B/ Troubles psychotiques - 3/ Schizophrénies et 4/ DPS Flashcards
(50 cards)
Déf générale des schizophrénies
selon la nosographie classique
Psychoses persistantes non systématisées
Selon la description initiale de Bleuler en 1911
elles se composent de deux syndromes fondamentaux :
- dissociation (Spaltung)
- repli autistique
En quoi la dissociation schizophrénique
est elle à la fois un processus et un syndrome ?
et quelles sont ses conséquences
sur ce qui constitue l’individu ?
Perte de l’unité de base de la personne :
Rupture des processus unissant le psychisme
au niveau intra-psychique
Conséquences :
pensées, affects et comportements (ce qui constitue l’individu)
ne sont plus liés entre eux
de façon harmonieuse
» grande incohérence, forte ambivalence :
comportements en contradiction avec les pensées auxquelles ne correspondent pas les affects appropriés
Qu’est ce que l’“autisme” dans le cadre des schizophrénies ?
Avec quoi ne faut il pas le confondre ?
Repli sur le monde intérieur
» perte du contact vital avec la réalité externe
et rupture de la communication avec autrui
/!\ ne pas confondre avec l’autisme de Kanner, trouble neurodéveloppemental faisant partie des TSA dans le DSM 5
Qu’est ce qui conduit à s’interroger sur l’unité des schizophrénies ?
En quoi peut-on dire que ce débat est largement artificiel ?
Diag attribué à des sujets d’allures très différentes :
> fortes variations évolutives
> facteurs étiologiques très hétérogènes
Or : Bleuler concevait déjà les schizophrénies comme un groupe de troubles variés avec en commun la dynamique engendrée par dissociation + repli autistique
> > Symptômes sont dits “accessoires”
manifestent les tentatives de réorganisation psychique
En quoi la conception des schizophrénies de Bleuler conserve-t-elle sa pertinence, du point de vue de la psychopathologie élémentaire ?
(donner définition des schizophrénies avec les deux syndromes de Bleuler articulés par la menace de morcellement)
Schizophrénies apparaissent comme
fragmentations persistantes du psychisme
sur fond de structure psychotique
> défenses n’ont pas réussi à protéger complètement de la menace de morcellement
> > Morcellement en partie réalisé
provoque dissociation
Menace de morcellement (ou de son aggravation)
suscite repli autistique
= défense puissante
> coupure relationnelle tente de pallier
tensions extrêmes suscitées par
échec de l’aspiration fusionnelle
Quel cercle vicieux est induit par
dissociation et autisme ?
1/ psychisme fragmenté»_space; réduit tension immédiate
mais très vulnérable à de nouvelles circonstances traumatiques
2/ autisme supprime échange avec autrui et réalité extérieure»_space; appauvrissement interne
» favorise aussi vulnérabilité
» risque de nouvelles fragmentations
De quoi résultent le délire et les symptômes “accessoires” ?
Des forces de fragmentation
et des tentatives défensives
En quoi les schizophrénies sont à la fois une et multiples ?
Unité :
syndrome de fragmentation persistante du psychisme
> n’est qu’une voie évolutive finale
Multiplicité :
infinité de formes cliniques
multitude de facteurs étiologiques
Sémiologie classique de la SZ
(après plusieurs années d’évolution)
> caractéristiques générales
Dissociation et autisme se manifestent
à tous niveaux de fonctionnement :
- pensée : relâchement des associations
- contenu de la pensée en partie impénétrable
- délire paranoïde et hermétique
- ambivalence massive
- relation marquée par mélange
désir fusionnel et agressivité - émoussement apparent des affects
- comportement : bizarrerie, désorganisation des conduites, manif impulsives brutales (risque acte auto-, plus rarement hétéro-agressif)
Sémiologie classique de la SZ
> caractéristiques de la pensée ?
Dissociation exprimée par : relâchement des associations >> discours diffluent avec parfois barrages (ruptures brutales) ou fading (ralentissement intermittent de la parole)
Repli autistique provoque :
Contenu pensée en partie impénétrable
> impression de non prise en compte de l’interlocuteur
> rationalisme morbide
Sémiologie classique de la SZ
> qu’est ce que le rationalisme morbide ?
