L3.2 : CM Mr Chappé Flashcards
(45 cards)
Qu’est-ce que la santé ?
“La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité” - OMS
Lau (1995) a demandé à différentes personnes ce qu’était “être en bonne santé” et a classé ces réponses en différentes catégories : Physiologique/physique, psychologique, comportemental, conséquences futures, l’absence de… Il a fait la même chose avec la question “être malade”, les catégories suivantes en sont ressorties : ne pas se sentir dans son état normal, symptôme spécifique, conséquences de la maladie, chronologie, absence de santé.
Qu’est-ce que le modèle biomédical ?
C’est un modèle qui va décrire un être humain comme possédant une identité biologique commune avec tous les êtres biologiques.
Ce modèle va répondre à certaines questions:
* Par quoi les maladies sont-elles causées ? Origine externe qui va envahir l’organisme et lui provoquer des changements, ou interne qui va être dû à des changements physiologiques involontaires.
* Qui est responsable des maladies ? l’individu n’est pas responsable mais victime des maladies
* Comment la maladie devrait-elle être traitée ? tout traitement qui va avoir pour caractéristiques de modifier l’état physiologique
* Qui est responsable du traitement ? les professionnels de santé
* Quel est le rapport entre santé et maladie ? il n’y a pas de continuité entre ces deux états (deux choses différentes)
* Quel est la relation entre le corps et l’esprit ? ce sont deux choses indépendantes. Esprit = abstrait, corps = concret donc l’esprit ne peut pas influencer la maladie
* Quel est le rôle de la psychologie dans la santé et la maladie ? la pathologie peut engendrer des conséquences psychologiques mais elle n’a pas de cause psychologique.
Qu’est-ce que la médicine psychosomatique ?
Elle est développée en réponse à l’analyse freudienne de la relation entre l’esprit et la maladie. Freud va décrire un syndrome, la paralysie hystérique. Elle n’a pas de causes physiologiques observables, c’est le reflet de l’état psychique d’expérience ou de sentiments refoulée. Cette explication implique une interaction corps esprit. La psychologie devient cause de la maladie.
Qu’est-ce que l’approche comportementale de la santé ?
Maintenir la santé et prévenir la maladie en privilégiant le changement de comportements et de style de vie potentiellement source de maladie. On va s’appuyer sur les comportements puisqu’on on va partir du principe que les comportements peuvent avoir un impact sur la santé et la maladie des individus. On a cet aspect de maintien et de prévention qui apparait avec cette discipline qu’est l’approche comportementale de la santé.
Qu’est-ce que la médecine comportementale ?
C’est une sorte d’amalgame des différentes sciences comportementales qui s’intéressent à la promotion de la santé et à la prévention des maladies. Parmi ces disciplines, la psychologie, la sociologie et l’éducation à la santé. Elle va être constitué de méthodes inspirées de l’analyse expérimentale du comportement, par ex les thérapies comportementales (TCC). Elle va être impliqué dans l’évaluation, le traitement et la prévention des malades ou des désordres physiologiques (hypertension, addictions…). Les problèmes psychologiques (névroses, psychoses) n’en font pas parti, sauf à partir du moment où ils vont contribuer au développement de maladie. Elle va inclure la psychologie dans l’étude de la santé, elle va se démarquer du modèle biomédical en se focalisant sur le traitement, la prévention et l’intervention.
Qu’est-ce que la psychologie de la santé ?
Elle remet en cause la dichotomie corps esprit. Elle diffère des autres disciplines car elle s’appuie quasiment exclusivement sur les concepts et les méthodes de la psychologie. La synthèse des contributions éducative, scientifique et pratique de la psychologie à la promotion et au maintien de la santé, ainsi qu’à la prévention et au traitement des maladies et des dysfonctionnements associés – Matarazzo, 1980
On voit bien ici que c’est une discipline qui va s’appuyer sur plusieurs choses, aussi bien au niveau des contributions éducatives que scientifiques, que la psychologie, là encore avec cette idée de promotion de cette idée de santé.
