Bonheur Flashcards
(12 cards)
Bonheur (def)
de l’ancien français bon et heur (“bonne fortune”, “chance”, “plaisir”). Le terme évoque un état de contentement durable, à distinguer de la joie qui est plus éphémère.
Stoïciens & épicuriens
(Le bonheur est une science)
Bonheur :
–> Se confond avec la sérénité du sage, la paix intérieure => l’ataraxie (= du grec ataraxia : “absence de trouble”)
–> Dépend de nous-mêmes, de la manière dont nous menons notre vie et de la manière dont nous l’envisageons => indépendant des circonstances de l’existence
–> Solide & stable => bonheur à toute épreuve
Stoïcisme
(Le bonheur est une science)
–> Accepter l’ordre des choses car on ne peut changer ce qui ne peut pas l’être => réfléchir de manière rationnelle ; comprendre la perfection de l’Univers
“Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu désires ; mais désire que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux” - Epictète
–> Apprendre à distinguer les choses qui dépendant de nous de celles qui n’en dépendent pas (seules les pensées dépendent de nous) => apprendre à devenir maître de nous-mêmes
“Il n’y a rien qui soit en notre pv que nos pensées” - Descartes
Ex : mort –> seule chose que l’on peut changer c’est l’idée que nous nous en faisons
“Ce ne sont pas les choses qui troublent les hommes, mais l’opinion qu’ils en ont” - Epictète
Stoïcisme (def)
- Doctrine selon laquelle le bonheur passe par l’acceptation du cours naturel des choses ou du destin.
- Ils se représentent l’Univers (le Cosmos), comme un grand organisme dans lequel chaque chose est à sa place et joue son rôle.
- Philosophie de l’acceptation : Amour du destin (“Amor fati” - Nietzsche)
Epicurisme
(Le bonheur est une science)
–> Hédonisme –> du grec hêdonê (“plaisir”). Doctrine philosophique selon laquelle le bonheur réside dans le plaisir
–> Se débarrasser des peurs qui empoisonnent le quotidien (ex : dieux, mort)
–> Contenir le désir dans ses limites naturelles ; réfléchir & peser ses actes : anticiper les joies & les peines liées à la satisfaction d’un désir grâce à une classification :
- Désirs non naturels, non nécessaires (ex : reconnaissance des autres) => insatiables (ont veut tjs plus)
- Désirs naturels & non nécessaires => acceptables si l’habitude de les satisfaire n’en fait pas des besoins artificiels
- Désirs naturels & nécessaires => besoins primaires (ex : boire, manger)
Epicurien (def)
Le terme désigne aujourd’hui un bon vivant, un jouisseur. Mais Epicure est plutôt un ascète : à ses yeux, nous devons apprendre à reconnaitre et à privilégier nos vrais besoins pour trouver le bonheur. Epicure n’est donc pas un épicurien au sens ordinaire du terme.
Kant (XVIII)
(Le bonheur n’est pas une science)
–> Concept indéterminé (idée sans contenu précis)
–> Nous ne savons pas de quoi le bonheur est fait car aucun homme ne sait à l’avance ce qui le rendra heureux
–> Idéal de notre imagination
–> L’homme étant un être doué de raison, n’est pas fait pour le bonheur car la raison rend malheureux (misologie : haine de la raison)
Aristote + Stoïcisme + Epicurisme
(Le bonheur est le souverain bien)
–> Eudémonisme : du grec eudaimonia (“bonheur”), doctrine qui fait du bonheur le but ultime de la vie et le souverain bien, c’est-à-dire le plus grand de tous les biens
–> Trouve le bonheur dans la vie contemplative (vouée à la connaissance)
Kant (XVIII)
(Le bonheur n’est pas le souverain bien)
Le souverain bien = vertu (moralement bon)
–> bonheur => pas vertueux
–> vertu : agir dans le désintéressement, par devoir, sans calcul
–> valeur morale d’une action réside dans son principe et non dans son but
Descartes (XVII)
(Le bonheur n’est pas le souverain bien)
Souverain bien = connaissance de la vérité
–> Vaut mieux qu’un bonheur qui reposerait sur le mensonge & l’illusion (pour atteindre le bonheur, l’individu se mentirait à soi-même, s’illusionnerait…)
Nietzsche (fin XIX)
(Le bonheur n’est pas le souverain bien)
Souverain bien = volonté de puissance
–> Pour devenir plus fort, nous avons besoin de combattre l’adversité, de nous confronter au malheur et de surmonter des épreuves
Souverain bien (def)
Bien suprême et fin (but) ultime de l’action humaine