Cours 4 - La psychophysiologie du rêve Flashcards

1
Q

La productivité et découvertes dans le domaine de l’étude des rêves s’est fait par vagues. Quelles en ont été la première et la deuxième vague?

A
  • la première, essentiellement de nature clinique, a commencé une décennie après la publication par Freud de L’interprétation des rêves et a duré jusqu’à la fin des années 1930
  • une deuxième vague (véritable tsunami!) est née de la découverte, en 1953, du sommeil paradoxal
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2
Q

L’article de référence d’Aserinsky et Kleitman (dans la prestigieuse revue Science) a soulevé des questions séduisantes, a ouvert la porte à de nouvelles approches de la recherche sur le rêve, et a finalement amené de nombreux scientifiques à se tourner vers l’étude des rêves en laboratoire. Démontrez-en l’impact qu’ils ont eu avec la découverte du sommeil paradoxal.

A

Explosion de recherches dans le domaine dû à de nombreuses ouvertures de labo pour l’étude du sommeil paradoxal. Un nbr fulgurant d’articles empiriques sur les rêves sort, comparativement au nbr d’articles portant seulement sur les rêves.
Diapo 3

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3
Q

Beaucoup de chercheurs ont voulu voir l’effet de stimuli externes à des dormeurs en sommeil paradoxal pour comment et à quel degré ils sont incorporés aux rêves. Énumerer quelques études réalisées par Dement et Wolpert en 1958.

A

-un fin jet d’eau froide appliqué sur la tête d’un dormeur est incorporé au rêve dans 42 % des cas (p. ex.: « rêves dans lesquels il y avait une averse soudaine ou un toit commençait à couler. »)
• lampe clignotante rayonnant au-dessus du dormeur 23%; d’un son 29%
• la lumière était associée à des rêves contenant des éclairs ou des étoiles filantes.
• suite à la présentation d’un timbre sonore, un rêveur a rapporté penser qu’un avion venait de s’écraser à l’extérieur de sa maison

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4
Q

Durant une dizaine d’années, plusieurs chercheurs vont vraiment se spécialiser sur différents types de stimuli externes lors du sommeil paradoxal. Quel est le % de l’incorporation des stimuli auditifs dans les rêves?

A
  • bruit = 43%

* sons connus (coq, chien, locomotive) = 56%

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5
Q

Plusieurs recherches vont se tourner vers la perception du temps dans les rêves par rapport à celle dans la réalité. Comment ont-ils procédés et quels sont les résultats?

A
  • petits chocs électriques (souvent administrés sur le poignet)
  • taux d’incorporation = 56%
  • Vont ensuite réveiller la personne 30 secondes ou 3 min après pour voir quand se produit l’effet des chocs électriques dans les rêves.
  • Vont aussi comparer la perception du temps après une période longue (15min) vs courte (5min) de SP (=rêves plus longs et plus complexes/émotifs dans la période de 15 min)
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6
Q

Quel est le % d’incorporation de stimuli olfactifs dans les rêves?

A

Stimuli olfactifs (café, roses, cannelle) sont incorporés dans approximativement 22% des rêves en SP.
-Un sujet à qui on a présenté un citron fraîchement tranché:
« J’ai rêvé que j’étais dans le parc Golden Gate. Je marchais près des gardénias. Ils venaient tout juste de s’ouvrir. Tout à coup, je pouvais sentir les gardénias… »

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7
Q

En 2008 une étude sur les stimuli olfactifs dans le SP a été réalisée auprès de 15 femmes dans la vingtaine (les F jeunes ont généralement un meilleur odorat que les H et les F plus âgées). Décrire le contexte de l’étude.

A
  • des tubes étaient attachés aux narines des sujets, les reliant à des olfactomètres
  • les appareils pompaient des flux d’air constants dans leur nez pendant 10s en SP, puis ils attendaient 1 min avant de les réveiller.
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8
Q

Quels ont été les résultats de l’étude avec les 15 jeunes femmes sur les stimuli olfactifs?

A

• les stimuli olfactifs ont eu un effet significatif sur le contenu émotionnel des rêves : le stimulus positif a produit des rêves
plus positifs, tandis que le stimulus négatif (puants) a été suivi par des rêves plus négatifs
• les incorporations directes, c’est-à-dire le fait que le rêveur sente quelque chose, n’ont pas été trouvées
• les odeurs influençaient les rêves indirectement par le biais des émotions, plutôt que par l’incorporation directe des odeurs
• indice sur les processus de formation des rêves? l’émotion est peut-être la première étape dans la représentation d’un événement extérieur important dans un rêve
• les auteurs n’ont attendu qu’une minute entre le stimulus et l’éveil: nous ne pouvons pas être sûrs que des représentations plus spécifiques des odeurs n’aient pas fini par apparaître dans les rêves des participantes

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9
Q

Rechtschaffen et Foulkes (1965) se sont demandés si on pouvait voir des choses si on dormait en SP avec les yeux ouverts. Qu’ont-ils fait?

