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Développement social et affectif des 0-12 ans- Examen 3 > Cours 8: Le concept de résilience > Flashcards

Flashcards in Cours 8: Le concept de résilience Deck (39)
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1
Q

Quels sont les deux angles possibles pour aborder la résilience dans une optique de développement?

A

• Est-ce possible de démontrer l’existence de la
résilience dans une perspective globale ou est-ce
un phénomène marginal, difficile à prévoir?

• Est-ce possible d’utiliser le phénomène de résilience
afin d’élaborer des stratégies de prévention et
intervention cohérentes? Permettant à l’enfant de
mieux se développer en contexte d’adversité.

2
Q

Quel es la définition du concept de résilience?

A

Définition: (terme provenant des sciences
physiques) Capacité de la matière à reprendre
sa forme originale lorsqu’elle a été stressée ou
testée.
C’est la même idée qui est reprise par rapport
au développement de l’enfant.

3
Q

Quelle est la question principale concernant la résilience et pourquoi une réponse à cette question peut être utile?

A

Pourquoi certains enfants, face à des difficultés sociales et
familiales incroyables, arrivent-ils à bien se développer?

Répondre à cette question pourrait permettre non seulement le processus chez les enfants présentant de la résilience, mais aussi d’aider ceux qui n’en présentent pas.

4
Q

Vrai ou faux? Nous savons que les mauvaises expériences, les mauvais contextes et les mauvais événements ont un impact positif sur le développement.

A

Faux. Nous savons que les mauvaises expériences, les mauvais contextes et les mauvais événements ont un impact NÉGATIF sur
le développement.

5
Q

Nous savons que certains processus sur lesquels des phénomènes de mauvaises expériences, de mauvais contextes et de mauvais événements peuvent agir en pré-natal et post-natal. Donnez des exemples et expliquez.

A

Ex. Stress, problème de consommation durant la grossesse.
Ex. le divorce et la séparation conjugale
Ex. la dépression et les problèmes de santé mentale

• Ces phénomènes, facteurs de risque, affectent entre autre la façon dont les parents vont agir avec leur enfant (Ex. qualité des interactions) et
altérer le développement de celui-ci.

6
Q

Vrai ou faux? Nous savons aussi qu’il y a beaucoup de variations dans les réponses
des enfants aux problèmes contextuels.

A

Vrai, certains semblent s’en sortir de façon relativement indemne d’autres non.

7
Q

Que pensions-nous au début par rapport à l’explication de variations des réponses des enfants aux problèmes contextuels?

A

Au début, on pensait que certains enfants avaient des
caractéristiques, qu’ils étaient « tough », invulnérable sur le plan psychologique, génétique, physiologique, etc. Il s’agissait d’une explication constitutionnelle.

8
Q

L’hypothèse voulant que l’explication des variations des réponses des enfants aux problèmes contextuels s’agissait d’une explication constitutionnelle est-elle vraie?

A

Non, cette hypothèse s’est avérée fausse. La « résistance » au stress varie selon chaque enfant, chaque contexte.
Certaines caractéristiques peuvent toutefois appartenir à cette explication constitutionnelle.

9
Q

Quelles sont les quatre idées qui soutiennent la résilience et présentent des limites sur le plan scientifique et conceptuel?

A
  1. Focus sur éléments positifs de la personne et de son
    environnement.
  2. Facteur de protection.
  3. Focus sur le processus de développement, plutôt que
    sur son résultat.
  4. Coping/Stratégies d’adaptation personnelles.
10
Q

Quel est l’idée du focus sur éléments positifs de la personne et de son
environnement? Donnez des exemples.

A

Est-ce qu’on peut cibler les éléments positifs de la personne plutôt que les
aspects négatifs? La plupart de la recherche met l’accent sur les aspects négatifs en essayant de prévenir les troubles du comportement (beaucoup d’études sur les troubles et les facteurs de risque).

– Une idée centrale du phénomène de résilience et de son étude est d’essayer
de cibler les éléments positifs.

– Ex. Compétence sociale; Perception de compétence (agit en protection contre
les facteurs de risque)

11
Q

Quel est le problème concernant l’idée du focus sur les éléments positifs de la personne et de son environnement?

A

Chaque élément positif nous amène des éléments négatifs.

Également, il n’est pas clair à savoir ce qui est positif et valorisé. Le jugement de valeur joue un rôle important

12
Q

Qu’est-ce qu’un facteur de protection? Donnez un exemple de facteur de protection.

A

Facteurs qui, lorsqu’ils sont présents, ont un impact positif (favorisant le développement) sur l’enfant. Et lorsqu’ils sont absents, ne causent pas de préjudice à l’enfant et ne constituent pas des facteurs de risque.
• Ex. Le soutien social est un facteur de protection

13
Q

Quelle est la limite du facteur de protection?

