CM6 Flashcards
Quels sont les premiers éléments que nous pouvons mettre en évidence sur les émotions ?
Exemple de Jurassic Park : Emotion opposée à l’intelligence (=la cognition)
Sur le coup de l’émotion, on a des comportements inadaptés. (Exemple de celui qui sauve les enfants et du comptable qui panique)
Les émotions : Elles peuvent s’emparer de nous ? Elles peuvent nous faire faire des choses ? Sont-elles mauvaises ?
Débat : faut-il extérioriser ses émotions ou non ?
Définition des émotions : C’est un orage ‘affectif’, un trouble momentané (voir suite photo)
Les émotions sont quelque chose qui s’empare d’une personne et s’oppose à leur cognition et à leurs émotions.
Peut-on définir les émotions ?
-Les émotions sont avant tout un ressenti. S’il n’y a pas de ressenti, il n’y a pas d’émotions. L’émotion a donc une composante physiologique.
-L’émotion dépend d’un contexte. Ce contexte a donc un sens pour l’individu.
-L’émotion ne dure pas longtemps. (Si cela dure longtemps, c’est une humeur.) les émotions sont spontanées et ne durent pas très longtemps.
-L’émotion est un mode de communication entre les individus. Il y aurait quelque chose d’universel dans les émotions : tous les êtres humains peuvent ressentir, comprendre, voir les émotions des autres. C’est aussi universel car il y aurait une compréhension inter-espèce des émotions.
Ces définitions sont pleines de paradoxes.
Savons-nous ce qu’est chaque émotion ?
-Savons-nous ce qu’est la joie, la peur… ou savons –nous ce qu’est notre joie et notre peur ? -> Les émotions peuvent être ressenties différemment selon la personne.
Le ressenti n’est pas le même selon la personne (ex : certains ont mal au ventre quand ils ont peur alors que d’autres non.) ce ressenti s’accorde sur le contexte.
Les émotions nous rapprochent-elles ou nous éloignent-elles ?
Elles nous permettent la plupart du temps de nous rapprocher (ex : enfants). Mais elles peuvent aussi nous éloigner (ex : si quelqu’un est triste, on va l’éviter).
-Nous avons conscience de la biologie, mais nous avons aussi conscience du contexte…
Que font les humains avec les émotions ?
-nous faisons tout pour en vivre et tout pour les éviter (ex : personnes qui payent pour voir un film d’horreur puis qui se cachent les yeux).
Quelques points d’histoire :
Socrate : “les émotions bien que partie constituante de l’Homme et de son âme sont inférieures à la pensée qui peut les contrôler.”
Pour certains philosophes auparavant, nous sommes de hommes car nous ressentons des émotions.
On est surtout des bêtes parce qu’on ressent des émotions. Normalement, l’Homme a quelque chose qui lui fait transcender cela.
L’émotion fait-elle de nous des bêtes ?
-Pas du point de vue de l’adaptation (Darwin)
Charles Darwin en 1872 écrit un livre : “les émotions de l’Homme et de l’animal”. Dedans, il explique que l’émotion est réellement partie constituante de l’Homme. Selon lui, nous avons développé deux choses en même temps nous permettant d’être mieux adaptés que toutes les autres espèces : l’intelligence et les émotions. Pour lui, tout est adaptatif, donc si les êtres humains ont plus d’émotions que les autres êtres vivants, c’est que les émotions nous aident.
Exemple de Darwin : 2 hommes préhistoriques. Un homme entend un bruit et a peur. Peur : 2 choses se mettent en route : reflexe physiologique + tendance d’action. Il respire plus fort car le sang afflue dans ses muscles etc. Tout cela se passe car. La peur a amené chez l’être humain un avantage physiologique et une tendance d’action qui le pousse à se protéger. L’homme grimpe dans l’arbre. Celui qui n’a pas eu peur voit soudainement un prédateur apparaitre devant lui et il se fait manger. Celui qui est dans l’arbre descend après le départ du prédateur. Comme il est vivant, il peut se reproduire et il transmet donc cette peur à sa descendance.
