Cotencin Flashcards
l'addiction (24 cards)
étymologie de l’addiction
*Ad-dicere = «dire à» : L’addiction exprime donc un esclavage.
* Addictus (adonné à): désigne celui qui, du fait de ses dettes, a été condamné à être esclave de ses créanciers.
Au Moyen-Age : ê addicté = être condamné à payer ses dettes par le travail à son créancier.
* Angleterre 14è siècle : relation contractuelle de soumission d’un apprenti à son maitre. Puis passions moralement répréhensibles. Langage populaire : passion dévorantes et dépendance «ê accro à qc»
* 19è siècle : toxicomanie, dépendance ou abus de substance
qu’est ce que l’addictologie ?
l’addictologie est la science des addictions. Elle concerne leurs causes, leurs conséquences, les tableaux cliniques et les traitements. Mais elle concerne également :
x La prévention, le repérage des consommations à risque.
x Le premier contact avec les substances psychoactives et comportements addictifs.
x Les vulnérabilités psychologiques et génétiques, les fonctionnements neurobiologiques.
x La réinsertion, la santé publique.
Qu’est ce que l’addiction ?
L’addiction est définie par l’impossibilité répétée de contrôler un comportement entraînant la poursuite de ce comportement en dépit de ses conséquences négatives . = perte de la liberté de s’abstenir
Quels sont les deux type d’addiction ?
- addictions comportementales (jeu, achats, nourriture, sexe, Internet)
- addictions aux substances psychoactives (alcool, tabac, drogues…)
Que fait l’addiction sur notre dépendance naturelle ? pourquoi dit-on que nous sommes naturellement dépendants ?
L’addiction perturbe notre dépendance naturelle. Nous sommes fabriqués pour être dépendants (nourriture, boisson, air, parents (vertical), les uns des autres (horizontal)
Que se passe-t-il lors d’addictions comportementales ?
perte du contrôle des mécanismes naturels de recherche du plaisir : évitement de souffrance et de gestion des émotions positives et négatives.
Que se passe-t-il lors d’addictions aux substances psychoactives ?
Les drogues viennent se greffer sur les voies du plaisir agissant comme de véritables leurres pharmacologiques qui prennent la place des neuromédiateurs naturels.
Quels sont les plaisirs naturels ?
nourriture, sexe, affection, amour, valorisation sociale, perception du beau…
Par quoi sont régulés les plaisirs naturels .
Régulés par une alternance désir-plaisir-apaisement-manque, qui s’auto-régule avec les stimulants naturels du plaisir :
x Le désir augmente le plaisir.
x Trop de plaisir sature le plaisir.
x Trop d’absence finit par éteindre le désir.
Par quoi sont régulés les plaisirs naturels ?
Régulés par le système de récompense. Il est constitué de neurones allant de l’aire tegmentale ventrale au nucleus accumbens.
Grâce à quoi s’autorégulent les plaisirs naturels ?
Autorégulation grâce au contrôle cortical
comment fonctionnent les neurones à dopamine ?
Neurones à dopamine régulés par des substances endogènes (endorphines, endocannabinoïdes, GABA…) -> stimulation récepteurs -> augmentation de la dopamine dans le noyau accumbens -> augmentation des motivations à reproduire toute sensation plaisante
plus un objet ou une situation est récompensant, plus il est mis en mémoire pour être recherché et répété.
Que se passent-ils lors de comportements addictifs ? 9 points
- Disparition de la période d’apaisement et de satiété : récompense surpuissante
- Tension infini du désir
- Binaire : plaisir intense vs manque insupportable puis absence de manque vs manque insupportable
- Perte du rétrocontrôle cortical
- Hyperdopaminergie : concentrations de dopamine très hautes et durables
- Récompense, motivation, mémoire -» action = SR archaïque et plus contrôlé = obsession
- jamais totalement satisfait = haut niveau d’appétence
- Adaptation de la jonction neuronale en diminuant le nombre de récepteurs post synaptiques : phénomène de tolérance. (nécessité d’augmenter les doses pour ne plus avoir la sensation de manque)
- Plus de produit : manque
Quels sont les 4 types de consommations ?
- usage
- usage à risque
- usage nocif
- dépendance
usage ?
consommation sans risque ni conséquence. Consommation qui a très peu de risque d’entrainer un jours des conséquences négatives. Aucune substance psychoactive n’est capable de répondre à ce critère. Seul l’alcool à faible dose semble permettre un usage à faible dommage.
usage à risque ?
consommation de substance pendant 12 mois avec au moins une conséquence psychoactive : x incapacité à remplir les obligations majeures (maison, travail, école) x prise de risques (conduite en état d’ivresse) x transgression de la loi (problèmes judiciaires) x poursuite de la consommation malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux (disputes, bagarres)
trop c’est quand ?
Situations à risques : conduite automobile, grossesse, prise de psychotropes.
trop c’est combien ? modalités de consommation à risque
- précocité
- consommation à visée autothérapeutique,
- cumul des consommations
- conduites d’excès dont l’ivresse et le binge drinking = répétition des consommations à risques.
trop c’est combien ?
Toute consommation avant 15 ans
tabac
30% de fumeurs quotidiens
- la dépendance est la
- Même à faible dose le risque vital est présent
1 mort / 6 secondes dans le monde
cannabis
42 % d’expérimentateurs, 11% d’actuels, 6% de réguliers
qu’est ce qui est facteur d’addiction à long terme ?
association alcool-tabac-cannabis dans la population des 12-18 ans
usage nocif ?
consommation répétée qui induit des dommages physiques, psychoaffectifs ou sociaux :
x pour le sujet lui-même ou pour son environnement proche ou éloigné
x sans atteindre le seuil de la dépendance physique ou psychique
x dont le caractère pathologique est définit à la fois par la répétition de la consommation et le constat des dommages induits.
dépendance
impossibilité de s’abstenir de consommer. Elle s’associe à :
x une dépendance physique qui se traduit par une tolérance (il faut augmenter les doses pour obtenir les mêmes effets) et un syndrome de sevrage (signes de manque physique et psychiques).
x Une dépendance psychique : ou «craving» = besoin irrépressible de consommer.