L’étude des troubles psychosociaux pouvant jouer un rôle dans l’apparition des maladies et pouvant accélérer ou ralentir leur évolution – Bruchon-Schweitzer, 1994
On tient compte ici du fait que le contexte peut avoir un impact sur l’apparition ou l’accélération de maladies.
Elle répond à différentes questions :
* Par quoi les maladies sont-elles causées ? le fruit d’une combinaison de facteurs
* Qui est responsables des maladies ? On reconnait le rôle des comportements dans l’apparitions de certaines maladies. L’individu est en partie responsable de sa santé
* Comment la maladie devrait-elle être traitée ? par la modification des comportements, des croyances, des stratégies de coping, l’observance des recommandations médicales.
* Qui est responsable des traitements ? le patient est en partie responsable dans sa prise du traitement
* Quel est le rapport entre santé et maladie ? placées sur un même continuum
* Quelle est la relation entre le corps et l’esprit ? corps et esprit s’influencent mutuellement mais sont 2 entités distinctes.
* Quel est le rôle de la psychologie dans la santé et la maladie ? Les facteurs psychologiques sont à la fois des conséquences possibles de la maladie mais contribuent (prédicteurs) également à son étiologie.
Qu’est-ce que le modèle intégratif ?
Les prédicteurs (ou les antécédents) vont regrouper un ensemble de facteurs plus ou moins environnementaux pour l’individu. Parmi ces facteurs, on retrouve les facteurs socio-environnementaux mais aussi des facteurs personnels. Tous ces facteurs vont constituer des facteurs de risque et de pronostique de problème de santé.
Face à ces facteurs, l’individu va réagir. Il va y avoir dans la partie modérateur, une transaction individu-situation. Cette transaction est un échange, c’est quelque chose de dynamique. L’individu va réaliser plus ou moins consciemment des évaluations de la situation, et notamment il peut évaluer son niveau de stress dans la situation, son niveau de contrôle perçu, s’il dispose de ressources comme le soutien social. Les prédicateurs vont avoir un impact plus ou moins important en fonction des stratégies de coping, des stratégies d’ajustement de faire face.
Ces évaluations, ces stratégies vont venir modérer l’impact de ces prédicteurs sur les conséquences, notamment sur la santé, aussi bien sur l’état de santé physique que psychologique de l’individu. C’est le modèle général.
Quels sont les différents comportements de santé ?
Kasl & Cobb, 1966 proposent une catégorisation en 3 comportements :
- Comportement de santé : permettent le maintien d’une bonne santé (ex : manger sainement)
- Comportements de maladie : visent à remédier à une maladie (ex : aller chez le médecin)
- Comportements de malade : tout ce qui est fait pour aller mieux (ex : suivre le traitement)
Matarazzo, 1984, va proposer deux types deux comportements relatif à la santé :
- Comportements dangereux pour la santé – comportements pathogènes (ex : fumer, manger gras, addictions)
- Comportements de protection – comportements immunogènes (ex : passer un examen de santé)
Les comportements de santé sont ceux qui ont une influence positive ou négative sur l’état de santé d’un individu.
Pourquoi étudier les comportements de santés ?
On est parti de différents constats.
Amélioration de l’état de santé de la population française au cours du siècle passé : espérance de vie passée de 48 à 79 ans. Avancées scientifiques et médicales
En 1979, McKeown a réalisé une étude et il a mis en évidence certains résultats.
Déclin de la mortalité par tuberculose de 1850 à 1950. Il y a une baisse de mortalité par tuberculose. Deux moments clés : l’identification du bacile responsable de la tuberculose et le début de la chimiothérapie. Ces deux évènements sont les deux avancées scientifiques. Hormis ces découvertes, le déclin était déjà entamé avant leur apparition. Autrement dit, ce déclin observé est a interprété en termes de facteurs sociaux et environnementaux et pas uniquement en termes d’avancées scientifiques.
