Extrême droite, genre, norme et politique Flashcards

1
Q

Qu’est ce que la Discourse theory ?

A

on peut appréhender la réalité comme des discours, càd tout ce qui crée un
système de sens → les agents sociaux, à travers leurs discours, vont créer un narratif, s’inscrivant dans un contexte de contingence radicale (on peut tout remettre en question)

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2
Q

Qu’est ce qui est problématique dans la “ la montée du populisme” ?

A

C’est vrai, mais c’est aussi auto réalisateur

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3
Q

Pourquoi faut il remettre en question la montée du populisme ?

A
  • un phénomène ni linéaire (la montée de l’extrême droite n’est pas une ligne droite) ni uniforme
    (ne s’opère pas partout de la même manière)
  • pas un phénomène récent (les traditions politiques d’extrême droite remontent à la WW2, tandis que les partis d’extrême droite actuels remontent aux années 70-80s)
  • il y a des systèmes politiques où l’extrême droite n’a pas d’incarnation partisane forte
  • remettre en question les postulats sur lesquels se base le narratif de montée du populisme : on se base sur les résultats des élections en termes de pourcentages de votes validés, et non en termes de pourcentage d’électeurs → hégémonie électoraliste
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4
Q

Quelle est la théorie bottom up quant à la montée du populisme ?

A

☞ on utilise souvent l’argument de l’opinion publique pour justifier la montée du populisme (en gros on dit que les électeurs deviennent racistes)

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5
Q

Quelle est la théorie top down quant à la montée du populisme ?

A

on peut aussi dire que le discours des élites contribue à forger ce qu’est l’opinion publique

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6
Q

Comment aller contre la prophétie autoréalisatrice ?

A

☞ → il est possible de changer le narratif, de déconstruire cette idée de montée du populisme, notamment en pointant les faiblesses de l’extrême droite, et ne pas juste s’intéresser aux discours populistes, mais aussi aux discours sur le populisme
☞ → vers une compréhension plus qualitative, càd faire moins attention aux chiffres, mais se concentrer sur la transmission d’idées

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7
Q

Qu’est ce que le mainstreaming/ normalisation ?

A

« le processus par lequel des partis/acteurs, des discours et/ou
des attitudes passent de positions marginales sur le spectre politique ou dans la sphère publique à des positions plus centrales, modifiant ce qui est considéré comme acceptable ou légitime dans les cercles et contextes politiques, médiatiques et publics »

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8
Q

Quelle est la différence entre “droite radicale” et “extrême droite” ?

A
  • « populisme » → à moins utiliser
    ☞ à la mode dans la littérature scientifique de parler de populisme
  • « droite radicale » (radical right) ≠ « extrême droite » (far right)
    ☞ l’« extrême droite » : opposée à la démocratie et aux élections
    ☞ la « droite radicale » : critique envers la démocratie, mais en acceptant les élections
    ☞ mais la plupart des partis d’« extrême droite » en Europe accepte le principe des élections
    ☞ → rapport plus complexe à la démocratie : la démocratie comme une tension entre deux traditions politiques, le libéralisme politique (droits individuels) et la tradition démocratique (égalité et souveraineté)
    ☞ radicalité = volonté d’aboutir à des changements fondamentaux dans les normes et pratiques socio-politiques ; mais il n’y a pas que l’« extrême droite » qui a cette radicalité
    ☞ l’« extrême droite » a toujours été utilisée pour stigmatiser, critiquer, et déligitimer les partis d’extrême droite
    ☞ → parler de « droite radicale » à la place d’« extrême droite » crée une euphorisation de ce qu’est l’extrême droite
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9
Q

Quelle est la différence entre “far right” et “extrem right” ?

A

☞ extreme right : « les mouvements et les militants qui expriment des formes illibérales du racisme et s’adonnent à la violence, qu’elle soit verbale ou physique »
☞ far right : « les mouvements et les partis qui épousent une idéologie raciste, mais qui le font de manière indirecte, codée et souvent secrète, notamment en se concentrant sur la culture et/ou en occupant l’espace entre les racismes illibéral et libéral, entre l’extrême et le mainstream »
☞ → la distinction est le rapport aux concepts de racisme libéral (le racisme fait partie intégrante de la société libérale, qui légitime les violences et discriminations) et racisme illibéral (acception courante)
☞ faire attention aux nouvelles formes de racisme : on ne va plus dire « la race blanche est supérieure », mais plutôt « il y a des cultures incompatibles avec la culture occidentale » → le racisme culturel et le racisme sans race

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10
Q

Quelle est la différence entre le nationalisme et le populisme ?

A

deux manières différentes de définir des identités politiques
- le nationalisme : « un discours structuré autour du point nodal ‘nation’ qui lui-même est envisagé comme une communauté limitée et souveraine, existant à travers le temps, liée à un certain espace et qui se construit à travers une opposition intérieur/extérieur entre la nation et ses autres »
☞ → le nationalisme est structuré autour du signifiant ‘nation’, et il crée des distinctions entre les nations qui sont horizontales (càd le monde est peuplé de nations)
- le populisme : « un discours dichotomique dans lequel le ‘peuple’ est juxtaposé à l’’élite’ à partir d’un antagonisme bas/haut, ce ‘peuple’ étant construit discursivement comme un grand groupe impuissant, par opposition à cette ‘élite’ conçue comme un petit groupe illégitimement puissant »
☞ le populisme est structuré autour du signifiant ‘peuple’, et pour créer un peuple on le met en opposition par rapport à une élite
- → le populisme et le nationalisme ne s’appliquent pas juste aux discours d’extrême droite, et donc ne suffisent pas à qualifier l’extrême droite

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11
Q

Qu’est ce que le nativisme ?

