Cours 9 Flashcards

1
Q

Def. “états stables”

A

Mouvements associés à une relaxation des tissus, non contraints dans le temps, peuvent être étirés (voyelles, semi-voyelles, fricatives, latérales, nasales).
-> Mesures de formants, antiformants, largeurs de bandes.

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2
Q

Def. “mouvements rapides”

A
  • Contraction des tissus, intrinsèquement contraints dans le temps parce qu’impliquent des hausses de pression, p. ex. les occlusives orales.
    -> Peuvent ø être étirés.
    -> Mesures de transitions, de durée de fermeture, de relâchement (VOT).
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3
Q

Vrai ou faux : Les deux types d’indices varient de façon dynamique selon des aspects structurels (groupements) et expressifs de l’énoncé, soit la “prosodie”.

A

Vrai.

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4
Q

Def. prosodie

A

Modulation de paramètres acoustiques (intensité, F0, durées) reflétant des structures d’énoncés et des facteurs expressifs servant à communiquer une information codée dans un parler (accent lexical, ton) ou qui reflète l’état du locuteur.

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5
Q

Donne des exemples d’aspects expressifs liés au contexte de communication.

A

Variations de débit (syllabes/sec), d’amplitude, d’intonation associées aux émotions, accents étrangers, identification des voix familières …

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6
Q

Voir le schéma à la diapo 4 pour comprendre la hiérarchie avant d’apprendre les définitions de ces termes.

A
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7
Q

Def. énoncé

A
  • Étendue de parole produite entre deux inspirations.
  • Frontière marquée par bruit d’inspiration et un relâchement du voile du palais en fin d’énoncé (différence entre pause et hésitation). Voir aussi la « déclinaison » (nous donne une idée de quand l’énoncé fini - cours 7).
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8
Q

Def. groupe intonatif

A
  • Ensemble de syllabes marqué par des modulations de F0 (remonté de F0 imprévisible, la seule raison est pour faire des groupements) (patrons variables ou « reset »).
  • Peut contenir plusieurs groupes temporels (voir Annexe). Ne pas confondre avec les marques de “tons” (variation de F0 sur un seul cycle).
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9
Q

Def. groupe temporel (groupe rythmique, groupe accentuel ou chunk)

A
  • Groupement de syllabes séparé par un délai intersyllabe (ce délai peut correspondre à des allongements de voyelles, mais pas nécessairement, on ne sait ø toujours pourquoi c’est groupé comme ça).
  • Ne pas confondre avec les rythmes d’accents lexicaux qui sont codés dans des langues. L’accent lexical implique une force articulatoire sur des cycles-syllabes.
    *Ne correspond pas aux concepts orthographiques mots/syntagmes. Reflètent le chunking sous-tendant la constitution de ce que certains appellent des formules, comme “m’aler + X” ou “j’veuxdu + X” etc.
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10
Q

Def. accent d’emphase

A
  • Mobile, variable selon la langue parlée, relié à la pragmatique, fait ressortir une syllabe par rapport aux autres (met + de poids sur un énoncé).
    -> En français, associé à des variations de durée relative des syllabes et de F0. Peut se manifester différemment d’une langue à l’autre
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11
Q

Def. cycle-syllabe

A
  • Unité de mouvement reflétant un cycle de contraction-relaxation, produisant une montée de pression suivie d’un relâchement.
  • Marqués par des sommets d’intensité dans le signal.
  • Est produit à l’intérieur des groupes temporels (cycle-syllabe = toujours produit à l’intérieur d’un groupe temporel, ça peut ø chevaucher).
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12
Q

Quels sont les phénomènes associés aux cycles-syllabes? (2)

A
  • Syllabification
  • Débit
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13
Q

Def. les termes suivants :
a) Syllabification
b) Débit

A

a) Liée à la vitesse des fermetures; varie avec l’accent lexical.
b) Syllabes/sec ou durée de syll. (ø structurel mais expressif).

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14
Q

Observations acoustiques d’éléments reflétant des mouvements limités dans le temps et « états stables » (cours 8) + effets des structures prosodiques de cycles-syllabes produits en chunk = Ça permet quoi?

A

Ça permet de voir les propriétés dynamiques de l’articulation (force, amplitude et vélocité des mouvements) qui sous-tendent les différences articulatoires entre les parlers.
-> Propriétés qui ne peuvent s’observer avec des symboles statiques de l’API (peuvent ø être transcrits avec l’API).
-> Voir diapo 7 pour phrase en bleu.

