Toux chronique Flashcards

1
Q

Quelles sont les six diagnostique à éliminer systématiquement en cas de toux chronique chez l’adulte ?

A
–Tabagisme
–médicaments
–coqueluche
–rhinorrhée chronique postérieure
–asthme/allergies
–RGO
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2
Q

Toux chronique : définition ?

A

Toux chronique : durée > 1 mois (> 3 semaines dans la littérature francophone, > 2 mois dans la littérature anglophone) sans tendance à l’amélioration, native en l’absence de contexte étiologique connu
- A différencier des toux post-infectieuses : généralement régressive en < 3 semaines

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3
Q

Toux chronique : physiopathologie ?

A

Récepteurs
- Récepteurs d’irritation localisés au niveau du CAE, du larynx, de la trachée et des grosses bronches
- Récepteurs des terminaisons muqueuses à fibre C : situés au niveau des parois alvéolaires et des petites bronches => rôle principalement inhibiteur de la toux, parfois indirectement irritateurs
- Récepteurs d’irritation localisés au niveau du péricarde, de la plèvre et du diaphragme
=> Les récepteurs des grosses voies aériennes réagissent surtout à des stimuli mécaniques et ceux des voies aériennes périphériques et centrales surtout à des stimuli chimiques

Voies afférentes

  • Nerf trijumeau (V) : récepteurs du nez et des sinus
  • Nerf glosso-pharyngien (IX) : récepteurs du pharynx
  • Nerf vague (X) : récepteurs de la trachée, des bronches, de la plèvre, de l’estomac et des oreilles

Voies efférentes

  • Nerf vague (X) : vers le larynx, la trachée et les bronches
  • Nerfs phréniques et rachidiens : vers le diaphragme et les autres muscles respiratoires

=> La toux et la bronchoconstriction sont 2 réflexes séparés, mais souvent déclenchés simultanément

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4
Q

Toux chronique : retentissement ?

A
  • Conséquences sociales : nuisance sociale, retentissement psychosocial
  • Conséquences mécaniques : fracture de côte, douleur musculaire aiguë, hernie hiatale, prolapsus
  • Conséquences systémiques : perte d’urine, céphalée, perte de connaissance
  • Autres conséquences (plus rares) : hémorragies sous-conjonctivales, bradycardie…
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5
Q

Toux chronique : examen complémentaire ?

A

=> En dehors de l’hypothèse diagnostique d’asthme, l’imagerie thoracique repose sur la TDM et non plus sur la radiographie pulmonaire

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6
Q

Étiologie de la toux chronique : tabagisme ?

A
  • Jeune, tabagisme récent : disparition de la toux avec le sevrage (± après une phase brève d’exacerbation)
  • Adulte, tabagisme chronique : bilan pulmonaire et ORL d’emblée
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7
Q

Étiologie de la toux chronique : médicaments ?

A

= > 350 médicaments à l’origine de toux => test d’éviction

  • IEC : toux chez 5 à 20% des patients traités, sans relation avec la dose, survenant 1 semaines à 6 mois après le début
  • ARA2 : olmésartan surtout
  • β-bloquant (y compris collyre) : surtout chez les atopiques
  • Aérosols : notamment pentamidine, colistine, aminoside…
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8
Q

Étiologie de la toux chronique : coqueluche ?

A
  • Toux persistante > 21 jours avec signes évocateurs : contage, recrudescence nocturne, quintes, toux émétisante, spasmes laryngés
  • Diagnostic par PCR sur écouvillonnage ou aspiration nasopharyngée
    => Eliminé si vaccination < 3 ans
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9
Q

Étiologie de la toux chronique : rhinorrhée chronique postérieure ?

A
  • Toux chronique
  • Antécédents de sinusite
  • Sensation de rhinorrhée postérieure
  • Raclement de gorge, écoulement nasal, obstruction nasal, trouble de l’odorat
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10
Q

Étiologie de la toux chronique : atteinte ORL + bilan ?

A
  • Rhinorrhée chronique postérieure
  • Syndrome d’obstruction nasale chronique : apathie, obstruction nasale permanente, respiration buccale, ronflements nocturnes, sommeil agité, rhinolalie fermée, faciès adénoïdien, béances des incisives, bouche ouverte, aspect hébété du visage, voûte palatine ogivale
  • Diverticule de Zenker : régurgitation transit baryté
  • Laryngite chronique : dysphonie, toux irritative, majorée par la phonation

Bilan
=> Eliminer une pathologie tumorale, surtout chez le patient éthylo-tabagique
- TDM facial + sinus
- Naso-fibroscopie

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11
Q

Étiologie de la toux chronique : atteinte respiratoire + bilan ?

