Introduction Flashcards
Savoir décrire le profil d’un patient gériatrique
Patients d’une moyenne d’âge de plus de 75ans requérant une approche spécifique en raison de :
Fragilité, Homéostasie réduite
Polypathologie active (comorbidités et polymédication)
Clinique atypique (moins de fièvre, moins d’efforts…)
Pharmacocinétique perturbée
Risque de déclin fonctionnel (nécessité de beaucoup de paramédicaux : kiné, ergo, logo…)
Risque de malnutrition
Tendance à rester inactif, Dépendance dans les activités de vie quotidienne
Problèmes psychosociaux
Savoir décrire les composantes de soins et les acteurs de l’équipe pluridisciplinaire
- Composantes de soin : Salle d’hospitalisation Hôpital de jour gériatrique Liaison externe Liaison interne
- Acteurs de l’équipe pluridisciplinaire :
Ergothérapeute : Autonomie des actes basiques et instrumentaux
Logopède : Bilan langagier et de déglutition
Neuropsychologue : Bilan thymique, cognitif et soutient patient/famille/équipe
Kinésithérapeute : Bilan moteur, revalidation, choix et installation des aides techniques
Diététicien.ne : Bilan nutritionnel, conseils, éducation et adaptation du régime
Assistant.e social.e : Prise en charge administrative, préparation de la sortie, mise en place d’aides…
Infirmier.e
Savoir en décrire la fonction au sein de l’équipe
- Objectif des soins gériatriques : Eviter le déclin fonctionnel lié au phénomène aigu et à son traitement, à l’immobilisation et à l’hospitalisation ainsi qu’au dépaysement (perte des repères et automatismes du domicile une fois à l’hôpital)
- Objectif de chaque praticien gériatrique : Examiner le patient et déterminer l’étendue de ses capacités fonctionnelles antérieures et actuelles afin de délimiter les objectifs fonctionnels à récupérer et élaborer un plan de soin adapté aux souhaits du patient et à ses capacités
☞ L’utilisation de l’EGS (Evaluation gériatrique systématisée/standardisée), un ensemble d’outils/échelles, peut aider à évaluer le patient dans sa globalité (systématisée = toutes les fonctions à chaque fois, standardisée = échelles validées et générales)
Connaître la régulation de la température corporelle chez l’âgé
- Fièvre du patient adulte :
≥38°C
PP : Stimulation du système immunitaire/inflammatoire→Production de pyogènes (IL1, IL6, TNFα, IFNα)
→Production de PGE2→Dérégulation des cellules thermosensibles de l’aire pré-optique de l’hypothalamus antérieur→Hausse de la température de référence→Production de chaleur (VasoC, frissons, pâleur) ↬ Atteinte de la T° cible (vasoD, sudations, rougeur…) - Fièvre gériatrique :
≥ 37,2°C (ou T° basale + 0,5°C)
PP : // Adulte, mais avec une production moindre de pyogènes et donc de PGE2, une moindre sensibilité
aux PGE2, une moindre capacité à vasoC, frissonner et vasoD→T° corporelle monte moins vite et moins haut
☞ Bcp de ttt limitent la fièvre (paracétamol, aspirine, AINS…)
Connaître les objectifs tensionnels d’un patient gériatrique
- HTA : PA ≥ 140/90mmHg (ou 150/90 chez le patient DT) (◬ taille du brassard !)
- Cible thérapeutique gériatrique : PA ≤ 160mmHg ou ↘ de 20mmHg sans hypotension orthostatique
☞ On est moins exigeant avec le patient âgé étant donné le déclin fonctionnel de ses baroR et le risque d’hypotension orthostatique avec chutes si le traitement est trop agressif
☞ FC N = 60-100bpm
Savoir définir hypoPA orthostatique
↘ de ≥ 20mmHg de la PA systolique 3’ après la mise debout ou ↘ de ≥ 10mmHg de la PA diastolique
NB : PP : Séquestration de sang veineux (+- 700ml) entrainant une chute de précharge→DC→PA→Chutes NB : Ttt : Révision d’ordonnance (diurétiques, βb, inhib Ca, neuroleptiques…), Hydratation, Mobilisation, Bas de contention, Décomposition du lever, Surélévation de la tête de lit…
Comment bilanter une FA?
-
Clinique : Asymptomatique ou Dyspnée, Palpitations, D+ tho, Sudations, Réaction à l’orthostatisme,
Difficultés à l’effort, Signes de décompensation cardiaque - Dépistage FA : Prise de pouls
- Confirmation FA : ECG avec recherche d’onde P
☞ Risques : Défaut de perfusion cardiaque (diastole écourtée→↘ volume de remplissage→↘ DC), Embolies
☞ Ttt : Cardioversion (= réinitialisation, par choc électrique externe ou amiodarone, permet
d’éviter les anticoagulants) ou Contrôle FC (= consacralisation, par βb ou antagoCa si rapide, par PCMK si lente, nécessite à la prise d’anticoagulants) + Prophyaxie thrombo- embolique
- Scores : CHADS2 & HEMORR2AGES (+ adaptés à la gériatrie que CHA2DS2-VASc et HAAS-BLEDD)
Savoir quand envisager une anticoagulation en cas de FA !!
