Dissertation Les Caractères Flashcards
différents personnages jouant la comédie sociale
-ACIS
-ARRIAS
-HERMAGORAS
-CHRYSANTE
-NICANDRE
ACIS
ACIS V, 7
le diseur de Phoebus
ARRIAS
ARRIAS V, 9
le pédant imbu de lui-même
HERMAGORAS
HERMAGORAS V, 74
le pseudo-savant sur la haute Antiquité, mais stupidement ignorant de tout ce qui concerne son époque
CHYSANTE
CHYSANTE VI, 54
qui se croirait déshonoré d’être vu en compagnie d’un homme pauvre
NICANDRE
NICANDRE V, 82
le vaniteux du paraître social
Livre V
De la société et de la conversation
Livre VI
Des biens de fortune
Livre VII
De la ville
Livre VIII
De la cour
Livre IX
Des grands
Livre X
Du souverain ou de la république
Une galerie de comédiens qui se prétendent autre, qui se construisent un personnage
multitude des occurrences des verbes : “feindre”, “prétendre”, “jouer”
ARFURE
Les prêtres qui se disputent pour absoudre ARFURE: en apparence, ils prétendent oeuvrer pour le salut de son âme, alors qu’en réalité ils ne cherchent qu’à se bien placer socialement pour avoir plus d’argent et de pouvoir
L’expression “savoir la cour”
L’expression “savoir la cour” est d’ailleurs synonyme de savoir ajuster son habit et son visage pour contrôler ses émotions véritables, rester “impénétrable” et “démentir son cœur” VIII, 2
Le courtisan doit donc apprendre un rôle
Le courtisan doit donc apprendre un rôle (VIII, 81 “phrases toutes faites”), savoir en jouer plusieurs (VIII, 48: MENOPHILE “il masque toute l’année”)
Voir et être vu
Voir et être vu; être entendu: participer au grand spectacle
La Bruyère énumère tous les lieux où les Parisiens ou les courtisans vont pour se montrer, voir et être vus:
ARFURE à l’église arrive en char et porte une traîne; les Parisiens se montrent “au Cours ou aux Tuileries” VII, 1 ; les salons, les galeries, les lieux publics sont des scènes où l’on monte pour se donner en spectacle
L’on attire l’attention en faisant beaucoup de bruit, sans jamais craindre de tomber dans l’excès : THEODECTE V, 12 ou le riche GITON
Versailles est le lieu du paraître absolu:
tout, dans l’étiquette royale, rappelle la notion de spectacle. Louis XIV met en scène tous les instants de sa vie, de manière minutieusement réglée, comme une pièce à machines.
Ainsi, le “lever” VIII, 71 est-il un rituel codifié , tout comme les repas, les petits et grands couchers… Louis XIV joue son rôle de monarque.
La Bruyère souligne les rouages, les coulisses de ce spectacle permanent en employant un vocabulaire spécifique au théâtre
“on prépare toutes ses machines” VIII, 43, on “arrange ses pièces et ses batteries” VIII, 64. Trois métaphores traduisent cette idée de travail de préparation cachée : les machineries du théâtre (VIII, 65), l’arrière-cuisine (VI, 25) et l’étal du commerçant trompeur (VI, 42)
La société est donc foncièrement fausse et hypocrite
(hypocrite qui signifie “acteur” en grec) : à la Cour, tout est faux, aucune sincérité n’est possible.
Comparaison avec le bourgeois-gentilhomme
Comme le bourgeois-gentilhomme qui réfute que ses parents étaient marchands de draps, les Sannions s’inventent un nom et des armoiries
L’on ment, l’on prétend être ce que l’on n’est pas
Ce n’est pas seulement la courtoisie du jeu social (Philinte qui explique à Alceste qu’on ne peut pas dire tout le temps la vérité), mais bien le mensonge volontaire.
Arrias prétend connaître intimement Séthon qu’il n’a pourtant pas reconnu…
Le monde est un trompe-l’œil dont les valeurs sont inversées :
“les Grands même y sont petits” VIII, 5 les médiocres et les fourbes tiennent le haut du pavé quand les humbles se cachent : diptyque de Giton et Phédon.