A

Ils posaient une machine qui gardait les paupières du dormeur ouvertes.
C’est troublant car on peut voir les REM.
Le système visuel est-il carrément shot-down lors du sommeil?
-On leur montre plrs objets des fois jusqu’à 90sec.
-Ensuite on réveille la personne.
-Ces recherches n’ont rien démontrer. Pas d’incorporation de stimuli visuels dans les rêves. Pas de perception visuelle possible pendant le SP.

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10
Q

Est-ce que l’exposition à différents genres de films peut influencer le contenu onirique?

A

Western violent vs. comédie romantique neutre ou le Baseball (1964): Niveau d’incorporation = 5 - 8%

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11
Q

Comme le % d’incorporation des films était bas, ils ont voulu montrer à des gens, juste avant qu’ils s’endorment, des choses plus troublantes. Élaborer.

A

• le rite de subincision des Arunta de l’Australie
• la naissance d’un bébé avec le « Malstrom Vacuum Extractor »
-On mesure leur rythme cardiaque, respiratoire, pendant le visionnement.
• les réactions physiologiques à l’éveil sont reliées à un contenu onirique plus anxieux et un rythme respiratoire irrégulier
• l’importance des différences individuelles

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12
Q

Quels sont les corrélats physiologiques du rêve en SP?

A

1- Les mouvements des yeux
• l’élément le plus spectaculaire qui soit ressorti de l’identification du SP
• l’idée que ces mouvements étaient reliés de façon directe avec le contenu onirique (« scanning hypothesis ») (corrélation parfaite)
2- L’érection du pénis

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13
Q

Pourquoi pense-t-on qu’il y a une corrélation parfaite entre la direction du mouvement des yeux (REM) et ce qu’ils observent dans leur contenu onirique?

A

Dement et Kleitman (1957)
• des mouvements des yeux rapides dans le sens vertical…
… le sujet raconta avoir eu un rêve durant lequel il montait une échelle…
• les yeux avaient des mouvements horizontaux…
…raconta avoir observé dans son rêve des personnages se lançant des tomates…
• supportent le “scanning hypthesis”

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14
Q

Toutefois, quels sont les arguments qui vont à l’encontre de le “scanning hypothesis”?

A
  • on retrouve des rêves en dehors des périodes de SP, (moments où il n’y a pas de REM - mouvement oculaires rapides). Ces rêves ont parfois un contenu visuel très vivant
  • très probable que les nouveaux-nés aient très peu d’imagerie visuelle en SP; ils ont des mouvements rapides des yeux de façon régulière et intense
  • dans la plupart des cas les mouvements rapides des yeux en SP sont obliques plutôt que verticaux et horizontaux, apparaissent de façon cyclique, saccadée et en phases régulières, contrairement à l’activité visuelle durant l’éveil
  • les chercheurs n’ont pas été en mesure d’observer des correspondances aussi régulières que celles de Dement et Kleitman (1957)
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15
Q

10 ans avant la découverte du SP, des chercheurs avaient noté une érection du pénis durant le sommeil à peu près à toutes les 90 minutes (voir aussi « La scène du puits »; grotte de Lascaux
dans le cours 1). Quelle en est l’hypothèse sortie?

A

Possibilité d’une relation entre l’érection en SP et le contenu des rêves (contexte de la théorie de Freud - la réalisation déguisée de pulsions de nature principalement sexuelle).
Mais cette idée est tombée à l’eau, car aucune preuve n’a pu être démontrée pour supporter cela.

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16
Q

Faire un résumé des d’études faites après la découverte du SP.

A
  • l’équation prometteuse du « sommeil paradoxal = rêve » s’est avérée trop simpliste
  • bien qu’intéressantes, les connaissances acquises par les études sur la psychophysiologie des rêves du sommeil paradoxal n’ont pas été à la hauteur des attentes
  • espoirs que les recherches sur l’état du sommeil paradoxal et l’étrangeté des rêves en laboratoire aideraient les scientifiques à comprendre les troubles psychiatriques (schizophrénie, psychose): anéantis par des résultats décevants
  • à bien des égards, les deux décennies de recherche sur le rêve qui ont suivi la découverte du sommeil paradoxal n’ont pas permis aux scientifiques de répondre aux questions fondamentales sur la nature et la fonction des rêves beaucoup plus que les pionniers du XIXe siècle vus dans notre 2e cours!
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17
Q

Les études originales sur les rêves rapportent qu’il y a 80% de rappels des rêves en REM vs 7% en non-REM. Mais qu’a démontré David Foulkes?

