Cours 2 - Physiologie musculaire et production de la force (partie 2) Flashcards
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Qu’est-ce que permet le modèle de Hill ?
Le modèle de Hill est le modèle de muscle le plus répandu qui permet de simplifier l’interprétation des propriétés passives et actives des muscles.
Quelles sont les trois composantes du modèle de Hill ?
La composante contractile, qui modélise la capacité des myofibrilles de se raccourcir, la composante élastique série, qui représente l’élasticité des tissus conjonctifs aux extrémités de la composante contractile (principalement les tendons) et la composante élastique parallèle, qui représente l’élasticité du tissus conjonctif présent dans le corps musculaire qui est étiré lorsque la longueur du muscle est supérieure à sa longueur de repos et lorsque la composante contractile est au repos ou en contraction excentrique.
Que sont les tissus conjonctifs que contient le muscle ?
Les tissus conjonctifs que contient le muscle (endomysium, périmysium, épimysium, fascias, tendons, aponévroses) sont des tissus élastiques ou viscoélastiques, c’est-à-dire qu’ils développent une tension (ou force) lorsqu’ils sont étirés.
À quel composante du modèle du muscle de Hill les tissus conjonctifs participent-ils ?
En donnant au muscle son élasticité, les tissus conjonctifs participent à la composante élastique série ou parallèle.
À partir de quelle longueur la force à exercer pour étirer un muscle au repos commence-t-elle à augmenter ?
À partir d’une longueur appelée longueur de repos (longueur de sarcomère d’environ 2 mu mètre).
Que se passe-t-il par rapport à la force nécessaire pour allonger un muscle lorsque le muscle allonge ?
Plus le muscle allonge, plus la force nécessaire pour l’allonger d’une même longueur augmente.
- La relation tension-longueur d’un muscle au repos n’est pas linéaire.
- La tension n’est pas directement proportionnelle à la longueur.
- Pour un même allongement, le muscle (les composantes élastiques série et parallèle) résiste de plus en plus fort jusqu’à atteindre son point de rupture.
- Le muscle est plus rigide à des longueurs plus importantes.
Comment appelle-t-on la courbe qui relie la longueur à la force de résistance ?
La courbe de tension passive.
Qu’est-ce qu’une secousse musculaire (twitch) ?
La réponse mécanique du muscle à une stimulation par une seule impulsion électrique qui se traduit, après une certaine période de latence, par l’augmentation rapide de la tension suivie d’une diminution plus lente (myogramme isométrique).
Comment la secousse musculaire se divise-t-elle ?
Elle se divise elle-même en deux périodes, soient une période de contraction, qui va du début de l’apparition de la tension jusqu’à l’atteinte du maximum, et une période de relaxation, qui va de ce maximum jusqu’au retour de la tension à la valeur 0.
Pourquoi définit-on plutôt un temps de demi-relaxation ?
Puisque la courbe de la période de relaxation suit une allure tangentielle, ce qui rend difficile la détermination du moment auquel la tension revient à 0.
À quoi le temps de demi-relaxation correspond-il ?
Au temps écoulé entre le sommet et l’instant où la tension atteint la moitié de la valeur au sommet.
Les muscles de quel type d’unités motrices ont des temps de contraction et de demi-relaxation plus longs ?
Les muscles constitués principalement d’unités motrices de type I ont des temps de contraction et de demi-relaxation plus longs que les muscles composés d’unités motrices de type II (unités motrices lentes et rapides - slow et fast twitch).
Qu’est-ce qu’explique la présence de la composante élastique série dans la contraction musculaire ?
Le fait que lors de la période de contraction, la tension s’établit progressivement jusqu’au pic.
Qu’est-ce que font les tendons aux extrémités du muscle ?
Ils amortissent la tension produite car ils doivent être étirés avant que la force ne soit transmise aux points d’attache de ces muscles sur le myomètre ou sur l’os quand le muscle n’est pas désinséré (diminution de l’amplitude du pic de force).
Qu’est-ce qu’un myomètre ?
Un dispositif utilisé pour maintenir le muscle et mesurer la tension produite.
Qu’est-ce que l’état actif ?
L’activité isolée des myofibrilles lorsque tout le tissu conjonctif est retiré (pas amorti par les composantes élastiques).
Quelle est la particularité de l’état actif ?
L’établissement de la force est plus rapide (temps de contraction court) et l’amplitude du pic de tension plus important que pour la secousse du muscle entier.
Qu’est-ce que permet la présence de la composante élastique série ?
Elle permet de protéger le muscle en cas de changement brusque de tension, dû à une perturbation externe par exemple.
Que se passe-t-il lorsqu’une deuxième impulsion est appliquée avant la fin de la période de relaxation ?
Le muscle développe une tension supérieure à celle de la secousse provoquée par un stimulus unique (plus la seconde impulsion arrive tôt dans la période de relaxation, plus la tension est élevée). .
Que se passe-t-il lorsque plusieurs stimuli successifs sont appliqués ?
Le muscle génère une tension croissante plus ou moins stable selon la fréquence de la stimulation.
Quelle est la relation entre la fréquence de stimulation et l’intensité de la contraction ?
La tension s’accroît d’abord linéairement avec la fréquence puis elle se stabilise à un niveau élevé pour des fréquences plus élevées.
À quel moment le muscle est-il en tétanisation complète ?
Lorsque la tension n’accroît plus malgré l’augmentation de la fréquence de stimulation.
Qu’est-ce que la fréquence de fusion (ou la fréquence critique) ?
La fréquence à laquelle apparaît la tétanisation complète.
Pour quel type de muscle la fréquence de fusion (ou fréquence critique) est-elle plus petite ?
Pour les muscles composés majoritairement d’unités motrices de type I, soit pour les muscles lents (l’intensité relative de la tension dépend de la durée de la période de relaxation).