McKeown, 1979, dit que l’on peut expliquer la mortalité : « par des raisons que les individus déterminent par leur propre comportement (fumer, manger, faire de l’exercice etc) et c’est de la modification des habitudes personnelles comme la cigarette ou la vie sédentaire dépend avant tout la santé ». Il a également examiné le développement de la santé et des maladies au 20ème siècle. Selon lui, les maladies contemporaines sont causées en partie par les comportements des individus. Les problèmes de santé majeurs dans les sociétés industrielles sont les maladie chroniques. Par ex, des maladies dégénératives qui se développe sur de longues périodes de temps, leur présence est liée à l’augmentation du stress, au vieillissement de la population, aux comportements…
Exemples de comportements pouvant provoquer des maladies
Bulletin épidémiologique Hebdomadaire (mai 2013) sur les décès attribuables à l’alcool en France
- Femmes : 12 500 décès
- Hommes : 36 500 décès
Différence homme/femme non négligeable. 2ème cause de mortalité évitable en France.
Effet du tabagisme sur l’espérance de vie des hommes : Les non-fumeurs ont une espérance de vie supérieures à celle des fumeurs, quel que soit la catégorie d’âge.
Doll & Petto, 1981 : Mortalité due aux cancers
- Tabac : 30%
- Alcool : 3%
- Régime alimentaire : 35%
- Comportements sexuels : 7%
→ 75% de tous les décès par cancers sont reliés à des comportements. On peut essayer de comprendre comment modifier ces comportements et reprendre le contrôle sur ces comportements pour modifier l’impact négatif sur la santé des individus
Qu’est-ce qu’une attitude ?
« Les comportements découlant logiquement des idées (attitudes), il suffit de changer les idées pour modifier les comportements » Thomas & Znaniecki, 1918. Ils ont fait le constat qu’on va agir en adéquation avec ce que l’on pense.
Attitude : « Une prédisposition acquise à penser, ressentir et se comporter envers une personne (ou objet) d’une manière particulière » Allport, 1954). Le côté acquis fait référence au fait qu’une attitude n’est pas pré-enregistré dans notre cerveau, c’est quelque chose qui va s’acquérir au fur et à mesure, par expérience, qui va nous prédisposer à répondre, à penser, ressentir et nous comporter d’une certaine façon. Ces trois éléments correspondent aux trois dimensions de l’attitude (penser, ressentir, se comporter). Cela va correspondre à une évaluation de cet objet d’attitude, qui va être plus ou moins favorable vis-à-vis de cet objet d’attitude. Selon la valence de mon attitude, cela va déterminer mon comportement ou mon type de pensée vis-à-vis de cet objet d’attitude.
Qu’est-ce que le modèle ABC de Rosenberg et Hovland (1960) ?
Il représente les 3 dimensions de l’attitude. Face à un objet d’étude, il y a 3 types de réponses possibles qui vont déterminer notre attitude et qui vont pouvoir être mesurer et quantifier : la cognition, l’affect et le comportement. C’est le modèle dit ABC :
- A pour affect, ça correspond aux sentiments, aux émotions que cet objet d’étude va susciter chez nous
- B pour behavior, le comportement, tous les comportements passé ou observés vis-à-vis de cet objet
- C pour cognition, qui fait référence aux pensées, aux croyances que l’on a sur les attributs de l’objet.
Cette attitude détermina nos comportements et on pourra essayer d’y avoir accès en mesurant nos attitudes vis-à-vis de tel ou tel objet.
Expliquez l’étude de Lapiere (1934).
L’objectif était d’analyser les relations entre les comportements des propriétaires d’hôtels et de restaurants et leurs attitudes envers les chinois. Dans les années 30 aux Etats-Unis, donc forte discrimination. A sa grande surprise un seul à refuser de l’accueillir. Lapière était accompagné d’un couple de chinois. La discrimination étant forte et ouvertement exprimé, il s’attenait a davantage de refus. Quelques semaines plus tard, il a contacté les propriétaires et parmi les questions qui était posé, une qui demandait s’ils accepteraient de recevoir un couple de chinois dans leur établissement. Lapière s’est retrouvé avec un taux de réponse négatif relativement élevé. Ils n’allaient pas du tout en accord avec le lien comportement – attitudes. Seulement un seul les as refusés mais dans le questionnaire il y avait 80% de refus.