A

• a demontré que des rappels de rêves pouvaient être obtenus dans 40 % des cas d’éveils en sommeil non-REM (en N2 et N3)
• les rappels de rêves en sommeil non-paradoxal n’avaient pas pour origine des rêves qui s’étaient produits lors de périodes de SP précédentes
• on observe aussi fréquemment des rêves au moment de l’endormissement même en stade 1 (rêverie hypnagogique)
Diapo 18

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18
Q

Comment explique-t-on le fait qu’il y a de plus en plus de rappels de rêves en non-REM plus les décennies avancent?

A

Dans les années 50-60, lorsqu’on réveille les personnes, on leur demande: étiez-vous en train de rêver juste avant votre réveil? Vous souvenez-vous d’un rêve?
Leur réponse va aller dans le sens de leur conception de ce qu’est un rêve.
-En contre partie, David Foulkes et autres, n’ont pas poser ces questions. Ils ont plutôt demandé: que se passait-il dans votre esprit avant que je vous réveille? Ou bien souvenez-vous de quoi que ce soit qui vous est passé à l’esprit juste avant que je vous réveille?
Et lorsque les gens se souvenaient juste de pensées, d’images un peu isolées, non complexes, un certain nbr de gens disaient ne pas être en train de rêver.

19
Q

Vrai ou faux? Il existe actuellement, contrairement au passé, une définition du rêve qui soit largement acceptée ou répandue.

A

Faux. Il n’en existe aucune.
Une recension des écrits publiés dans la revue Dreaming révèle que seulement 11.5% des articles définissent le concept de rêve et que certaines de ces définitions n’ont à peu près rien à voir entre elles (psychologie, anthropologie, médecine du sommeil, littérature … )

20
Q

Le concept de rêve peut faire référence à différents phénomènes oniriques qui varient en terme d’intensité. Quels sont ceux qui intéressent les gens en général?

A

(Diapo 20)
Les 2 premières catégories.
Mais il y a aussi d’autres catégories (3-4)

21
Q

Finalement, la définition de rêve renferme 2 concepts, lesquels? Les définir.

A

Concept d’activité mentale en sommeil vs celui du rêve « classique »
• l’activité mentale en sommeil (en anglais, « sleep mentation ») réfère à toute forme d’expérience subjective interne (sensations, percepts, émotions, etc.) qui se produit au cours du sommeil et dont se rappelle le rêveur au réveil
• le rêve « classique » correspond à un sous-ensemble plus précis de l’activité mentale en sommeil et renvoie généralement à une forme d’activité mentale complexe et organisée

22
Q

Pour certains, le rêve = une forme d’activité mentale qui comprend quoi?

A
  • un contenu sensoriel multimodal (visuel, auditif, etc.),
  • une organisation spatio-temporelle
  • des émotions (à différents degrés d’intensité)
  • une progression ou une continuité de type narratif qui se produit durant le sommeil
23
Q

Pour d’autres, la définition de rêve est différente, c-à-d?

A
  • le rêve = toute activité mentale subjective qui se produit durant le sommeil et dont se rappelle un individu au réveil; correspond à la catégorie plus large « d’activité cognitive au cours du sommeil » décrite par Nielsen (2000)
  • le rêve = aussi des pensées nocturnes, des réflexions, des balbutiements…
24
Q

Différentes formes de processus oniriques ont lieu plus ou moins tout au long de la nuit, lesquels?

A

1) la rêverie hypnagogique: types d’images dont on peut faire l’expérience lors de l’endormissement
2) la rêverie hypnopompique: images lorsqu’on se réveille le matin
3) l’activité réflexive: pensées
4) rêves classiques: émotions, trame narrative, interactions sociales
5) rêves lucides: prend conscience qu’on est en train de rêver
6) cauchemars
7) terreurs nocturnes et somnambulisme: peuvent être accompagnés de différentes formes de mentalisation

25
Q

Activité mentale durant le sommeil.

