Cours 1 Flashcards

1
Q

Quelle est la première définition de la neuropsychologie?

A

La neuropsychologie est la discipline qui traite des fonctions mentales supérieures dans leurs rapports avec les structures cérébrales (Hécaen, 1983).

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2
Q

Comment l’approche neuropsychologique est-elle née?

A

L’approche neuropsychologique est née au chevet des patients souffrant d’une pathologie cérébrale : il s’agissait de décrire les perturbations présentées par certains malades, de rapprocher cette sémiologie des lésions du cerveau et de formuler des inférences sur le rôle de telle ou telle structure cérébrale dans le comportement du sujet normal (Eustache, Faure et Desgranges, 2013)

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3
Q

Quel rôle a joué le concept de localisation?

A

Le concept de localisation cérébrale constitue l’un des fils conducteurs de l’histoire de la neuropsychologie
- localisation des symptômes
- localisation des fonctions mentales
- localisation de processus cognitifs élémentaires

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4
Q

Qu’est-ce que la philosophie a apporté à la neuropsychologie?

A

De la philosophie se sont différenciées les grandes disciplines scientifiques en délimitant et en fractionnant leur champ d’investigation.

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5
Q

Comment la psychologie est-elle née?

A

Du fractionnement de l’esprit en facultés mentales est née la psychologie.

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6
Q

D’où provient la phrénologie?

A

Du fractionnement du cerveau en plusieurs organes indépendants qui soustendaient les diverses facultés mentales, morales et intellectuelles est née la phrénologie.

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7
Q

Qu’est-ce que la phrénologie?

A

La phrénologie est une pseudoscience dans le sens où son postulat du fractionnement du cerveau en plusieurs organes indépendants est faux

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8
Q

Qui est le fondateur de la phrénologie et comment est-il arriver à cette pseudoscience qu’est la phrénologie?

A
  • Gall est l’un des pères fondateurs de la phrénologie.
  • Gall avait identifié parmi les facultés mentales, une faculté relative à la « mémoire verbale » et situait son siège dans les lobes antérieurs du cerveau.
    • Cette déduction était fondée sur l’observation d’une coexistence entre une saillie des globes oculaires et une facilité à mémoriser les informations verbales.
  • Cette doctrine des localisations, ou phrénologie, a conduit cet auteur à « localiser » plusieurs fonctions dans le cortex à partir de l’observation de diverses déformations de la surface du crâne.
    • L’expression « la bosse des maths » constitue un vestige, dans le langage courant, de la pensée phrénologique.
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9
Q

Qu’est-ce que la phrénologie aura apporté au final?

A

Gall aura joué un rôle clé dans le développement des recherches concernant les liens entre fonctions mentales et substrat cérébral.

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10
Q

Qu’est-ce qui a joué un rôle primordial dans l’avènement de la neuropsychologie scientifique?

A

Il s’agit des travaux consacrés à l’aphasie (trouble du langage consécutif à une lésion cérébrale acquise)

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11
Q

Qu’est-ce que l’aire de Broca?

A

En 1861, Broca (neurologue) formula l’hypothèse d’une localisation du langage articulé dans une aire cérébrale bien délimitée et désignée comme « le centre des images motrices des mots » qui deviendra « l’aire de Broca ».

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12
Q

Comment Broca est-il arrivé à sa découverte de l’aire de Broca?

A

Le cerveau d’un patient ayant manifesté des troubles du langage articulé : le cas Leborgne ou « tan », surnommé ainsi car le langage du malade était réduit à cette stéréotypie (répétition) depuis de nombreuses années. L’autopsie avait révélé une atteinte du tiers antérieur de la circonvolution frontale inférieure de l’hémisphère gauche.

« Lorsque le malade fut admis à Bicêtre, il y a vingt et un ans, il avait perdu, depuis peu de temps, l’usage de la parole ; il ne pouvait plus prononcer qu’une seule syllabe, qu’il répétait ordinairement deux fois de suite ; quelle que fût la question qu’on lui adressât, il répondait toujours tant, tan, en y joignant des gestes expressifs très-variés. C’est pourquoi, dans tout l’hospice, il n’était connu que sous le nom de Tan. »

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13
Q

À qui est dû l’avènement d’un modèle localisationniste du fonctionnement cérébral?

A

Carl Wernicke.

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14
Q

Quel patient Wernicke décrit-il permettant la découverte de l’air de Wenicke?