Plusieurs problèmes méthodologiques : Les personnes ayant accueilli Lapière et le couple n’étaient pas les mêmes que ceux qui ont répondu au questionnaire. La question formulée ne correspondait pas aux comportements réels dans la situation (un couple de chinois alors que dans la situation réelle c’était un américain accompagné d’un couple de chinois).
Néanmoins, on a vu que pour pouvoir étudier ce lien entre attitudes et comportements, il faut respecter certains principes. Pour une attitude générale, il faut étudier un ensemble de comportements généraux. Pour étudier une attitude spécifique avec un comportement spécifique, il faut bien spécifier que l’attitude et le comportement soit sur un même niveau de spécificité.
Qu’est-ce que la persuasion et l’engagement ?
Persuasion : on essaye de modifier les attitudes des personnes pour qu’il modifie leur comportement.
Engagement : on essaye de modifier le comportement des individus pour qu’en retour, leurs attitudes correspondent à leurs comportements.
Quelles sont les principales attitudes face au travail ?
La satisfaction et l’engagement organisationnel
La satisfaction au travail : attitude qui reflète la façon dont les personnes ressentent leur travail à tous points de vue
Autrement dit, jusqu’à quel point les personnes aiment leur travail = satisfaction professionnelle
jusqu’à quel point les personnes n’aiment pas leur travail : insatisfaction professionnelle
Il y a deux approches dans l’étude de la satisfaction au travail :
- L’approche globale va voir la satisfaction professionnelle comme un sentiment unique et général envers le travail.
- L’approche dimensionnelle va se focaliser sur les dimensions, les aspects du travail tel que les primes, les conditions de travail, la nature du travail, les individus etc et cela va constituer une représentation plus complète de la satisfaction professionnelle.
Pourquoi j’aime plus ou moins mon travail ?
Il y a 3 perspectives d’études. La première c’est que les antécédents environnementaux (caractéristiques du travail, salaire, justice) vont avoir un impact sur la satisfaction professionnelle. Le salaire peut être un puissant déterminant de la satisfaction professionnelle globale. Deuxième perspective, c’est que les antécédents personnels (LOC, âge, culture…) vont affecter la satisfaction professionnelle. Troisième perspective, c’est une perspective plutôt interactionniste où ce qui va contribuer à la satisfaction professionnelle va être une interaction entre des antécédents environnementaux et des antécédents personnels.
Qu’est-ce que l’engagement organisationnel ?
Mowday, Steers et Porter, 1979, considèrent que l’engagement organisationnel repose sur 3 composantes :
- Une acceptation des buts/objectifs de l’organisation
- La volonté de travailler dur pour l’organisation
- Le désir de rester dans l’organisation
Meyer, Allen et Smith, 1993 :
- Engagement affectif (rester par attachement émotionnel)
- Engagement prolongé ou de continuation (rester pour les avantages)
- Engagement normatif (rester par valeur morale)
Pourquoi suis-je plus ou moins engagé au travail ?
Conditions de travail - attentes des rencontres → Engagement affectif
Bénéfices cumulés - emplois disponibles → Engagement prolongé
Valeurs personnelles - obligations ressenties → Engagement normatif
Expliquer les modèles cognitifs permettant de prédire les comportements.
Ils identifient les prédicteurs et les précurseurs des comportement de santé. Ils vont s’inspirer de la notion d’utilité subjective attendue. Cette utilité subjective attendue propose que les comportements sont le résultat d’une évaluation subjective de leur cout et de leur bénéfice. Parmi les modèles cognitifs qui vont être proposé, le HBM et la PMT.
Les modèles cognitifs vont décrire les comportements comme étant le résultat d’un traitement rationnel de l’information et mettent l’accent sur les cognitions.
Expliquer les modèles socio-cognitifs permettant de prédire les comportements.
Ils vont eux, identifier les variables qui prédisent le comportement ou l’intention comportementale, et de comprendre pourquoi les individus échouent à maintenir un comportement.
Ces modèles sociaux cognitifs sont basés sur la Théorie Sociale Cognitive, Bandura, 1977, 1986.