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15
Q

On peut facilement donner des modèles pour :
a) Les états stables
b) Les mouvements rapides contraints dans le temps

A

a) Les états stables
-> On peut corriger en cours de route.
-> Par contre, les mouvements rapides contraints dans le temps forment la majorité des sons qu’on a dans la langue. Puis, les mouvements occlusifs sont les premiers à être acquis et les mouvements rapides alvéolaires sont parmi les plus fréquents dans les parlers.

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16
Q

Voir diapo 8-9 pour des schémas et exemples.

A
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17
Q

Inventaire des sons (mouvements “états stables”, non contraints dans le temps, qu’on peut pratiquer en les étirant) de l’anglais américain (AA) et du français (Fr et FrQ) présentant des difficultés de couplage motosensoriel pour l’apprenant L2.

A

Français :
- Antérieures arrondies: [ y, ø, œ], semi-voyelle [ⴗ] nasale [œ ̃] (beaucoup de difficultés avec les voyelles nasales, surtout celles qui sont arrondies en plus).
- [l] très fréquent.
- [ᴚ, R] très fréquent.
Anglais :
- [θ, δ] ex. this, thing.
- rhotatisme/rétroflexe (ex. [ɚ]) très fréquent: toutes les voyelles qui précèdent r à l’écrit (un phénomène « d’assimilation régressive »), car, beer, fair, more, etc., aussi r et l [ɫ] initiale, ex. rake, lake.
- diphtonguaisons, ex. [ai, ɑu, ɔi] présents en FrQ (mais ø en Fr).

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18
Q

En lien avec les mouvements “états stables”, qu’est-ce qui n’est pas représenté par des lettres de l’API en français et en anglais? (2)

A
  • Les résonances reflétant les mouvements du Fr et de l’AA sont différents mêmes pour les sons représentés avec les mêmes lettres de l’API (ex. le «trapèze vocalique» F1-F2, voir labo 3). Les formants pour les voyelles ne sont ø nécessairement les mêmes.
  • Les mouvements durant les voy. en AA.
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19
Q

Vrai ou faux : Le trapèze vocalique représente des mouvements sur une coupe sagittale.

A

Faux. Le trapèze vocalique ne représente pas des mouvements sur une coupe sagittale, mais les résonances de cavités tridimensionnelles.

20
Q

Vrai ou faux : Les “états stables” sont très stables en anglais.

A

Faux. Les « états stables » ne sont pas si stables que ça en anglais. On peut difficilement donner des modèles de toutes les versions possibles pour que l’apprenant acquière des cibles pour des mouvements instables.

21
Q

Voir diapos 11-12 pour des schémas de ce qui n’est ø représenté par des lettres de l’API.

A
22
Q

Comment est-ce que l’apprentissage des “états stables” est facilité?

A

L’apprentissage est facilité par le fait qu’un modèle du son peut être étiré, permettant la pratique d’un couplage motosensoriel par un effort conscient. Le son peut être modifié en cours de route.
-> Voir diapos 13-14 pour lire des exemples (regarde ø en bas des images diapo 14).

23
Q

Quand est-ce qu’il est plus difficile de modifier ou d’acquérir le mouv. rétroflexe de l’AA?

A

Lorsque ce mouv. ne fait pas partie d’un cycle-syllabe accentué.

24
Q

Vrai ou faux : La pratique articulatoire pour les “états stables”, comme les sons exclusifs à AA ou au Fr qu’on a vu précédemment permet l’acquisition du parler fluide en L2 (langue seconde).

A

Faux.

25
Q

Pourquoi est-ce que les mouvements « rapides », contraints dans le temps sont plus difficiles à acquérir?

A
  • Les variations de mouvements sont trop “rapides” pour qu’elles soient contrôlées consciemment et qui sont l’effet de structures prosodiques différentes en Fr, FrQ et AA.
  • On ne peut ø les étirer, donc il faut les pratiquer plusieurs fois. On recommence le son, on ne peut ø le corriger en cours de route.
26
Q

Traditionnellement, comment est-ce qu’on décrit ces variations de mouvements trop “rapides”?

A

Traditionnellement, on décrit ces variations en termes d’« allophones » représentés par des symboles statiques (lettres et diacritiques de l’API).

