Antinéoplasiques Examen I Flashcards
(49 cards)
Décrit quelques définitions?
- Néoplasme : croissance anormale de tissus nouveaux
- Tumeur solide : tumeur localisée dans l’espace
- Tumeur primaire : origine de la cellule cancéreuse
- Métastase : propagation de cellules tumorales
Décrit l’étiologie du cancer?
-Première cause de mortalité au Canada (surtout de la prostate chez l’homme, du sein chez la femme, beaucoup de décès pour les deux sexes en cancer du poumon)
1) Facteurs de risque :
- Mutations génétiques (ex : BRCA1), diète, tabac, substances chimiques, rayonnements, alcool, virus (ex : VPH)
Décrit les objectifs d’un traitement de chimiothérapie?
1) Modalités :
- Thérapie locale : chirurgie, radiothérapie
- Thérapie systémique : antinéoplasiques, thérapies ciblées/anti-hormonales/biologiques
* Varie selon le type de cancer, ses caractéristiques, le stade, choix du patient
2) Objectifs :
- Prévention
- Guérison
- Maîtrise du cancer et réduction du risque de récidive (adjuvante : après la chirurgie, néoadjuvante : avant la chirurgie pour diminuer la taille de la tumeur)
- Mesures palliatives (diminuer les symptômes, ralentir la progression, améliorer la qualité de vie)
- Réduire la prolifération des cellules cancéreuses, prévenir la formation de métastases
*Polychimiothérapie : associer plusieurs antinéoplasiques (qui sont efficaces seuls, mécanismes d’action différents, toxicité différente), permet de prévenir les résistances
Décrit le principe d’administration des agents en chimiothérapie?
- Selon des jours déterminés (ex : jour 1, jour 8)
- Présence de cycles (ex : aux 21 jours) : permet de récupérer entre les cycles, détruit les cellules cancéreuses à chaque administration
- Doses calculées selon surface corporelle (mg/m2)
- Voies d’administration : IV, PO, SC, IM, intrathécale (par ponction lombaire), intrapleurale (si effusion pleurale maligne), intravésicale (cancers vésicaux superficiels)
Décrit le processus de cancérogénèse?
1) Division cellulaire cancéreuse :
- Cellule souche qui subit une 1ère mutation, puis une 2e, une 3e, une 4e, ensuite il y a croissance cellulaire indépendante/capacité métastatique/résistance aux antimitotiques
* Gène BRCA1 = moins de réparation des cellules = mutations + nombreuses = plus de risque de développer un cancer
* Il peut y avoir des métastases locales (dans l’organe) ou distances (dans des organes différents)
* Caractéristique d’un cancer : résiste à la mort cellulaire, échappe à la destruction immunitaire, échappe aux suppresseurs de croissance, soutient la signalisation proliférative, reprogramme le métabolisme énergétique, active l’immortalité réplicative, profite de l’instabilité du génome pour créer des mutations, active l’invasion des métastases, favorise inflammation, induit angiogénèse
2) Cycle cellulaire normale :
- Cellule reçoit le signal de se diviser par des facteurs de croissance
- Transmission du signal
- Cellule sort de la phase de repos (G0)
- Cellule se rend au point de contrôle (qui ne laisse se diviser que les cellules avec ADN normal)
- Cellule double son ADN (si anomalie ADN = apoptose)
- Cellule traverse un second point de contrôle
- Il y a ensuite mitose (division en 2 cellules filles, qui se rendront en phase de repos)
Décrit le cycle des folates?
- Les folates sont utilisés pour produire les pyrimidines qui sont nécessaires à la synthèse d’ADN
- Pour arriver aux folates : acide folinique (Leucovorin) subit plusieurs transformations pour donner la forme active (FH4 : tétrahydrofolate)
- Acide folique –> acide dihydrofolique –> action de la dihydrofolate réductase –> acide tétrahydrofolique –> enzyme qui forme du 5-10-méthylènetétrahydrofolique –> vient transférer les méthyl à l’uridine –> action de la thymidylase synthase = formation de la thymidine
- Donc en donnant l’acide folinique le lendemain du méthotrexate = on vient compenser l’inhibition de la dihyrofolate réductase (donc il y a production du composé actif)
Décrit l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique chez le femme et l’homme?