Selon cette théorie, les comportements sont gouvernés par les attentes, les renforcements et des variables sociaux-cognitives. Les attentes vont correspondre à des attentes de contrôle c’est-à-dire c’est la capacité perçue d’un comportement à produire la conséquence ou encore sur l’auto-efficacité (c’est la capacité perçue à mettre en œuvre le comportement). Les renforcements suggèrent que le comportement est gouverné par ses conséquences. Les variables sociaux-cognitives, il y a ici une prise en compte du contexte social dans lequel l’individu va traiter l’information (l’influence des croyances normatives).
-> Modèle des croyances de Santé, Health Belief Model, HBM, Rosentock, 1966
-> Théorie de la motivation à la protection, PMT, Rogers, 1975, 1983, 1985
Qu’est-ce que le modèle des croyances de santé ?
Les éléments du HBM (croyances centrales) :
- Vulnérabilité à la maladie : « mon risque est élevé »
- Gravité de la maladie : « le cancer du poumon est une maladie grave »
- Couts du comportement : « arrêter de fumer me rendra irritable »
- Bénéfices du comportement « arrêter de fumer me fera économiser de l’argent »
Toutes ces évaluations vont plus ou moins inciter l’individu à agir, ce que l’on va appeler la probabilité d’action.
Critiques du HBM : Forte intention de comportement avec une faible vulnérabilité. Centration sur le traitement conscient de l’information (cout/bénéfice). Ne prend pas en compte les facteurs émotionnels. Centré sur l’individu, le rôle joué par l’environnement social n’est pas présent.
Qu’est-ce que la psyhchologie organisationnelle positive (POP) ?
« L’étude scientifique et les applications en découlant, des facteurs individuels et organisationnels permettant, autant à l’individu qu’à l’organisation, de se développer et d’atteindre un niveau de fonctionnement optimal » Vallerand & Ménard, 2013
On parle d’une approche scientifique. Qui dit approche scientifique dit que c’est quelque chose de différent du hasard ou de l’intuition d’un intervenant par exemple. Les actions sont orientées vers l’atteinte d’objectif positif et moins sur l’évitement de conséquences négatives. Donc l’objectif premier est d’atteindre un objectif optimal. La psychologie organisationnelle positive va porter un intérêt aux déterminants et aux conséquences des facteurs positifs en contexte organisationnel.
Les facteurs étudiés sont autant orientés vers la personne que vers les organisations. On parle d’un fonctionnement optimal : niveau élevé de bien être personnel, physique et relationnel et une performance élevée dans la mesure où il y aura également une contribution importante envers autrui. Si on est performant dans une tâche personnelle mais par ex, qu’on ne fait pas preuve d’entraide envers les collègues, on ne doit pas considérer le fonctionnement comme optimal. De la même manière, un haut niveau de performance au travail ne va pas représenter un fonctionnement optimal si par ex il a pour conséquence d’arriver chez soi épuisé (= burn out). Il y a la prise en considération d’un ensemble de dimensions.
-> notion de santé au travail
Qu’est-ce que l’intelligence ?
Les états d’esprit (Dweck, 1999, 2006) : de croissance (ou de développement) ou fixiste, ça va concerner la manière dont les gens conçoivent leur qualité personnelle et notamment l’intelligence. Pour l’intelligence, cela fait référence aux théories implicites de l’intelligence.
Selon Dweck, la façon de concevoir ses propres qualités, ici l’intelligence, on peut la caractériser de deux manières. On peut voir l’intelligence comme figé, durable (croyance fixiste) : la réflexion est que l’on est soit malin, soit bête, et que c’est comme ça. Les personnes qui ont ce type de croyances, leur but est de paraitre intelligent aux yeux des autres. On peut aussi voir l’intelligence comme quelque chose de malléable, qui peut être amélioré grâce aux efforts, à l’entrainement, la pratique, l’expérience. L’idée est que l’on peut toujours progresser et développer son intelligence. Cette fois-ci, le but visé par les individus ayant cette croyance est d’apprendre.
