DSM-5 axe 1 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’ontologie ?

A

Partie de la métaphysique qui s’applique à l’être en tant qu’être, indépendamment de ses déterminations particulières.

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2
Q

Que dit on de l’ontologie sur la psychopathologie ?

A
  • Ce qui est se reflète dans le développement du langage qui en parle.
  • Autrement dit, le DSM façonne la notion (profane ou professionnelle) de psychopathologie ou maladie mentale.
  • Il y a donc risque de réifier (chosifier) le concept de maladie mentale et de perdre de vue qu’il s’agit d’une fiction, d’une spéculation arbitraire, élaborée pour faciliter le travail clinique
  • Il y a un risque, puisque comment on parle d’une chose peut faire en sorte qu’on pense que c’est ça la chose. On dit que la psychopathologie existe et ce qu’on dit de la psychopathologie est la réalité.
  • Risque, si on s’en tient à ce qui est écrit à chosifier la réalité, ce n’est que des spéculations, pas une réalité.
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3
Q

Quels sont les avertissements du DSM sur le DSM ?

A

« Poser un diagnostic de trouble mental, en conséquence, ne saurait se limiter à simplement cocher des symptômes présents dans les listes de critères diagnostiques. »

Le DSM ce n’est pas assez pour comprendre quelqu’un, même pas assez pour comprendre la maladie.

«(…) il est généralement admis que l’ensemble des diagnostics catégoriels ne permet pas de décrire parfaitement l’éventail complet des troubles mentaux (…) »

Le DSM le dit que le DSM n’est pas assez.

Il faut penser, pas juste utiliser le DSM.

Issu de la science ? Objectif ? Non, le DSM est très politique et social.

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4
Q

Quel est la particularité des DSM-I (1952) et DSM-II (1968) ?

A

Approches très semblables: courte description de troubles mentaux (Psychanaliste, petite définition très vaste)

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5
Q

Quel est la particularité des DSM-III (1980) et DSM-III-R (1987) ?

A

Introduction du modèle multiaxial et d’un diagnostic polythétique (Ne s’intéresse plus à la dynamique inconsciente, mais bien au symptômes, pour faire des syndromes et maladie) (Des experts qui décide que c’est ça, pas de justification empirique).

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6
Q

Quel est la particularité des DSM-IV (1994) et DSM-IV-TR (2000) ?

A

Application plus rigoureuse d’une approche qui s’inspire des données probantes (Arrivé de donné, de recherche).

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7
Q

Quel est la particularité des DSM-5 (2013) et DSM-5-TR (2022) ?

A

Changement de paradigme (biologique-dimensionnel) avorté (Virage vers le dimensionnel, pas de tu l’as ou pas, continuum) (On a essayer de le faire pour les deux axe, mais c’est très complexe et long) Nouvelle façon de voir trouble de personnalité rejeté, même si il y a des données. Rupture au niveau du système politétique.
TR = révision du texte

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8
Q

Quels sont les changements majeurs au fil du temps dans les DSM ?

A
  • Préciser la rupture entre les versions II et III. Pour mieux réfléchir aux enjeux entourant l’utilisation du DSM, voyons l’histoire de la création du modèle, i.e. la création du DSM-III.
  • Préciser également le passage d’un chiffre romain à un chiffre arabe avec le DSM-5.
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9
Q

Comment est-ce que le DSM-III a révolutionné l’histoire du diagnostique ?

A
  • Les DSM-I et II proposaient une approche dimensionnelle de troubles décrits par leur étiologie (conflits névrotiques).
  • Les Psychanalystes voyaient des gens plutôt normaux, qui se faisait analyser. Il n’y avait pas vraiment besoin d’un système précis, puisque les clients n’avaient pas de trop gros problèmes.
  • Ils étaient peu utilisés par les cliniciens psychiatres, surtout psychanalystes…
  • Robert Spitzer, qui avait changer l’homosexualité comme une dysphorie de genre, de changer le DSM. Il avait un mandat simple, mais il voulait aller vers la médecine, comme Kraepelin.
  • …qui utilisaient pour traitement de choix la psychothérapie
  • Les psychiatres étaient les seuls professionnels à offrir des traitements en santé mentale
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10
Q

Qu’est-ce qui a mener au changement majeur que l’on voit entre le DSM-II et III ?

