Cours 8: L'insomnie Flashcards
(47 cards)
Quelle est la règle avec le sommeil?
Plus on cherche à dormir moins on va avoir sommeil.
Comment fonctionne le cercle vicieux de l’insomnie?
1- Il y a les facteurs précipitants: La personne ressent une douleur qui l’empêche de dormir, situation stressante qui occupe son esprit, etc.
2- Les problèmes de sommeil apparaissent.
3- Des inquiétudes concernant la perte de sommeil apparaissent.
4- Efforts pour contrôler le sommeil / Anxiété de performance (“il faut vraiment que je dorme”, “je dois être en forme demain”)
5- Facteurs de maintient et aggravation des problèmes de sommeil.
6- Une détresse émotionnelle s’installe (devient en elle-même un facteur précipitant qui amène encore plus de problème de sommeil)
7- Le cycle recommence.
Comment se déroule l’évolution (histoire) d’une insomnie?
Au début, la personne à une vulnérabilité personnelle à l’insomnie (facteurs prédisposants). Par la suite, il y a des facteurs déclencheurs qui s’installent, ce qui donne une insomnie aiguë (juste pour un certain moment, dû à quelque chose de négatif ou positif qui arrive dans la vie des gens). Il n’y a pas de facteurs de maintient, c’est la présence de base des facteurs prédisposants et l’addition à ceux-ci des facteurs déclencheurs qui font passer la personne dans la zone de l’insomnie pour un moment. Ensuite, il y a début d’insomnie: les facteurs déclencheurs ont diminué, mais il y a apparition de facteurs de maintient. Par contre c’est encore les facteurs déclencheurs qui font en sorte de faire passer la personne dans la zone de l’insomnie. Le début de l’insomnie c’est là que commence l’insomnie d’un point de vue clinique. Pour finir, la personne se retrouve en situation d’insomnie chronique: les facteurs prédisposants sont encore plus bas et c’est maintenant les facteurs de maintient qui font en sorte que la personne fait de l’insomnie. Si les facteurs de maintient n’étaient pas là, la personne ne serait pas dans la zone d’insomnie en additionnant les facteurs prédisposants et déclencheurs seulement.
Qui des hommes ou des femmes sont plus susceptibles de souffrir d’insomnie?
Les femmes sont plus susceptibles de souffrir d’insomnie que les hommes.
En médecine du sommeil, après combien de temps peut-on diagnostiquer une insomnie clinique?
Après 1 mois.
Dans l’insomnie chronique, qu’est-ce qui fait que l’insomnie est toujours présente (qu’elle se maintient et est chronique)?
Les facteurs de maintient.
Quelles sont les 7 composantes d’une bonne nuit de sommeil (choses qu’on fait en thérapie pour traiter l’insomnie)?
1- Commencer par le commencement.
2- Changer les mauvaises habitudes de sommeil.
3- Envisager l’insomnie autrement.
4- Composer avec le stress quotidien.
5- Avoir une bonne hygiène de sommeil.
6- Briser l’habitude des médicaments pour dormir.
7- Maintenir les acquis.
*Seules les étapes 1 et 7 doivent être faites dans l’ordre.
Dans la thérapie de l’insomnie, la première étape se nomme “commencer par le commencement”, en quoi consiste-t-elle?
Le psychologue veut essayer d’avoir une idée de combien de temps ça prend pour s’endormir, à quoi ressemble le sommeil du patient. Il y aura une auto-évaluation de faite puis le patient devra remplir un agenda du sommeil. On établit des objectifs face à la thérapie qui sont réalistes.
**Pourquoi est-il utile de faire remplir un agenda du sommeil? (3 raisons)
1- Compiler des renseignements précieux sur l’intensité et la fréquence de l’insomnie.
2- Cela va aider à identifier certains facteurs associés à une bonne ou une mauvaise nuit de sommeil.
3- Pour évaluer les progrès ou l’absence de progrès dans la thérapie.
Le patient complète son agenda de sommeil à quel moment?
À tous les matins.
Dans l’agenda de sommeil, on mets toujours le temps en quelle unité?
En minutes.
**Comment calcule-t-on l’efficacité du sommeil dans l’agenda du sommeil?
Le temps total de sommeil divisé par le temps total passé au lit multiplié par 100 pour avoir des %. Le temps total de sommeil est calculé en faisant temps total passé au lit moins temps total éveillé et le temps total passé au lit est le temps passé dans le lit peu importe en étant réveillé ou en dormant.
Quelle variables le patient doit-il consigner dans son agenda de sommeil? (10)
1- Temps passé au lit avant de fermer les lumières et de vraiment essayer de dormir.
2- Latence de sommeil (combien ça me prend de temps pour m’endormir au moment je pose ma tête sur l’oreiller pour vraiment dormir) (on bouge aux 15 min quand on dort pas, environ).
3- Durée des éveils nocturnes (au total).
4-Réveil matinal (combien de temps la personne est restée au lit en se réveillant).
5- Temps total éveillé (Combien de temps elle a passé éveillée en tout du moment qu’elle s’est couchée jusqu’à la sortie du lit).
6- Temps total passé au lit.
7- Temps total de sommeil.
8- Efficacité du sommeil (en %)
9- Nombre de réveil.
10- Médication (si ça s’applique).
En compilant les données de l’agenda, le psychologue s’intéresse à quoi pour faire son analyse de chaque variable?
Le moyenne de chaque nuit.
Pourquoi faut-il établir des objectifs en lien avec la thérapie qui sont réalistes avec les patients insomniaques lors du commencement de la thérapie?
