Lésions traumatiques du MS Flashcards Preview

Système locomoteur - Examen 1 > Lésions traumatiques du MS > Flashcards

Flashcards in Lésions traumatiques du MS Deck (57)
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1
Q

Entorse: Définition + les 3 grades

A

= une atteinte ligamentaire partielle ou complète.

On classe les entorses en trois grades (figure 1).

Une entorse de grade 1:

  • implique un étirement des fibres ligamentaires sans discontinuité.
  • pas d’instabilité clinique mais plutôt une douleur lors de la mise en tension du ligament atteint.

Une entorse de grade 2:

  • implique un bris partiel dans la continuité des fibres ligamentaires
  • certaine laxité à la mise en tension du ligament atteint.

Une entorse de grade 3:

  • implique un bris complet des fibres ligamentaires
  • une instabilité clinique importante.
2
Q
  • Définir la luxation et la subluxation
  • Comment décrire une luxation/subluxation?
A

Subluxation: Lorsqu’il persiste une certaine apposition des surfaces cartilagineuses d’une articulation

Luxation: incongruence articulaire complète signe

Par convention, lorsque l’on décrit le déplacement d’une luxation ou encore d’une fracture, on décrit le déplacement du segment distal par rapport au segment proximal

3
Q

Luxation/Subluxation & Entorse

A
  • La présence d’une luxation implique nécessairement la présence d’une entorse de grade 3.
  • À l’inverse, quelqu’un peut s’infliger une entorse de grade 3 sans qu’une luxation soit présente lors de l’évaluation clinique ou radiologique.
  • Une subluxation peut être retrouvée dans les entorses de grade 2 ou 3.
  • Une entorse de grade 1 ne crée pas d’instabilité, ainsi on ne retrouvera pas de subluxation ou de luxation associée
4
Q

Importance de comprendre les mécanismes de luxation

A

afin de les traiter adéquatement.

En effet, les techniques de réduction fermée utilisent généralement un mouvement opposé afin de rétablir la congruence articulaire. De plus, il est primordial de bien évaluer l’intégrité des structures neuro-vasculaires en pré et post-réduction. Effectivement, la proximité de ces structures et le déplacement majeur de certaines luxations mettent en péril l’intégrité des vaisseaux ou des nerfs périphériques

5
Q

Ceinture scapulaire: Rappel de ce qu’elle contient

A

C’est ce qui permet de relier le membre supérieur au tronc.

Elle est composée:

  • de deux os,
  • la clavicule
  • la scapula
  • de 4 articulations : acromio-claviculaire, sterno-claviculaire, glénohumérale et scapulo-thoracique
6
Q

Ceinture scapulaire: Articulation acromio-claviculaire

Description des ligaments

A
  • Relie l’extrémité distale de la clavicule à l’acromion (partie de l’omoplate).
  • La stabilité est maintenue par les ligaments acromio-claviculaires au pourtour de l’articulation mais aussi par les ligaments coraco-claviculaires (trapézoïde et conoïde)
  • Les ligaments acromioclaviculaires sont responsables de la stabilité dans le plan antéro-postérieur
  • Les ligaments coraco-claviculaires sont les plus importants pour la stabilité verticale.
7
Q

Ceinture scapulaire: Articulation acromio-claviculaire

Physiopatho des lésions

A

Peut être le siège d’entorses ou de luxations.

  • Mécanisme de production le plus fréquent = un traumatisme direct au sommet de l’épaule, lors d’une chute par exemple.
    • rarement: un mécanisme indirect est en cause ⇒suite à une chute avec la main ipsilatérale qui absorbe le choc (FOOSH – fall on outstreched hand), la force est transmise proximalement jusqu’à l’acromion.
8
Q

Ceinture scapulaire: Articulation acromio-claviculaire

Présentation clinique

A
  • Une douleur à la palpation de l’articulation acromio-claviculaire
  • Selon la sévérité de la lésion: déformation en note de piano à ce niveau.
  • Signe du foulard positif: Présence d’une douleur à la mise sous tension de l’articulation en demandant au patient de placer la main du côté atteint au niveau de l’épaule controlatérale (mouvement d’adduction)
9
Q

Ceinture scapulaire: Articulation acromio-claviculaire

Les 6 stades des lésions traumatiques acromio-clav

A

Stade 1 :

  • Entorse de grade 1 ou 2 des ligaments acromio-claviculaires (AC)
  • ligaments coracoclaviculaires (CC) normaux
  • articulation stable
  • RX normaux.