-mais encore un peu pour les psys… comme Charcot ou Janet !
Selon Janet : “l’émotion est notre héritage d’un Homme-animal archaïque qui répondait aux situations sans réflexion.” Donc pour lui, on avait besoin des émotions auparavant, mais maintenait qu’on est intelligents, on n’en a plus besoin.
Quasiment tous les troubles psychiques que l’on peut trouver sont des troubles émotionnels.
Quels modèles des émotions peuvent donner l’adaptation?
Mais même l’adaptation donne des modèles plutôt “négatifs” :
Comme par exemple celui que Plutchik développe dans les années 70…émotion…tendance d’action
Il dit que chaque émotion a une tendance d’action.
(Cercle des émotions primaires et secondaires {d’après Plutchik, 1980}
Quand 2 émotions sont opposées, cela veut dire qu’on ne peut pas les ressentir en même temps.
Emotions primaires : Joie, anticipation, attirance
Les émotions primaires sont appelées comme ça car (plusieurs théories différentes) :
-car elles se développent en premier chez l’enfant)
-ce sont les émotions qui se développent en premier chez les animaux
Que peuvent devenir les émotions primaires ?
Lorsque des émotions primaires se combinent, elles donnent des émotions secondaires. Les émotions secondaires peuvent être vécues en même temps et être combinées en tertiaires.
Exemple : Un enfant traverse la route sans regarder la route alors qu’un bus arrive. Un de ses parents va l’attirer vers lui. Il va gronder son enfant. Émotion primaire du parent =peur, puis colère= émotion secondaire. Ce n’est pas la colère qui a fait agir le parent, mais la peur.
Que va faire plutchik plus tard avec son cercle des émotions ?
Puis, Plutchik va transformer son cercle des émotions, car pour lui les émotions ne sont pas ressenties à la même intensité. Certaines émotions sont vécues avec une intensité légère et d’autres avec une intensité élevée.
Quelles sont les autres visions physiologiques des émotions ?
-la théorie périphériques des émotions
-la théorie de Cannon
Qu’est ce que la théorie périphérique des émotions ?
James et Lange, fin 19eme siècle : théorie périphérique des émotions. Explique le trajet de l’influx nerveux qui correspond à l’émotion. Pour eux, l’influx nerveux part des inférences pour arriver au cerveau. L’émotion est donc d’abord physiologique (augmentation du rythme cardiaque, tremblements…).
Ex : pour eux, on commence par pleurer, puis on ressent de la tristesse.
Quelle est la théorie de Cannon ?
Dans les années 1920, théorie de Cannon, qui propose une vision plus centrale. Cannon dit que c’est d’abord le cerveau qui interprète la situation. Il dit qu’il y a une motion, puis l’influx nerveux est envoyé et le corps va ressentir l’émotion.
Ex : je suis triste donc je pleure.
Cannon parle aussi de l’homéostasie : Tout organisme tend à un certain équilibre interne et agit pour le maintenir. Tous les organismes sont faits pour vivre dans un environnement neutre.
Il peut y avoir des ruptures homéostasiques : les limites homéostasiques sont effacées, et on entre dans une phase d’alarme, ou on essaye de tout faire pour remettre les limites homéostasiques. (Ex : si on a trop peu de sucre dabs le sang, on va vouloir aller manger. Ou alors, notre organisme va puiser de l’énergie dans les réserves de graisse).
Selon lui, si l’on ressent des émotions, c’est parce que quelque chose a dépassé les limites homéostasiques. Quand on ressent quelque chose, c’est une alarme. On a donc une tendance d’action.
Réaction d’alarme (=rupture homéostasique) -> phase de résistance (adaptation, mise en œuvre des ressources) -> phase d’épuisement (s’il n’y a pas d’adaptation)
A quoi peut nosu conduire l’adaptation ?
