à expliquer les comportements du jeune ou entraver le traitement. (ex. : déficience intellectuelle)
  • Facteurs de risque familiaux : les conditions à l’intérieur de la structure familiale qui ont permis de définir et de façonner le comportement du jeune et qui continuent de servir les facteurs de risque. (ex. : milieu familial dysfonctionnel à plusieurs niveaux)
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12
Q

À titre informatif: Une étude comparative entre les adolescents agresseurs sexuels et les autres adolescents révèle que ?

A
  1. Les AAS vivent davantage de crises familiales (divorce, période de chômage, etc.) et leur attachement à leur milieu est faible;
  2. Les AAS sont également plus nombreux à vivre des difficultés scolaires;
  3. L’agression sexuelle est fortement reliée à la fréquentation de pairs qui approuvent la coercition sexuelle;
  4. Les AAS sont davantage impliqués dans des activités délinquantes (agression physique, usage de drogues, etc.).
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13
Q

Quels sont les 4 types de FACTEURS QUI FAVORISENT L’APPARITION DE COMPORTEMENTS SEXUELS AGRESSIFS CHES L’ENFANT ET L’ADO?

A

Facteurs externes :
• Croyances incongrues face à la sexualité.
• Renforcement de l’acte agressif à travers la masturbation et les fantaisies.
• Peu d’habiletés sociales.
• Manque de connaissances sexuelles.
Variables individuelles :
• Difficulté à contrôler ses pulsions.
• Problèmes de comportement.
• Habiletés cognitives limitées.
• Histoire d’agression physique ou sexuelle.
Variables familiales :
• Parents qui encouragent les enfants à avoir des comportements sexuels coercitifs entre eux.
• Parents qui ont des comportements sexuels coercitifs.
• Parents qui manquent d’empathie.
• Négligence émotive et/ou physique à l’intérieur de la famille.
Variables sociale :
• Société qui supporte les comportements sexuels coercitifs et la sexualisation des enfants.
• Groupe de pairs engagés dans des comportements antisociaux.

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14
Q

Donner des EXEMPLES DE FACTEURS DE RISQUE DANS LE DÉVELOPPEMENT OU L’ATTÉNUATION DE COMPORTEMENTS ANTISOCIAUX OU DYSFONCTIONNELS (RICH, 2003)

A

Facteurs de risque :
 Statut socioéconomique bas;
 Manque d’intérêt de la part des parents;
 Pauvreté ou absence de supervision parentale;
 Relation « parent enfant » lacunaire;
 Parents ayant comportements antisociaux
 Abus de substances chez les parents;
 Discipline sévère, laxiste ou inconsistante;
 Parents abusifs ou négligents;
 Conflits familiaux.
 Séparation;
 Soins primaires perturbés;
 Déficit d’attention et hyperactivité;
 Attitudes et comportements antisociaux;
 Agressivité et violence;
 Difficultés académiques;
 Expériences et attitudes négatives à l’école;
 Liens sociaux faibles;
 Pairs antisociaux;
 Usage de substances.

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15
Q

Donner des EXEMPLES DE FACTEURS DE PROTECTION DANS LE DÉVELOPPEMENT OU L’ATTÉNUATION DE COMPORTEMENTS ANTISOCIAUX OU DYSFONCTIONNELS (RICH, 2003)

A

Facteurs de protection : (exemples) Une relation familiale offrant du support a pour effet de réduire considérablement les risques de commettre des abus.
 Intérêt actif des parents;
 Contrôle parental;
 Relation familiale étroite;
 Valeurs parentales pro sociales;
 Parents équilibrés;
 Sanctions appropriées en cas de mauvais comportements;
 Parents respectueux;
 Relation familiale supportante;
 Relation familiale intacte.
 Stabilité dans les soins;
 Relation positive avec les adultes;
 Relation positive avec les pairs;
 Relation positive avec les frères et sœurs;
 Modélisation des comportements pro sociaux;
 Modélisation des valeurs et attitudes pro sociales;
 Engagement dans des activités conventionnelles;
 Succès relatif dans les études;
 Orientation sociale positive;
 Groupe de pairs pro social.

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16
Q

Quels sont les signes précurseurs?