A

• rêves « classiques » : rêves qui se produisent typiquement durant le sommeil paradoxal, sont des expériences immersives de la simulation de la réalité
• rêverie hypnagogique – activité mentale durant la transition entre l’éveil et le sommeil; hypnopompique – entre le sommeil et l’éveil
• terreurs nocturnes et somnambulisme –souvenir variable de l’activité mentale (première moitié de la nuit, sommeil lent profond)
• activité réflexive, pensées, images décontextualisées (surtout pendant le stade N2)
Diapo 25

26
Q

Concernant la neurophysiologie du rêve, qu’avons-nous en sommeil REM?

A
    • système limbique antérieur = + émotions
    • lobe préfrontal = « déficiences » cognitives
    • cervelet et ganglions de la base (mouvement fictif)
    • aires associatives visuelles (hallucinations)
27
Q

Pourquoi est-ce que le sommeil REM n’est pas une condition physiologique nécessaire ni suffisante pour que se produisent les rêves?

A

Car on peut rêver en dehors des périodes de SP. Il y a des personnes qui peuvent perdre leur capacité de SP, mais quand même générer des rêves.
Diapo 27

28
Q

Quelle est probablement la théorie du rêve la plus connue?

A

C’est l’hypothèse de « l’activation-synthèse
» (chez le chat) proposée par Alan Hobson et Bob McCarley de Harvard, après les théories du rêve de Freud et de Jung. Dans 2 articles publiés en 1977, Hobson et McCarley ont présenté un modèle de rêve basé sur la neurobiologie du sommeil paradoxal tout en menant un assaut sur la théorie psychanalytique du rêve de Freud

29
Q

Expliquer l’« activation-synthesis hypothesis » de Hobson et McCarley.

A
  • indique que les rêves seraient déclenchés par l’activation de neurones géants de la formation réticulée pontine
  • cette activation stimulerait le cortex visuel et déclencherait les mouvements oculaires rapides
  • le prosencéphale (néocortex) répondrait à cette stimulation en construisant un récit pour expliquer les sensations visuelles
  • inspiré de modèles animaux du sommeil paradoxal
30
Q

Donc quelle était la vision globale de Hobson et McCarley%

A
  • le rêve n’est pas une voie royale vers l’inconscient!
  • opposition directe de la psychanalyse (Hobson)
  • une perspective bio-réductionniste (ne s’intéressait pas au contenu, aspect cognitif du rêve)
  • l’augmentation massive de l’activation cholinergique dans le système réticulaire activateur durant le SP contribue fortement à la nature unique de l’état de conscience propre au rêve
  • le rêve est le résultat d’un mauvais travail (« bad job ») du néocortex qui « tire le meilleur parti possible de la production d’images de rêve … à partir des signaux relativement bruyants qui lui sont envoyés par le tronc cérébral ».
  • alors que leurs articles ont accordé beaucoup d’attention à la moitié du modèle consacrée à « l’activation » du tronc cérébral, la partie « synthèse » de ce modèle est très peu élaborée: reléguée à un seul paragraphe!
31
Q

Que dit Hobson par rapport à sa section synthèse?

A

L’activation cérébrale dans le néocortex va interpréter des signaux.
• exemple: voler dans le rêve – interprétation de l’activation vestibulaire
• imagerie visuelle: activation de cortex visuel
• instabilité du contexte onirique: attribuée aux phases d’activation spontanée
• bizarrerie: désactivation relative du cortex préfrontal

32
Q

Compléter les phrases suivantes:
Au fil du temps, Hobson semblait prendre un certain plaisir à souligner l’aspect ____ du rêve et à se délecter des réactions souvent exaspérées qu’il provoquait.
En conséquence, le modèle Activation-Synthèse est aujourd’hui largement considéré comme proclamant que les rêves sont ____ et _____.

A

aléatoire
aléatoires
dénués de sens

33
Q

Résumer le modèle de Hobson.

A

• Sommeil REM = rêve?
– Oui; le sommeil REM fournit les conditions les plus favorables au rêve.
• Rêve = conscience à l’éveil?
– Non; rêve = délirium / psychose
– REM partage des particularités physiologiques avec des conditions pathologiques, comme la schizophrénie (hyperactivation limbique et hypoactivation frontale)
• Neurochimie du rêve
– rôle cholinergique primordial dans le sommeil REM et le rêve
• Fonction du rêve?
– Fonction créative en fournissant un modèle de réalité virtuelle (le cerveau se prépare à des fonctions intégratives, comme l’apprentissage); mais le contenu individuel est grandement aléatoire, donc pas d’intérêt à porter attention aux contenus des rêves.

34
Q

Qui part le courant appelé neuro-psychanalyse?

