Étude fin de session problèmes sociaux Flashcards
(42 cards)
Prostitution : mise en contexte
Dans le langage courant, depuis du temps des temps, on considère la prostitution comme le plus vieux métier du monde. Un métier, s’il en est ainsi, est socialement déshonorant, avilissant et méprisable. Ces qualificatifs injurieux font de la prostitution une activité marginale et proscrite.
Le plus vieux métier du monde : mythe ou réalité
La prostitution se réfère généralement à la femme qui utilise son corps pour offrir des services sexuels à l’autrui. Est-ce pour autant le plus vieux métier du monde exercé par la femme? (Pas de consensus au niveau des chercheurs, ils ont tous une conception différente de la prostitution.)
En considérant la prostitution comme le plus vieux métier du monde exercé par des femmes, cela laisse supposer que la prostitution depuis des temps immémoriaux fait partie des activités d’échange que les femmes exerçaient pour se procurer des biens. Or, «_space;dans les sociétés primitives, les femmes agricultrices, cueilleuses ou artisanes ont sans doute commencé par vendre ou échanger leur surplus de production et non leur corps pour se procurer d’autres biens>. (Géadah.2003) (Ne se date pas dans le temps. Mais on se questionne à savoir quand et comment ça a débuté.)
L’approche prohibitionniste
- Les prohibitionnistes voient dans la prostitution un type d’activités immorales qui portent préjudices à la société et à la pudeur publique. Par conséquent ils se servent de la loi pour lutter contre la prostitution publique, notoire et fréquente. (Campagna, 2008) ((Réclame une loi pour interdire la prostitution car selon cette approche, la prostitution est un acte dégradant qui porte atteinte à la pudeur et aux bonnes mœurs de la société.)
- La position du Canada par rapport à l’approche prohibitionniste
Le Canada se rapproche des prohibitionnistes sans vouloir interdire officiellement la prostitution. Dans son code pénal, il interdit quatre formes d’activités se rapportant à la prostitution : - La communication : (Le fait de communiquer la relation de prostitution, interdiction de rentrer en contact avec un service de prostitution.)
- Maison de débauche ou close : (Où se rejoignent les personnes qui pratiquent la prostitution)
c) Conduire ou transporter une personne à la destination d’une maison de débauche, close.
d) Le proxénétisme (Personne qui tire un revenu de la prostitution)
L’approche abolitionniste
Les abolitionnistes sont contre toutes les lois qui pénalisent et entravent la liberté des personnes prostituées. (Clients doivent être pénalisés, pas le-la prostitué(e). Prône la criminalisation des clients et non des personnes prostituées. Plusieurs critiques, car ça pousse les clients à faire des rencontres ailleurs, endroits possiblement plus dangereux où il y a moins de contrôle pour la personne prostituée, ils peuvent utilisés Internet pour faire des rencontres, aller en banlieue, les gens échangent quand même.)
L’approche réglementariste ou légalisation de la prostitution
L’approche réglementariste ou la légalisation de la prostitution fait le constat suivant : à savoir la prostitution existe et son existence n’est pas limitée dans le temps. (Contre toutes les lois qui empêchent la personne prostituée d’exercer la vente de services sexuels. Cette approche dit : La prostitution est un fait normal dans la société et son existence n’est pas limité dans le temps. Il vaut mieux l’encadrer par des lois pour contrer ses effets pervers et définir clairement les conditions de son exercice. Allemagne, Amsterdam)
La pensée féministe libérale
- Pour les féministes de la pensée libérale, la prostitution est la conséquence des conditions d’inégalités et de discrimination sociale auxquelles les femmes sont confrontées sur le marché du travail.
La pensée féministe socialiste
- Pour les féministes de la pensée socialiste, la prostitution est la conséquence de la façon dont les femmes sont définies en fonction des hommes. (La manière dont la société définit les femmes par rapport aux hommes. Rapport homme-femme. Comment les femmes agissent au bien vouloir des hommes. Mâle dominant qui a le pouvoir.)
La pensée féministe radicale
- Pour les féministes de la pensée radicale, la prostitution renvoie à l’appropriation de la sexualité des femmes par des hommes. (Femmes vues et considérées comme des objets sexuels qui servent à satisfaire les besoins des hommes et leurs fantasmes.)
Le courant de pensée de la prostitution comme un métier
Pour les chercheurs de ce courant de pensée, la prostitution est un métier comme un autre. Dans leur analyse, ils expliquent que les personnes qui pratiquent la prostitution développent des techniques, des habilités dans l’exercice de leurs activités sexuelles, comme tout travailleur dans l’exercice de leur métier développe des techniques et des habilités. Par conséquent, selon ce courant de pensée la prostitution est un métier comme tout autre métier. (Volontaire, choix que les personnes ont fait pour pratiquer les activités sexuelles. Comme tout autre métier. La personne qui pratiquer cette profession ne fait qu’échanger des services sexuels en échange d’un montant d’argent. Tout comme un ouvrier qui échange sa force de travail contre un revenu.)