A

 La plupart des agresseurs sexuels affirment avoir agi de façon imprévisible;
 Lors de l’évaluation d’un AAS, on constate que dans la grande majorité des cas, l’agression sexuelle ne s’est pas produite de façon spontanée;
 Il est possible d’identifier la présence d’indices facilement repérables que l’on nomme également signes précurseurs;
 Il s’avère impératif d’identifier ces signaux d’alarme;
 Cela peut aider les parents, enseignants ou toute autre personne présente dans la vie du jeune à dépister la possibilité d’un comportement abusif à survenir ou en cours.
Voici des exemples de signes précurseurs :
 Jeune fréquentant des enfants d’âge et de niveau de développement différent du sien;
 Jeune méfiant envers les pairs de son âge et qui idéalise le monde des enfants;
 Jeune évitant les interactions positives avec les pairs de sexe opposé;
 Jeune ayant des activités sociales limitées à l’extérieur de la maison;
 Jeune présentant des comportements antisociaux pour capter l’attention des autres;
 Jeune supprimant la plupart de ses émotions et plus particulièrement la colère;
 Jeune démontrant une préoccupation excessive à l’égard de la sexualité;
 Jeune qui privilégie la manipulation lorsqu’il entre en relation avec les autres;
 Jeune qui agit très souvent avec impulsivité;
 Jeune qui est peu responsable et peu autonome;
 Jeune qui ne respecte pas les règles d’intimité;
 Jeune qui présente d’autres troubles de comportement.

17
Q

Dans le but de mieux comprendre ce qui incite un adolescent à commettre un délit sexuel, plusieurs chercheurs ont tenté de déterminer certaines caractéristiques propres aux agresseurs sexuels juvéniles en les comparant à des groupes de délinquants ayant commis des délits qui ne sont pas de nature sexuelle. Puisque les AAS ne forment pas un groupe homogène, un certain nombre de problèmes sont fréquemment identifiés chez cette clientèle en plus de la problématique sexuelle…

A
  • Délinquance non sexuelle
  • difficultés d’apprentissage
  • problèmes de consommation
  • compétences sociales
  • habiletés hétérosociales
  • victimisation sexuelle
  • autres
18
Q

Expliquer le problème de la Délinquance non sexuelle

A

Délinquance non sexuelle
 Une proportion importante de délits commis ne sont pas dénoncés, les statistiques sur la criminalité des AAS ne reflètent pas l’ampleur réelle de la situation;
 Entre 40 et 60 %, des AAS ont une histoire de délinquance non sexuelle antérieure au délit sexuel pour lequel ils ont été référés;
 Les AAS commettent moins de délits que les délinquants non sexuels;
 La majorité des délits sont des crimes peu violents tels que la violation de la propriété, les vols mineurs, etc.;
 Une minorité d’AAS commet des crimes plus violents tels que vols à main armée, voie de faits, etc.;
 Les AAS ayant commis des délits sexuels violents représentent le groupe de délinquants sexuels ayant le plus haut taux de délits non sexuels et sont impliqués dans une variété de comportements antisociaux violents depuis leur enfance.

19
Q

Expliquer les problèmes de difficultés d’apprentissage

A

Difficultés d’apprentissage :
 Fréquentes chez les AAS, variant dans des proportions de 10 % à 50 %;
 La fréquence d’un quotient intellectuel bas (inférieur à 80) est plus grande chez les AAS qui agressent des pairs ou des adultes que chez l’ensemble des AAS;
 Les troubles de comportement à l’école (suspension, expulsion) sont fréquents chez les AAS.

20
Q

Expliquer les problèmes de consommation

A

Problèmes de consommation :
 L’alcool et les différentes drogues ont de puissants effets psychologiques et physiologiques qui augmentent les comportements sexuels agressifs;
 L’utilisation d’une substance peut être considérée comme un facteur contributif à l’agression, à cause de l’effet désinhibiteur qui augmente l’impulsivité;
 Il y a de grandes divergences quant au taux de prévalence des problèmes de consommation chez les AAS dans les recherches;
 D’après les études, les taux varient de 8 % à 34 % chez les AAS;
 La nature de la relation consommation? Délit sexuel n’est pas claire mise à part son rôle désinhibiteur;
 Lors de l’évaluation, il faut se demander si la substance est utilisée avant l’agression seulement (fait partie du cycle délictuel) ou encore si elle fait partie d’un problème chronique.