A

Difficile de dire que l’absence de facteur de protection n’est pas un facteur de risque

14
Q

Quels sont les questionnements en lien avec le facteur de protection?

A

La notion de facteurs de protection est-elle viable? Existe t’elle vraiment ?
N’est-elle pas l’absence d’un facteur de risque donné?

S’agit-il alors vraiment de résilience

15
Q

Sur quoi est basée l’idée du focus sur le processus de développement, plutôt que
sur son résultat?

A

Basé sur la compréhension des processus.

16
Q

Quelle est la difficulté en lien avec les focus sur le processus de développement, plutôt que sur son résultat?

A

• Difficulté se situe au niveau de la compréhension des processus pour lesquels il faut aussi comprendre les facteurs de développement (Ex. trouble du comportement).

17
Q

Qu’est-ce que le coping/les stratégies d’adaptation personnelles?

A
  • Les enfants résilients ont intégré certaines stratégies d’adaptation face aux évènements difficiles auxquels ils sont confrontés.
  • Fait aussi parti de l’idée des processus.
  • Face à des difficultés, l’enfant a des stratégies d’adaptation qui l’aide (Ex. difficultés scolaires).
18
Q

Quelle est la difficulté en lien avec le coping/les stratégies d’adaptation personnelles?

A

Les enfants provenant de milieux moins à risque sont ceux qui vont le plus développer des stratégies d’adaptation efficaces.

19
Q

Quels sont les questionnements qui restent en lien avec les 4 grandes idées en lien avec la résilience?

A
  • Chacune présente des avantages par rapport à l’étude du développement de
    l’enfant surtout dans un contexte de résilience.
  • Chacune présente une préoccupation sur le plan psychologique :
  • Les enfants résiliences sont-ils les enfants qui sont exposés au même niveau de
    risque ou ont-ils été exposés à moins de risque ce qui leur permet de mieux s’en sortir?
  • Les enfants résilients dans nos études sont-ils vraiment résilients, ont-ils été exposés au même degrés de risque que les autres enfants qui n’ont pas réussi à s’en sortir?
  • Dans un tel cas, les enfants résilients sont des erreurs de prédiction.
  • Débat sur l’existence ou non de la résilience (Ex. se noyer; la personne seule a absolument besoin d’une personne qui vient l’aider donc est-ce que la résilience c’est simplement être capable de trouver l’aide dont nous avons besoin?).
  • La résilience n’implique pas un fonctionnement supérieur. Elle porte sur un ensemble de caractéristiques du développement humain.
20
Q

Quelles sont les considérations méthodologiques nécessaires afin de savoir si un enfant est résilient ou pas?

A
  • La première démonstration implique la présence d’un risque substantiel au développement.
    • S’il n’y a pas ou peu de risque, on ne peut parler de résilience.
    • Exemple des études sur le divorce qui ne tiennent pas compte du conflit familial.
    • Démonstration importante dans la mesure ou plusieurs
    chercheurs vont douter de la validité du concept de résilience. Si les enfants « s’en sortent » lorsqu’il y a moins de
    risque, ce n’est pas la résilience. C’est l’absence de
    risque
  • Est-il possible de concevoir qu’un facteur de risque puisse avoir un impact sur un enfant sans d’abord affecter le fonctionnement familial et/ou les comportements parentaux?
    • Si oui, lesquels? Comment se fait leur impact? Et comment les concevoir dans une perspective d’intervention?
    • Si non, est-ce que cela nous indique quelque chose sur la prévention?

– Le problème du modèle médical dans l’étude du développement. Cherche à attribuer à un problème donné, une cause unique (Ex. la poliomyélite). Toutefois, quand problèmes psychosociaux, il y a surement plusieurs causes qui interagissent ensemble. Chaque problème a rarement lieu seul.

-Il ne suffit pas de trouver des « liens » entre des variables. Il est important de trouver des explications portant sur des processus de développement.
– En l’absence de ce type d’explication, nous sommes dans le monde de la spéculation et non de la science.
– La distinction entre les indicateurs de risque et les mécanismes de risque.
- Ex. Lien entre pauvreté et développement de l’enfant.
(importances des processus développementaux et familiaux liés à la pauvreté/cibles d’intervention)
- La recherche de médiateurs.

• Difficulté d’avoir convergence dans les mesures du développement de l’enfant.
– Est-ce que les enseignants, psychologues, pères, mères et enfants disent la même chose sur les problèmes des enfants?