A
  • En 1874, Wernicke postule un lien de cause à effet entre une lésion du tiers postérieur de la circonvolution temporale gauche et les troubles de la compréhension du langage.
  • Wernicke décrit le cas d’un patient présentant principalement des troubles de la compréhension du langage et porteur d’une lésion du tiers postérieur de la circonvolution temporale gauche.
    • Il oppose l’« aphasie sensorielle » (qui deviendra l’aphasie de Wernicke) à l’« aphasie motrice » (ou aphasie de Broca)
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15
Q

Qu’est-ce que les travaux de Wernicke ont permis de découvrir?

A
  • Découverte de l’asymétrie hémisphérique par ces travaux sur les aphasies à l’aide de la méthode anatomo-clinique.
  • Plusieurs régions cérébrales sont impliquées dans le langage:
    • L’aire de Broca (cortex frontal inférieur gauche) pour la production du langage
    • L’aire de Wernicke (partie supérieure et postérieure du lobe temporal gauche) pour le traitement des paroles entendues.
    • L’aire de Broca et l’aire de Wernicke sont connectées par un important faisceau de fibres nerveuses appelé faisceau arqué
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16
Q

Qu’est-ce que le localisationnisme?

A
  • Les deux hémisphères ne jouent pas des rôles identiques dans la vie mentale:
    • Les troubles du langage, du geste et du calcul sont associés à une lésion de l’hémisphère gauche
      • L’hémisphère gauche est qualifié de verbal, linguistique et analytique (traitement d’analyse)
    • Les troubles altérant les habiletés visuospatiales, la perception des visages, ou encore les émotions sont associés à une atteinte de l’hémisphère droit
      • L’hémisphère droit est qualifié de non verbal, visuospatial et holistique (traitement global)
17
Q

Qu’est-ce que le globalisme et d’où est-il né?

A
  • Le globalisme est né de la théorie de l’évolution.
  • Un phénomène pathologique est considéré comme la dissolution d’un comportement normal.
  • Et les comportements sont le résultat de mécanismes psychophysiologiques faisant intervenir plusieurs structures anatomiques.
18
Q

Quelle est la position de Jackson dans le débat du localisationnisme contre le globalisme?

A
  • Pour Jackson, toute fonction accomplie par le système nerveux central n’est pas tributaire d’un groupe limité de cellules formant une sorte de dépôt pour cette fonction.
  • Elle est sous-tendue par une organisation verticale complexe représentée d’abord au niveau inférieur dans le tronc cérébral, puis au niveau moyen dans les secteurs moteurs ou sensoriels du cortex et enfin au niveau supérieur, supposé être celui des régions frontales.
  • Pour Jackson, la localisation de la lésion responsable du symptôme lors de l’atteinte d’un secteur limité du système nerveux central ne saurait en aucun cas être assimilée à la localisation des substrats cérébraux de la fonction.
  • Cette dernière peut se répartir d’une manière sensiblement plus complexe et avoir une toute autre organisation cérébrale.
19
Q

Quelle est la position de Freud dans le débat du localisationnisme contre le globalisme?

A
  • Les travaux du jeune Freud se situe dans le courant de pensée globaliste. Dans sa monographie consacrée à l’aphasie, parue en 1891, il livre à une revue critique des travaux sur les localisations cérébrales, en particulier les thèses localisationnistes (aussi dit associationnistes) de Wernicke.
  • Freud suggère que le substratum neuro-anatomique de la parole et du langage doit être conçu comme « une aire corticale continue de l’hémisphère gauche ». La notion de centre telle que le centre de la parole n’a de sens que du point de vue de la pathologie, elle ne reflète en rien le fonctionnement du cerveau normal.
20
Q

Quelle est la position de Head concernant le débat entre le localisationnisme et le globalisme?

A
  • Pour Head (sur la base des travaux de Freud), l’aphasie est une perturbation de la formulation et de l’expression symbolique. Elle touche la compréhension et l’usage de signes propres au langage mais aussi de signes autres que ceux du langage.
  • Head refuse la localisation de fonctions supérieures comme le langage ainsi que la notion de centre.
  • Il admet seulement des foyers préférentiels d’intégration et établit un rapport non pas entre des zones du cortex et des aspects du langage, mais entre des lésions circonscrites et des syndromes, associant ainsi à une pratique localisationniste une théorisation globaliste.
21
Q

Qu’est-ce que la neuropsychologie expérimentale?

A

La neuropsychologie expérimentale implique l’étude de séries de patients et/ou de sujets sains et l’utilisation de paradigmes standardisés.

22
Q

Quelle est la période de la neuropsychologie expérimentale?

A

Cette période s’étend de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1970.

23
Q

Qui sont les pères fondateurs de la neuropsychologie expérimentale?

