Étude fin de session fondements théoriques Flashcards
(32 cards)
Culture, ethnicité et discrimination.
Introduction
Les groupes humains se diffèrent les uns des autres par leur langue, leurs valeurs culturelles, leur origine ancestrale et leur milieu géographique, leur passé historique, leur apparence physique et leur religion.
Avec le développement du capitalisme, la question d’immigration diversifie le paysage culturel des pays occidentaux.
Les immigrants une fois établis dans le pays d’accueil se regroupent en communauté par rapport à l’ensemble de leurs caractéristiques culturelles et leurs valeurs culturelles qui se différencient de celles des autres et du pays d’accueil. C’est ainsi en sociologie prend forme le concept d’identité ethnique.
(Développement du capitalisme amène un autre sens à l’immigration : gens qui viennent d’ailleurs ont leur propre culture, langue, etc. et se regroupe en communauté par rapport à l’ensemble de leurs valeurs culturelles. On forme l’identité ethnique.)
Définition d’identité culturelle
Processus exprimant la façon d’agir, de communiquer, à travers laquelle on peut définir un groupe ethnique. C’est aussi un processus par lequel un groupe ethnique se distingue d’un autre groupe ethnique.
Le concept d’ethnicité
Ethnicité s’emploie en sociologie en tant que concept qui sert à analyser et définir les groupes ethniques dans leurs interactions au sein de la société. Ce qui nous ramène à la définition du concept ethnie.
Le concept d’ethnie : La définition de Dominique Schnapper
- Dominique Schnapper définit ethnie comme un groupe dont les membres « vivent comme les héritiers d’une communauté historique et culturelle et partageant la volonté de la maintenir ».
- Définition de l’ethnie selon Maurice Godelier
- Maurice Godelier définit l’ethnie comme un ensemble de groupes locaux se sachant issus d’une même souche, parlant des langues apparentées et partagent un certain nombre de principes d’organisation de la société et de représentation de l’ordre social, ainsi que des valeurs communes.
- Définition d’ethnie au sens sociologique
- Dans la littérature sociologique, ethnie est définie en tant qu’un groupe humain partageant la même langue, des valeurs communes, ayant la même origine ancestrale, se définit à travers la même structure familiale et la même passé historique.
Identité ethnique
C’est le principe qui explique le rapport entre un individu et un groupe avec lequel il partage les mêmes traits culturels, les mêmes coutumes, les mêmes valeurs culturelles (langue, religion) et des caractéristiques communes (histoire et origine ancestrale).
Les approches théoriques de la discrimination
- L’approche juridique
- Cette approche conçoit la discrimination en tant qu’une distinction opérée entre les personnes physiques et morales en raison de leur sexe, de leur situation de famille, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur santé, de leur handicap, de leurs caractéristiques génétiques, de leurs mœurs, de leurs orientations sexuelles, de leur âge et leur appartenance à une ethnie, et une religion (article 225-1 du Code pénal canadien).
- L’approche sociologique
- L’approche sociologique conçoit la discrimination en tant qu’une action de dévalorisation sociale en lien avec des caractéristiques individuelles ou collectives.
- Approche de prise en compte des conditions socio-économiques et culturelles
- Cette approche fait référence à l’environnement global et le parcours des individus.
Les types de discrimination
- La discrimination directe
- Il s’agit d’une situation dans laquelle un individu un groupe d’individus est traité défavorablement sur des motifs axés sur des préjugés.
(Ex : sexe, appartenance culturelle ou ethnique, couleur, langue, comportement physique. Identification à un groupe ethnique particulier. Renvoie à plusieurs éléments discriminatoire, ex : refus de louer un logement à cause de l’apparence physique.) - La discrimination indirecte
- La discrimination indirecte fait référence à une pratique ou une disposition apparemment neutre mais qui désavantage des individus par rapport à d’autres.
(Ex : postuler pour un emploi et l’employeur ne considère pas la candidature à cause de l’ethnicité. Refus non automatique, on prend le cv (contrairement à la location d’un logement où on refuse directement). On fait semblant de considérer la personne.) - Discrimination positive
- Il s’agit d’une politique appliquée de manière volontaire dont l’objectif est de favoriser certains groupes de personnes victimes de discrimination systémique.
(Traitement préférentiel qu’on va accorder à ces gens qui sont victimes de discrimination systémique soit au niveau de la religion, des handicaps, de l’origine ethnique, etc. Apporter une certaine correction à la discrimination directe ou indirecte. Ex : fonction publique établit des critères spécifiques en matière d’embauche (face aux critères physiques soit handicap, sexe et origine): politique de quotas)
Les logiques de la discrimination positive
Éric Keslassy, dans son ouvrage Leçons d’introduction à la sociologie, distingue deux logiques de discrimination positive.
* Premièrement, selon lui, « la discrimination positive désigne des actions instaurant un traitement différencié et préférentiel ayant pour but de réparer les effets de l’exclusion raciste ou sexiste ».