1) Femme :
- Préménopause : Hypothalamus sécrète LHRH = hypophyse sécrète FSH et LH = ovaires sécrètent oestrogènes et progestérones (qui peuvent agir sur le sein)
- Préménopause/ménopause : Hypothalamus sécrète LHRH = hypophyse sécrète ACTH = glandes surrénales sécrètent progestérone et androgènes (convertis en oestrogènes par l’aromatase, peuvent agir sur le sein)
2) Homme :
- Hypothalamus sécrète LHRH = hypophyse sécrète LH = testicules sécrètent testostérone (agit sur la prostate)
- Hypothalamus sécrète CRF = hypophyse sécrète ACTH = glandes surrénales sécrètent androgènes (qui peuvent agir sur la prostate)
*Hormones sexuelles entraînent une rétroaction vers l’hypothalamus et l’hypophyse pour contrôler la synthèse
Décrit les mécanismes de résistance à la chimiothérapie?
- Si chimiothérapie inefficace chez un patient : résistance primaire
- Si rechute après avoir répondu à la chimiothérapie : résistance secondaire ou acquise
- Mécanismes cellulaires de chimiorésistance : diminution absorption du médicament, augmentation élimination du médicament, modification du métabolisme, modification des cibles, surexpression de la cible, augmentation ou modification des mécanismes de réparation de l’ADN, inactivation ou modification des protéines apoptotiques ou anti-apoptotiques
- Mécanismes de chimiorésistance reliées à la physiologie des tumeurs : perfusion intermittente ou irrégulière, diffusion limitée des médicaments, hypoxie
Comment sont réparées les lésions dans l’ADN?
- Retrait ou remplacement des bases endommagées ou incorrectes
- Mais il se peut qu’une molécule (ex : O-méthyl-guanine) se lie à une thymine (G-T) = impact majeur sur la transcription et sur la protéine produite
- La présence d’un cation peut entraîner des problèmes dans la réplication de l’ADN
Quels sont les agents qui sont plus à risque de développer un cancer secondaire?
- Melphalan, Méchloréthamine, Doxorubicine, Nitrosourés, Étoposide, Vinblastine, Mitoxantrone
- Également un risque pour le personnel qui manipule les antinéoplasiques : absorption percutanée, inhalation des particules, ingestion accidentelles (mains, aliments contaminés), piqûres avec aiguilles
Décrit la chimioprévention du cancer?
- Prévenir le processus de cancérogénèse par la prise d’agents pharmacologiques ou naturels (va venir inhiber ou ralentir le processus)
- Ce qui nous protège : activité physique, cesser de fumer, bonne alimentation
- Les aliments proposés seraient souvent seulement protecteurs à des doses impossible à ingérer
Quelles sont les 2 types de thérapies qui s’offrent à nous lors d’un cancer?
-Chimiothérapie ou thérapies ciblées (inhibiteurs de la tyrosine kinase ou anticorps)
- Chimiothérapie : la cible peut être à plusieurs endroits (donc n’est pas ciblée)
- Thérapie ciblée : une cible + spécifique (mais elle peut avoir des effets sur d’autres organes)
Décrit le chromosome de Philadelphie?
- Lien entre ce chromosome et la leucémie myéloïde chronique
- Une seule mutation de ce chromosome cause la maladie = gène ABL du chromosome 9 fusionne avec gène BCR du chromosome 22 = tyrosine kinase devient indépendant du facteur de croissance et des cytokines = division cellulaire constance (sans avoir besoin de ligand), prolifération cellulaire, perte apoptose (car il n’y a plus de feedback)
- Gène ABL du chromosome 9 est responsable de produire une protéine qui exprime la tyrosine kinase (importante pour la prolifération cellulaire, exprimée lors de la liaison des facteurs de croissance sur le récepteur, répond à un rétrofeedback)
Décrit le processus physiologique et lors d’un cancer avec la tyrosine kinase?
1) Processus physiologique :
- Facteur de croissance se lie au récepteur = tyrosine kinase active la signalisation cellulaire = prolifération, survie, croissance cellulaire
* Kinase : enzyme qui transfert un P de l’ATP vers la tyrosine = enclenche la cascade enzymatique de signalisation cellulaire
* Ligand = facteur de croissance (mais si la protéine est mutée, elle n’a plus besoin du ligand pour déclencher la signalisation cellulaire)
* Tyrosine kinase essentielle au fonctionnement cellulaire, mais si mutée = devient dysfonctionnelle
2) Cancer :
- Mutation de la tyrosine kinase = fait en sorte que le récepteur est dysfonctionnel = impliqué dans le développement et la progression tumorale (agit sur la prolifération, perte de différentiation, accroissement motilité, invasion, angiogénèse, inhibition de l’apoptose)
- Mutation de la tyrosine kinase = on a plus besoin des facteurs de croissance = activation ++ de la signalisation = prolifération, survie, croissance cellulaire des tumeurs
Décrit les différents types de récepteur à activité tyrosine kinase?