A
  • Les changements apportés au DSM-III sont dramatiques et proposent essentiellement:
    Une approche basée sur les symptômes et un évitement de considérations étiologiques (accent sur le visible plutôt que sur l’invisible)
  • Changement vu comme une «victoire de la science sur l’idéologie» (Psychanalytique surtout) Mais c’était surtout des gars autour d’une table quand même, pas tant scientifique.
  • Ces changements n’ont pourtant pas été inspirés par l’avancement des connaissances en psychiatrie
  • Choix de retour à Kraepelin et de «médicaliser» la psychiatrie.
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11
Q

Quels sont les pressions externes qui ont influencé la façon que le DSM-III à été écrit ?

A
  • Le remboursement des frais de psychothérapie
    Il fallait des traitements efficaces pour de vraies maladies (Pour être rembourser par les assurances)
  • La désinstitutionnalisation
    Pas assez de traiter les YAVIS (young, attractive, verbal, intelligent, successful) Seulement 17% des psychiatre était dans les hopitaux, la majorité au privée. On envoi les malades dans les rues. On ne les aide pas vraiment. Les troubles mentaux sont médicaux, donc on doit traiter avec médicament.
  • La montée des autres disciplines professionnelles en santé mentale
    Les psychologues faisaient de la psychothérapie à coût moindre. D’autre professionnel faisait de la psychothérapie, mais les psychothérapeute n’avait pas leur traitement remboursé comparer au psychiatre. Les psychiatre on perdu leur pouvoir puisque les psychothérapeute était remboursé, donc ils se sont retourner plus vers leur domaine, soit le médical.
  • La justification de l’efficacité des traitements par la recherche empirique
    Fallait un diagnostic précis et fidèle pour étudier les traitements. Les patient doivent se ressembler assez pour que l’on puisse étudier la population malade.
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12
Q

Quel est l’opinion d’un représentant d’une compagnie d’assurance envoyée à Spitzer ?

A

« Medical insurance should only be asked to cover medical mental disorders. Insurance is meant to pay for the sick, not the discontented who are seeking an improved lifestyle. We need your help in differentiating between those who have mental disorders and those who simply have a problem»

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13
Q

Quels sont les effets du DSM-III ?

A
  • Médicalisation de la psychiatrie
  • Élimination de la psychanalyse
  • Les compagnies pharmaceutiques se sont emparées de l’opportunité de traiter tous ces troubles «distincts». Ouverture d’un nouveau marché.
  • Les chercheurs du domaine biomédical devenaient plus influents que les cliniciens
  • On parle d’un retour à une approche transdiagnostique du traitement, une remise en question de l’objectivité.
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14
Q

Quels sont les effets du DSM-5 ?

A
  • Mis en branle avec la volonté de changer de paradigme: passer d’un modèle catégoriel-syndromal à un modèle dimensionnel-biologique. (Comme ex : le névrosisme)
  • Les dimensions devaient pouvoir avoir une portée transdiagnostique
    Résolvant ainsi le problème de la comorbidité
  • L’APA a reculé parce que les connaissances actuelles ne permettent pas d’opérer ce virage (Puisqu’on en sait pas assez)
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15
Q

Quel est le principe de base d’une vision dimensionnelle ?

A

Il y a des gènes, particularité, caractéristiques qui sont partagées.

Au lien d’essayer d’en faire des cases différentes, essayer de voir ce qui est partager. Comment on pourrait organiser un modèle dimensionnel.

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16
Q

Quels sont les enjeux autour des comorbidités ?

A

Un peu problématique. Part de l’idée de comorbidité, Qu’est ce que le trouble borderline réellement si 1 sur 2 a aussi une dépression majeure ? Si 7 sur 10 a une dysthymie.

La maladie est supposé se différencier de l’autre.

Est-ce que le trouble borderline vient parfois avec des phases dépressive ou est-ce que se sont des maladies séparés ?

Est-ce que la dépression vécu est différente que dans le reste des gens avec dépression ?

Il n’y a pas vraiment de réponse, mais ça vaut la peine de répondre à ses questions.

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17
Q

Qu’est-ce que l’humeur ?