A

Mark Solms (psychanalyste)

35
Q

Qu’est-ce que la neuro-psychanalyse?

A
  • continuation du « projet scientifique » de Freud
  • les développements dans les sciences neurologiques et les idées psychanalytiques sont complémentaires…
  • une approche interdisciplinaire; liens entre la psychanalyse, les neurosciences, et la psychiatrie
  • l’hypothèse de base: les psychanalystes étudient le contenu de la conscience; les neurologues/scientifiques étudient les structures du cerveau
  • en travaillant ensemble ils peuvent arriver à comprendre les notions psychodynamiques
36
Q

Décrire la neuro-psychanalyse de Solms.

A

• le rêve est dissociable du sommeil REM (SP)
• bien que le REM soit initié par les mécanismes cholinergiques du tronc cérébral; le rêve nécessite l’activation des aires frontales, dopaminergiques (aires motivationnelles)
• lésions pontines (tronc cérébral) n’abolissent pas le rêve (même si le SP est aboli), mais les lésions frontales peuvent abolir le rêve
• le rêve et le sommeil paradoxal sont des processus liés mais dissociables, la composante cognitive et expérientielle n’est pas un épiphénomène du sommeil
Donc les fondements de la psychanalyse se trouvent épargnés: système motivationnel = « goal-seeking behaviors » = Freud…

37
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’activité mentale lors du REM selon Solms?

A
  • Immersive
  • Perceptuelle
  • Tous les modalités
  • Plus longue (récits de rêves)
  • Plus « comme un rêve »
  • Plus bizarre
38
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’activité mentale lors du NREM selon Solms?

A
  • Pensées
  • Réflexions
  • Plus courts
  • Devient plus « comme un rêve » juste avant et juste après une période de REM
  • Moins bizarre
  • Devient plus « comme un rêve » en fin de nuit
  • Mais 10%
39
Q

Nommer une autre différence significative entre l’activité mentale lors du REM vs NREM.

A

• Les sources mnésiques des rêves
Les sources éveillées de contenu des rêves en N2 ont tendance à être plus récentes et de nature plus épisodique (p. ex: ce que vous avez mangé hier pour dîner, ce que votre amie vous a dit au dîner, qui a fait la vaisselle, etc) versus les souvenirs “sémantiques” moins spécifiques tels que ce que vous aimez manger, ce dont vous parlez souvent avec votre amie et les tâches ménagères qui vous incombent

40
Q

Quelles sont les questions fondamentales à se poser?

A

– conditions nécessaires et suffisantes pour le rêve?
– initier le REM vs. maintenir le REM et/ou rêve?
– relation corrélationnelle ou causale?
– la définition arbitraire des ‘stades’ du sommeil – des différences évidentes (on ne passe pas d’une seconde à une autre à un autre stade)
Donc il est fort possible que de multiples systèmes neurochimiques et
neuroanatomiques soient impliqués dans l’initiation, le maintien et la cessation du rêve.
• et selon différents « types » de rêves…

41
Q

Qui est Calvin Hall, par quoi était-il fasciné?

A
En 1953 (la même année où le sommeil paradoxal a été découvert), Hall a publié The Meaning of Dreams, un livre populaire dans lequel il présentait une théorie cognitive novatrice des rêves.
Particulièrement fasciné par la façon dont les patrons de contenu dans les rêves observés sur une longue série de rêves pouvaient être utilisés pour déduire des aspects de la personnalité du rêveur, des conflits importants et des préoccupations personnelles.
42
Q

Quelles étaient les idées de Calvin Hall?

A

• les images des rêves comme « l’incarnation des pensées »
• mais pas n’importe quel type de pensées!
• les rêves, selon Hall, reflètent les conceptions que nous avons de nous-mêmes, des autres, du monde et de nos conflits intérieurs
- Son travail de pionnier a contribué à faire avancer « l’hypothèse de la continuité » des rêves, un model largement répandue selon lequel les rêves reflètent les pensées et les préoccupations actuelles du rêveur ainsi que les expériences récentes les plus marquantes.

43
Q

Calvin Hall avait donc des intérêts pour quoi?

A
  • les propriétés générales des rêves (modalités sensoriels, bizarrerie, interactions sociales, émotions, etc)
  • méthodes pour quantifier le contenu des rêves
  • les patrons observés sur de longues séries de rêves du même rêveur
  • les associations entre le contenu des rêves et les différentes dimensions de la vie éveillée (p. ex: expériences émotionnelles, personnalité, préoccupations etc)
  • modèles neurocognitifs des rêves