Cours 3 - philo Flashcards
(6 cards)
Selon Minow, toute minorité qui veut l’égalité politique est confrontée à une alternative, qu’est-ce que c’est? 2 éléments. quels sont les risques de chaque option?
1- universalisme: revendication de l’égalité vis-à-vis du groupe majoritaire.
Les risques sont que le groupe admet une norme implicite défavorable et il peut y avoir une sur adaptation du groupe pour correspondre à l’universel par défaut.
2- différentialisme: revendiquer une égale valorisation de sa différence
Les risques sont d’essentialiser des traits contingents, d’homogénéiser des différences internes au groupe et de renforcer le régime d’exception qui agit en sa défaveur
comment voient la féminité l’universalisme et le différentialisme?
universalisme:
féminité/femme = construction sociale au service du patriarcat et aliénante
différentialisme:
il reconnait la spécificité féminine et veut la revaloriser, car elle serait au fondement de la société
Dans le féminisme universaliste, on assiste à un double transfert. Explique
Les femmes privilégiées (blanches et bourgeoises) accèdent aux sphères de pouvoir typiquement réservé aux hommes alors on assiste à un double transfert:
1- les tâches de care et typiquement reléguées aux femmes passent majoritairement dans les mains des femmes racisées
2- Les tâches de care se transfèrent vers l’industrie occasionnant un important impact environnemental
En quoi consiste la stratégie du « reclaim » dans l’écoféminisme?
Elle consiste à se réapproprier des éléments dévalorisés (le corps, la nature, les émotions) pour les revaloriser sans retourner à un essentialisme passé, mais en inventant de nouvelles significations dans un autre cadre
Quel est le point commun central entre l’éthique du care et l’écoféminisme ?
La mise en avant de la vulnérabilité, de l’interdépendance, et la revalorisation de ce qui a été historiquement dénigré (travail de soin, émotions, nature…).
En quoi l’éthique du care constitue-t-elle une tentative de dépassement du dilemme de la différence ?
Contrairement aux deux pôles du dilemme de la différence, l’éthique du care ne repose ni sur une négation des différences ni sur leur valorisation essentialiste. L’éthique du care, contrairement au féminisme universaliste et différentialiste, ne s’intéresse pas au genre comme question principale, mais à l’importance et à la revalorisation du care, des tâches de soins, de la vulnérabilité humaine, etc. Gilligan et Tronto associent ces aspects à l’humanité et ne les voient pas comme « naturellement féminine ». L’éthique du care n’est donc pas non plus différentialiste, car bien qu’elle veuille la revalorisation, la reconnaissance et la politisation (mise en avant dans les préoccupations sociales et politiques) des tâches de soins historiquement et typiquement associées aux femmes, l’éthique du care ne clame pas qu’elles sont naturelles et innées aux femmes, mais bien aux humains en général et même au fondement de l’humanité.