Le nombre dans le développement cognitif Flashcards

1
Q

(16) Expliquez la conception piagétienne de l’acquisition du nombre et du développement numérique.

A

Pour Piaget, il faut certaines bases logiques pour que les activités numériques aient un sens. Les principes de transitivité et de conservation sont par exemple essentiel à la compréhension des mathématiques.
La pensée et le raisonnement sont fondés sur des principes logiques organisés qui forment une structure. Ces structures ne sont pas innées mais s’apprennent par l’apprentissage autonome (des démonstrations externes ne servent à rien).
Le nombre est une construction qui résulte de la combinaison d’opérations logiques mentalisées. La pensée, le raisonnement sont fondés sur les principes logiques, qui sont organisés entre eux et dont on peut identifier la structure d’ensemble (STRUCTURALISME). La pensée de l’enfant diffère de celle de l’adulte et les structures logiques qui la fondent ne sont pas innées et elles ne sont pas apprises, elles se construisent par l’expérience (CONSTRUCTIVISME)
L’étude de la construction des structures logiques permet de donner une réponse à certaines questions que se pose la philosophie des sciences : à cet égard, la psychologie de l’enfant peut se prolonger en « épistémologie génétique ».
Il y a un parallélisme entre développement des connaissances scientifiques et développement des conceptions du monde au cours de l’enfance (EPISTEMOLOGIE GENETIQUE)
Le développement peut être vu comme le passage de schèmes d’actions aux opérations concrètes. La pensée est « opératoire », c’est-à-dire qu’elle est basée sur des schèmes d’action, qui sont mentalisés et réversibles […] opérations, qui portent également sur les transformations du réel, mais par des actions intériorisées et groupées en systèmes cohérents et réversibles (réunir et dissocier, etc.) Il y a des principes logiques nécessaires pour comprendre le fonctionnement du nombre.

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Q

(17) Que peut-on retenir de la conception piagétienne de l’acquisition du nombre au vu des recherches
contemporaines ?

A

Pour Piaget, il faut certaines bases logiques pour que les activités numériques aient un sens. Les principes de transitivité et de conservation sont par exemple essentiel à la compréhension des mathématiques.
La pensée et le raisonnement sont fondés sur des principes logiques organisés qui forment une structure. Ces structures ne sont pas innées mais s’apprennent par l’apprentissage autonome (des démonstrations externes ne servent à rien).
La théorie de Piaget est controversée car il défend que le développement de l’enfant prend un certain temps. Par exemple, il n’aurait pas encore les principes logiques nécessaires lorsqu’ils commencent à apprendre les mathématiques. Or, Bryant a montré que les enfants avaient des compétences logiques bien plus tôt que ce que Piaget pense.
Le développement peut être vu comme le passage de schèmes d’actions aux opérations concrètes. La pensée est « opératoire », c’est-à-dire qu’elle est basée sur des schèmes d’action, qui sont mentalisés et réversibles.
Ainsi, le nombre s’acquiert et se construit avec l’expérience, il ne s’apprend pas à l’école. Le langage comme l’enseignement sont secondaires.
Dans les recherches contemporaines, Bryant et Trabasso ont voulu enseigner la classification à des enfants. Ils leurs ont données un ensemble de règle : bleu>rouge, jaune>vert, … Ils devaient ensuite faire des inférences non apprises. Les enfants de 4 ans n’ont eu aucun problème, même pour les paires internes.
Ainsi, les compétences de l’enfant semblent plus développées que ce que Piaget pensait. Il faut d’ailleurs prendre une multitude d’éléments en compte lors de la résolution de ces tâches, comme les capacités mnésiques. De plus, des résultats négatifs indiquent rarement clairement une absence de compétence, de par les nombreux facteurs parasites présents dans la tâche. La notion de stade semble également fragilisées, certaines compétences s’apprenant de façon diffuse au fil du temps.

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Q

(18) Discutez différentes interprétations possibles des situations de test de conservation.

A

Piaget a négligé le contexte pragmatique de l’interaction adulte-enfant. En reposant par exemple une question déjà posée, on peut sous-entendre que la première réponse était erronée. Une solution pour contrer ce biais est de justifier la 2e question (« l’ours a un peu bousculé les objets »).
Il faut également prendre en compte l’influence du langage, par exemple l’ambiguïté des requêtes, le concept d’ensemble (collection dénombrable vs classe).
Deux dimensions différentes utilisées dans une tâche peuvent également entrer en conflit (nombre vs densité). Houde propose que le développement de l’enfant n’est pas l’acquisition du principe logique de conservation mais la capacité à laisser de côté une dimension perturbante.
Enfin, Piaget pensait qu’être conserveur implique que le comptage ait un sens. Ainsi, un enfant non conserveur ne devrait pas utiliser le comptage comme argument. Or, on n’observe pas de relation systématique entre comportement de conservation et utilisation appropriée du dénombrement. De plus, des enfants apprennent le principe de conservation bien avant ce que Piaget pensait. (voir expérience avec smarties, avec également influence de la motivation). Des études ont montré que l’entrainement à la numérosité améliore la performance en tâches de conservation (magic task, voir slides).
Ainsi, la relation entre comportement et structures logiques est beaucoup moins évidente que ce que Piaget pensait. Il a sous-estimé les compétences cognitives des enfants (cf expé sur les bébés). Les mauvaises performances peuvent également s’expliquer en termes de charge cognitive, d’attention, de motivation, …).

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