A

« un discours raciste et xénophobe structuré autour d’une vision excluante de la ‘nation’
dans laquelle le ‘natif’ est discursivement construit comme un groupe défavorisé et menacé par un ‘non-natif’ radicalisé, par un ‘étranger’, un ‘citoyen non intégré’ »
☞ → les discours d’extrême droite sont nativistes, càd d’un certain type de nationalisme

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12
Q

Pourquoi délaisser le populisme ?

A
  • comme on utilise le populisme pour qualifier l’extrême droite, on a l’impression que populisme = extrême droite, or le populisme n’est qu’une composante (et pas la principale) des discours d’extrême droite
  • → disqualification du populisme de gauche (le populisme de gauche, qui ne présente pas le même
  • danger pour la démocratie que le populisme de droite et qui n’est pas construit selon du nativisme)
    → disqualification des revendications populaires (on a tendance à associer toutes les revendications du peuple à l’extrême droite)
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13
Q

Qu’en est il des politiques de genre de l’extrème droite ?

A

les politiques de genre = les discours portant sur les femmes, l’égalité des genres, l’homosexualité, la transidentité
* → peu de recherches sur les politiques de genre de l’extrême droite !

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14
Q

Comment évolue l’expression “Les partis d’extrèmes droites sont des partis d’hommes” ?

A

la représentation tant descriptive que substantielle a évolué : il n’y a plus seulement des hommes dans les partis d’extrême droite, et il y a des partis d’extrême droite qui revendiquent certains droits des femmes

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15
Q

Quelle est la différence entre le conservatisme comme idéologie politique et logique politique ?

A

le conservatisme comme idéologie politique (demande de conservation) ≠ le conservatisme comme logique politique (pas juste une idéologie, mais aussi une manière de revendiquer → dire « on a toujours fait comme ça », et donc demander de faire comme ça → formuler une demande selon la conservation, la continuité)

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16
Q

Que penser de la Flandre comme société égalitaire et post féministe comme en parle le Vlaams belang ?

A

☞ société structurée autour de la famille nucléaire (papa-maman-enfants), modèle de familialisme (la famille est prioritairement en charge de l’éducation des enfants → dans la pratique, c’est les femmes)
☞ on fait comme si la société était égalitaire du point de vue de genre, comme si le patriarcat n’existait pas

17
Q

Quelles sont deux menaces pour l’extrème droite ?

A
  • le wokisme
  • l’islamisation
18
Q

Préciser les termes normes et politiques en croisant les notions pour le juriste ?

A
  • les normes : textes légaux définissant une politique
  • le politique : celui qui gouverne → approche substantialiste (ça implique une définition
    préalable)
19
Q

Préciser les termes normes et politiques en croisant les notions pour le politologue ?

A
  • les normes : système de représentations et comportements induits → approche cognitive / institution sociologique (= le fait social, E. Durkheim : toutes les règles intériorisées concourent à la formation de la norme)
  • le politique : interactions entre individus (choix, conflits, tensions, régulations) → approche constructiviste (construction sociétale, processus)
20
Q

Pourquoi parle t’on moins des centres d’accueil du nord de l’europe que ceux de l’italie ou de GRèce ?

A

Car ils semblent plus structurés et organisés même quand ce n’est pas toujours le cas

21
Q

Quelle est la norme des centres d’acceuil au niveau belge ?

A

au niveau belge, la loi accueil (2007) découle d’une directive européenne d’accueil

22
Q

La dignité humaine s’articule autour de certains éléments et certaines normes, lesquelles ?

A

a dignité humaine s’articule entre différents éléments
Fédasil (l’agence chargée de la politique d’accueil) : fournir un toit, un minimum de services d’hygiène et de la nourriture
les art. 31, 32 et 33 : assistance sociale et juridique
les art. 23, 24 et 25 : aide médicale de base et urgente
art. 36 : évaluation des besoins spécifiques, des « vulnérabilités » (des personnes en demande d’asile sont plus vulnérables, car ont des besoins spécifiques → liste non-exhaustive, mais qui regroupe en fait tout le monde)

23
Q

Qu’en est il du lien entre la politique et le politique concernant l’accueil ?

A
  • tout l’accueil est basé sur la contrainte, la logique disciplinaire et les paysages moraux → légitimer
  • la contrainte des corps (« toi aussi t’es en semi-liberté ? ») : l’horaire pour le souper (→
    contraignant si tu travailles et que tu rentres tard), la répétition de la règle (→ très autoritaire dans la manière de s’adresser)
  • → la loi accueil en soi n’est pas sophistiquée, mais dans les centres elle l’est devenue
  • les vulnérabilités et l’autonomie : le discours sur les vulnérabilités laisse vite place à un discours sur la promotion de l’autonomie, mais une vision particulière de l’autonomie (une personne qui passe par un centre d’accueil n’est pas si vulnérable, mais devient une personne assistée)
24
Q

Qu’est ce que la norme fait au politique et inversément ?

A
  • → qu’est-ce que la norme fait au politique ? dépolitisation par la norme (puisqu’elle ne pose que des standards minimaux)
  • → qu’est-ce que le politique fait à la norme ? logique exclusive des politiques qui visaient a priori de protéger un plus grand nombre
25
Q

Comment Dhal a parlé du pouvoir ?

A
  • Dhal : légitimité acquise des masses
26
Q

Comment Weber a parlé du pouvoir ?

A
  • Weber : 3 types de domination légitime (rationnelle légale, traditionnelle, charismatique)
27
Q

Comment Foucault a parlé du pouvoir ?

A
  • Foucault : le pouvoir est une relation à exercer, et il n’est pas que répressif
28
Q

Comment Crozier a parlé du pouvoir ?

A
  • Crozier : autonomie et marge de manoeuvre
29
Q

Comment Arendt a parlé du pouvoir ?

A