- 2 groupes :
- Avec site de liaison extracellulaire : récepteurs TK (ex : EGFR)
- Sans site de liaison extracellulaire : récepteurs non-TK (dans le cytoplasme ou sur la membrane)
- AntiBRAF ciblent une sérine/thréonine kinase
- 4 sous-types de récepteurs tyrosine kinase (famile ErbB) :
- EGFR (ErbB1) : récepteur facteur de croissance épithélial (doit être muté pour être ciblé)
- HER2 (ErbB2)
- ErbB3 et 4 : moins d’implications (les 2 autres sont impliqués dans les tumeurs solides)
- Récepteurs activés par les facteurs de croissance
-Récepteur VEGF (facteur de croissance de l’endothélium vasculaire) : n’a pas besoin d’être muté pour promouvoir la croissance tumorale (il fabrique la néovascularisation : angiogénèse)
Décrit le mécanisme d’action des inhibiteurs de la tyrosine kinase?
- Inhibent l’enzyme mutée au niveau intracellulaire (nécessite pénétration de la paroi, inhibition au niveau cytoplasmique des protéines de signalisation cellulaire)
- Nomenclature termine en « nib »
- Inhibition préférentielle sur enzymes mutées
Décrit la résistance et l’échec au traitement des inhibiteurs de la tyrosine kinase?
- Souvent lié à une mutation au niveau du site de liaison de l’ATP sur les domaines de l’enzyme : un simple acide aminé peut différer = rend les inhibiteurs inefficaces, peut parfois être contourné par une augmentation de dose
- Nécessité création agent BCR-ABL de 2e génération (ils sont utilisés en cas d’échec aux 1ère génération ou intolérance)
- La cellule cancéreuse utilise des voies de signalisation accessoire (ex : résistance à seulement bloquer le BRAF, bloquer MEK seul n’est pas efficace, donc la cellule utilise le CRAF = prolifération cellulaire qui mène au décès)
- Combinaison inhibition BRAF + MEK = + efficace, toxicités différentes, dose maximale tolérée peut être supérieure en combinaison
- Ex résistance EGFR : mutation du site de liaison, surexpression des voies de signalisation alternatives, mutation KRAS
- On peut aussi avoir des cellules tumorales dans des sites sanctuaires : cellules traversent BHE mais pas le médicament
- Même si même mécanisme d’action, innocuité peut être différente selon sélectivité et spécificité
Nomme 2 inhibiteurs du BRAF (qui sont des inhibiteurs de la tyrosine kinase)?
- Verumafenib : réponse rapide, mais cancer progresse rapidement si on le cesse, toxicité
- Dabrafenib : efficace, moins toxique
- BRAF : gène qui « drive » la prolifération cellulaire dans la plupart des mélanomes
Décrit la spécificité et la sélectivité des agents?
1) IC50 :
- Concentration inhibitrice médiane : concentration nécessaire pour inhiber 50% des enzymes (plus elle est basse, plus l’agent sera puissant, avec une concentration plasmatique faible)
- Si on augmente la concentration : peut aller inhiber d’autres cibles ou la version non-mutée de l’enzyme
- Si on diminue la concentration : peut avoir une perte d’efficacité
2) Spécificité :
- Cible la forme mutée plutôt que la forme sauvage
3) Sélectivité :
- Idéalement inhiber seulement la cible (tyrosine kinase)
* Pratiquement aucun agent n’est sélectif à une seule tyrosine kinase
- Certaines molécules moins sélectives = touchent plusieurs types de tyrosine kinase = + toxiques
-Plusieurs indications selon la cible mutée
Nomme les inhibiteurs du HER2 (qui sont des inhibiteurs de la tyrosine kinase)?
- Tucatinib : inhibe HER2 et moins le EGFR (moins toxique au niveau gastro-intestinal et cutané, car EGFR donne diarrhée et rash)
- Lapatinib
- Neratinib : le + puissant pour inhiber HER2 et EGFR
- Ils peuvent être utilisés lorsque la tumeur exprime HER2
Décrit le mécanisme d’action des anticorps monoclonaux?