27
Q

On dresse dans ce qui suit une liste d’allophones afin de démontrer qu’ils découlent des propriétés cinétiques de l’articulation de syllabes par chunks. Nomme la liste des allophones. (9)

A
  1. Aspiration : la production d’occlusives en AA s’accompagne de bruits d’aspiration au relâchement et de long VOT.
  2. Assimilation régressive de nasalité en AA pour -VC où C est nasale.
  3. En AA, Allongement/abrègement de -V devant une occl. voisée/non-voiseé en final de gr. = assimilation régressive de voisement.
  4. Palatalisation variable en Fr + FrQ de [t, d] devant V et semi-V hautes antérieures. En AA [t, d] devant V hautes postérieures.
  5. Chute du schwa, de voy. centralisées et réduction occl.+[R], occl.+[l] en fin de groupe Fr, + FrQ. En AA la chute des voy. centralisées crée des changements morphologiques majeurs.
  6. Production de « syllabiques » dans occl+ [m, n, l, r] en AA. Tendance en Fr, +FrQ.
  7. Liaison en Fr et FrQ mais différents éléments. Moins présent en AA.
  8. « Flapping » (battements) des alvéolaires en AA.
  9. « Centralisation » des voyelles et « lénition » des consonnes dans des cycles-syllabes en bordure de l’accent lexical en AA. Phénomène marginal en FrQ.
    -> Voir diapos 16-17 pour des exemples et les mécanismes cinétiques, notés entre parenthèses, qui seront expliqués plus loin.
28
Q

Quelles sont les approches utilisées pour apprendre ces mouvements associés à un parler (L2)? (2)

A
  • Approche traditionnelle.
  • Approche qui exploite les mécanismes de compensation du chunking.
29
Q

Explique l’approche traditionnelle.

A

Des “règles” ajustent des traits de phonèmes représentés par des symboles de façon à générer des allophones représentés par d’autres symboles.
-> Voir l’exemple à la diapo 18 (regarde ø en-dessous).

30
Q

Quels sont les problèmes de l’approche traditionnelle? (2)

A
  • On ne peut contrôler volontairement l“allongement de sons” par 10 ou 20 ms. Ce phénomène relève de mécanismes compensatoires.
  • Le nombre d’allophones ! P.ex. la coarticulation de CV exigerait des règles ajustant les traits de toutes les C pour chaque V, avec un symbole pour chaque allophone ! (On a présentement plus de 1000 symboles API.)
    -> L’approche s’avère inapplicable à l’apprentissage ou l’enseignement.
31
Q

Explique l’approche qui exploite les mécanismes de compensation du chunking.

A
  • On ne produit pas la parole un son ou une syllabe à la fois mais par
    groupes rythmiques (même ø juste syllabes par syllabes) -> on planifie par chunks.
  • Lorsqu’on apprend une séquence de sons ou de mouvements, des contraintes sur la mémoire sérielle impose une fragmentation des séquences, ce qui se manifeste par des délais lors de la production, soit des marques de chunking.
  • La recherche sur le rappel sériel de chiffres, de lettres, de syllabes montre que les séquences apprises s’automatisent rapidement en
    « blocs d’actions », ce qui se reflète par des ajustements compensatoires d’unités de mouvement à l’intérieur des chunks et qui ne nécessite pas de décisions conscientes (quand on mémorise un numéro de téléphone, on regroupe les chiffres en chunks, inconsciemment).
32
Q

Vrai ou faux : L’anglais et le français représentent deux extrêmes quant au rythme d’accent et aux mouvements de cycles-syllabes.

A

Vrai.

33
Q

Explique le rythme d’accent et les mouvements de cycles-syllabes en anglais.
IMP

A

L’accent lexical correspond à des cycles-syllabes produits avec une plus grande force articulatoire. Cette force accrue crée des cycles plus longs et des réductions/compressions dans les autres cycles du groupe. Les mouvements rapides de fermeture créent des séquences qui «sonnent comme» ‘CVC-CV. D’ailleurs les locuteurs AA manipulent la vitesse de fermeture pour créer des syllabifications distinctives : I freed Anny ≠ I free Danny.

34
Q

Explique le rythme d’accent et les mouvements de cycles-syllabes en français.
IMP

A

Pas « d’accent » - les cycles syllabes d’un même groupe ont des durées quasi égales. Mouvements de fermeture de durée similaire = séquences qui «sonnent comme» CV-CV réguliers. On sépare même les suites de voyelles V-V par des «liaisons» (pour ø avoir d’hiatus) et on ne manipule pas la vitesse de fermeture et la syllabification distinctive.