A
  • Asthme : toux spasmodique, nocturne, au froid, à l’exercice
  • BPCO
  • Cancer bronchique : toux révélatrice dans 30 à 80% des cas
  • Tumeur trachéo-bronchique ou médiastinale compressive
  • Infection : tuberculose, infection traînante
  • Bronchectasie
  • PID

Bilan
- EFR : si suspicion d’asthme ou de BPCO
- TDM thoracique : en 1ère intention en cas de suppuration bronchique chronique (DDB)
- Fibroscopie bronchique : en 1ère intention si orientation vers une anomale endobronchique
(cancer : hémoptysie, toux chez un grand tabagique)

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12
Q

Étiologie de la toux chronique : RGO ?

A
  • Survenue de la toux : après le repas, en position penchée en avant ou en décubitus, pyrosis associé

Bilan :
- Endoscopie digestive si signe de gravité (dysphagie, amaigrissement, anémie) ou FdR (> 50 ans)
- pHmétrie des 24h en l’absence de symptômes digestifs évocateurs
=> Les doses de traitement par IPP nécessaires pour faire disparaître la toux peuvent être supérieures à
celles efficaces sur les symptômes digestifs

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13
Q

Étiologie de la toux chronique : insuffisance cardiaque gauche ?

A
  • Toux d’effort, associée à une dyspnée d’effort, une orthopnée, des anomalies auscultatoires
  • Bilan : avis cardiologique
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14
Q

Étiologie de la toux chronique : allergie ?

A
  • Contexte : asthme et/ou rhinite

- Bilan allergologique : prick-test aux pneumallergènes communs ± IgE spécifiques

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15
Q

Étiologie de la toux chronique : maladie systémique ?

A
  • Syndrome de Gougerot-Sjögren : toux sèche isolée fréquente
  • Polychondrite atrophiante : atteinte de l’arbre trachéo-bronchique dans 50% des cas
  • Hypothyroïdie : toux fréquemment productive, diurne
  • Maladie de Horton : symptôme respiratoire le plus fréquent
  • Maladie de Wegener : atteinte trachéo-bronchique fréquente
  • RCH ou maladie de Crohn : possible atteinte respiratoire
  • Amylose : toux chronique en cas de localisation trachéo-bronchique
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16
Q

Étiologie de la toux chronique : comportementale ?

A

= diagnostic d’élimination

17
Q

Toux chronique : conduite à tenir ?

A

Orientation clinique => RP anormale

  • Bilan complémentaire selon la cause suspectée
  • Traitement étiologique

Aucune orientation clinique et RP normale

1ère étape => Traitement d’épreuve d’une rhinorrhée postérieur occulte

  • Bromphéniramine (antihistaminique) + pseudo-éphédrine (vasoconstricteur) locale pendant 3 semaines
  • Si efficace : consolidation par corticoïdes locaux pendant 3 mois

2ème étape => EFR avec test pharmacodynamique

  • TVO réversible : asthme
  • Hyperréactivité bronchique : traitement d’épreuve par corticoïdes inhalés pendant 1 mois

3ème étape => Recherche de RGO
- pHmétrie de 24h ou mise en route d’un traitement d’épreuve (à double dose)

4ème étape
- Avis pneumologique, puis ORL ± gastro-entérologue : explorations de 2nd ligne

=> Si aucune étiologique (après exclusion d’une cause comportementale) : traitement symptomatique

18
Q

Toux chronique : traitement ?

A
  • Arrêt du tabagisme actif ou passif

En cas de toux sèche invalidante = antitussifs (SMR modéré à insuffisant) :

  • Opiacés
  • Antihistaminiques anticholinergiques
  • Non antihistaminique non opiacés

En cas de toux productive (SMR insuffisant = traitement de confort) :

  • Muco-modificateurs
  • Kinésithérapie respiratoire (toux dirigé, expiration forcée)
19
Q

Bronchectasie : généralités ?