Les émotions peuvent être une adaptation “supérieure” : parfois, peut-être que l’intelligence ne nous amène pas à la bonne action, et qu’il faut réussir à agir sans intelligence.
Parfois, ne pas prendre le temps de réfléchir peut-être la solution pour l’espèce ou l’individu.
(Histoire avec les personnes qui s’embrassent)
Que se passe-t-il si l’émotion est une alerte ?
Si l’émotion est une alerte, elle focalise l’attention vers la source de cette alerte.
On parle de l’effet Von Restorff pour la saillance de l’émotion. C’est le fait que certaines choses vont attirer notre attention et vont ruiner notre attention par rapport à d’autres processus (Ex : effets de position sérielle. Si on a une liste pleine de noms d’animaux mais qu’on rajoute le mot “camion” ou un mot chargé émotionnellement, ce mot va être retenu par plein de personnes).
Autre effet : S’il y a un cours et que pendant le cours, un agresseur agresse le prof, les étudiants vont être capables de dire à quel point ils ont eu peur. Mais ils n’arriveront pas à décrire l’agresseur. Par contre, ils arriveront à décrire son arme.
Quelle est l’expériece de Christianson et Loftus (1991) ?
Expérience : 3 groupes de participants. Ils vont montrer à chaque groupe des diapositives de la vie quotidienne. Parmi ces diapos, il y a une diapo “cible”. Il y a un groupe neutre ou la diapo cible est une jeune fille qui fait du vélo dans la rue. Les gens ne se souviennent pas plus de cette diapo que des autres.
2eme groupe= groupe émotion. La diapo cible ici est une jeune femme allongée avec son vélo devant la voiture, sur la route. Les gens se souviennent bien de la jeune fille et du pare-chocs de la voiture. Cette diapo a plus de rappel que toutes les autres.
3eme groupe : diapositive surprise. Une jeune femme est devant la voiture avec son vélo sur les épaules. Plus de rappel pour cette diapo que pour les autres. Tète de la fille et modèle du vélo souvent bien rappelés.
Conclusion : L’émotion que les gens ressentent en voyant la diapo influencent la manière dont ils s’en rappellent. Mais on n’a pas obligatoirement besoin de ressentir une forte émotion pour que cet effet fonctionne.
Ici, on a 2 situations émotionnelles : peur et surprise. Les deux situations émotionnelles n’ont pas focalisé l’attention des sujets au même endroit. Par contre, les deux ont modifié l’attention du sujet.
Pour que ces 2 diapos provoquent une réaction émotionnelle, il faut à tout prix une autre condition : avoir les bonnes représentations. Par exemple, si quelqu’un n’a jamais vu de voiture ou de vélo, il ne peut pas comprendre les diapos, car il ne sait pas ce que ça fait d’être allonge devant une voiture ou de porter un vélo sur ses épaules. Il faut donc aller cherche des représentations en mémoire, et il faut les interpréter pour en faire quelque chose d’émotionnel.
Que peut-on dire de l’attention aujourd’hui ?
Des “dote probe task”, des paradigmes d’engagement et de désengagement attentionnel…
Ecran d’ordinateur : On attire l’attention sur une croix au milieu de l’écran pendant quelques centaines de millisecondes. Peu après, quelques photos apparaissent. Ces photos restent 200 millisecondes à l’écran. Elles disparaissent, puis pendant quelques centaines de millisecondes, un X apparait à la place d’une des photos. Le sujet doit dire si la croix apparait à droite ou à gauche.
Les photos qui apparaissent : même photo de la même personne mais avec une expression faciale différente. Les gens ne savent pas dire ce qu’il y avait sur la photo. Mais si la croix apparait, parfois les gens ne la voient pas.
Processus cognitifs pré-attentionnels. Sensibles aux pathologies (par exemple, les personnes avec de l’anxiété sociale vont avoir plus de mal à voir la croix).