Le courant de pensée opposé à la prostitution comme un métier
Pour les chercheurs de ce courant de pensée, la prostitution n’est pas un métier comme un autre. Ils expliquent que la prostitution est une forme de violence exercée sur les femmes, de l’exploitation sexuelle du corps de la femme. Ils soutiennent que la prostitution n’est pas un métier. Comme l’explique, Chimène Siredey, la prostitution est une violence sexiste et sexuelle et non comme un choix et un métier. (Pour cette approche : la prostitution découle de la pauvreté, des inégalités socio-économiques (précaires) auxquelles sont exposées les femmes. La prostitution n’est pas un choix personnel ni un métier. “Un métier ça s’apprend, est-ce que la prostitution ça s’apprend?”)
Les conséquences de la prostitution en tant que problème social
La prostitution recouvre une variété de problèmes sociaux qui sont présents dans la société. Parce que, les personnes en situation de prostitution sont exposées à plusieurs types de précarité socio-économiques. (Les personnes en situation de prostitution sont exposées à la pauvreté, à l’itinérance. Elles sont vulnérables face à la violence des hommes et l’exploitation des proxénètes. Elles sont également exposées à la drogue, à des conditions de santé déployables, à l’exclusion sociale et la stigmatisation, ainsi que la discrimination. La prostitution est un problème social majeur.)
- Politiques judiciaires et l’avortement
L’avortement est un problème social qui a été criminalisé par la loi canadienne sur l’avortement. Jusqu’en 1969 l’avortement était interdit par le code pénal canadien, avec l’appui rigoureux de l’Église catholique.
- Assouplissement de la loi criminalisant l’avortement
L’avortement était considéré comme un crime passible de l’emprisonnement à perpétuité pour la personne qui provoque l’avortement chez la femme et la femme qui subit l’avortement était passible de deux ans de prison.
En 1969 Pierre Elliot Trudeau, ministre de la Justice a assoupli la loi pour permettre l’avortement thérapeutique. (Si la vie ou la santé de la femme est menacée ou mise en danger si la grossesse se poursuit.)
- Assouplissement de la loi criminalisant l’avortement
L’avortement était considéré comme un crime passible de l’emprisonnement à perpétuité pour la personne qui provoque l’avortement chez la femme et la femme qui subit l’avortement était passible de deux ans de prison.
En 1969 Pierre Elliot Trudeau, ministre de la Justice a assoupli la loi pour permettre l’avortement thérapeutique. (Si la vie ou la santé de la femme est menacée ou mise en danger si la grossesse se poursuit.)
- L’intervention du mouvement des femmes et la décriminalisation de l’avortement
Au cours des années 1970, le mouvement des femmes intervient dans le débat sur l’avortement, revendiquant le droit aux femmes de se faire avorter librement.
Les revendications du mouvement des femmes sous la bannière du mouvement pro-choix se trouve devant la Cour suprême du Canada qui a déclaré invalide la loi criminalisant l’avortement. Et le 28 janvier 1988 le droit à l’avortement est légal devant la Loi. (La légalisation de l’avortement marque l’importance du mouvement des femmes dans la reconnaissance du droit de la femme. Par conséquent, la lutte pour le droit à l’avortement est l’une des luttes du mouvement des femmes les plus importantes parmi ces nombreuses luttes. Pourquoi? La lutte que mène le mouvement des femmes sur la bannière du mouvement pro-choix avec comme adversaires l’Église catholique, l’État canadien, les militants pro-vie.)
Définition du mouvement social
Un mouvement social est un acteur collectif de protestation, de contestation et de revendication, visant à modifier ou apporter des changements dans des structures sociales ou politiques, en proposant un projet alternatif. (Ne représente pas un individu, plutôt une communauté, un groupe… Revendique les droits. Mouvement social est un mouvement qui est contre toute forme de discrimination dans la société. Il revendique pour l’ensemble de la population. Contre toute forme de souffrance. Contre mouvement social peut être négatif. Tous changements politiques se font grâce à des mouvements sociaux. Ex : avortement, mouvement féministe, mouvement étudiant.)
But du mouvement social
Regrouper des gens ayant des besoins communs et des objectifs précis dans un cadre de solidarité en vue de la défense, la promotion de leurs intérêts et revendications de leurs droits et de ceux d’une population.