A
  • État affectif durable (entre quelques heures et quelques jours ou plus) dont le déclencheur est plus ou moins précis et qui est ressenti de manière diffuse (Cause pas clair. État diffus long)
  • À distinguer de l’émotion (Épisode déclencher par une situation et dure jusqu’à se que la situation est présente)
  • Bien qu’il peut se limiter à être soit positif ou négatif (de bonne ou mauvaise humeur), l’état est souvent dépressif, euphorique, colérique ou anxieux
  • La dépression, l’humeur négative peut durer des mois.
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18
Q

Quel est la définition classique de l’humeur ?

A

Classiquement, la psychiatrie définit des troubles de l’humeur qui font intervenir soit la dépression (unipolaire) ou la manie (bipolaire)

Il y aurait quelque chose de biologique qui augmenterait ou baisserait l’énergie vitale, selon la théorie.

La source de la notion d’humeur est à situer dans les travaux d’Hippocrate qui cherchait à définir l’impact sur le comportement de la circulation de différents fluides corporels

  • le sang (cœur) – joyeux
  • la bile noire (rate) – dépressif
  • la bile jaune (foie) – colérique
  • la lymphe (cerveau) – calme/froid

Est donc un modèle explicitement biologique de l’affectivité.

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19
Q

À quoi ressemble les troubles dépressif dans le DSM-5 ?

A
  • Ne sont plus classés avec les troubles bipolaires (famille à part) (Bipolaire plus proche de la psychose maintenant, puisque classé du plus biologique au moins biologique)
  • Caractéristique commune: présence d’une humeur triste, vide ou irritable, accompagnée de changements somatiques ou cognitifs qui affectent significativement la capacité de fonctionner de l’individu (p. 155)

Les troubles principaux sont:

  • Trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle
    Mais trouble de l’enfance
  • Trouble dépressif caractérisé (majeur)
  • Trouble dépressif persistant (dysthymie)
  • Trouble dysphorique prémenstruel

Dans le DSM-5, on dit le trouble dépressif caractérisé au lieu de majeur, dont know why.

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20
Q

Qu’est-ce qui est similaire et différent entre le TPB et la dépression caractérisé du critère A) 1 et 2 ?

A

Similaire :

  • Même nombre de caractéristique
  • Même temps minimum pour un épisode.
  • Quand on est dans un épisode, pas le même que d’habitude.
  • Sentiment de vide

Différent :

  • Il faut absolument avoir un des deux premiers critères (soit avoir une humeur dépressive)

1 – Avoir humeur dépressive (symptôme positif)
2 – Moins d’intérêt ou plaisir (Symptôme négatif)

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21
Q

Quels sont les critères biologique du trouble dépressif caractérisé ?

A

3) perte ou gain de poids significatif (ex. modification du poids corporel excédant 5% en 1 mois) ou diminution ou augmentation de l’appétit presque tous les jours
4) insomnie ou hypersomnie presque tous les jours
5) agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours (constaté par les autres, non limité à un sentiment subjectif de fébrilité ou de ralentissement)
6) fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours

Deux pôles, pas dans la moyenne, être dans les extrêmes. Les critères sont large puisqu’il y a plusieurs formes.
Va rattraper la dépression borderline avec la largeur des symptômes.

Ralentissement psychomoteur assez spectaculaire, corps activé au ralenti.

Symptômes somatique, végétatif, qui vont bien ensemble parce que ça vient de système neurovégétatif. Ressemble plus a une dépression biologique quand c’est ces symptômes.

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22
Q

Quels sont les critères non biologique du critère A) du trouble dépressif caractérisé ?

A
  1. sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui peut être délirante) presque tous les jours (pas seulement se reprocher ou se sentir coupable d’être malade)
  2. diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision, presque tous les jours (signalée par la personne ou observée par les autres)
  3. pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis, tentative de suicide ou plan précis pour se suicider

Événement banal pourrait devenir un drame, persécution délirante.

Affect, le cognitif fait qu’on ne peut plus se concentrer. L’affect monte et prend toute la place, ce qui amène des idées délirantes. Être pris dans les idées dépressive va le consommer jusqu’à être délirante.

Critère autoaggressif plus proche de suicidaire que autoaggression. Différenciation avec le borderline ou le critère se fait face au stresseur comme moyen de coping, pas seulement dans des épisodes dépressif.

23
Q

Quels sont les critères B), C), D) et E) du trouble dépressif caractérisé ?

