Dermatologie Flashcards
(171 cards)
Les critères à prendre en compte pour évaluer la gravité d’une brûlure
(1) la profondeur
(2) la surface brûlée
(3) la localisation
(4) l’âge et le terrain
(5) les lésions associées
(6) le mécanisme de la brûlure
(7) les indices de gravité
Caractéristiques des brûlure superficielle de 1er degré
(coup de soleil, brûlure à eau de cuisson)
(1) Erythème douloureux
(2) Guérison en 48h avec desquamation
Caractéristiques des brûlure superficielle de 2ème degré
(1) douleur spontanée et au toucher
(2) phlyctène extensive à paroi épaisse
(3) aspect rose et suintant du socle de la phlyctène rompue
(4) oedème des tissus qui blanchissent à la pression
(5) phanères adhérents
Caractéristiques des brûlures intermédiaire = 2ème degré profond
(1) Phlyctène rouge/brunâtre ou blanchâtre
(2) Phlyctène à fond blanc moins suintant
(3) texture indurée
(4) moins sensible qu’une brûlure du 1er degré superficiel
(5) saignement à la scarification
(6) cicatrisation hypertrophique en 3 semaines
Caractéristiques des brûlures profondes
(1) Escarre noire (si contact thermique) ou blanche (si liquide)
(2) insensible
(3) aspect induré, ne blanchit pas à la pression
(4) chute des phanères
(5) ne saigne pas à la scarification
(6) cicatrisation spontanée impossible (chirurgie indispensable)
La règle des 9 de Wallace
Dose à injecter au patient pour lutter contre l’état de choc et se réhydrater en fonction de la proportion de lésions du 2ème et 3ème degré
- tête = 9% (18%)
- chaque membre supérieur = 9% (9%)
- chaque face du tronc = 18% (18%)
- chaque membre inférieur = 18% (14%)
- organe génitaux = 1%
Les localisations graves de brûlure
(1) La main : risque de séquelles fonctionnelles
(2) Les membres en cas de brûlure circulaire profonde : risque de syndrome des loges ➡️ incision de charge = escarotomie
(3) La face : risque de sequelles fonctionnelles et respiratoires
(4) L’arbre bronchique : y penser en cas de brûlure de la face, espace clos, explosion, incendie de maison, fumées abondantes, suies sur la face, voix rauque ➡️ A confirmer par fibroscopie
(5) Le périnée : risque infectieux important, soins difficile, nécessite parfois une colostomie de décharge
(6) Les zones articulaires : risque de brides
Ages et terrains à risque dans le cadre des brûlures
- petit enfant
- vieillard
- diabétique
- insuffisant rénal
- insuffisant cardiaque
- malade neurologique
- alcoolique
- patient avec trouble psychique
Les lésions associées aux brûlure constituant un facteur de gravité
(1) Intoxication au CO :
- incendie de maison
- risque de brûlure bronchique accrue
- risque de défaillance respiratoire accrue
(2) Polytraumatisme
- complique la prise en charge
- risque d’hémorragie
- favorise l’oedème
- inconscience du traumatisé crânien
(3) Rhabdomyolyse
- surtout si brûlure électrique
- explosion des CPK
- risque d’insuffisance rénale
(4) Intoxication médicamenteuse
- si autolyse
- alcool/drogue
Les mécanismes de brûlures
(1) Par flamme : incendie de maison, BBQ, huile enflammée, accident de voiture, immolation
(2) Par liquide bouillant
- 1ère cause de brûlure chez l’enfant
- 45 à 50° suffisent
(3) Par brûlure électrique : courant basse tension (risque cardiaque aigu), arc électrique (lésion cutanée thermique), haute tension (porte d’entrée et de sortie)
(4) Par contact : four, fer à repasser, pot d’échappement
(5) Chimique : acide (très douloureux mais brûle peu de temps), base (brûle longtemps –> attendre 15 jours)
(6) Par irradiation (rare)
Critère d’hospitalisation d’un brûlé
Hospitalisation si au moins un des critères suivant :
(1) Score de Baux
- >5% pour le nourrisson
- >10% chez l’enfant
- >10% chez le vieillard
- >15% chez l’adulte
(2) présence de lésions associées
(3) si plus de 3% au 3ème degré
(4) si impossibilité de manger
Les indices de gravité des brûlures
(1) Score de Baux = Age + S(brulée)