Variété des buts et revendication
- Variété des buts
Les buts que poursuit un mouvement social sont variés, exemple : reconnaissance des droits, élargissement de la démocratie, abolition de la peine de morts, protection de l’environnement. - Revendication
Un mouvement social est essentiellement revendicateur : il vise à faire reconnaitre et triompher des intérêts, des valeurs, et des idées de changement mises en commun par une population ou une communauté. - Les moyens
Les moyens pour faire avancer les revendications sont variés : publicité, pétition, manifestation, occupation de bureaux, pression politique, désobéissance civile.
Les principes de représentation des mouvements sociaux
Un mouvement social a des caractéristiques propres qui le définit au sens de l’analyse sociologique.
Un mouvement social est régi par trois principes : identité, opposition et totalité.
* Le principe d’identité
Un mouvement social doit se donner une identité, c’est-à-dire, en identifiant qui, il représente, au nom de qui, il parle et intervient, quels intérêts il défend et protège et revendique.
* Le principe d’opposition
L’existence d’un mouvement social est la conséquence des intérêts des communautés ou des groupes qui ne sont pas reconnus ou brimés par des politiques institutionnelles ou des acteurs politiques et économiques dominants dans la société. (Société toujours en phase de progression et de changement)
Par conséquent, un mouvement social à un adversaire contre qui, il lutte pour faire triompher des droits, des valeurs et faire aboutir des revendications. (Opposition devient un principe fondamental dans la revendication d’un mouvement social.)
* Le principe de totalité
Un mouvement social agit au nom des grandes valeurs, des grands idéaux reconnus par la société et qui ont une portée universelle. (Valeurs et idéaux : ex: éducation, environnement)
Les fonctions des mouvements sociaux
- Les mouvements sociaux ont deux principales fonctions :
- Fonction de participation
- Fonction d’intégration
(Ex : mouvements des Noirs aux États-Unis. Participer au mouvement et ensuite intégrer la société au même titre que n’importe qui d’autre.)
Mouvement ouvrier et travail social (les objectifs du mouvement)
- Les objectifs du mouvement ouvrier
- Pour s’entretenir et s’aider mutuellement face à l’exploitation de leur force de travail, de leurs conditions de vie précaires, les ouvriers se regroupent dans des cercles qu’ils appellent « cercles ouvriers, ou associations mutuelles », pour se protéger contre la pauvreté, s’entraider face aux problèmes sociaux devers.
- Ces associations mutuelles ont pour but de venir en aide, accompagner et secourir la famille d’un ouvrier accidenté, décédé ou en perte d’emploi.
- Elles mettent en commun des ressources financières pour aider un membre ou sa famille qui éprouve des difficultés de toute sorte, en formant des caisses économiques de secours mutuels.
(Caisse collective fondée par les ouvriers. Prorata du salaire des gens afin de le mettre dans la caisse (10%), un montant des paies est retiré aux ouvriers. Lorsqu’un ouvrier tombe malade, il peut bénéficier de cet argent. Semblable aux assurances collectives aujourd’hui, s’en inspire. Tel que le travail social : Consacrer du temps à porter assistance, accompagner, aider un membre ou une famille qui est aux prises avec des problèmes sociaux-difficultés de s’en sortir.)
Les deux formes d’intervention du mouvement ouvrier en matière d’aide
Dans la littérature de l’analyse sociologique des mouvements sociaux on distingue deux formes d’intervention en matière d’aide initiées par le mouvement ouvrier.
* Intervention sociale
- Les ouvriers au sein de leurs associations mutuelles consacrent du temps à apporter assistance, accompagner, aider un membre, une famille d’un ouvrier aux prises à des problèmes sociaux (maladie, la mort et autres).
* Intervention économique
- Á l’intérieur des associations mutuelles les ouvriers ont formé des caisses économiques de secours mutuels, en mettant en commun des ressources financières pour venir en aide à un membre ou sa famille qui éprouve des difficultés économiques.
Tout comme le mouvement ouvrier l’intervention d’aide en travail social se fait sous deux formes.
- Intervention sociale
- En travail social on intervient pour apporter assistance, accompagner, aider un membre, une famille aux prises à des problèmes sociaux.
- Intervention d’aide économique
- L’intervention du travail social en matière économique consiste à aider un individu ou une famille qui éprouve de difficultés économiques urgentes à trouver de l’aide auprès de l’administration municipale ou d’organisme de bienfaisance. (Ne consiste pas à leur donner de l’argent, mais leur apporter de l’aide à trouver les ressources soit, entre autres, comment faire une demande à l’aide sociale, comment se diriger vers les organismes de bienfaisance.)
L’objectif du travail social
L’objectif du travail social est d’aider, accompagner des personnes ou familles qui font face à des problèmes sociaux ou de difficultés économiques urgentes.
C’est dans ce sens que le mouvement ouvrier est l’ancêtre du travail social. (Activité devient une profession au moment où elle est enseignée à l’université.)