Des clivages ? Flashcards

1
Q

Qu’est ce que le CRISP ?

A

Centre de recherche et d’information socio-politiques

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Q

Quelle est la définition des clivages du CRISP ?

A

“Division profonde à l’intérieur d’une société, qui se traduit par des tensions persistantes et par la création de groupes et de partis opposés les uns aux autres sur l’objet du conflit.”
☞ des divisions à l’intérieur d’une même société vont amener des groupes à s’opposer

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3
Q

QU’ont fait Rokkan et Lipset

A

la grille d’analyse la plus efficace pour rendre compte de l’éventail
des partis politiques actifs en Europe de l’Ouest

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4
Q

Quelle était l’ambition de Rokkan et Lipset ?

A

Faire coïncider les paysages partisans au relevé conflictuel.
+ Ils évoquent les partis comme étant nécéssairement des parties de la société

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5
Q

Quels sont les clivages issus de la révolution nationale selon le sys de Ro et Li ?

A

Les clivages centre-périphérie et Église-État

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6
Q

Qu’implique le clivage centre périphérie ?

A

les tenants d’un Etat centralisé >< les tenants d’une autonomie des régions périphériques (autonomie par l’ethnie, la langue, ou la religion) → axe territorial

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7
Q

Qu’implique le clivage église état ?

A

les défenseurs de la liberté et de la prééminence de l’Eglise et de ses
privilèges >< les tenants d’un Etat de droit, neutre et laïque (opposition notamment quant au rôle respectif de chacun en matière d’enseignement, d’assistance et d’éthique) → axe fonctionnel

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8
Q

Quels sont les clivages issus de la révolution industriel selon le sys de Ro et Li ?

A

le clivage industrie - agriculture et le clivage possédants - travailleurs

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9
Q

Qu’implique le clivage industrie - agriculture (=urbain/rural)

A

les défenseurs des intérêts industriels et urbains >< les défenseurs des intérêts agricoles et ruraux, les propriétaires terriens → axe territorial

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10
Q

Qu’implique le clivage possédant travailleur ?

A

les bénéficiaires de l’industrialisation et de la propriété privée, les propriétaires et employeurs >< les prolétaires et salariés, les locataires → axe fonctionnel

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11
Q

Quels sont les problèmes du modèle de Rokkan et Lipset sur l’axe territorial et fonctionnel ?

A

☞ chaque grande révolution engendre-t-elle forcément un double clivage, l’un sur l’axe territorial et l’autre sur l’axe fonctionnel ?
☞ l’axe territoriale ne porte parfois sur le territoire qu’à titre secondaire, car ce sont d’abord des intérêts économiques qui sont à l’oeuvre
☞ l’axe fonctionnel porte sur des idées et intérêts
* Où atterrir ?, B. Latour : il n’y a pas assez de place sur terre pour tout le monde → les rapports de domination sont de plus en plus axés sur le territoire

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12
Q

Quels sont les problèmes du modèle de Rokkan et Lipset surla question de la religion ?

A

la question de la religion
☞ dans le clivage centre - périphérie, S. Rokkan et S. Lipset distinguent trois formes d’appartenance périphérique : l’ethnie, la langue et la religion
☞ mais la religion apparait aussi dans le clivage Eglise - Etat
☞ → ces deux clivages sont-ils si distincts l’un de l’autre ?
☞ → le clivage centre - périphérie est à entendre dans le sens de D. Seiler : ça n’intègre pas automatiquement une dimension religieuse, mais d’autres enjeux culturels, économiques et sociaux

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13
Q

Quels sont les problèmes du modèle de Rokkan et Lipset sur la question de la création d’un clivage ?

A

☞ on ne sait pas avec assurance si les clivages sont des divisions sociales qui sous-tendent la création des partis (ce qui donne aux clivages une existence en soi) ou s’il faut qu’un ou des partis existent en rapport direct avec l’opposition en jeu pour pouvoir reconnaitre l’existence d’un clivage

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14
Q

Quels sont les problèmes du modèle de Rokkan et Lipset sur la question du rôle de la société civile ?

A

On gomme l’intervention d’acteurs intermédiaires.
☞ le rôle de la société civile est-il une composante constitutive d’un clivage, indispensable pour pouvoir utiliser ce terme ?
☞ S. Rokkan et S. Lipset annoncent qu’ils étudieront les interactions entre les acteurs civils et les partis politiques, mais n’éclaircissent pas la relation entre eux
☞ ils semblent en fait faire des électeurs une masse passive (leur introduction a pour titre « Structures de clivages, systèmes de partis et alignement des électeurs ») / mais en mettant l’accent sur les mouvements de contestation des acteurs civils, ils donnent aux électeurs un rôle plus actif
☞ → risque de poser les partis comme maîtres des clivages / risque de placer les clivages comme origine des partis (comme si un clivage pouvait se passer d’acteurs → gommage des acteurs intermédiaires)

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15
Q

Le modèle des clivages a été revisité, de quoi en est il ressorti ?