* Deuxièmement, selon lui, la discrimination positive consiste à mettre en place un traitement différencié et préférentiel fondé sur des critères socio-économiques sans se référer aux origines ethniques, de la religion ou le sexe. (La discrimination positif a des effets pervers car en donnant un bon traitement à des caractéristiques données ont nui à d’autres personnes. Il faudrait mettre en place des politiques qui visent à favoriser – à donner les mêmes chances à tous et à chacun tant au niveau culturel que social.)
* 8.1. Discrimination ethnique
Définition de la déviance
Au sens sociologique le plus large la déviance se définit en tant qu’un acte de transgression d’une norme établie par les pouvoirs publics et reconnue par la société.
Les normes sont fondées sur des valeurs visant à orienter le comportement des individus dans la société.
Les théories explicatives de la déviance
- La théorie de la tension
- Cette théorie tend à expliquer que les cultures du système capitaliste valorisent la réussite matérielle. (Niveau économique)
- Mais les sociétés n’arrivent pas à procurer à tous de manière suffisante des opportunités de réussite. Cela crée une tension au niveau de la réussite matérielle. (Tout ce que l’on fait dans la vie est dans le but de réussir matériellement, d’avoir un travail dans la vie : école, travail. Réussite d’apprentissage. Certaines personnes vont utiliser d’autres voies illégitimes pour arriver à atteindre une réussite matérielle : ex : fraude. Ne suivent pas les normes. Crimes économiques (fraude, proxénètes))
- Les individus dans la société n’appréhendent pas cette tension de la même manière.
- La théorie de la sous-culture
- Cette théorie met l’accent sur les adaptations collectives à la formation des gangs criminels dans leur analyse de la déviance.
- Selon cette théorie des individus vivant les mêmes conditions sociales sont plus susceptibles à former ou intégrer des gangs criminels.
- C’est le cas des jeunes délinquants, vivant dans des quartiers confrontés aux problèmes socio-économiques, ils sont souvent les plus exposés au recrutement des groupes criminels et plus susceptibles à former ou intégrer des gangs criminels.
- Ces gangs criminels établissent leurs propres normes qui sont contraires aux normes légitimes établies par les pouvoirs publics.
(Culture formée par les gangs est opposée à la culture dominante. Les membres doivent rejeter les normes et légitimes de la société. Les gangs ont leurs propres cultures de fonctionnement, propres manières d’agir : c’est ce qui fait une sous-culture à l’intérieur de la culture dominante.)
Les entrepreneurs de morale
Les entrepreneurs de morale, ce sont ceux qui créent les normes et ceux qui les appliquent. (Entrepreneurs législatifs : créent les normes. Professions policières : appliquent les normes.)
L’approche perspectiviste des normes en matière de la déviance
Selon cette approche les normes ne sont pas appliquées de façon équitable. Parce qu’elles s’appliquent dans certains cas selon le milieu social des jeunes déviants.
Les exemples les plus connus et cités sont les rapports des policiers aux jeunes des quartiers défavorisés.
(Jeunes sont plus susceptibles à être considérés délinquants et les juges ont plus de chance de les déclarer comme délinquants, de donner des peines plus sévères. Jeunes sont considérés comme des délinquants en émergence. Face aux quartiers riches, les polices n’ont pas les mêmes réflexions face aux jeunes. Milieu socio-économique joue une rôle sur l’image.)
Les approches théoriques de la déviance innée et acquise
(Relève de l’École de Chicago, fonctionnalistes. Font leurs recherches dans les quartiers défavorisés.)
* L’approche théorique de la déviance innée
- Dans la littérature sociologique et psychologique, les premiers scientifiques qui travaillent sur la déviance arrivent à la conclusion que le comportement déviant est inné. C’est-à-dire qu’il est génétique. (Forme de préjugés et discrimination envers certains groupes sociaux qui vivent des situations précaires. C’est comme dire que tout le monde vivant dans des milieux défavorisés étaient déviants)
- Pour cause, selon cette approche théorique, le déviant est quelqu’un qui a hérité le comportement déviant dans les gènes de sa famille.
- L’approche théorique de la déviance acquise
- Cette approche est l’œuvre du courant de pensée de l’éducation. Elle analyse la déviance en termes de comportement acquis. (Acquis par l’apprentissage, dans les contacts, les interactions avec des gens qui ont des comportements violents, le rapport socio-économique dans lequel on se trouve, l’environnement)
Le processus de carrière déviante
Jean-Pierre Delas et Bruno Milly, dans leur ouvrage Histoire des pensées sociologiques, expliquent les conditions de la carrière déviante en tenant compte de leur milieu socio-culturel.