Anticoagulation (NACO CI si IR, AVK, HBPM) nécessaire si (risque thromboembolique > hémorragique) :
- Si CHADS2 ≥ (HEMORR2HAGES – 1)
- Si CHADS2 ≥ 2 (SAUF si HEMORR2HAGES ≥ 5)
☞ Si pas d’anticoagulation car risque hémorragique trop élevé, éventuellement proposer fermeture auriculaire
Connaitre les pathologies les plus souvent rencontrées en gériatrie cardiologiques
HTA, Hypotension orthostatique, FA, Sténose Aortique, IM, Endocardite
- Sténose Ao :
-> Triade symptomatique à l’effort (limité chez le PÂ) : Syncope + Dyspnée + D+ tho (+ Chutes)
-> Ttt : TAVI (= transcatheter aortic valve implantation) (ou chir transthoracique de remplacement
valvulaire)
- IM : Clinique frustre (confusion, tb éveil…)→Faire ECG au moindre doute ! (+ enzymes cardiaques)
Connaitre les pathologies les plus souvent rencontrées en gériatrie infectiologiques
(↗ car immunosénescence acquise > innée) : BPN, IU, Erysipèle, Infection péri-prothétique, Endocardite, Sepsis, Bactériémie, Zona, BK, Ostéite, Spondylodiscite, Méningite, Méningoencéphalite
- BNP:
Etio : Inhalations sur tb de la déglutition le + svt
Dg : Antibiogramme sur expectoration ou aspirations trachéo-bronchiques
Ttt : ATB empirique selon guidelines puis ciblée selon antibiogramme - Infection urinaire : Enormément de PN, cystites (asympto ++ avec confusion) et prostatites (TR D+, Dosage PSA +, ne pas sonder !)
- Erysipèle : Infection des tissus cutanés & sous-sutanés
- Sepsis & bactériémie : Dégradation clinique rapide, à surveiller en USI
Connaitre les pathologies les plus souvent rencontrées en gériatrie neurologiques
Confusion, Démences, Sd parkinsonien, Traumas, Tb iatrogènes, PN, Canal lombaire/cervical étroit, Epilepsie, Infection
Confusion : 1e U neurologique chez le PÂ
Démences neurodégénératives (dépression) & vasculaires
Sd parkinsonien : Mdie de Parkinson, Sd akinéto-rigide parkinson-like (neuroleptiques, démence à corps de
Lewy, lésion vasculaire des NGC, paralysie supra-nucléaire progressive)
Iatrogénie : Cholinergiques, Dopaminergiques, Neuroleptiques Sérotoninergiques
Polyneuropathies : Métabolique, Toxique
Connaitre les pathologies les plus souvent rencontrées en gériatrie endocrinologiques
Tb thyroïde & DT
Tb thyroïdiens : Majoration isolée frq de T4 par prise de produits iodés (PDC, amiodarone)
Diabète : Type I (svt connu) ou II (pas de régime restrictif, adapter ADO/insuline doucement)
Pathologies les plus recontrées en gériatrie de type gastroentérologique?
Anorexie, Constipation, Diarrhée, Pyrosis, Ictère, D+ abdo, Ascite, Hémorroïdes, Prolapsus rectaux
Pathologies les plus rencontrées en gériatrie de type hématologiques
Anémie, Gammapathies, Lymphomes
Pathologies gériatriques en relation avec le sommeil
Modifications naturelles dues à l’âge et tb pathologiques
- Modifications naturelles (dues à l’âge et aux mauvaises habitudes) : ↘ Temps de sommeil, ↗ Période
d’endormissement, ↗ Nombre de réveils nocturnes - Pathologies :
- Insomnie : Conseils d’hygiène de vie, Mélatonine, Inducteurs de sommeil (BZD)
- SAHOS : Csq nombreuses (HTA, décompensation cardiaque, leucoaraïose, confusion, somnolence, tb
thymiques et cognitifs…), ttt simple par CPAP ou orthèse mandibulaire - Sd des jambes sans repos
- Tb du comportement lors des phases REM : ‘Rêves éveillé’, signe précoce de maladie
neurodégénérative tq PK, Lewy ; AMS
Pathologies pneumologiques en gériatrie
Grosse influence iatrogène (BZD, morphiniques, βb, neuroleptiques), réserve fonctionnelle
diminuée (décompensation rapide), attention toute particulière aux hypoxies nocturnes (= tueur silencieux)
Pathologies néphrologiques pédiatriques
Vieillissement physiologique d’intensité variable
- Tb de l’élimination des acides, de la concentration urinaire et diminution du DFG
- Bcp d’IRA et majorations d’IRC en H (réserves fonctionnelles vite dépassées par tb de volémie, infections,
iatrogénie) : IR pré-rénale si urée augmentée, IR rénale si créatinine augmentée
Estimation de la fct rénale via : Clairance de la créatinine, MDRD (screening systématique, optimiste), Cockcroft (défaitiste)
- HypoNa
> Na ≤ 135 mmol/l (USI directement si <120 !)