35
Q

Plusieurs des « allophones » dans les diapos précédentes émergent de quoi?

A

Ils émergent de mécanismes de compensation par rapport au rythme d’accent.

36
Q

Quel est l’impact de l’accent lexical en anglais à l’intérieur des groupes? (4 énoncés qui sont reliés)

A
  • Grande force de compression langue-palais ou lèvre-lèvre menant à une grande accumulation de pression dont le relâchement s’entend (aspiration).
  • Réduction des cycles avoisinants, ce qui implique une vitesse accrue où les mouvements n’atteignent pas leurs cibles (AA « undershoot ») (segments ø prononcés complètement, raccourcis).
  • « L’undershoot » = centralisation des voyelles et lénition des consonnes.
  • La « vitesse accrue » = des propriétés des consonnes qui empiètent sur les états stables précédents, causant des assimilation régressive.
    -> Voir diapo 21 pour des schémas.
37
Q

Ce qui se passe à l’intérieur des groupes : la centralisation.
À durée de groupes égales, plus l’accent lexical est fort, _____ le cycle est long et _____ les cycles avoisinants seront réduits, créant une _____ des voyelles et une _____ des consonnes. Pourquoi ? _______________
a) Moins/plus
b) Moins/plus
c) Complète
d) Complète
e) Réponds

A

a) Plus
b) Plus
c) Centralisation
d) Lénition
e) Parce que le mouvement articulatoire n’a pas le temps de rejoindre sa cible !

-> Voir diapo 22 pour une représentation.

38
Q

Ce qui se passe à l’intérieur des groupes : l’instabilité des voyelles en AA.
Plus on allonge un cycle dans un groupe, _____ on compresse/réduit la durée d’autres cycles et alors _____ les mouvements fermant sont rapides.
a) Moins/plus
b) Moins/plus

A

a) Plus
b) Plus

-> Voir diapo 23 pour un exemple.

39
Q

Ce qui se passe à l’intérieur des groupes : l’aspiration.
Explique comment l’aspiration est crée.

A

L’effet de la force articulatoire de mouvements fermants dans l’articulation de l’accent crée des montées de pression intraorale qui, au relâchement, produiront l’aspiration et des VOT variables pour le Fr et Angl.
-> Voir diapo 24 pour des schémas.

40
Q

Ce qui se passe à l’intérieur des groupes : la vitesse des fermetures.
Plus un cycle est long (ce qui est le cas lorsqu’il est articulé avec force) _____ les autres cycles dans le groupe sont brefs et _____ on ferme rapidement.
a) Moins/plus
b) Moins/plus

A

a) Plus
b) Plus

-> Voir diapo 25 pour un schéma.

41
Q

Avec la réduction, les “états stables” sont affectés par des mouvements fermants plus rapides, ce qui génère plusieurs phénomènes contrastifs de l’AA et du Fr. Quels sont-ils? (4)

A
  • Assimilation régressive de voix, de nasalité, de rétroflexion.
  • Instabilité des voyelles et diphtongaison.
  • Lénition de consonnes jusqu’au flapping ou à la chute complète.
  • Centralisation et chutes de voyelles créant des consonnes syllabiques.
    -> On remarque que certains des phénomènes ci-dessus, dont la centralisation et le VOT, tendent à rapprocher le FrQ de l’AA.
42
Q

En somme, les aspects contrastifs du AA et Fr ne nécessitent pas des règles d’ajustements de phonèmes et reflètent plutôt des mécanismes de compensation liés à quoi? (2)

A
  • À la rythmicité
  • Au chunking
43
Q

Def. prosodie expressive

A

Modulations de paramètres acoustiques comprenant les variations de débit, d’amplitude, d’intonation, mais aussi les particularités d’articulation et de résonances qui, seules ou en combinaison, permettent de transmettre de l’information sur l’état du locuteur.

44
Q

L’information véhiculée par la prosodie expressive peut être de quel type? (2)

A
  • Iconique
  • Symbolique
45
Q

Def. des termes suivants :
a) Iconique
b) Symbolique

A

a) L’interprétation du signal ne nécessite pas la connaissance d’un code culturel.
b) L’interprétation nécessite l’apprentissage d’un code culturel.

46
Q

Vrai ou faux : Certains indices sont à la fois iconiques et symboliques.

A

Vrai.
-> Voir diapo 28 pour un exemple.

47
Q

Lire diapos 29-30 pour des explications en lien avec si la prosodie est un processus séparé ou non du langage verbal.

A