Cours 4 Flashcards
(92 cards)
Qu’est-ce que l’handicap intellectuel ?
Aussi appelé trouble du développement intellectuel (et précédemment appelé déficience intellectuelle),
- il s’agit d’un trouble débutant pendant le développement,
- fait de déficits intellectuels (p. ex.: raisonnement, résolution de problèmes, abstraction, jugement, apprentissage scolaire et par l’expérience)
- et adaptatifs (conceptuels: connaître son adresse; sociaux: se présenter aux gens; pratiques: utiliser un four),
- avec échec dans l’accession aux normes habituelles de développement permettent l’autonomie et la responsabilité sociale.
QI de 70 ± 5 ou moins. QI moins précis et valide pour distinguer les grades plus sévères.
Décrit les 4 grades de l’handicap intellectuel.
Léger (équivalent d’âge mental autour de 12-15 ans à l’âge adulte): acquisition limitée des habiletés scolaires (niveau secondaire), autonomie possible avec soutien occasionnel, certaine naivité sociale, besoin d’encadrement au travail, métier structuré et relativement simple possible.
Moyen (équivalent d’âge mental autour de 10 ans à l’âge adulte): apprentissages élémentaires; jugement limité et aide sociale soutenue requise pour fonctionner socialement, travail très simple et encadré possible.
Grave (équivalent d’âge mental entre 5 et 8 ans à l’âge adulte): peu de comprehension du langage écrit, nombres, temps, argent; langage limité, “içi et maintenant”, besoin de gestuelle non-verbale pour exprimer des besoins relativement simples, aide pour toutes les activités quotidiennes.
Profond (équivalent d’âge mental < 5 ans à l’âge adulte): aucune conception symbolique (uniquement concret), aucune communication symbolique, totalement dépendent des autres.
Qu’est-ce qu’un retard global de développement ? (+ prévalence et comment ça évolue)
Avant 5 ans, quand les stades de développement ne sont pas atteints MAIS que ce n’est pas possible de statuer sur le handicap intellectuel avec suffisamment de certitude -> requiert évaluation ultérieure
Prévalence de 3% (au moins la moitié évoluent en handicap intellectuel)
Retard de développement peut évoluer en handicap intellectuel ou en normalité
Vrai ou faux.
47% des enfants de 2 à 4 ans ayant reçu un diagnostique de Handicap Intellectuel léger étaient intelligence limite à 6-7 ans
Vrai donc il ne faut pas poser de diagnostic de HI-L avant l’âge scolaire
Risque de comorbidité 30-50%; affections mentales, neurodéveloppentales, médicales et physiques 3 à 4 fois plus élevés que dans la population générale. Quels troubles sont les plus fréquents ? (7)
**Retard global du développement
TDAH, troubles de l’humeur, troubles anxieux, TSA, troubles des mouvements, troubles du contrôle des impulsions, trouble neurocognitive majeur sont les plus fréquents.
Vrai ou faux.
Placement beaucoup plus fréquent lorsqu’il y a comorbidité.
Vrai
Vrai ou faux
L’âge, le genre, et la sévérité de la DI est corrélée significativement au risque de comorbidité HI-trouble de santé mentale.
Faux
Le diagnostique d’handicap intellectuel se fait selon la combinaison de quel type d’examen et qu’est-ce qui peut influencer le diagnostique ?
Diagnostic se fait selon la combinaison de l’examen cognitif ET des fonctions adaptatives.
L’âge de l’enfant au moment de l’évaluation influence la capacité à diagnostiquer le trouble.
- HI léger est diagnostiqué habituellement à l’adolescence
- modéré à l’âge scolaire
- grave à l’âge préscolaire ou scolaire
- profond avant l’âge préscolaire.
Quelle est l’épidémiologie du handicap intellectuel et le ration gars/fille ?
Épidémiologie : 1,5% à 5% selon les études.
Garçons 1,6 fois plus atteints que les filles.