A

Critères d’exclusions

  • Il faut que ça apporte du trouble.
  • Il faut que la causalité soit mentale, pas médicale (retrait de drogue, etc).
  • Il faut que ça soit vraiment ça, pas mieux expliquer par autre chose, et qu’il n’y a pas eu de manie ou hypomanie dans le passé.

Trois P :

  • Pathologique
  • Pas biologique
  • Pas un autre trouble mental
24
Q

Qu’est-ce qu’un trouble dépressif à caractéristiques mélancoliques ?

A

Information additionnelle, caractéristiques. Qualifier l’épisode dépressif. Est-ce que c’est biologique ? Serait qualifié comme mélancoliques.

Mélancoliques a besoin d’anhédonie et de manque d’activation.

La biologie n’est plus activé et il n’y a plus rien qui réussi a ressortir pour un bon moment.

Chronologie biologique

Typique biologique c’est moins de sommeil et moins d’appétit. Moins d’activation des systèmes, Sommeil moins réparateur souvent, il y a un problème dans le corps.

Souvent quand une personne a des symptômes psychotique et délirant, la culpabilité est souvent associé.

25
Q

Quels sont les caractéristiques d’un trouble dépressif à caractéristiques mélancoliques ?

A

A. L’un des éléments suivants a été présent au cours de la période la plus grave de l’épisode actuel:

  1. perte de plaisir pour toutes ou presque toutes les activités
  2. absence de réactivité aux stimuli habituellement agréables (ne se sent pas beaucoup mieux, même temporairement, lorsqu’un événement agréable survient)

B. Trois éléments (ou plus) parmi les suivants:

  1. qualité particulière de l’humeur dépressive caractérisée par un abattement profond, un sentiment de désespoir et/ou une morosité ou ce que l’on appelle habituellement une anesthésie affective
  2. dépression régulièrement plus marquée le matin
  3. réveil matinal précoce (au moins 2 heures avant l’heure habituelle du réveil)
  4. agitation ou ralentissement psychomoteur marqué
  5. anorexie ou perte de poids significative
  6. culpabilité excessive ou inappropriée
26
Q

Qu’est-ce que le trouble dépressif persistant (dysthymie) ?

A

A. Humeur dépressive présente quasiment toute la journée, plus d’un jour sur 2, signalée par la personne ou observée par les autres, pendant au moins 2 ans

B. Quand le sujet est déprimé, il présente au moins 2 des symptômes suivants:

1) perte d’appétit ou hyperphagie
2) insomnie ou hypersomnie
3) baisse d’énergie ou fatigue
4) faible estime de soi
5) difficultés de concentration ou difficultés à prendre des décisions
6) sentiments de perte d’espoir

C. Au cours de la période de 2 ans de perturbation thymique, la personne n’a jamais eu de période de plus de 2 mois consécutifs sans présenter les symptômes des critères A et B

D. Les critères de trouble dépressif caractérisé peuvent être présents d’une manière continue pendant 2 ans

E. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque ou hypomaniaque, et les critères du trouble cyclothymique n’ont jamais été réunis

F. Le trouble n’est pas mieux expliqué par un trouble psychotique (plusieurs sont énumérés)

G. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques directs d’une substance (ex. une drogue donnant lieu à abus, un médicament) ou d’une autre affection médicale (ex. hypothyroïdie)

H. Les symptômes entraînent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

27
Q

Quel est la différence entre Trouble dépressif persistant (dysthymie) et les anciennes définitions ?

A
  • Pas une dépression mélancolique pour les borderlines, n’est pas dans un cycle.
  • Inclut dysthymie, mais rajoute le persistant. 2 façon de le vivre.
  • Dépression plus légère.
  • Longue durée, pas de raison sur le temps exacte
  • Symptômes plus léger
  • Seuil complètement arbitraire. Si période consécutive pas de dépression pendant plus de 2 mois, on considère comme guérit.
  • Reste cyclique. Ne parle pas de réactivité borderline. Quand même similaire à la dépression majeur.
28
Q

Quel changement qui a été fait pour le DSM-5 pour la dépression ?

A

La dépression «chronique» peut prendre la forme d’un épisode dépressif majeur prolongé. Le diagnostic intègre donc les 2 présentations (dépression mineure ou majeure chronique).

Simplifie aussi l’évaluation du cours de la maladie, qui ne devait pas inclure de dépression majeure dans le DSM-IV.
Faire remarquer la différence dans les critères retenus comparé au TDM: -(anhédonie, ralentissement, suicide) +désespoir.