A

3 clivages qui ont structurés la société belge

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16
Q

Des 3 grands clivages, 3 strates de structuration se sont créées, lesquelles ?

A

un sentiment de déséquilibre profond sur un enjeu majeur, l’auto-organisation des citoyens et la créationde parti politique

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17
Q

un sentiment de déséquilibre profond sur un enjeu majeur:
> Définition des clivages que l’article a donné après l’analyse de Lipset et Rokkan

A

☞ pour qu’un véritable clivage apparaisse, il faut qu’un déséquilibre profond soit ressenti sur un enjeu de grande importance, qui touche concrètement la vie des personnes
☞ opposition frontale et durable, qui découle du fait que les uns se satisfont d’une situation que les autres dénoncent et veulent transformer (car ils estiment subir un déséquilibre, un rapport de force inégal)

18
Q

L’auto-organisation des citoyens:

A

☞ le sentiment de déséquilibre et la volonté de changement provoquent la création de groupes de pression, d’organisations diverses
☞ la structuration de la société civile s’opère d’abord à l’initiative de ceux qui cherchent à modifier le déséquilibre qu’ils estiment subir
☞ c’est à cette étape que le malaise est identifié et l’adversaire dénoncé
☞ la fraction de la société contestée va ainsi pouvoir s’organiser par suite (en s’appuyant parfois sur des structures déjà existantes et qui leur confèrent précisément la puissance qui est contestée)
☞ → l’auto-organisation de la société civile diffuse les enjeux du clivage au sein de la population, et mobilise l’attention voire le militantisme des citoyens

19
Q

La création d’un parti politique:

A

☞ organisation politique proprement dite, sous la forme de listes de candidats aux élections ou de la création de partis politiques
☞ c’est dans la partie de la société qui s’estime dominée que les premières initiatives sont prises
☞ certaines des organisations déjà actives dans le pôle dominé décident de créer un instrument politique au profit de leur cause : elles créent un parti, dont les premiers cadres sont puisés
parmi les dirigeants de ces organisations civiles
☞ d’autres partis naissent par réaction dans le pôle dominant, pour contrebalancer le capital électoral

20
Q

Un clivage selon V. de Coorebyter

A

une division profonde sur un enjeu majeur, division fondée sur un sentiment de
déséquilibre ou de domination qui conduit des groupes et ensuite des partis à s’organiser pour réduire ce déséquilibre, ce qui engendre des tensions persistantes avec la partie de la société qui se voit ainsi contestée

21
Q

Selon V. de Coorebyter, quel est le lien entre parti et clivages ?

A

☞ on ne peut pas parler de clivage s’il n’est pas parachevé par la création d’au moins un parti politique (avant la création du parti, il y a des tensions oui, mais pas encore de clivage) → la théorie des clivages est une théorie des acteurs politiques
☞ un parti peut parfaitement naître en dehors des clivages

22
Q

3 caractéristiques majeures des partis inscrits dans un clivage

A
  • ils possèdent, au moins au départ, un profil idéologique très précis, résultant de leur
    positionnement sur un enjeu qui divise profondément la société
  • ils disposent d’un capital électoral non-négligeable, puisqu’ils s’appuient sur la mobilisation de groupes de pression et de réseaux de sociabilité autour de leur enjeu prioritaire
  • ils bénéficient d’une longue durée de vie, a priori proche de celle du clivage qui leur a donné naissance
23
Q

en Belgique, la vie politique a été structurée autour de 3 des 4 clivages mentionnés par S. Rokkan et S. Lipset, lesquels ?

A
  • le clivage Eglise - Etat ou « clivage philosophique »
  • le clivage possédants - travailleurs ou « clivage socio-économique »
  • le clivage centre - périphérie ou « clivage communautaire »
24
Q

Qui étaient perçus comme les dominants dans les clivages structurant la Belgique ?

A

L’Eglise, les possédants et le centre

25
Q

Résumé

A

Voir tableau page 21

26
Q

Que pense L. Wittgenstein du pouvoir des mots ?

A

« Les frontières de mes mots sont les frontières de mon monde. »
: quand mes mots ne permettent pas d’exprimer une réalité, cette réalité n’est pas opérante

27
Q

Donner des exemples de la notion de “faire disparaitre des mots”

A
  • 1984, Orwell : la « novlangue » ou le « néoparler » → les dominants font disparaitre des mots pour déposséder les dominés
  • Le cru et le cuit, C. Lévi-Strauss (1964) : dans des sociétés dans lesquelles on ne cuit pas les aliments, on n’a pas de mots pour dire cuit, ni pour dire cru, puisque tout est cru
  • LTI (Lingua Tertii Imperii), V. Klemperer : dans son journal sur l’évolution de la langue durant la guerre, il remarque que le pouvoir nazi fait disparaitre des mots et en introduit d’autres → se débarrasser du régime nazi ne va pas suffire, il va aussi falloir se débarrasser des transformations qu’ils ont apporté à la langue
  • LCN (Lingua Capitalisti Neoliberalis), S. Lucbert : même logique que le LTI, mais transposée au régime néo-libéral capitaliste
  • Personne ne sort les fusils, S. Lucbert : des dizaines de suicides ont eu lieu au sein de
    l’entreprise France Telecom ; pendant le procès, les cadres de l’entreprise en parlent d’une manière froide et détachée
  • Le ministère des comptes publics, S. Lucbert : sujet de la dette ; dans notre société, on est constamment en train d’avoir peur de la dette, comme s’il n’y avait aucune alternative (TINA)
28
Q

Qu’est ce que les langues épicènes permettent ?