A

Bronchectasie ou dilatation des bronches = élargissement anormal du diamètre bronchique consécutif à la destruction des parois bronchiques, localisé ou diffus
- Forme variable : cylindriques (parois parallèles), en sac, en kyste, variqueuse
- Bronchocèle : bronchectasie pleine de pus ou de sécrétions bronchiques épaisses
=> A différencier des bronchectasie par traction (paroi non atteinte) : résulte de la traction exercée par le parenchyme pulmonaire de compliance diminuée (fibrose pulmonaire), sans conséquence (aucun risque d’infection ou d’hémoptysie)

20
Q

Bronchectasie : physiologie ?

A
  • Stagnation des sécrétions bronchiques, surtout dans les formes kystiques : colonisation bactérienne chronique des voies aérienne => risque d’infections respiratoires basses
  • Inflammation bronchique chronique : hyper-vascularisation de la paroi des bronchectasies d’origine systémique (artères bronchiques) => risque d’hémoptysie
  • Destruction progressive du parenchyme et des bronches : TVO par réduction du calibre des bronchioles, puis insuffisance respiratoire quand le déficit ventilatoire est sévère (notamment dans la mucoviscidose)
21
Q

Bronchectasie : étiologie ?

A

Infection respiratoire sévère (1ère cause) :

  • Diffuse : coqueluche, tuberculose, infections virales dans l’enfance
  • Localisée : pneumonie bactérienne, suppuration post-sténose bronchique
  • Mucoviscidose : par colonisation/infection bactérienne chronique
  • Déficit immunitaire

Agression pulmonaire non infectieuse :

  • Poumon radique : bronchectasies localisées
  • Aspergillose allergique
  • SDRA
  • Maladie systémique : PR, lupus, Crohn…
22
Q

Bronchectasie : clinique ?

A
  • Toux : productive, quotidienne, abondante, remontant le plus souvent à l’enfance
  • Expectorations de purulence variable
  • Infections respiratoires basses à répétition : bronchite ou foyers broncho-pneumoniques
  • Hémoptysie : rupture de néovaisseaux fragiles, notamment en cas de poussée infectieuse
  • Trouble ventilatoire obstructif
  • Colonisation = évolue avec l’ancienneté et la sévérité :
  • Au début : H. influenza, pneumocoque
  • Puis : S. aureus, P, aeruginosa

Examen clinique :

  • Hippocratisme digital après plusieurs années
  • Auscultation : râle bulleux voire « craquements », crépitants secs
23
Q

Bronchectasie : radiographie pulmonaire ?

A
  • Normale le plus souvent
  • Bronchectasies cylindriques ou variqueuses juxtaposées : aspect en « pseudo-rayon de miel »
  • Bronchectasies kystiques : aspect multi-cavitaire, parfois siège d’un niveau liquide (drainage imparfait)
  • Infiltrats : complication parenchymateuse périphérique
24
Q

Bronchectasie : scanner ?

A
  • Aspect de « bague à chaton » : bronche de diamètre supérieur à l’artère associée
  • Lumière bronchique visualisée au delà du 1/3 externe du parenchyme pulmonaire
  • Absence de réduction progressive du calibre des bronches
  • Bronchectasies kystiques : grappes ou chapelet de kystes
  • Bronchocèles : opacités tubulées à bords nets, proximales, para-hilaires, orientées selon l’axe des
    bronches, linéaires en V ou en Y
  • Recherche : extension des bronchectasies, complications parenchymateuses, étiologie (signes de
    sténose bronchique, corps étrangers), hyper-vascularisation bronchique
25
Q

Bronchectasie : traitement ?

A
  • Drainage bronchique quotidien ± aidé par kinésithérapie respiratoire
  • Eviction des facteurs irritants : tabac…
  • Vaccination antigrippale et anti-pneumococcique
  • Hydratation suffisante (fluidifie les sécrétions bronchiques)
  • Traitement des hémoptysie ou de l’insuffisance respiratoire : non spécifique
  • Bronchodilatateurs en cas d’hyperréactivité bronchique
  • Anti-inflammatoire : macrolides à but anti-inflammatoire au long cours
  • Chirurgie = lobectomie ou segmentectomie : en cas de formes très localisées et compliquées (suppuration,
    hémoptysies), si la fonction respiratoire le permet

Antibiotiques :

  • Indication : signes d’exacerbations bronchiques (augmentation du volumes des expectorations), signes d’atteinte parenchymateuse (fièvre, pneumopathie)
  • Guidée par l‘ECBC en cas de surinfection persistante, récidivante ou sévère
  • Bithérapie en cas d’infection à Pseudomonas aeruginosa