En utilisant ces mécanismes attentionnels, on peut parfois soigner des gens.
Qu’a-t-on tendance à faire lorsqu’on ressent une émotion ?
C’est un cercle vicieux : triste, je focalise sur les choses tristes
Anxieux, je détecte précocement la menace
C’est une question d’allocation des ressources qui lèse les stimulus non-congruents et qui explique les troubles de l’attention, les difficultés de concentration, la confusion…et en partie la rumination.
La valeur émotionnelle des stimulus va faire qu’on va en traiter certains plutôt que d’autres. Cela explique des troubles ou des problèmes attentionnels, car on a tendance à aller vers les stimulus proches de nos émotions.
Comment les émotions conduisent à la mémoire ?
Selon mes expériences (ex : avoir un chien ou non), mais surtout selon mon humeur (qui perdure), le mot “chien” ne me conduit pas à évoquer la même représentation…
Mais cette représentation et les souvenirs associés sont émotionnels ! (Ex : on ne se souvient pas de ce qu’on a mangé le 7 juillet, sauf si c’était une journée spéciale ou importante).
Parce que la mémoire est émotionnelle (Rubin et Friendly, 1968)
POURQUOI ????????
Parce que je ne suis pas mort à ce jour, donc j’ai su m’adapter. On a vécu plein d’évènements et de situations qui auraient pu être dangereuses. Mais on a surmonté tous ces évènements, ce qui veut dire qu’on a trouvé une solution.
Qu’est ce que l’organisation de la mémoire selon Bower (années 1980)
(Voir schéma) (exemple : si on nous dit “chien”, on va penser à “chat”, a “niche”…) On a des nœuds qui associent les souvenirs entre eux. Les nœuds principaux dans notre mémoire sont les nœuds “émotions”. Quand on active un nœud émotion particulier, on a tous les souvenirs lies à ce nœud qui nous arrivent. Des réactions physiologiques sont associées à ces nœuds, et des comportements/tendances d’action également.
Certains nœuds sont en inhibition réciproque. Si on active la joie, on ne peut pas activer la tristesse en même temps.
Quelles sont les conséquences des émotions sur la mémoire ?
Dans ce modèle, l’émotion est un filtre par rapport à la mémoire.
A l’apprentissage : effet de dépendance
Au rappel : effet de congruence.
Par exemple, il demandait aux sujets d venir et les mettait dans un état d’esprit particulier. Puis il leur faisait faire des tests. Une semaine après, il les revoyait et les mettait dans un état neutre. Ceux qui avaient appris dans un état positif se souvenaient de choses positives, et pareil pour les personnes en état négatif.
Explication d’une partie des biais mnésiques émotionnels et plein de troubles.
Utilisation dans divers thérapeutiques : Ex= restructuration, AVCOP, etc.
Quelles sont les conséquences des conséquences des émotions ?
J’achète plus quand je suis joyeux car j’ai l’impression que tout fonctionne mieux.
Je vis les choses autrement quand je suis anxieux, j’ai tendance à voir des choses anxiogènes.
Alors l’émotion est interprétative ?
Ce serait un modèle ?
Voir plus ?
Comment peut être décrite l’évaluation cognitive des émotions ?
Si je pense “maman” en voyant une lampe de bureau je ne suis pas fada pour autant… (exemple du film de Pixar avec la lampe. On interprète les mouvements avec une valeur émotionnelle).
James, Cannon, Darwin s’entendaient au moins sur ce point : l’émotion est déclenchée, s’exprime et perdure par des évaluations de la situation.
L’émotion est donc une interprétation du contexte.
Maranon joue avec de l’adrénaline dans les années 1920.Il fait des piqures d’adrénaline a ses patients. Parfois ils disent que les abattements de leurs cœurs s’accélèrent, parfois ils ressentent des picotements…Maranon dit alors que leurs émotions sont froides.