21
Q

Que démontre les études longitudinales de résilience? (5)

A

• Il peut y avoir des changements dans l’adaptation d’une
personne à travers le temps et selon les circonstances.

• Mesure du milieu familiale, mais aussi des autres aspects de l’environnement de l’enfant.
 Ex., unions conjugales et agressivité chez les jeunes adultes
 Ex., relations positives avec pairs

  • Ces études montrent que les changements positifs peuvent avoir lieu longtemps après l’établissement de l’état de risque chez l’enfant.
  • Démontrer la résilience est très difficile car il est très difficile d’être certain d’avoir circonscrit l’ensemble des facteurs qui peuvent jouer sur le développement.

• Les facteurs de risque s’enchainent dans le temps. Il y a
convergence de facteurs de risque.
 Ex., risque et pairs dans le développement de la délinquance par exemple.
 On parle de statistique et de probabilité.

22
Q

Quelles sont les questions méthodologiques importantes en lien avec les études longitudinales sur la résilience?

A
  • Démontrer la présence de risque.
  • Élaborer des mécanismes par lesquels les facteurs de risque donnent lieu à des problèmes de développement.
  • Être sensible aux problèmes de mesure.
  • Se questionner sur comment faire pour déterminer les facteurs de risque?
23
Q

Quelles sont les trois études importantes portant sur les enfants résilients?

A
  • L’étude de Kaui (Werner, 1982)
  • L’étude Christchurch
  • L’étude Stockholm
24
Q

Que montre l’étude de Kaui?

A

• L’étude de Kaui (Werner, 1982):

– Enfants résilients se caractérisaient par un développement harmonieux à l’enfance et l’adolescence, malgré la présence de 4 facteurs de risque majeurs,

– Les enfants résilients se caractérisaient par:
• Intelligence moyenne, suscitant des réponses positives des autres.
• Liens affectueux avec des figures parentales substituts (grand-parents, enseignants).
• Soutien social autre que familial.

25
Q

Que montre l’étude Christchurch?

A
  • L’étude Christchurch:
  • Évaluation de 39 facteurs de risque:

– 20% des enfants les plus à risque sur la base des facteurs de risque.

– Caractéristiques des enfants résilients:
• Moins d’adversité familiale.
• Plus d’intelligence (échelles de QI).
• Groupes de pairs moins délinquants.
• Moins de recherche de nouveauté (enfant impulsifs).

26
Q

Que montre l’étude Stockholm?

A

• L’étude Stockholm:

Étude rétrospective démontrant les mêmes résultats que les études de Kaui et Christchurch.

27
Q

Que amènent comme questionnements les trois études importantes portant sur les enfants résilients?

A

1) les enfants résilients sont-ils moins à risque?

2) Aspect constitutionnel de l’enfant. Présence de caractéristiques qui appartiennent à l’enfant?

28
Q

Qu’est-ce que l’étude Isle of Wright (Rutter, 1979)?

A

– Établit le principe de “Facteurs de risque” sur le plan
psychosocial.
– Établit l’idée que le risque agit de manière non-linéaire (L’être humain est en mesure de gérer une certains nombre de facteurs de risque)

Ex. Difficultés d’apprentissage: possible qu’un enfant ai un problème d’app. mais s’il y a des parents ou des enseignants pour l’aider, habituellement il va s’en sortir. Si le soutien n’est pas aussi présent, il est possible que l’enfant soit moins motivé. Il est aussi possible qu’il y ait des problèmes conjugaux qui l’empêche d’avoir le soutien nécessaire. Les grands-parents offrent un soutien qui lui offrent un soutien. Ce grand-parent décède.

Il est possible de gérer un certain nombre de facteurs, mais à un moment donné, c’est trop à gérer.

29
Q

Vrai ou faux? L’étude de la résilience nous aide à mieux comprendre comment on peut intervenir dans une communauté pour aider les enfants qui sont face à un certain nombre de risques.

A

Vrai, ce qui amène des implications pour la politique sociale.

30
Q

Quel est la série de facteurs que doit tenir en compte une politique social de prévention et d’intervention provenant de l’étude du risque et de la résilience?

A

– Toutes les formes de psychopathologie et de troubles
d’adaptation sont déterminés par une multitude de facteurs, agissant ensemble pour la plupart, à travers le temps.

– Différences individuelles quant à la sensibilité au risque.
• Raisons génétiques, contextuelles.

• Réduire l’impact des contextes difficiles sur le
développement.

• Réduire les effets en chaîne négatifs.
– Planification, résolution de problème, coping.

• Démarrer des effets en chaîne positifs.

• Donner des points de repères.
– Identifier la présence de personnes clés, stables, pouvant jouer des rôles de personnes aidantes.