29
Q

Qu’est-ce qu’une tristesse ou déprime normal ?

A

Réaction à une perte: tristesse, peine.
Il y a une cause à la tristesse spécifique et la réaction est proportionnelle à la perte ou à l’événement.
Souvent on est dépressif parce qu’on est pas triste selon des cliniciens, puisqu’on arrive pas à métaboliser la perte.

30
Q

Qu’est-ce qu’une dépression pathologique ?

A
  • Manque d’émotion positive, d’auto-renforcement, lié à une carence: anhédonie, manque de vitalité, d’énergie. Au niveau biologique
  • Résignation apprise (learned helplessness): impuissance douloureuse. Être dans une situation stressante avec aucun contrôle et se résigné à la douleur.
  • Soi critiqué, dévalorisé, abîmé par les attaques: culpabilité, honte (manque d’estime de soi), auto-agression (dépression autocritique). Au départ, arrive de l’extérieur, puis c’est intériorisé. On se tape sur la tête.
  • Soi incomplet, ayant subi une perte inélaborable: vide, détresse (dysphorie) (dépression anaclitique). On a vécu des pertes précoce et on vit le manque, puisqu’on a pas pu le gérer. Comme un trou à l’intérieur, Vivre une perte à un moment ou on ne pouvait pas le digérer.
31
Q

Est-ce que la dépression borderline est différente de celle caractérisé ou chronique ?

A

On se demande c’est quoi la qualité de l’expérience de la dépression borderline et de la «vrai» dépression. Dans les diagnostiques de dépression, on ne s’intéresse pas au cause, mais les causes donne une idée de la phénoménologie.

La dépression a 4 causes possibles selon les auteurs :

  1. Anhédonie, manque de vitalité au niveau biologique.
  2. Résignation acquise
  3. Soi-critiqué, culpabilité, honte. Externe à la base puis intériorisé.
  4. Soi incomplet, sentiment de vide.

Le 4e est une bonne théorie pour l’expérience de dépression borderline, Le 3e aussi au niveau de l’autoagression, le premier au niveau du biologique. Dans l’expérience borderline, on peut avoir les 4, mais les 2 derniers sont plus saillant à l’expérience borderline.

32
Q

De quelle version du DSM est-ce que la description du deuil pathologique provient et quelle est-elle ?

A

Selon le DSM-IV, un deuil pathologique est un épisode dépressif suite à une perte qui:

  • Dure plus de 2 mois
  • Perturbe le fonctionnement de façon marquée
  • A pour symptôme: Un manque marqué d’estime de soi
  • Des idées suicidaires
  • Des symptômes psychotiques
  • Un ralentissement psychomoteur

Deuil pathologique = dépression = maladie
Un critère d’exclusion empêchait d’attribuer un ÉDC si le deuil n’était pas jugé pathologique

On ne peut pas donner un diagnostique de dépression pathologique pour quelqu’un en deuil normal.

Critère d’exclusion, critère E. Il faut avoir 5 critère sur 9 plus 1 des 6 ici.

On veut différencier la tristesse normal et la pathologie. Tristesse vs dépression.

33
Q

Comment est ce que le diagnostique du deuil est changé dans le DSM-5 ?

A

La version 5 du DSM élimine le critère d’exclusion du deuil
Est remplacé par une discussion du deuil et de la dépression dans le texte

Logique: la perte d’un proche n’est pas un stresseur différent des autres stresseurs qui sont à la base d’un épisode dépressif
La perte d’un emploi par exemple

Certains critiques pensent que l’on aurait plutôt dû élargir le critère d’exclusion à tous les contextes de perte

34
Q

Que dit la note de bas de page sur le deuil dans le DSM-5 ?

A

C’est persistant et ne peut pas anticiper la joie.

Au début il y a un choc, mais il y a par la suite des vagues de tristesse. La dépression est plus constante. Toujours dans la dépression, dans la misère.

L’endeuiller peut vivre des émotions positives. Dépressif est déprimé à temps plein.

Le contenu des pensée est centré sur le sujet de la perte tandis que dans la dépression, les pensées sont concentré sur le soi et l’autocritique.

Estime de soi est ébranlé pour la dépression, mais pas pour le deuil.