- B<50 100% survie
- 50<b> 90% survie
- 75<b> 35% survie
- 100<b> 20% survie
(2) Cotation UBS = score de Baux + 3*S(brulée aux 3ème degré)
- USB<25 gravité mineure
- 25 légère
- 50 moyenne
- 100 grave
- 150 gravissime
- USB>200 mortelle </b></b></b>
Définition de cicatrisation
Phénomène complexe permettant la reconstruction de l’épiderme, de la jonction dermo-épidermique et de la vascularisation après une plaie
Les étapes de la cicatrisation
(1) Phase vasculaire
(2) Phase inflammatoire
(3) Phase de réparation tissulaire
(4) Phase de maturation
Phase vasculaire de la cicatrisation
(1) Mise à nu du sous-endothélium
(2) Adhésion plaquettaire + vasoconstriction reflexe
(3) Arrêt du saignement
Temps déterminé variant selon l’individu, l’âge et les traitement
Aboutit à la formation d’un clou plaquettaire constituant une matrice provisoire permettant l’arrivée des cellules inflammatoires
Phase inflammatoire de la cicatrisation
Après la vasoconstriction primaire : vasodilatation –> afflux rapide et important des cellules de l’inflammation = rougeur et douleur
(1) migration de PNN = nettoyage
- lutter contre l’infection
- détersion de la plaie
(2) migration des cellules endothéliales + fibroblastes
- production de collagène
- élaboration de la matrice définitive
(3) migration des monocytes qui deviennent macrophage
- phagocyte des débris
Phase de réparation tissulaire de la cicatrisation
(1) Formation d’un tissu de granulation/bourgeon (J10/15)
- prolifération des fibroblastes
- synthèse d’une nouvelle matrice : collagène et protéoglycanes remplacent le clou plaquettaire
- néoangiogenèse : migration de cellules endothéliales à partir des vaisseaux sains proches
(2) Epithélialisation = migration des cellules épithéliales à partir des berges ou des annexes
Phase de maturation de la cicatrisation
= remodellage jusque 12 à 24 mois après fermeture
Acquisition de la bonne couleur, de la bonne élasticité et de la bonne protection
La cicatrice hypertrophique
= cicatrice inflammatoire et douloureuse
- ne débordant pas la zone cicatricielle
- pouvant durée 3 ans
- due à une phase de prolifération trop importante (donc traitable par dermatocorticoïdes)
La cicatrice chéloïde
= cicatrice exubérante, incontrôlable, volumineuse
- survenant tardivement après fermeture (souvent après 18 mois)
- consistant en un relief nodulaire débordant du siège de la cicatrice
- survenant surtout sur les peau noire et au niveau thoracique et cervical
Contenu du bon d’anatomopathologie d’une biopsie
(1) nom, âge, sexe, ethnie du patient
(2) médecin demandeur + numéro de téléphone
(3) traitements reçus (locaux et systémique)
(4) lésions prélevées : aspect clinique, âge, siège
(5) hypothèse diagnostique
L’anesthésie locale lors d’une biopsie
(1) Désinfection locale : préférer les antiseptiques incolore (Biseptine/Diaseptyl) à la bétadine
(2) Cibler la lésion en la délimitant car la lidocaïne provoque une vasoconstriction rendant la lésion blanche
(3) Injection hypodermique de Lidocaïne 0.5/1/2% + Adrénaline (sauf dans les zone à vascularisation terminales surtout chez le diabétique sous peine de nécrose) après avoir aspirer afin de vérifier que l’aiguille n’est pas dans un vaisseaux
Matériel : Flacon xylocaïne/adrénaline + aiguille fine + seringue
Choisir un site à biopsier
(1) pathologie inflammatoire non bulleuse : lésion récente non remaniée
(2) pathologie bulleuse : à cheval sur la peau saine et sur la peau décollée (si possible bulle non rompue récente)
(3) pathologie tumorale : zone lésionnelle non nécrosée
La conservation d’une biopsie
(1) Utilisation de fixateur = formol (à 10%)
- V(formol) = 10 à 20 V(biopsie)
- le prélévement doit flotter dans le fixateur
(2) Congélation
- en vue d’examen complémentaire ultérieur
- à envoyer au labo dans du sérum physiologique
- sera inclu en paraffine une fois congelé