A

Elles permettent d’éviter les distinctions de genre
☞ à force d’entendre que le masculin l’emporte, ça se répercute dans le fait social : « infirmières, et chirurgiens »
☞ → l’écriture inclusive participe à tuer le patriarcat au final

29
Q

Qu’est ce que le code switching ?

A

Changer de registre en fonction d’avec qui on parle

30
Q

Que souhaite F. Lepage en amenant les conférences gesticulées ?

A
  • se battre contre le vocabulaire positif
    ☞ exploités (→ exploiteurs) vs défavorisés
    ☞ plan de licenciements collectifs vs plan de re-structuration / de sauvegarde de l’emploi (ça passe mieux, alors que c’est la même réalité)
  • il y a aussi un rapport de personnalisation : dans les offres d’emploi, on parle de « challenge professionnel », etc
31
Q

Qu’est ce qu’un pilier (Dans le concept de pilarisation) ?

A

réseau ou ensemble d’organisations spécialisées réunies par une base idéologique
commune dont elles soutiennent l’influence dans la société
→ logique d’accompagnement de la vie entière des gens
* ex. de nos grands-parents : ceux qui ont grandi dans une famille catholique sont passés par plusieurs organisations, car ce n’est pas seulement une question de confession (le baptême, l’école catholique, les mouvements de jeunesse, ma mutualité chrétienne, vie féminine, etc)

32
Q

Qu’est ce que le consociativisme de Lijphardt ?

A
  • des sociétés profondément divisées sont rendues stables par un partage du pouvoir contournant la logique majoritaire (les élites cherchent à minimiser les effets de fragmentations des clivages)
    → garantir une sorte de stabilité politique, malgré les grandes divisions
33
Q

Dans le cas du consociativisme, qu’est ce qui motive ces arrangements entre élites ?

A

-les menaces extérieures
* ex. : au moment de l’indépendance de la Belgique, les accords en cléricaux et anti-cléricaux étaient motivés par la menace hollandaise
-la multiplicité de sous-cultures : personne ne peut prétendre à la majorité, donc c’est plus simple de trouver des arrangements
-la (relative) simplicité des processus de décision, et la petite taille des Etats

34
Q

Donne 3 nouveaux clivages ?

A

Matérialisme/ post matérialisme
Productivisme/ environnementalise
Gagnant de la mondialisation/ perdant

35
Q

Explique le clivage Matérialisme/ post matérialisme

A

☞ matérialisme : épanouissement matériel des conditions de vie (le fait d’être protégé, d’avoir une sécurité sociale, d’avoir à manger, etc)
☞ post-matérialisme : épanouissement immatériel (la participation politique, la liberté
intellectuelles, etc)

36
Q

Explique le clivage Productivisme/ environnementalise

A

☞ productivisme : valorisation de la production avant tout
☞ environnementalisme : valorisation du milieu / cadre de vie

37
Q

Explique le clivage Gagnant de la mondialisation/ perdant

A

☞ gagnants de la mondialisation : individus aux possibilités accrues par la dynamique de
mondialisation → qui ont un avantage à la mondialisation
☞ perdants de la mondialisation : individus peu éduqués et dont les chances étaient protégées par les frontières nationales (leur moyens de substance sont ou leur paraissent menacés par l’ouverture des frontières) → qui sont victimes de la mondialisation

38
Q

Expliquer la possibilité d’une fin des clivages ?

A

☞ ça devient compliqué d’expliquer les partis actuels par les clivages (depuis 1970)
☞ on pourrait dire que les clivages ne sont pas morts, mais « en gel » : les lignes d’opposition ne sont plus incarnées par les partis actuels, mais il suffirait de remettre un enjeu des clivages sur la table pour voir que le clivage n’est pas mort
* en Belgique, de nos jours, on n’est plus dans un clivage Eglise - Etat comme on a pu l’être auparavant, mais si on remet sur la table la question de suppression des réseaux d’enseignement (écoles catholiques), le clivage va certainement réapparaitre

39
Q

Que penser du clivage gauche-droite ?

A

☞ il n’y a pas un seul positionnement gauche - droite
☞ on peut avoir un positionnement gauche - droite sur l’ensemble des clivages

40
Q

Pourquoi critiquer le lien révolution clivage ?

A

☞ certains clivages ne procèdent pas forcément de révolutions