La mort est plus une pensée pour aller rejoindre plutôt que de vouloir mourir parce qu’on se dévalorise, se sent incapable, etc.

35
Q

Quels sont les qualités spécifiques à la dépression borderline ?

A

Les auteurs s’entendent pour dire que la dépression borderline est qualitativement ou phénoménologiquement différente de la dépression majeure

Avec ou sans dépression majeure, et en contrôlant l’effet de l’intensité de la dépression, la dépression vécue par une personne ayant un TPB est plus interpersonnelle

Ça fait mal, plus une dysphorie bobo qu’une dysphorie qui est plus triste. Le patient borderline va avoir mal. Souvent un paquet d’émotion négative, pas juste une. Souvent associé aussi à des pertes précoces qui font juste faire mal.

Cette étude démontre que se qu’on perçoit de la sorte de dépression des borderline est qu’il y a un manque.

36
Q

Comment se manifeste la dépression borderline ?

A
  • Un sentiment de vide
  • Un sentiment de solitude
  • Du désespoir vis-à-vis des relations d’attachement
  • Une affectivité négative (dysphorie) diffuse et labile
37
Q

Quels sont les thèmes de la tristesse borderline ?

A
  • Agression
  • Relation brisée par l’autre
  • Affects négatifs indifférenciés
  • Soi inadéquat
  • Expériences débordantes
  • (Pas d’expérience de perte)

Le borderline semble donc se vivre comme endommagé par une relation saturée d’hostilité et de ruptures subies

38
Q

Comment se manifestent les thématique de la tristesse borderline ?

A
  • On demande de parler de tristesse, mais vont parler de tristesse qu’elle vivent ou diriger vers eux.
  • Manque de pouvoir sur la relation.
  • Bobo, grosse boule d’affect négatif qui fait mal
  • Soi inadéquat
  • Les expériences sont trop
  • Il n’y a pas de terme de perte, pas de tristesse d’avoir perdu quelqu’un.
  • En rupture sans vivre la perte.
  • Ne se sent pas triste.

Pourrait expliquer en partie la comorbidité.

39
Q

Quels sont les caractéristique d’une dépression atypique ?

A

A. Réactivité de l’humeur (i.e. que les événements positifs réels ou potentiels améliorent l’humeur)

B. 2 (ou plus) des caractéristiques suivantes:

1) prise de poids ou augmentation de l’appétit significatif significative
2) hypersomnie
3) membres «en plomb» (i.e. sensation de lourdeur, «de plomb», dans les bras et les jambes)
4) la sensibilité au rejet dans les relations est un trait durable (i.e. qu’elle n’est pas limitée aux épisodes de trouble thymique) qui induit une altération significative du fonctionnement social ou professionnel

C. Ne répond pas aux critères «avec caractéristiques mélancoliques» ou «avec caractéristiques catatoniques» au cours du même épisode

40
Q

Quel est le critère A et B d’un épisode hypomaniaque ?

A

A. Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée, expansive ou irritable de façon anormale et persistante, avec une augmentation anormale et persistante de l’activité ou du niveau d’énergie, persistant la plupart du temps, presque tous les jours, pendant au moins 4 jours consécutifs

B. Au cours de cette période de perturbation de l’humeur et d’augmentation de l’énergie ou de l’activité, au moins 3 des symptômes suivants (4 si l’humeur est seulement irritable) sont présents avec une intensité significative et représentent un changement notable par rapport au comportement habituel:

1) augmentation de l’estime de soi ou idées de grandeur
2) réduction du besoin de sommeil (ex. le sujet se sent reposé après seulement 3 heures de sommeil)
3) plus grande communicabilité que d’habitude ou désir constant de parler
4) fuite des idées ou sensations subjectives que les pensées défilent
5) distractibilité (ex. l’attention est trop facilement attirée par des stimuli extérieurs sans importance ou non pertinents) rapportée ou observée
6) augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel, scolaire ou sexuel) ou agitation psychomotrice
7) engagement excessif dans des activités à potentiel élevé de conséquences dommageables (ex. la personne se lance sans retenue dans des achats inconsidérés, des conduites sexuelles inconséquentes ou des investissements commerciaux déraisonnables)

41
Q

Comment résumé les critères C à F de l’épisode hypomaniaque ?