31
Q

Quels sont les objectifs de la prévention et d’intervention provenant de l’étude du risque et de la résilience?

A
  • Premier objectif de la politique – réduire le nombre de facteurs de risque auxquels sont exposés les familles et les enfants.
  • Deuxième objectif – évaluer la sensibilité au risque, s’assurer de mesurer le contexte familial, les antécédents génétiques, estime, QI, etc.• Réduire l’impact des contextes difficiles sur le développement.

• Objectif 3 – Est-ce qu’il faut créer des situations pour « sortir » l’enfant de son contexte de risque?
• Réduire les effets en chaîne négatifs.
– Planification, résolution de problème, coping.
• Démarrer des effets en chaîne positifs.

  • Objectif 4 - Promouvoir la présence d’agents de changement dans la vie des gens, dans une perspective positive, afin d’améliorer la fréquence d’événements positifs.
  • Ex. Formateurs, enseignants, mentors, etc.

• Objectif 5 – promouvoir le concept d’une société aidante en créant des endroit d’aide, en valorisant la présence de mentors et d’aidants.

32
Q

• Que peut-on dire de la résilience?

A

Concept très utile pour l’intervention, mais concept scientifique nébuleux pour la science. On a de la difficulté à établir d’une manière ferme que la résilience existe vraiment avec nos grandes études. Il est possible que la résilience existe mais qu’elle n’est pas prévisible. Il y a des intervenants sociaux qui vont parler de phénomène parce qu’il l’on observé, ils on vu des gens face à toutes sortes de différentes situations très difficiles et qui arrivent à bien se développer quand même. Alors, on ne veut pas dire que la résilience n’existe pas, mais on veut quand même dire qu’elle difficile à cerner sur le plan scientifique malgré son utilité sur le plan clinique

33
Q
Afin d’assurer qu’il y a une réelle « résilience » il faut, dans un premier temps, démontrer la présence de 
A.	développement
B.	d’adaptation.
C.	risque.
D.	contexte.
E.	Toutes ces réponses.
A

C. risque

34
Q

Pour pouvoir documenter un risque au développement, il faut montrer

A. les liens entre une cause et un problème.
B. les liens entre des causes et un problème.
C. les mécanismes par lesquels le risque peut affecter le développement.
D. B et C.

A

C. les mécanismes par lesquels le risque peut affecter le développement.

35
Q

Lequel des facteurs suivant ne semble pas être associé à la résilience chez les enfants à risque sur le plan social?

A. La présence d’une figure parentale substitut.
B. Des relations avec des pairs moins délinquants.
C. L’intelligence.
D. La stabilité familiale.

A

D. La stabilité familiale.

36
Q

L’étude de la résilience met un accent sur les aspects positifs ou favorables des processus d’adaptation. Quel peut-être une des difficultés de cette façon de voir le développement humain?

A. les différentes dimensions positives du développement ne sont, en réalité, que l’envers de dimensions négatives et, par conséquent, n’apportent pas vraiment quelque chose de nouveau à la réflexion sur la résilience.
B. les dimensions positives du développement impliquent un jugement de valeur plus important que les dimensions négatives et, par conséquent, nous éloignent d’objectifs clairs en intervention.
C. les dimensions positives sont, généralement, mal définies et difficiles à opérationnaliser dans un processus de recherche.
D. les dimensions positives prédisent mal la qualité du développement humain.
E. A et B
F. B et D

A

E. A et B

37
Q

Le « problème de mesure » dans l’étude de la résilience fait référence

A. à la difficulté d’avoir une évaluation précises du risque auquel l’enfant est exposé.
B. à la difficulté d’avoir une évaluation précise de différents domaines du développement de l’enfant.
C. à la difficulté d’avoir une évaluation précise qui ne change pas avec l’âge de l’enfant.
D. aux problèmes d’évaluation habituels en psychologie, à savoir que l’information sur le risque et le développement peut varier sur la base de l’informateur.
E. A et D
F. A, B, C et D

A

F. A, B, C et D

38
Q

Face au même risque, les enfants peuvent avoir différentes réactions ou différentes réponses dans leur développement et, par conséquence, il est important de dépister la sensibilité au risque des enfants.
A. Vrai
B. Faux

A

A. Vrai.

39
Q

Dans une perspective de politique sociale, il est important de promouvoir

A. la présence d’agents de changement positif dans la vie des enfants à risque.
B. la présence d’organismes dédiés à la réussite professionnelle chez les enfants.
C. la disponibilité de contextes favorables au développement positif.
D. la disponibilité de ressources économiques accessibles.
E. A et C
F. A et D

A

E. A et C