21
Q

Expliquer les problèmes liés aux compétences sociales

A

Compétences sociales :
 L’isolement social est l’une des variables les plus souvent citées dans l’étiologie de la délinquance sexuelle;
 Les AAS ont des déficits importants sur le plan des habiletés sociales (plus de 80 %);
 Pour les AAS, les échanges avec les pairs sont rares et/ou conflictuels;
 Les AAS ont peu d’habiletés à créer ainsi qu’à maintenir des relations d’amitié;
 Le manque de contacts sociaux amène les AAS à développer des relations avec des plus jeunes qu’eux et à sexualiser ces relations;
 D’autres s’associent avec des groupes de jeunes délinquants ce qui renforce les conduites abusives et les relations de pouvoir.

22
Q

Expliquer les problèmes liés aux habiletés hétérosociales

A

Habiletés hétérosociales
 Plusieurs AAS semblent avoir connu une sexualité saine, cependant :
 Les AAS ont de la difficulté à répondre à leurs besoins sexuels et affectifs à l’intérieur d’une relation égalitaire;
 Ils ont appris, bien souvent en bas âge à entrer en relation avec les autres sur un mode de domination et ce, particulièrement avec les filles;
 Les AAS qui ont commis des délits sur des enfants se montrent plus craintifs lors des situations sociales, plus particulièrement lors de situations d’intimité (demander à une fille de sortir, lui demander d’avoir une relation sexuelle, etc.)

23
Q

Expliquer les problèmes liés à la victimisation sexuelle

A

Victimisation sexuelle :
 Les fréquences de victimisation sexuelle durant l’enfance chez les AAS varient grandement d’une étude à l’autre (de 30 % à 70 %), mais demeurent plus élevées que celles qui sont observées dans la population en général;
 Difficile de savoir si les fréquences de victimisation sexuelle chez les AAS diffèrent de celles des autres délinquants;
 Les AAS qui ont été agressés sexuellement semblent avoir un profil différent de ceux ne l’ayant pas été, en terme de caractéristiques liées aux agressions. En effet, les premiers agresseraient à un plus jeune âge, feraient plus de victimes, seraient moins portés à n’avoir que des victimes féminines.

24
Q

Expliquer les autres problèmes que pourraient vivre des AAS?

A

Autres caractéristiques
 Un manque de contrôle des pulsions et trouble de la conduite;
 Les AAS ont du mal à identifier les émotions qu’ils vivent;
 Leur registre émotif est souvent pauvre (il se sent bien ou mal ou au mieux, en colère);
 Chez d’autres, nous remarquons un débordement de l’agressivité, la moindre remise en question ou déception génère une colère difficile à contenir;
 Les agressions sexuelles ont souvent pour fonction d’exprimer de la colère et de l’hostilité;
 Le passage à l’acte peut être interprété en partie comme étant une sexualisation des conflits.
 L’état dépressif peut être une caractéristique partagée par les AAS (42 %), selon les résultats de Becker et ses collaborateurs (1991);
 Les AAS ayant été sexuellement ou physiquement agressés présentent des scores significativement plus élevés que ceux qui ne l’ont pas été, en ce qui a trait aux symptômes dépressifs;
 Il faut se questionner à savoir si ces symptômes sont en lien avec l’agression subie, aux agressions commises ou aux conséquences liées à la dénonciation;
 Plusieurs AAS ont de la difficulté à s’intéresser à ce que vivent les autres. Leur préoccupation est d’abord égocentrique.

25
Q

Expliquer L’influence de la famille dans le façonnement des comportements et des croyances du jeune est particulièrement importante? (facteurs de risques)