Quelles sont les étiologies du handicap intellectuel ? (Décrit les caractéristiques de l’handicap selon chaque étiologie)
1) Biologique
- > Étiologie biologique associée à des dommages cérébraux diffus, sévères, ou malformations; présentent souvent dysmorphismes (apparence faciale ou physique anormale)
- > HI d’origine biologique/génétique est associé avec une plus grande sévérité
2) Psychosociale
- > Il est rare que les HI qui ne sont pas d’origine biologique/génétique soient affectés dans plus d’un domaine adaptatif.
3) Idiopathique (inconnue)
- > Environ 40% n’ont pas d’atteinte médicale/biologique (syndrome ou autre) -> étiologie environnementale ou idiopathique
- > Idiopathique pour 50% des HI légers et 30% des handicaps profonds
L’étiologie psychosociale peut être causé par quoi ? (3)
1) Stimulations sensorielles, sociales, et langagières en quantité et qualité insuffisantes, incorrectes, ou inadaptées
2) Un statut socio-économique qui ne permet pas d’assurer l’ensemble des conditions essentielles au développement de l’enfant
3) Une carence affective ou absence de soins visant à assurer la sécurité de l’enfant
Quelles sont les particularités des HI avec étiologie psychosociale ? (4)
1) Répondent davantage au renforcement social;
2) Réusissent mieux une tâche quand les bénéfices sont concrets et tangibles
3) Dirigés par des indices extérieurs et sont très imitatifs
4) Croyance à l’échec élevée et aspiration au succès faible
**Adultes, peuvent développer suffisamment d’habiletés adaptatives pour assumer certains types d’emploi, et certains peuvent même améliorer leurs capacités intellectuelles.
Plus de 350 maladies ou syndromes peuvent amener un HI. Nommes 3 causes communes.
1) Causes prénatales
A. troubles chromosomiques: trisomie, X-Fragile, Turner, Klinefelter
B. trouble de type syndrome: neurofibromatose type 1, maladie de Surge-Weber, dystrophie musculaire, Prader-Willi, syndrome de William
C. Erreur métabolique: phénylcétonurie, syndrome de Lesch-Nyhan, maladie de Wilson, adrénoleucodystrophie
D. Troubles neurodéveloppementaux de la formation du cerveau: spina-bifida, encéphalocèle, anencéphalie, hydrocéphalie, microcéphalie
E. influence environnementale: malnutrition intra-utérine, drogues toxiques et tératogènes (ex.: thalidomide, syndrome alcoolo-fœtal)
2) Causes périnatales
A. Trouble intra-utérin: insuffisance placentaire; travail et accouchement anormaux.
B. troubles néo-natals: convulsions, infection, hémorrahie intracrânienne, traumatisme crânien
3) Causes postnatales A. traumatisme crânien B. Infection (méningite, encéphalite) C. trouble démyélinisant D. Trouble dégénératif : syndrome de Rett, leucodystrophie E. trouble convulsif: spasme infantile, syndrome de Lennox-Gastaut, Rasmussen (épilepsie focale progressive) F. troubles toxicométaboliques G. Malnutrition H. Privation environnementale I. syndrome d’hypoconnection
Certains syndrômes spécifiques sont associés à des affections médicales générales (p. ex.: syndrome de Down est souvent accompagné d’anomalies cardio-vasculaires).À l’analyse post-mortem, jusqu’à 90-97% des patients HI institutionnalisés présentaient des dommages cérébraux, dont la sévérité était associée à la sévérité du HI. Décrit 2 relations entre la physiologie du cerveau et l’handicap intellectuel.
1) Relation en “U” inversée entre la circonférence crânienne et le risque de HI (macro- et microcéphalie)
2) Biopsies corticales révèlent des anomalies axonales, dendritiques et synaptiques -> pauvre arborisation dendritique
Qu’est-ce que la microcéphalie congénitale ? Nommes les types et les causes.
Désordre où la circonférence crânienne est inférieure à 3 écarts-types sous la moyenne pour l’âge et le sexe.