> Clinique : △ selon vitesse d’installation (asympto, confusion, fatigue, tb attention, anorexie…)
> Dg étiologieque : ATCD (cause svt connue), Osmolalité sanguine (↘ si vraie hypoNa, N ou ↗ si
hyperlipidémie, hyperprotéinémie, hyperglycémie…), Volémie (↘ si perte liquidienne, ↗ si décompensation
cardiaque/hépatique, Sd néphro…) +Osmolarité U & Na U si volémie N
> TTT : Correction ionique +- rapide (◬ myélinolyse du pont !)
Quelles sont les valeurs seuils de HTA chez le patient agée?
- 3 mesures le matin – 3 mesures les soir – 3 jours d’affilée
- ≥140/90mmdeHg
- Diabète : 150/90 mm de Hg
- Tolérance ≤ 160 mm Hg en gériatrie
On est parfois un peu plus tolérant en gériatrie. Cela dépendra du profil du patient : si sa tension moyenne est en général à 11-12 puis qu’il monte à 18, on sera plus inquiets et le patient sera plus symptomatique qu’un patient hypertendu de façon chronique en fin de nuit et qui tolère probablement mieux une HTA.
**SI 170 et sans symptomes -> PAS de Médoc **
Quelles sont les risques possibles de l’hypothension orthostatique?
L’hypotension orthostatique doit systématiquement être recherchée en gériatrie car elle a pour conséquence à court terme les chutes mais aussi le déclin fonctionnel, laæde la mobilisation spontanée, laædes activités et l’entrée dans la dépendance liée au malaise ressenti par le patient au cours de cette hypoTA.
Quelles sont les premiers médocs en cas d’HTA utilisées en gériatrie?
- Le thiazidique est prescrit en 1ère intention : contre-indiqué en cas d’IR, modifie le métabolisme du calciumàéléments limitant son utilisation
- IEC et sartans en cas d’IC systolique, sous réserve de la fonction rénale, la présence d’une hyperkaliémie et de la tolérance
- Inhibiteur calcique (!! en cas d’IDM et insuffisance cardiaque systolique à FEVG < 30%)
b-bloquant cardiosélectifs (!! à l’hypotension orthostatique) - Diurétiques uniquement en cas de surcharge hydriques (! Troubles ioniques)
⚠️ Eviter si possible : les centraux, les abloquants, et les dérivés nitrés
Quelle est la prévalence et la clinique de La FA?
Prévalence : 10% chez les plus de 75 ansàla FA est très fréquente en gériatrie ! la prévalence augmente chez les patients âgés.
Clinique :
La FA est particulièrement mal tolérée chez les PA avec décompensation diastolique, dont le DC est dépendant de la phase auriculaire de remplissage ventriculaire.
La FA est parfois très floride au niveau clinique, avec :
- Soit des patients très plaintifs : dyspnée, palpitations, douleur thoracique, sudations, réaction à
l’orthostatisme, difficulté à l’effort, avec des signes de décompensation cardiaque droite ou
gauche
- Soit des patients asymptomatiques : malheureusement, ils ne sont pas épargnés par les complications hémodynamiques/thromboemboliques de la FA
Il est primordial de dépister systématiquement la FA chez TOUS les patients âgés et pas uniquement chez ceux qui présentent des plaintes cardio-respiratoires.
Quelle est la FC objectif en cas de FA?
80-100bpm
C’est quoi une CardioVersion?
La cardioversion est utilisée pour :
- Eviter les anticoagulants et leur cortège de problèmes
- Retrouver un rythme sinusal et compliance hémodynamique SI ON CONNAÎT DÉJÀ L’ÉTAT DU PATIENT ‼️
Modalités pratiques :
- Si FA de moins de 48h
- Si anticoagulation efficace depuis 3 semaines
- Si l’ETO objective l’absence de thrombus
On peut envisager de réaliser une cardioversion.
On utilisera une perfusion d’amiodarone ou un choc électrique externe.
Quand essayer de contrôler la FC et ne pas la réduire?
Si on ne peut PAS réduire la FA :
- Echec du choc électrique externe ou de l’amiodarone
- FA paroxystique, qui n’est pas constante avec alternance entre FA avec rythme sinusal régulier et irrégulier