Trace possible d’une tentative de restauration d’unité
Raisonnement détaché du réel,
pseudo-scientifique ou pseudo-philosophique
Ne pas confondre avec la rationalisation (en lien avec réalité, sensée et pas spécialement scientifique)
Sémiologie classique de la SZ
> forme générale du délire ?
Délire exprime tentatives maintien unité psychique
Délire 1/ paranoïde :
pas cohérent à cause de pression dissociative
et 2/ hermétique :
impénétrable, incompréhensible
Sémiologie classique de la SZ
> thèmes et mécanismes du délire ?
qu’expriment tjs les thèmes ?
mécanisme le plus fréquent ?
mécanisme rare mais propre à ce type de trouble ?
Thèmes variés
exprime toujours dépersonnalisation profonde
(filiation, transfo corporelle…)
> reflet perte unité du Moi
Tous mécanismes présents
> grande fréquence automatisme mental
> parfois hallus cénesthésiques
Sémiologie classique de la SZ
> quelles dimensions sont frappées d’ambivalence ?
Affects :
Ambivalence massive reflète fragmentation
> impulsions contradictoires et simultanées
Relations : mélange désir fusionnel et agressivité s'exprimant souvent par idées érotomaniaques et persécutives causé par déni défensif
Sémiologie classique de la SZ
> impact sur les affects ?
Émoussement apparent des affects
suscité par repli autistique
> impression distance, froideur
Défenses se heurtent à réalité
» décharges émotionnelles
démasquant brutalement angoisse extrême
Possibilité de discordance affects/pensée
Sémiologie classique de la SZ
> impact sur le comportement ?
Pression de fragmentation, préoccupations délirantes
» provoquent bizarreries, maniérisme,
désorganisation des conduites
Manifestations du repli autistique :
apragmatisme, retrait social,
négativisme, voire mutisme,
stéréotypies, clinophilie
Possibilité de manif impulsives brutales
(si défenses autistiques débordées)
» risque passage à l’acte auto-,
plus rarement hétéro-agressif
Sémiologie classique de la SZ
> déf paranoïde
S’oppose à paranoïaque
Délire ni structuré ni systématisé
> trop forte pression dissociative
(alors qu’au début de la maladie délire = tentative d’unification mais échec aggrave dissociation)
Formes de début de la SZ
> de quoi la symptomatologie est elle fonction ?
de la pression dissociative
et des stabilisations temporaires
permises par :
les défenses
et les premières mesures thérapeutiques
> > infinité de formes de début
Formes de début de la SZ
> 3 grands types distingués ?
- formes à début aigu
- à début insidieux
- pseudo-névrotiques
Formes de début de la SZ
> début aigu ?
Reflète une déstructuration rapide :
bouffée délirante
ou trouble de l’humeur atypique
Formes de début de la SZ
> début insidieux ?
s’étend sur des mois et des années
avec souvent des symptômes
retrouvés dans d’autres pathos
> expression de défenses qui contrôlent
temporairement l’angoisse de morcellement
(avant que leur échec face à la pression n’entraîne recours au déni et projection)
Formes de début de la SZ
> pseudo-névrotiques ?
Symptômes hystériques, phobiques ou obsessionnels
focalisant l’angoisse
et souvent atypiques (absence de critique)
- Plaintes hypocondriaques, conversions, dysmorphophobies (signe du miroir)
> polarisent l’angoisse sur intégrité corporelle
et sans ouverture relationnelle (contrairement aux pathos névrotiques) - Troubles du comportement : conduites addictives étranges, passages à l’acte, fléchissement de l’activité (retrait social)
Formes de début de la SZ
> distinguer le rôle des conduites addictives ?
Dans les SZ
> Dépendance à l’objet addictif colmate
temporairement la menace de morcellement
Alors que classiquement
> elles sont en lien avec une organisation limite
et viennent colmater une angoisse d’abandon
Formes évolutives de la SZ
> évolution théorique selon la logique dissociative ?
Début marqué par : - symptômes paranoïdes Intuitions délirantes >> unificatrices >> espace psychique encore peu fragmenté - tandis que repli autistique reste fonctionnel
Stade très avancé : - toute excitation devient traumatisante sur fond de fragmentation multiple >> intuitions délirantes inefficaces - autisme devient abrasif - séquelles irréversibles