Ces croyances et ces états d’esprits ont des conséquences sur la façon d’appréhender les défis, les obstacles sur note vision de l’effort, sur notre perception de la critique, sur notre vision de la réussite. C’est ce que Dweck a beaucoup travaillé dans le domaine de l’éducation. Elle a mené une étude auprès d’enfant de 4 ans : elle leur proposait un problème. La grande majorité avait réussi. Elle leur proposait de refaire un problème, soit du même niveau donc facile, soit à un niveau supérieur, plus difficile. Elle a constaté que les enfants avec des états d’esprits fixes ont choisi le premier problème sans danger, c’est-à-dire de refaire un problème facile pour s’assurer de réussir. Il continue donc à paraitre intelligent aux yeux des autres. Les enfants à états esprits de croissance ont trouvé que le choix était bizarre (pourquoi refaire le problème alors qu’on sait déjà le faire) et par conséquent, ils ont plutôt choisi de faire le problème le plus difficile, continuer à apprendre des choses nouvelles, même s’il n’y arrive pas.
-> Francis Galton : Mesure de l’intelligence.
-> Phrénologie : pseudo-science
-> Alfred Binet : Echelle métrique de l’intelligence, dite « Binet-Simon »
-> Lewis Terman : Quotient intellectuel : QI = (âge mental/âge chronologique) * 100
Comment Francis Galton mesure l’intelligence ?
Il va s’appuyer sur l’échelle de Binet et Simon pour la modifie. Il la modifie en calculant le rapport entre les résultats obtenus au Binet Simon et l’âge des enfants. C’est ce qui va donner le quotient intellectuel. C’est le test Stanford Binet. La différence de Binet Simon dont l’objectif était d’identifier des enfants en difficultés scolaires qui nécessitait une aide spécifique, Terman envisage le recours au test de QI dans le cadre d’une orientation professionnels pertinente, avec un objectif de sélection.
Qu’est-ce que la phrénologie ?
Elle pense pouvoir deviner les capacités intellectuelles et les valeurs morales à travers les bosses du crane. On est au début des années 1800. En 1810, on a la publication d’un ouvrage par un neurologue allemand, Franz Joseph Gall. Il présente la phrénologie. Il est convaincu que le développement des attitudes intellectuelles va entrainer un grossissement de zone du cerveau au point d’entrainer des déformations du crane. Pour lui, la capacité particulièrement développée inscrivait sa trace sur la carte qui apparait sur le crane phrénologique de Gall. L’étude des formes du crane permettrait de prédire l’intelligence ou la déficience mentale, prédire les penchants criminels des individus. Il a essayé de valider scientifiquement son hypothèse, il a constitué une collection d’une centaine de buste en plâtre, qu’il a directement moulé sur des sujets particuliers. Il cherchait une corrélation entre les traits de caractères et la forme de la voute crânienne. Ces études comportent de nombreux biais de sélections et d’interprétations, que l’on peut attribuer à l’imperfection des méthodes de l’époque.
Qu’est-ce que l’échelle métrique de l’intelligence, dite « Binet-Simon » ?
On va lui demander de dépister les enfants arriérés. Il va élaborer, avec Simon, en 1905, une échelle psychométrique. L’échelle métrique de l’intelligence se base sur le concept d’âge mental qui va être calculé par la moyenne de l’âge des enfants capables de réussir une tâche demandée par un test et les enfants sont diagnostiqués déficient sur la base de leur résultat rapporté à la moyenne. Autrement dit, l’échelle vise un diagnostique rapide d’arriération en comparant les performances de l’enfant à celle de sa classe d’âge. Binet refusait d’exclure ce qu’on appelle les débiles légers, son objectif n’était pas d’éliminer certains écoliers. Il voulait organiser pour eux une structure d’accueil pour leur permettre de réintégrer au plus vite une classe normale. Il est d’ailleurs le premier à souligner l’influence de la différence sociale des variations cognitives dans les résultats des performances intellectuelles. Son échelle conduira pourtant à des interprétations relativement simplistes, particulièrement aux Etats-Unis. Sa modification par Terman va en faire un instrument de sélection et d’élitisme, ce qu’on appellera l’échelle d’intelligence Stanford Binet.