A

C. Pas comme d’habitude.
D. Les autres s’en aperçoivent et s’inquiètent
E. Met dans le trouble, mais pas trop. Pas de façon psychotique, pas besoin d’aller à l’hôpital.
F. Ne vient pas de substance

42
Q

Comment est ce que le critère 7 de l’hypomanie et 4 du trouble borderline se diffèrent ?

A

Les deux vont faire des activités en excès, mais ce n’est vraiment pas la même chose puisque l’hypomaniaque est grandiose. C’est pas pour se faire du bien, c’est dans le fait qu’ils se sente bien et s’engage dans des conduites dangereuse puisqu’il est «King of the world».

Agit pour se faire du bien vs se sent bien donc agit.

43
Q

Quels sont les caractéristiques du trouble bipolaire de type 2 ?

A

A. Les critères ont été rencontrés pour au moins un épisode hypomaniaque et au moins un épisode dépressif caractérisé
B. Il n’y a jamais eu d’épisode maniaque
C. L’apparition de(s) l’épisode(s) hypomaniaque(s) et de(s) l’épisode(s) dépressif(s) n’est pas mieux expliquée par un trouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant, ou un autre trouble spécifié ou non spécifié du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques
D. Les symptômes de dépression ou l’imprévisibilité causés par l’alternance fréquente entre des périodes de dépression et d’hypomanie entraînent une souffrance importante ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

44
Q

Quels sont les caractéristiques du trouble cyclothymique ?

A

A. Existence pendant au moins 2 ans de nombreuses périodes pendant lesquelles des symptômes hypomaniaques sont présents sans que soient réunis les critères d’un épisode hypomaniaque et de nombreuses périodes pendant lesquelles des symptômes dépressifs sont présents sans que soient réunis les critères pour un épisode dépressif caractérisé
B. Durant la période de 2 ans décrite ci-dessus, les périodes hypomaniaques et dépressives ont été présentes au moins la moitié du temps et la personne n’a pas connu de plus de 2 mois consécutifs sans les symptômes
C. Les critères pour un épisode dépressif caractérisé, maniaque ou hypomaniaque n’ont jamais été réunis
D. Les symptômes du critère A ne sont pas mieux expliqués par un trouble schizoaffectif, une schizophrénie, un trouble schizophréniforme, un trouble délirant ou un autre trouble spécifié ou non spécifié du spectre de la schizophrénie ou un autre trouble psychotique
E. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance (ex. substance donnant lieu à abus, médicament) ou à une autre affection médicale (ex. hyperthyroïdie)
F. Les symptômes entraînent une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants
Préciser si avec détresse anxieuse

45
Q

Que veut-on dire quand on parle de spectre bipolaire ?

A

Selon certains auteurs, le TPB serait de diathèse (génétique, vulnérabilité) serait bipolaire. Se manifesterait sur un spectre allant de peu exprimé à plus intense. Le plus intense serait le trouble bipolaire de type 1 avec la manie. Summum du spectre.

Le trouble bipolaire est sous-évaluer selon lui, il y aurait de la bipolarité dans la moitié des trouble d’humeur, comme le trouble dépression majeure avec caractéristique atypique.

Le trouble borderline serait un trouble sur le spectre bipolaire, soit moins bipolaire que le bipolaire de type 2.

46
Q

Quels sont les caractéristiques du spectre bipolaire ?

A
  • Le trouble de référence est le trouble bipolaire I (au moins un épisode maniaque avéré)
  • Le spectre est un continuum de troubles se situant entre un état d’humeur normale et le trouble bipolaire I (bipolar spectrum)
  • Selon Akiskal, la bipolarité est sous-estimée; elle constituerait 50% des troubles de l’humeur (plutôt que le 20% reconnu aujourd’hui) et toucherait 5% de la population
  • Le spectre bipolaire inclut entre autres le trouble bipolaire II, les caractéristiques atypiques de la dépression majeure et le TPB
47
Q

Quels sont les éléments du spectre bipolaire ?

A
  • Trouble bipolaire I: présence de manie
  • Trouble bipolaire I½: dépression avec hypomanie «élargie» ou prolongée (sous-manie)
  • Trouble bipolaire II: dépression avec hypomanie
  • Trouble bipolaire II½: dépressions cyclothymiques
  • Trouble bipolaire III: hypomanie associée à la prise d’antidépresseurs
  • Trouble bipolaire III½: bipolarité masquée – et démasquée – par l’abus de stimulants
  • Trouble bipolaire IV: dépression hyperthymique (dépression tardive sur tempérament hyperthymique)
  • Autres (bipolaires V et VI?): dépression avec caractéristiques atypiques, troubles saisonniers, etc. À mieux documenter empiriquement
48
Q

Qu’est-ce que le tempérament cyclothymique ?