A

Une proportion significative proviendrait de milieux familiaux dans lesquels certaines dysfonctions familiales sont présentes.
Facteurs de risque se rapportant à la famille :
 Une famille nombreuse;
 Antécédents psychiatriques, criminels toxicomanie
 Un environnement sexuel non conforme;
 Des modèles sexuels inappropriés;
 Expé victimisation sex, humiliation traumatismes
 Une inconsistance au niveau des soins;
 La perte précoce d’un parent;
 Une absence de confident durant l’enfance.
1. Caractéristiques psychologiques des parents :
 Diagnostic dépression le plus souvent rapporté;
 20 % des mères et 12 % des pères identifiés comme ayant des troubles psychiatriques.
2. Consommation :
 55 % des pères et 36 % des mères admettent avoir usé ou abusé de l’alcool;
 62 % des pères et 43 % des mères reconnaissent avoir abusé de substances psycho actives.
3. Victimisation :
 De façon générale, les mères des adolescents ayant commis des abus intra familiaux étaient significativement plus enclines à rapporter une histoire personnelle de victimisation antérieure que ne l’étaient les mères des adolescents ayant perpétré des agressions extra familiales.
4. Structure de la famille :
 Peu d’AAS ont évolué dans un milieu familial où les deux parents naturels étaient présents (peu de familles nucléaires);
 45 % des AAS proviennent de familles monoparentales;
 79 % des AAS ont été séparés d’un des parents pendant une période prolongée.
5. Climat familial :
 Plusieurs AAS rapportent avoir été abusés physiquement et/ou sexuellement en plus d’avoir été négligés au cours de leur enfance;
 Une proportion significative d’AAS auraient été exposée à de la sexualité non conforme à leur stade de développement ou encore à de la sexualité déviante à la maison;
 D’autres ont grandi dans un milieu où la promiscuité et les pratiques sexuelles non conformes étaient chose courante;
 Les familles des AAS ont généralement peu d’affects positifs et beaucoup d’affects négatifs;
 Un souci de préserver les secrets de famille.

26
Q

Expliquer la typologie familiale de Ryan?

A
  1. Famille exploitante
     Les besoins ne sont pas comblés à travers la communication mais plutôt à partir de la manipulation des autres (apprentissage latent).
     Les parents considèrent que les enfants sont leur propriété, ils les utilisent pour répondre à besoins;
     Peuvent avoir attentes peu réalistes face à eux;
     Ces enfants ont de la difficulté à développer un sentiment de valorisation personnelle;
     Ce type de relation amène le jeune à développer uniquement des rapports utilitaires;
  2. Famille rigide
     Est souvent la plus secrète et la plus isolée socialement car elle entretient très peu de contacts avec le monde extérieur;
     Les membres se convainquent mutuellement qu’ils n’ont pas besoin d’entretenir des contacts à l’extérieur puisque la famille est autosuffisante;
     A souvent plusieurs secrets et tabous qui servent à protéger le système familial;
     La relation parent/enfant peut être symbiotique;
     Les enfants ont de la difficulté à se séparer des parents et à s’individualiser;
     Chacun a peur de l’abandon.
  3. La famille chaotique et désengagée :
    • Famille à problèmes multiples, qui présente des dysfonctions à plusieurs niveaux et qui est en crises perpétuelles;
    • Se caractérise par une extrême immaturité et de pauvres habiletés dans toutes les sphères de la vie;
    • Les relations affectives semblent superficielles et sans discernement
    • La supervision des enfants est souvent pauvre;
    • La majorité des AAS évoluent au sein de ce type de famille.
  4. La famille pseudo parfaite :
     Semble à première vue, très fonctionnelle et appropriée;
     Le père a souvent une carrière bien en vue et la mère est une femme qui s’occupe de ses enfants et qui s’implique dans la communauté;
     L’AAS a habituellement du succès à l’école;
     À l’évaluation on s’aperçoit que la relation entre les parents et l’enfant est faible et sans profondeur;
     Les membres de la famille s’investissent plutôt dans la préservation de l’image de la famille « parfaite »;
     Sous cette apparence de coopération et de conformité, les thérapeutes sont confrontés à plusieurs résistances au cours du traitement.
  5. La famille qui fut déjà adéquate:
     Est devenue dysfonctionnelle à la suite d’une nouvelle dynamique qui s’est installée (ex: adoption, famille recomposée, etc.);
     L’aîné des enfants peut avoir le sentiment d’avoir perdu son statut, c’est la jalousie ou la colère qui le mène à des passages à l’acte sur les enfants plus jeunes;
     Ces familles sont parfois les plus difficiles à impliquer lors de la thérapie puisque souvent elles refusent de voir leur rôle contributif et l’impact que peut avoir la problématique du jeune sur les autres membres de la famille.
27
Q

Quelles sont les recherches effectuées sur TRANSMISSIONS FAMILIALES DANS L’AGRESSION SEXUELLE COMMISE PAR UN ADOLESCENT, LAFORTUNE (2002) ?