A

Henri Hécaen (en France)
Alexandre Luria (en Union Soviétique)
Hans Lukas Teuber (aux États-Unis)
Brenda Milner (au Canada)
E. De Renzi (en Italie)

24
Q

Quelles sont les quatre principales caractéristiques de la neuropsychologie expérimentale selon Luigi Amedeo Vignolo?

A
  1. La constitution d’échantillons représentatifs de patients atteints de lésions hémisphériques unilatérales
  2. L’évaluation quantitative des performances au moyen d’épreuves standard et la définition objective du trouble sur la base des scores obtenus aux mêmes épreuves par un groupe de sujets témoins.
  3. La comparaison de la fréquence et de la sévérité des troubles dans des groupes de malades, distincts selon la latéralisation lésionnelle et la présence d’autres signes d’« organicité cérébrale »
  4. L’utilisation de techniques statistiques pour établir avec quel risque d’erreur les conclusions peuvent être généralisées
25
Q

Comment la psychologie cognitive est-elle née?

A

À partir des années 1960, les recherches ont pour objectif non plus de localiser des fonctions dans le cerveau, mais d’identifier et de caractériser des modules fonctionnels et des opérations de traitement dans une architecture hypothétique de l’esprit

25
Q

Qu’est-ce que la psychologie cognitive?

A

À la différence du béhaviorisme (aussi appelé comportementalisme) dont l’objet était l’observation et la quantification des réponses comportementales face à différentes situations contrôlées, la psychologie cognitive s’intéresse aux processus mentaux qui s’opèrent entre la présentation d’un stimulus et la réponse comportementale.

26
Q

Quelle est la spécificité de la neuropsychologie cognitive?

A

Si l’objectif principal de la psychologie cognitive est d’élaborer des modèles du traitement de l’information chez le sujet normal, la neuropsychologie cognitive trouve sa spécificité dans l’étude de patients atteints de lésions cérébrales notamment.

27
Q

Quel est l’objectif de la neuropsychologie cognitive?

A
  • A l’origine, la neuropsychologie cognitive avait comme objectif de développer des modèles théoriques, en s’affranchissant des contraintes liées à la structure et au fonctionnement du cerveau.
    • Ce niveau d’analyse était strictement cognitif.
  • Par la suite, la neuropsychologie cognitive a cherché à relier les processus cognitifs aux substrats cérébraux en évaluant les prédictions de modèles cognitivistes aux perturbations présentées par des patients atteints de lésions cérébrales.
    • En d’autres mots, elle utilise les données de la pathologie cérébrale comme des indicateurs de l’architecture et du fonctionnement du système cognitif chez le sujet normal.
28
Q

À quoi s’intéresse la neuropsychologie cognitive en priorité?

A
  • La neuropsychologie cognitive s’intéresse en priorité aux patients présentant un syndrome cognitif, c’est-à-dire un ensemble de symptômes cognitifs mis en évidence par le jeu des dissociations et des doubles dissociations.
    • Exemple des aphasies Broca / Wernicke
  • Les perturbations et les capacités préservées du patient sont interprétées pour être « localisées » dans un modèle représentant l’architecture fonctionnelle du système cognitif étudié.
  • Ce système hypothétique n’a pas de réalité anatomique mais rend compte des étapes et des connexions dans le système de traitement de l’information.
29
Q

Quels sont les 3 postulats principaux nécessaires pour que le profil de perturbations et de capacités préservées d’un patient puisse contribuer à préciser une théorie du fonctionnement cognitif?

A
  1. Le principe de modularité suppose qu’une fonction cognitive, conçue comme un système complexe de traitement de l’information, est décomposable en sous-systèmes et en modules ayant une certaine autonomie fonctionnelle.
  2. Le principe de transparence postule que les performances observées chez un patient atteint de lésions cérébrales peuvent être interprétées comme la résultante d’un traitement normal amputé d’un ou plusieurs modules.
  3. Le principe de fractionnement rejoint le concept de dissociation. Une lésion cérébrale peut entraîner la perturbation d’un seul module.
30
Q

En somme, quelle est la démarche de la neuropsychologie cognitive?

A
  • S’appuie toujours sur un modèle de traitement de l’information
  • Recherche la lésion fonctionnelle responsable des troubles
  • Nécessite l’utilisation d’une méthodologie précise pour caractériser cette localisation « sur le papier », c’est-à-dire dans le modèle de fonctionnement cognitif choisi.

Par exemple dans la spécification d’un trouble du langage : comparaison des performances selon différentes modalités (dénomination, répétition, lecture, écriture, etc.)