1) Mécanisme d’action :
- Liaison de l’anticorps sur la portion externe du récepteur (empêche le ligand de l’activer) ou liaison de l’anticorps sur le ligand (empêche de se lier au récepteur)
- Ensuite mise en place d’un inhibiteur dans la zone intracellulaire de la tyrosine kinase = inhibition signalisation cellulaire (diminution prolifération et angiogénèse)
- On peut cibler le récepteur ou le ligand (ex : facteur de croissance, cytokine)
- Les anticorps sont de grosses molécules = pénètrent pas la cellule = cible doit être une protéine transmembranaire ou extracellulaire
- Liaison de l’anticorps = entraîne phagocytose, cascade du complément, etc (immunité)
- Le récepteur n’a pas nécessairement besoin d’être muté (vs. inhibiteurs de la tyrosine kinase qui agissent seulement lorsqu’il y a mutation)
- Parfois la mutation fait perdre l’efficacité, car la cellule devient indépendante et se multiplie comme elle veut (ex : anticorps EGFR vs. mutation BRAF ou KRAS)
- Même si même cible, peut y avoir toxicité différente
- Inhibiteurs tyrosine kinase : toxicité par inhibition d’autres tyrosine kinase ou par IC50
- Anticorps : cible très précise (mais autant sur forme mutée que non), réactions à la perfusion
2) Nomenclature :
- Grosses molécules qui agissent au niveau extracellulaire
- Terminent en « mab », source est selon la lettre placé devant « mab » (ex : umab = entièrement humain)
- Immunogénicité de la molécule à considérer : risque de réaction à la perfusion
* On peut aussi ajouter un agent cytotoxique à l’anticorps
Décrit les anticorps anti-CD?
- Ciblent les récepteurs CD (B1) des lymphocytes B
- Liaison de l’anticorps entraîne = mort cellulaire (par cellules NK), phagocytose, activation de la cascade du complément, induction de l’apoptose
Décrit les principes de l’immunothérapie?
- Cible précise, à multiple effets
- But : enlever le frein au système immunitaire (pour que notre propre système combatte)
1) Notions de base :
- Il faut une double liaison pour activer les lymphocytes T (présentation de l’antigène par une cellule présentatrice d’antigène + liaison du CD28 du lymphocyte au B7)
- Pour inactiver le lymphocyte T : liaison PDL1 sur PD1 du lymphocyte ou liaison B7 sur CTLA4 ou LAG3 du lymphocyte
- Les tumeurs s’échappent de l’action du système immunitaire : épuisement des lymphocytes T par la présence de tumeurs, surexpression CTLA4, expression PDL1
*Avec Anti-CTLA4, anti-PD1
Quels sont les toxicités + spécifiques à chacune des classes?
1) Inhibiteurs EGFR :
- Éruptions cutanées (rash), diarrhée
- + réaction à la perfusion, hypomagnésémie avec anticorps
2) Inhibiteurs HER2 :
- Niveau cardiaque (diminution FEVG, QT)
- Syndrome associé à la perfusion (anticorps)
3) Inhibiteurs de la mTOR :
- Pneumonites
4) Inhibiteurs BCR-ABL :
- Rétention liquidienne, oedème
- Élévation enzymes hépatiques
- Prolongation intervalle QT
5) Inhibiteurs du VEGF :
* Apport sanguin et les nutriments sont très importants pour la croissance et le développement d’une tumeur
* Inhibiteurs tyrosine kinase et anticorps qui ciblent le VEGF ont des toxicitiés similaires (mais ITK ciblent souvent d’autres tyrosine kinases)
- Saignements, thromboses, HTA
- Protéinurie
- Retard de guérison de plaie (le cesser pré-op : 5-7x le temps de demie-vie)
- Perforation intestinale avec anticorps
- Érythrodyseshésie palmoplantaire avec ITK
- Hypothyroïdie (par diminution vascularisation thyroïdienne)
6) Inhibiteurs BRAF :
- Photosensibilité
- Fièvre médicamenteuse
* La combinaison avec anti-MEK diminue la toxicité, est mieux tolérée (mais augmentation fièvre médicamenteuse)
7) Inhibiteurs MEK :
- HTA, oedème périphérique
- Rash, alopécie partielle
- Toxicité oculaire
- Érythrodysesthésie palmo-plantaire
8) Inhibiteurs de la tyrosine kinase de Bruton :
- HTA, diarrhée, rash, infections opportunistes
- Saignements
- FA