Des politiques identitaires Flashcards

1
Q

Qu’est ce qu’une politique identitaire ?

A

mouvements politiques basés sur des revendications concernant les injustices commises à l’égard de groupes sociaux particuliers

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2
Q

Citer des éléments pouvant faire partie des politiques identitaires ?

A
  • les mouvements identitaires européens
  • le clivage identitaire - conservateur
  • les affirmations individuelles : les identités éclatées
  • les identités subalternes
    ☞ expression née dans le mouvement universitaire indien (années 70-80s)
    ☞ montrer que les grandes manières de voir le monde tel que pensé en Occident ont laissé de côté une série d’acteurs et d’identités
    ☞ études souvent désignées comme « post-coloniales »
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3
Q

Qu’est ce que le wokisme ?

A

☞ courant de pensée sans base scientifique claire
☞ ajd, vu péjorativement dans le débat publique
☞ dans la littérature américaine dès le XIX e
☞ → le fait d’être conscient de la domination et de ses effets

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4
Q

Expliquer l’historiographie de l’inde colloniale selon Guha ?

A
  • historiographie = la manière d’écrire l’histoire
  • il va s’intéresser à la domination coloniale britannique d’une manière différente
    ☞ l’étude de l’Inde se fait selon deux élitismes, tous deux produits de la domination coloniale britannique
    l’élitisme colonial
    l’élitisme national-bourgeois
    ☞ les limites de cette étude, c’est que on a tendance à considérer le fait national indien comme n’étant qu’une réaction au stimulus extérieur (la domination coloniale britannique), ou comme étant la poursuite d’idéal par l’élite indienne (imposée indirectement par la domination
    britannique) → on nie la contribution du peuple : il peut y avoir un fait national indien pas dû aux élites
    ☞ les britanniques ont laissé un modèle européen en Inde, avec des institutions et structures de classe : en Inde il y a déjà des castes qui pré-existent à l’arrivée des britanniques, et les classes sociales européennes s’y sont ajoutées
    ☞ → échec de la bourgeoise nationale indienne : la transformation du monde selon le modèle capitaliste européen ne marche pas partout
    ☞ → il faut regarder d’autres structures de classe : les classes subalternes du peuple indien ne se basent pas sur la distinction entre capitalistes et prolétaires
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5
Q

Expliquer la vision du Colonialisme de Marx ?

A
  • on a tendance à déformer des textes de K. Marx pour montrer qu’il était féministe, écologiste, anti-colonialiste, alors que pas du tout lol
  • il va s’interroger sur le futur du pouvoir britannique en Inde
    ☞ le colonialisme britannique a des vertus pcq il crée une unité chez les dominés → le peuple indien avait besoin de ça pour se sentir uni
    ☞ sa logique est que, grâce au colonialisme, on va pouvoir créer un grand combat prolétarien mondial
    ☞ selon lui, l’industrie et le prolétariat vont faire disparaitre les structures de castes indiennes
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6
Q

Que cherche a faire D. Chakrabarty dans “Provincializing Europe” ?

A

dénoncer l’eurocentrisme des sciences sociales, en provincialisant l’Europe
- pour les chercheurs européens, les schémas de pensée européens sont valables pour le cas indien
- et à l’inverse, les chercheurs indiens se sentent obligés de penser comme les chercheurs européens, car c’est un modèle valorisé
- → les modes de pensée basés sur des cas particuliers sont élargis à d’autres mais ne sont pas opérants

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7
Q

Quelle est la logique de l’universalisme ?

A

quand il y a prétention à l’universalité, il y a exclusion (on n’est jamais universel que pour ce qu’on connait, on part toujours d’une position spécifique)

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8
Q

Qu’est ce que les subaltern studies font et en quoi c’est un problème ?

A

les subaltern studies mettent donc l’accent sur la tendance de mettre l’Etat-Nation européen comme le centre, comme seul cadre analytique (les cas français et anglais étant vus comme universels)
mais l’analyse de classe est limitée pour comprendre la structure sociale indienne !

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9
Q

Que dit V. Chibber ?

A
  • des structures sociales se superposent : la dynamique du capital ne va pas gommer les structures sociales pré-existantes → ça ne veut pas dire que le capitalisme a échoué, mais plutôt qu’il est capable de s’accommoder de structures sociales différentes
  • ses collègues (R. Guha, D. Chakrabarty) n’ont en fait pas compris les dynamiques européennes, dans le sens où ils romanisent les récits européens
  • → replacer les intérêts au centre : les agents sociaux ont des besoins de base, et l’importance de la démocratie n’est pas propre aux sociétés occidentales
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10
Q

Quel est l’avis de Hobsbawn sur l’analyse des classes et des politiques identitaires ?