Les étapes du processus de la carrière déviante
Elles sont au nombre de 9, selon Howard Becker, cité par Delas et Milly.
a) Milieu déstructuré (Faible ressources scolaires, revenu du quartier très bas, chômage chronique)
b) Identification à un groupe marginal (Normes des sous-cultures (dans l’approche des sous-culture), développe sa propre culture)
c) Franchissement graduel des étapes de la déviance (On peut passer d’une déviance isolée à des actes répétitifs)
d) Renforcement de l’étiquetage-stigmatisation (Va tjrs passer pour un déviant et délinquant)
e) Apprentissage des techniques délinquantes
f) Condamnations de petits délits
g) Enfermement dans l’identité délinquante (Après le passage de la prison, continuité dans la délinquance.)
h) Intensification du marquage social (Stigmatisation constante et interdiction en matière d’emploi. Étiquette qui colle à la peau.)
i) Condamnations aggravées (Stade plus avancé. Actes de plus en plus graves commis. Apogée de la délinquance.)
(Peut être considéré déviant avant de se rendre au dernier point. C’est un processus pour ceux qui font carrière dans la déviance.)
Trois types d’approches théoriques apportent une explication du passage à l’acte déviant.
Xavier Larminat distingue trois types de théorie du passage à l’acte déviant.
* L’approche théorique déterministe
- Ce courant de pensée établit un lien entre la déviance et les fondements biologiques, génétiques et neurologiques.
(Conçoit la déviance de la même manière que les théoriciens de la déviance innée. Apport psychologique, qui a un lien avec l’hérédité dans la famille)
- L’approche théorique individualiste
- Les théoriciens de cette approche théorique établissent un lien entre le passage à l’acte déviant et les motivations intrinsèques de l’être humain.
(Émotions qui poussent à agir, à réfléchir. Trouve sa source dans les motivations que les gens vont utiliser dans leur manière d’agir.) - L’approche théorique du contrôle social
- Selon cette théorie la déviance procure de nombreuses récompenses. Parce que dans la société tout le monde éprouve du plaisir, à s’amuser, à s’enrichir.
- En éprouvant du plaisir, à s’amuser ou à s’enrichir, tout le monde peut commettre un acte déviant avec la certitude de ne pas se faire prendre.
(Selon cette théorie, tout le monde a déjà commis un acte déviant. Si les gens arrivent à commettre un acte déviant c’est parce que les pouvoirs publics n’arrivent pas à mettre en œuvre des contrôles sociaux pour maintenir les gens dans la conformité des normes. L’échec des pouvoirs publics à faire respecter les normes = actes déviants)
La déviance et le pouvoir
La société est composée de divers groupes sociaux et politiques. Ils ne sont pas tous équivalents en termes de statut social et de pouvoir.
Cette situation amène plusieurs chercheurs, selon Nadine Chaurandet Markus Brauer, à parler de groupes dominants et dominés dans la transgression des normes.
(Groupes dominants sont plus enclin à transgresser les normes)
Lien entre déviance et délinquance
On définit la déviance comme des conduites qui s’écartent des normes sociales.
On définit la délinquance comme un ensemble d’actes déviants sanctionnés et punis par la loi.
(Déviant manifeste des comportements déviants, mais n’est pas sanctionné par la loi. Délinquance est sanctionnée par la loi, reconnu comme tel.)
Définition de la délinquance selon le Code pénal canadien
Le Code pénal canadien définit la délinquance comme « une infraction au Code criminel canadien en tant que crimes et délits commis contre des personnes, contre des biens et contre les représentants de l’autorité publique ».
La délinquance est en soi des pratiques, des actions déviantes définies, sanctionnées et punies par le Code pénal canadien en tant que délits et crimes commis contre des personnes, des biens et contre des représentants de l’autorité publique.
(S’applique tant aux adultes qu’aux adolescents qui commettent des actes de délinquance.)
Les types de délits et de crimes dans le cadre de la délinquance selon le Code pénal canadien
Le Code pénal canadien définit trois types de crimes et délits concernant la délinquance :
* Atteintes volontaires à l’intégrité physique de la personne (violence, menaces, agressions sexuelles, viol, harcèlement sexuel.
* Les crimes et délits contre les biens, vol simple et grave, extorsion, chantage, dégradation et détérioration des biens publics ou privés.
* Les crimes et délits contre les agents qui représentent l’autorité publique, menaces et actes d’intimidation contre les personnes en exercice de fonction publique.
La délinquance juvénile et les pratiques délinquantes
Les recherches menées par des sociologues, criminologues et d’autres intervenants en matière de délinquance juvénile, en s’appuyant sur des statiques officielles et les comptes rendus des tribunaux, découvrent que les conduites délinquantes d’adolescentes et adolescents sont, semblables dans certaines circonstances et contraires dans d’autres. (Garçons consomment plus de drogues (cannabis) et d’alcool que les filles. Les garçons c’est lié aux difficultés scolaires, et les filles les difficultés familiales. Filles font plus de prostitution et vol à l’étalage. Garçons plus susceptibles de commettre des actes de délinquance que les filles.)
La délinquance juvénile sévère
Selon plusieurs études en sociologie et criminologie, plusieurs jeunes pour se procurer de la drogue à consommer, commettent des délits tels que les vols, la vente de drogue ou se livrent à la prostitution.