A

Pattern chronique mais sous-clinique d’alternance de l’humeur (6% de la population)
Passent quelques jours dans chaque phase et peu de temps dans un état normal (euthymique)

Une personne qui a un tempérament cyclothymique va varier dans un côté et l’autre en passant très peu de temps dans un état euthymique.

1) léthargie et inconfort somatique vs eutonie (sentiment de bonne forme physique)
2) émoussement des sens vs acuité des perceptions
3) lenteur d’esprit vs pensée aiguisée
4) estime de soi branlante, i.e. alternance entre une estime de soi basse et une confiance extrême
5) rumination pessimiste vs optimisme et attitude insouciante

49
Q

Qu’est ce que la diathèse cyclothymique ?

A
  • Selon Akiskal, le TPB serait l’expression de la même diathèse que pour le trouble bipolaire: un tempérament cyclothymique
  • Le TPB devrait donc être compris comme un trouble de l’humeur, et non comme:
    un trouble impulsif
    la conséquence de carences du développement
    ou comme causé par des expériences traumatiques
50
Q

Quel est l’implication du tempérament cyclothymique pour le TPB ?

A
  • Implications: le traitement devrait tenter de réduire l’effet de cette diathèse, par la médication principalement
  • Tous ne sont pas d’accord: certains affirment que la qualité de l’humeur chez le TPB est distincte (voir Gunderson qui suit)
51
Q

Pourquoi fait-on le lien entre le tempérament cyclothymique et le TPB ?

A

On parle de cyclothymique parce qu’on veut voir le switch. Le borderline ferait partie de cette diathèse. Pour lui, c’est un problème biologique, donc devrait les traiter comme des personnes bipolaire.

52
Q

Est-ce que les résultats clinique supporte la théorie du TPB au tempérament cyclothymique ?

A

C’est une hypothèse qui a des implications cliniques, donc on peut lui donner des stabilisateur de l’humeur et ça devrait marcher. En réalité, ça ne fonctionne pas. Va pas le rendre moins instable. Les médicaments vont calmer certains symptômes qui sont plus au niveau de l’humeur, mais ça ne change rien au niveau du trouble borderline.

Stabilisateurs humeur ont pas effet sur TPB (sauf anticonvulsivants sur impulsivité). Antidépresseurs ont effet sur impulsivité également, et sur dysphorie.

53
Q

Est-ce que les traits bipolaire II et et TPB se ressemblent ?

A

Similaire comme trait, mais fondamentalement différent.

Le bipolaire est pas en réaction avec les autres, plus au niveau interne, trop plein d’énergie.

Le trouble borderline est beaucoup plus centré sur les relations.

Les affects sont profond dans le borderline mais pas dans le trouble bipolaire. Difficile d’avoir de l’empathie, puisque c’est pas le réel problème, plus chimique.

Contexte toujours plus relationnel, défense dans le noir ou blanc.

Le bipolaire va plus ignorer ce qui est dans son chemin.

54
Q

Comment est ce que les traits suivant sont différent pour le TPB et le trouble bipolaire II ?

  • Labilité de l’humeur / impulsivité
  • Affects
  • Pattern de comportements prototypique
  • Défense
A

Labilité de l’humeur / impulsivité

  • TPB : Due à une sensibilité interpersonnelle
  • TBII : Autonome et persistante (la personne fait des agirs)

Affects

  • TPB : Profonds, intenses; ils évoquent une réponse empathique forte
  • TBII : Manque de profondeur ou de souffrance; difficile d’être empathique

Pattern de comportements prototypique

  • TPB : Cherche de l’aide; cherche l’exclusivité, est sensible au rejet
  • TBII : Commence des activités initiées pas soi mais laissées incomplètes; les autres doivent finir la job

Défense

  • TPB : Clivage; polarise la réalité et, si confronté, devient en colère ou change de polarité
  • TBII : Déni; ignore la réalité indésirable et, si confronté, dénie sa signification émotionnelle