A

☞ le projet politique de la gauche est universaliste, car a pour ambition de libérer les masses

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11
Q

Que pense Michaels de l’analyse des classes et des politiques identitaires ?

A

☞ le fait de célébrer la diversité revient à accepter l’inégalité, et ça nous empêche de nous battre contre le capitalisme

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12
Q

Que pensent Beaud et Noirel des politiques identitaires ?

A

☞ les politiques identitaires vont contribuer à accentuer les divisions au sein des classes populaires
☞ le fait de placer le débat politique sur le plan identitaire, et non plus de classes va servir les forces conservatrices (avec le mouvement Black Lives Matter, on va placer tous les blancs sur un même pied, en oubliant que les seuls privilégiés sont les capitalistes)

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13
Q

Qu’est ce que les auteurs qui ont “critiqués” les politiques identitaires ont en commun ?

A

Ces auteurs sont tous des hommes blancs universitaires → leur position est privilégiée de base !

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14
Q

De quoi parle WEB DUBOIS dans “Marxisme and the negro problem” ?

A

dans les débats, on a eu tendance à oublier qu’il n’y avait pas seulement une classe dominée, mais carrément une classe submergée
☞ effectivement, comme tous les travailleurs, les travailleurs noirs subissent une oppression capitaliste
☞ mais ça n’explique pas tout, car le travailleur blanc exerce aussi une oppression sur le
travailleur noir
☞ → oui il faut renverser l’oppression du capitalisme, mais il faut aussi renverser l’oppression de la domination blanche

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15
Q

Quel est l’avis de A. Lorde du mot sororité et de ce qu’il implique ?
Et quel problème exprime cela ?

A

“Les femmes blanches se focalisent sur leur oppression de femmes et ne tiennent aucun compte des différences de race, de préférence sexuelle, de classe sociale et d’âge. Le mot sororité recouvre d’un faux-semblant d’homogénéité l’expérience de toutes les femmes, mais dans les faits, la sororité n’existe pas.”
> Les auteurs n’ont pas les mêmes expériences

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16
Q

La différence d’experience se retrouve dans les parlements et autre lieux différents, cela amène deux questions, lesquelles ?

A

☞ la question des quotas se pose
☞ l’argument de la compétence : on ne va pas réserver des places à des minorités, car ça fausserait le jeu, dans le sens où les élus sont élus et donc nécessairement compétents (mais en réalité, pour les élus au parlement, c’est principalement une question de notoriété) → la compétence c’est important, mais c’est aussi très précieux de pouvoir témoigner d’expériences différentes

17
Q

Que dit Garfield dans “Knowing what we know” ?

A

> la classification habituelle sur les violences faites aux femmes amène toutes les femmes à être vues sous le même angle, à savoir la position de victime
les dominés ne sont pas nécessairement des victimes passives (notion d’agency : capacité d’agir)

18
Q

Que dit Z. Bauman dans “Modernité Liquide” ?

A

après une ère moderne capitaliste, caractérisée par des structures lourdes, on avance vers qqch de dématérialisé
☞ ça explique que les clivages sont plus faibles, et que l’analyse de classes n’explique plus tout

19
Q

Que pense J butler et L irigaray de ce que c’est d’être une femme ?

A

☞ J. Butler s’inscrit dans la suite de S. de Beauvoir avec cette logique qu’être une femme est un produit de la construction sociale (« on ne nait pas femme, on le devient »)
☞ L. Irigaray : la définition sociétale des femmes était une définition in abstentio, càd par ce que ce n’était pas
☞ J. Butler va plus loin, avec la logique de fluidité des genres : elle ne définit pas le genre selon ce qu’on est, mais selon ce qu’on fait
>s’agissant d’identités, tout s’opère selon de grandes lignes de répétition → les normes sociales sont des normes répétées, et normalisées par cette répétition
→ la capacité d’agir peut se définir comme étant une capacité à sortir de la répétition

20
Q

DE quoi parle Jacquemain dans “les racines de l’identité collective” ?

A
  • sur le plan théorique, la plupart des identités collectives peuvent être multiples et se cumuler
  • mais dans les observations, on voit que la plupart des sondages demandent de hiérarchiser ses identités
  • ex. :
    >les sondages demandent si on se sentirait d’abord belge ou wallon
    → ça implique une hiérarchisation des identités
    >mais si on n’oblige pas une hiérarchie dans le sondage, on voit que toutes les identités sont corrélées