Urologie - Néphrologie Flashcards
Etiologie de la déshydratation extracellulaire
(1) Perte rénale : Natriurie > 20 mmol/j (conservée)
- trop de diurétique
- néphropathie interstitielle avec perte de sel
- insuffisance surrénalienne aiguë
(2) Perte extra-rénale : Natriurie < 20 mmol/j (adaptation)
- vomissement/diarrhée
- fistule digestive
- aspiration digestive
- hyper-sudation si fièvre
- brûlure
Faire le diagnostic de déshydratation extracellulaire
Clinique : - perte poids - plis cutanés - signes d'hypovolémie : hTA, tachycardie, oligurie, baisse de la pression veineuse centrale, veines plates, état de choc Biologie : - natrémie normal - natriurie selon la cause - hémo-concentration
Traitement de la déshydratation extracellulaire
- sérum salé isotonique
- bicarbonate de sodium (si acidose)
- sel alimentaire
- Vichy
- gellule de NaCl
- arrêt des diurétiques
- arrêt du régime sans sel
- correction du trouble digestif
Étiologie d’une hyperhydratation extracellulaire
(1) insuffisance cardiaque
(2) cirrhose
(3) syndrome néphrotique
+ glomérulonéphrite aiguë
+ dénutrition et hypoprotidémie
Faire le diagnostic d’hyperhydratation extracellulaire
Clinique :
- prise de poids
- oedème généralisé blanc, mou, indolore, prenant le godet
- épanchement des séreuse (anasarque si généralisé)
- surcharge vasculaire : HTA, OAP
Biologie :
- hémodilution
+ signe de l’étiologie (insuffisance cardiaque, cirrhose, syndrome néphrotique)
Traitement d’une hyperhydratation extracellulaire
- régime désodé
- repos au lit
- diurétique
- de l’anse (action rapide mais courte)
- thiazidique (inhibiteurs du transport de Na au TCD)
- épargneur de K (amiloride)
- traitement étiologique
Étiologie de la déshydratation intracellulaire
(1) Diabète insipide central (traumatisme, tumeur, inflammation)
(2) Diabète insipide néphrogénique (résidtance à ADH, aquaporine 2 non fonctionnelle)
(3) Sueur abondante
(4) Déficit d’apport (démence, coma, vieux)
(5) Apport massif en Na (iatrogène)
Faire le diagnostique de déshydratation intracellulaire
- Natrémie > 145 mM
- Osmolarite > 300 mM
- Soif
- Sécheresse des muqueuses
- Perte de poids
- signe neurologique selon la vitesse d’installation (somnolence, coma, confusion, thrombose veineuse cérébrale, AVC hémorragique)
Traitement d’une déshydratation intracellulaire
- sérum glucosé 5% (pas trop rapidement car risque d’oedème cérébral)
- eau dans une sonde gastrique
Traitement des hyperhydratation intracellulaire
- restriction hydrique
- sérum salé hypertonique dans les forme sévère (traitement symptomatique)
Étiologie de l’hyperhydratation intracellulaire
(1) Diminution de la capacité d’excrétion de l’eau :
- ADH surstimulée
- IRC sévère
(2) Apport en eau trop important
- potomanie
- tea and toast syndrome = hyponatrémie des buveurs de bière
Diagnostiquer un hyperhydratation intracellulaire
Clinique : - nausée - anoréxie - dégout de l'eau - signes neuro : oedème cérébral, somnolence, coma, convulsion Biologie : - natrémie < 135 mM - osmolarité sanguine < 285 mM
Les fonctions du rein
(1) Régulation du volume extracellulaire (pool sodé et pression arterielle)
(2) Régulation de l’osmolarité (volume intracellulaire)
(3) Maintien de l’homéostasie ionique
(4) Maintien de l’équilibre acido-basique
(5) Excression des déchet (médicament, toxines exogènes, créatinine, urée, acide urique, urobiline)
(6) Production endocrine d’EPO, de rénine et de vitamine-D3
Les composantes du filtre glomérulaire
(1) Membrane endothéliale des capillaire fenestrée
(2) Membrane basale = glycoprotéine
(3) Epithélium de la capsule de Bowman (pied podocytaire)
Physiologie de la filtration glomérulaire
20% du volume sanguin entrant passent dans la chambre de Bowman = filtre très perméable
DFG = 120 mL/min = 180 L/j généré par
P = Pcg - Ph - Po = 55 - 15 -30 = 10 mmHg
Les mécanismes de régulation du DFG
(1) Réponse myogénique = réponse à la PAS
(2) Rétrocontrole tubulo-glomérulaire = réponse à la variation du DFG perçue via une variation du débit tubulaire par l’appareil juxta-glomérulaire
Régulation du DFG : la réponse myogénique
(1) Augmentation de la PAS = stress pariétal de l’artériole afférente
(2) Vasoconstriction de l’artériole afférente = diminution de la pression hydrostatique dans le glomérule
Le rétrocontrôle tubuloglomérulaire : réponse à une augmentation du DFG
(1) Augmentation du flux d’urine perçue par les cellule de la macula-densa
(2) Signal paracrine aux cellules granuleuses
(3) Relargage d’adénosine par les cellules granuleuses
(4) Vasoconstriction de l’artériole afférente
(5) Diminution de la pression hydrostatique du glomérule = diminution du DFG
Le rétrocontrôle tubuloglomérulaire : réponse à une diminution du DFG
(1) Diminution du flux d’urine perçue par les cellule de la macula-densa
(2) Signal paracrine aux cellules granuleuses
(3) Relargage de prostaglandines, de prostacycline (PGI2) et de rénine par les cellules granuleuses
(4) Vasodilatation de l’artériole afférente (PGI2) et vasoconstriction de l’artériole efférente (angitensine II)
(5) Augmentation de la pression hydrostatique du glomérule = augmentation du DFG
Définition de la clairance rénale d’une substance X
= Volume de plasma épuré d’une substance X par les reins par unité de temps (L/min)
Cl = [X]u*Vu/[X]p
Conditions à remplir pour que Cl = DFG
(1) Substance ni résorbée, ni sécrétée par le tubule = uniquement filtrée
(2) Substance librement filtrée [X]p=[X]uf
Substances pour lesquelles Cl = DFG
(1) Inuline (=exemple historique)
(2) Iohéxol (PdC)
(3) EDTA marqué au 51Cr
(4) Créatinine (mais légèrement sécrété au niveau du tubule)
Valeurs normales de créatininémie
Femme : [50 ; 90 µM] = [4 ; 10 mg/L]
Homme : [80 ; 115 µM] = [6 ; 12 mg/L]
Dosage colorimétrique ou enzymatique ++
Créatininémie en fonction du DFG
~ exponentielle inverse
Pour un même delta(créatininémie), le DFG varie beaucoup plus dans les valeurs basses de créatininémie que dans les valeurs hautes
–> Ne pas attendre une franche élévation de la créatininémie