A

6 ensembles de travaux ont été utilisés par l’auteur pour cerner les dimensions traumatiques, familiales et transgénérationnelles de l’agression commise par un adolescent : Études empiriques américaines du milieu familial du jeune

  1. Études sur les situations d’inceste dans la fratrie
  2. Travaux sur le traumatisme et l’identification à l’agresseur
  3. Études sur les défaillances de la fonction paternelle
  4. Les hypothèses sur la « sociopathie »
  5. Études récentes sur les secrets, les non-dits et leur force attraction sur les adolescents via une transmission psychique dite « inconsciente ».
28
Q

Que disent les recherches sur les études empiriques et les éléments importants? TRANSMISSIONS FAMILIALES DANS L’AGRESSION SEXUELLE COMMISE PAR UN ADOLESCENT, LAFORTUNE (2002)

A
  • Discontinuité des relations précoces et l’instabilité du lien au père. (entre 53 % et 97 % selon études)
  • Sévices physiques : le pourcentage des AAS qui auraient été exposés à de la violence physique dans le milieu familial, environ le ¼ des AAS
  • Consommation d’alcool ou drogues chez un parent : dans plus de 50 % des familles, l’un des parents aurait un problème de consommation
  • Autres manifestations de délinquance sexuelle dans la famille : dans 20 % des familles, un autre enfant s’est reconnu responsable d’une agression sexuelle
  • Attitude souvent défensive des parents : plusieurs cliniciens observent que la famille peut réagir de manière évasive, défensive et ambivalente au moment du dévoilement.
29
Q

Expliquer la famille comme un lieu du crime? (1)

A

• L’inceste dans la fratrie a été souvent identifié comme la forme la plus fréquente des sexualités intrafamiliales.
• La situation d’abus dans une famille reconstituée serait encore plus fréquente.
• Dans un échantillon d’AAS, les situations d’inceste comptent pour environ 25 %.
Les formes que peuvent prendre l’inceste
1.1 Motivations :
• Les 2 participants consentants dans des jeux sexuels dont le motif se situe au niveau de la curiosité infantile ou de l’excitation œdipienne.
• Les jeux érotiques consensuels dans la fratrie ne sont pas si anodins. Souvent présents dans les familles marquées par la négligence et l’abandon des parents.
• Les formes plus violentes de l’inceste où l’aîné agresse un enfant beaucoup plus jeune. 30 % des cas d’inceste se caractérisent par une agression violente . De Jong avancent pour sa part des chiffres plus alarmants, soit 74 % des incestes sont abusifs ou coercitifs.
• L’inceste intragénérationnel brutal apparaît souvent au sein des familles caractérisées par l’absence de figures parentales fortes, plus spécifiquement le père.
1.2 Réactions des parents lors du dévoilement d’une situation d’inceste dans la fratrie :
• Ce n’est pas rare qu’ils réagissent avec incrédulité, stupéfaction et panique
• Peuvent ressentir un mélange de colère et de culpabilité
• Peuvent vivre un conflit de loyauté par rapport aux deux enfants en cause et anticiper une décision cruelle à prendre, en ce qui a trait à la séparation éventuelle de la famille.

30
Q

Les traumatismes sexuels réparables: le trop de présence du sexuel ? (2)

A
  • Selon une étude longitudinale de Wyatt et Powell, portant sur 143 victimes d’agression sexuelle, seulement 10 % d’entre eux devenaient agresseurs à leur tour.
  • Une étude de Burgess a pu montrer que les garçons abusés sexuellement entre les âges de 6 à 8 ans manifestent lors de l’adolescence de multiples troubles de comportement… pas seulement des troubles sexuels.
31
Q

Qu’est-ce qui fait que les adolescents ayant vécu dans des environnements instables et traumatiques privilégient l’agir sexuel comme solution pathologique à leurs conflits?

A

• Le facteur décisif dans l’apparition de la délinquance sexuelle doit provenir de la conjonction ou de l’intrication de plusieurs vulnérabilités.
• Lafortune avance l’hypothèse que le traumatisme sexuel réel subi durant l’enfant ne joue qu’un rôle déclencheur, au terme d’un processus impliquant d’autres facteurs :
• abandon précoce du père,
• les pertes traumatiques précoces,
• le manque de supervision et d’encadrement,
• Cohabitation avec enfants + jeunes vulnérables,
• l’accès à du matériel pornographique.
• Organisation psychique intermédiaire avec expression comportementale
• Le trauma sexuel subi par le futur auteur d’agression sexuelle risque de raviver des angoisses plus anciennes et des sentiments de perte de sécurité intérieure.
• L’érotisation précoce tendrait à colmater une brèche impossible à reconnaître et à combler, liée à l’insuffisance ou l’instabilité de l’investissement parental (père ou mère).
En l’absence de toute agression réelle, on peut se demander ce qu’il en est :
• Des climats familiaux excitants et intrusifs
• Des liaisons extra maritales des parents au vue et au su des enfants
• Des agressions sexuelles du père sur l’une des sœurs de l’enfant
• Des agressions sexuelles commises par les frères aînés.