- > Primaire: désordre de prolifération neuronale/neurogénèse
- > Secondaire: désordre de croissance dendritique et connectivité
Causes :
1) Exposition infectieuses (Zika, cytomégalovirus, rougeole, etc.)
2) Malnutrition
3) hypothèses «ataviste» où le cerveau est régressé à une forme plus archaïque
La microcéphalie congénitale est associée à de haut risque de quoi ? (3)
1) Déficience intellectuelle et retard de développement
2) Troubles perceptifs, moteurs, exécutifs
3) Épilepsie
Comment est-ce que le zika peut entrainer la microcéphalie ?
Transmission intrautérine du virus, qui ensuite attaquerait le placenta et les neurones fœtaux.
- > Lésions et impact délétère sur le développement du SNC et la croissance globale du fœtus.
- > Lésions apparaissent comme des calcifications; faible ratio poids placenta/fœtus
Infection intra-utérine a un effet délétère sur le développement du SNC et de la croissance globale du fœtus.
Qu’est-ce que le syndrome de X-fragile ? Quelle est la sa prévalence ?
Désordre génétique causé par une mutation du gène FMR1, qui gère la protéine FMRP qui régule la production de synapses.
-> HI légère à modérée
Prévalence 1/8000 chez les filles et 1/4000 chez les garçons
- > Garçons affectés plus sévèrement et fréquemment que filles
- > QI moyen <55 chez les hommes.
Nommes les caractéristiques morphologiques et neuroanatomique du syndrome de X-fragile.
Morphologie:
- visage long et étroit
- grandes oreilles
- doigts flexibles
- testicules élargis.
Caractéristiques neuroanatomiques :
- Aucune différence marquée dans la taille globale du cerveau
- Garçons Xfra présentent des réductions relatives matière grise temporale et augmentation matière grise pariétale
- Élargissement du noyau caudé, putamen, et thalamus par rapport aux contrôle.
Le syndrome du X-fragile est associé à un risque accrue de quoi ? (5)
Associé à un risque accru
- d’autisme
- d’anxiété
- de TDAH
- d’épilepsie (15% chez les garçons et 5% chez les filles)
- de troubles sensoriels et moteurs.
Décrit le syndrome de Down. (Cause, épidémiologie, caractéristiques morphologiques)
Condition chromosomale presque toujours associée au handicap intellectuel léger à modéré.
Cause: trisomie 21 -> trois copies du chromosome 21.
Épidémiologie: 1 sur 700; facteur de risque principal: âge parental. NON-HÉRITABLE
Caractéristiques morphologiques: visage aplati, fissures palpébrales relevées, petites oreilles, court cou, langue qui a tendance à sortir de la bouche, un pli à travers la main.
Le syndrome de Down est associé à quoi ? (8)
Associé à
- anomalies cardiaques (>50%) et digestives (moins fréquentes)
- hypothyroïdie (15%)
- leucémie
- troubles attentionnels
- rigidité
- comportements obsessionnels/compulsifs
- autisme
- risque très élevé (50%) d’Alzheimer dès 50 ans.
Quelles sont les caractéristiques de la morphologie cérébral dans le syndrome de Down ? (5)
1) Volume cortical total réduit
2) Surface corticale (aire) réduite dans les lobes frontal et temporal.
3) Épaisseur corticale augmentée dans les lobes frontal, pariétal, et occipital
4) Altérations marquées des regions suivantes: gyrus frontal dorsomedial et gyrus cingulaire, gyrus temporal supérieur et inférieur, gyrus pariétal supérieur.
5) Délais de myélinization, densité neuronale et synaptique inférieure, (20-50% moindre)
Qu’est-ce que le syndrome de Williams ?
Trouble développemental caractérisé par HI-L à modéré, troubles d’apprentissage, particularités dans la personnalité., traits faciaux distinctifs, problèmes cardiovasculaires
- > Déficits visuo-spatiaux, mais verbal OK (langage, musique, apprentissage par mémorisation)
- > Personalités grégaires
- > TDAH, anxiété, phobies communes