Il ne faut pas s’attendre à ce que la thérapie va régler tout les problèmes de sommeil et qu’on va dormir 9h par nuit tout le temps et s’endormir instantannément.
Les patients arrivent souvent avec des objectifs irréalistes - il faut clarifier certains trucs et arriver à des objectifs plus réalistes avec le patient.
Quels sont les 3 stratégies pour changer les mauvaises habitudes de sommeil?
1-Maintenir un rythme d’éveil et de sommeil
régulier.
2-Éliminer les activités incompatibles avec le
sommeil.
3-Réduire le temps passé au lit.
Comment fait-on pour maintenir un rythme d’éveil et de sommeil régulier? (3)
1- Développer un rituel avant d’aller au lit: se faire une routine avant de se coucher qui est toujours fait de la même façon à chaque soir. Chaque soir on essaye de faire à peu près la même chose. C’est quelque chose qui est établit et qui annonce que le sommeil s’en vient.
2- Se lever toujours à la même heure, peu importe à quelle heure on s’est couché: Ainsi après un moment on va toujours se lever à la même heure sans avoir besoin de cadran.
3- Ne pas faire de siestes.
Que faut-il faire attention de ne pas faire quand on se développe une routine de sommeil?
Il ne faut pas que ça devienne une obsession de respecter absolument l’ordre de la routine.
Pourquoi ne faut-il pas faire de siestes si on est insomniaque?
Parce que la sieste vient tout débalancer le moment de sommeil et en plus le repos n’est pas de la même qualité qu’un bon sommeil complet la nuit.
Comment fait-on pour éliminer les activités incompatibles avec le sommeil? (4)
1- Se détendre avant de se coucher: Se réserver toujours au moins 1h d’activité non stressante avant de se coucher et éliminer toute stimulation mentale du même coup.
2- Aller au lit lorsqu’il y a somnolence: Ne pas se mettre au lit plus tôt que d’habitude et attendre de s’endormir, il y a une différence entre somnolence et fatigue.
3- Quitter la chambre si on ne s’endort pas: Si on ne s’endort pas au bout de 15 à 20 min. On va faire autre chose et on répète tant qu’on ne se s’endort pas avant 15 à 20 min, on retourne au lit quand on se sent somnolent.
4- Réserver son lit au sommeil et aux activités
sexuelles: Pour associer juste ça au lit et rien d’autre.
Quelle est la différence importante entre être somnolent et fatigué?
Être somnolent: sur le point de s’endormir.
Être fatigué: pas d’énergie, mais ça ne veut pas dire qu’on va dormir.
Pourquoi est-il important de se lever après 15 à 20 minutes si on n’est pas somnolent? Que faut-il ne pas faire à ce moment?
- On veut briser l’association entre le lit et le fait de ne pas dormir.
- Il ne faut pas se coucher sur le divan et s’endormir sur le divan parce qu’on ne veut pas faire le pairage entre sommeil et le divan on plus.
Comment fait-on pour restreindre le temps passé au lit afin de changer les mauvaises habitudes de sommeil?
On utilise la stratégie de la restriction du sommeil qui consiste à limiter la durée du temps passé au lit à la durée réelle de sommeil.
Comment utilise-t-on la stratégie de la restriction du sommeil?
ex: Carlos se couche habituellement à 22h et se lève à 6h en moyenne chaque semaine donc Carlos passe combien de temps au lit? 8h. Mais Carlos ça lui prend 1h en moyenne à s’endormir et demeure éveillé 1h supplémentaire la nuit, donc Carlos dort 6h en tout. L’efficacité du sommeil de Carlos serait de 6h/8h =75%
Donc, stratégie de la restriction de sommeil avec Carlos: on lui demande de ne passer que 6h dans son lit mais en conservant l’heure du réveil. Il va devoir se mettre au lit à minuit. La raison c’est que son temps de sommeil est 6h donc il ne doit pas passer plus de temps au lit que lorsqu’il dort.
- La première nuit il va ressentir de l’anxiété parce que ça va quand même prendre du temps en s’endormir, il va se lever après 15-20 min et faire une activité relaxante. Il va voir le temps passer et voir qu’il n’aura pas beaucoup de temps de sommeil.
-La nuit suivante il va être très fatigué et il va se dire “ je ne sais pas comment je vais faire pour rester éveiller jusqu’à minuit” donc la pensée a déjà changé parce que ce n’est plus “je dois absolument dormir”, on travaille sur l’anxiété de performance.
Première semaine : on reste très fixe heure du coucher (minuit) / heure de l’éveil (6h)
-Ensuite, il va rencontrer le psychologue et on va évaluer ses moyenne selon son agenda de sommeil. Pour les autres semaines, on est plus flexible.
-Il y a 3 possibilités à ce moment:
1- Si l’efficacité de sommeil (ES) de Carlos durant la semaine est supérieure à 85%: Carlos va avoir le droit de se mettre au lit 15 min plus tôt.
2- L’efficacité de sommeil durant la semaine est entre 80 et 85%: on reste pareil, couché à minuit et levé à 6h.
3- Si L’efficacité de sommeil durant la semaine est inférieure à 80%: on retire 15 min de temps passé au lit et Carlos va se coucher à 00h15.
On fait ça jusqu’à ce qu’on considère que Carlos a un rythme de sommeil stable.
*On ne va jamais réduire à moins de 5h le temps permis dans le lit parce que les conséquences seraient trop drastiques et ce ne serait pas sain pour la personne.