32
Q

La transmission via les défaillances de la fonction paternelle dans la famille? (3)

A

• Les aléas du processus d’identification aux figures paternelles et masculines.
• Pour Lemay (1976) l’absence d’un parent peut avoir des répercussions sérieuses sur le développement de l’enfant, surtout si ce parent est du même sexe que l’enfant.
• Ce trouble d’identification sexuée n’a pas toujours pour cause essentielle l’absence réelle de l’un ou l’autre des parents.
• En effet, un enfant se révèle parfois capable de s’identifier ou d’intérioriser l’image d’un père disparu, si le souvenir de celui-ci est entretenu par la famille, les grands-parents, la mère en particulier.
Situations typiques d’une incapacité identificatoire:
• L’adolescent ne parvient pas à consolider son identité masculine parce que la figure maternelle est menacée par le mouvement conduisant à la figure paternelle.
• Il arrive que pour une mère, les mouvements du fils vers son père soient ressentis comme des abandons possibles et des trahisons dirigées contre elle.
• La relation binaire « garçon mère », « fille-père », empêchant ainsi le processus normal de séparation et d’individuation.
• Une mère trompée ou abandonnée peut entretenir dans son discours l’image dévalorisée d’un père investi de haine et très « présent » malgré son absence réelle.
• Le fils risque alors d’être perçu comme étant le prolongement du père.
Situations typiques:
• L’adolescent peut craindre, détester ou refuser de s’identifier au père qui reste physiquement présent dans la famille.
• Le père criard, brutal ou dénigrant représente pour le fils une image menaçante.
• Souvent la mère déçue de cette relation de couple cherchera dans la relation avec son fils des satisfactions affectives qui sont interdites dans le couple.
• L’interdiction de s’identifier et de se rapprocher est posée par la figure paternelle.
• Ce refus d’identification se retrouve chez certains parents qui ressentent ce rapprochement comme des impressions d’amour interdit. (ex. : personnes réprimant des tendances incestueuses homosexuelles)

33
Q

L’adolescent qui s’identifie à plusieurs figures pathogènes: La sociopathie ? (4)

A
  • Présence dans l’entourage de l’adolescent de plusieurs figures d’identification séductrices, en collusion les unes avec les autres.
  • S’il est en présence de parents dont la manière d’être est déphasée et insolite par rapport à la collectivité, il peut être exposé à :
  • Des attitudes, des conduites et fantasmes pervers exempts de toute culpabilité.
  • Nudité devant des enfants d’âge avancé, douches prises ensemble ou visionnement de films pornos ne sont alors que le début d’un continuum pouvant mener aux attouchements, fellations, relations sexuelles.
34
Q

La transmission intergénérationnelle « en creux», quand le sexuel brille par son absence. (5)

A
  • Le non-dit, le non su, mais néanmoins transmis.
  • Le jeune semble cependant avoir un pressentiment.
  • Le message réside dans l’absence de message
  • L’adulte propose à l’enfant des signifiants non verbaux, verbaux, des comportements, tous imprégnés de significations sexuelles inconscientes
  • Ces signifiants énigmatiques pour l’enfant deviennent la source d’un questionnement et d’une intense curiosité
  • Ce modèle de transmission pourrait éclairer un peu ces étranges coïncidences et phénomènes de chassé-croisé, où la mère ayant elle-même été abusée décide de parler précisément au moment où son fils passe à l’acte.
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Q

Quels sont les 5 aspects qui expliquent les TRANSMISSIONS FAMILIALES DANS L’AGRESSION SEXUELLE COMMISE PAR UN ADOLESCENT, LAFORTUNE (2002)

A

5 aspects:

1) la famille comme un lieu de crime
2) Les traumatismes sexuels réparables: le trop de présence du sexuel
3) transmission via défaillances d’identification aux figures paternelles et masculines
4) l’ado qui s’identifie à plusieurs figures pathogènes (sociopathie)
5) transmission intergénérationnelle en creux quand le sexuel brille par son absence