Stade 2 :

  • Entorse de grade 3 des ligaments AC
  • Entorse de grade 1 ou 2 des ligaments CC
  • instabilité horizontale (antéro-postérieure) de l’articulation
  • RX normaux ou légère subluxation.

Stade 3 :

  • Entorse de grade 3 des ligaments AC et CC
  • subluxation ou luxation supérieure de l’articulation (jusqu’à 100% de déplacement).

Stade 4 :

  • Entorse de grade 3 des ligaments AC et CC
  • luxation postérieure de l’articulation.

Stade 5 :

  • Entorse de grade 3 des ligaments AC et CC
  • luxation supérieure de l’articulation de plus de 100%.

Stade 6 :

  • Entorse de grade 3 des ligaments AC et CC
  • luxation inférieure de l’articulation
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Q

Ceinture scapulaire: Articulation acromio-claviculaire

Dx

A

Grade 1:

  • Dx clinique
  • la radiographie estnormale

Grade 2 et +:

  • Dx par radio
  • Radiographie simple antéro-postérieur avec angulation céphalade de 10 degrés (vue de Zanca)
  • Permet d’éliminer une fracture de la clavicule distale.
  • Les radiographies avec charge sont peu utiles car elles ne modifient pas le traitement et sont source de douleur pour le patient
11
Q

Ceinture scapulaire: Articulation acromio-claviculaire

Traitement entorse grade 1 et 2

A

Un traitement conservateur:

  • immobilisation par écharpe ou attèle thoraco-brachiale de 1 à 3 semaines
  • une restriction temporaire des activités et une mobilisation progressive de l’épaule par la suite.
  • application de glace locale pour les 48 premières heures
  • la prise d’analgésiques.

Elles guérissent généralement sans séquelle douloureuse.

12
Q

Ceinture scapulaire: Articulation acromio-claviculaire

Traitement des luxations acromio-claviculaires de grade 3

A
  • est controversé
  • Le traitement conservateur est généralement adéquat, mais la déformation en note de piano est permanente.
  • La chirurgie corrige la déformation en permettant une guérison des ligaments, mais au prix d’une cicatrice et d’une inactivité plus longue.

Dans la littérature, il ne semble pas y avoir de différence significative au niveau des séquelles douloureuses et du taux de satisfaction entre les deux traitements

13
Q

Ceinture scapulaire: Articulation acromio-claviculaire

Traitement luxations de grade 4, 5 et 6

A

traitement chirurgical (étant donné leur déplacement important)

Plusieurs techniques sont disponibles comme:

  • l’ostéosynthèse par plaque et vis
  • l’ostéosynthèse par vis ou fils uniquement
  • la résection de la clavicule distale avec reconstruction ligamentaire (procédure de Weaver-Dunn).
14
Q

Ceinture scapulaire: Articulation sterno-claviculaire

Ligaments & Anatomie

A
  • Elle relie la clavicule au sternum (manubrium).
  • Sa stabilité dépend:
  • des ligaments sternoclaviculaires (stabilité horizontale)
  • des ligaments costo-claviculaires (stabilité verticale)
  • On retrouve des structures anatomiques vitales postérieurement à l’articulation, particulièrement les troncs brachio-céphaliques, la trachée et l’oesophage
15
Q

Ceinture scapulaire: Articulation sterno-claviculaire

Physiopatho des lésions traumatiques

A
  • Les entorses/luxations sterno-claviculaires sont plus rares que les entorses/luxations acromioclaviculaires.
  • Elles surviennent généralement suite à un traumatisme indirect au niveau de l’épaule qui transmet la force jusqu’à la sterno-claviculaire:
  • La luxation antérieure est beaucoup plus fréquente et est beaucoup moins dangereuse
  • La luxation postérieure est + dangereuse à cause des structures vitales présentes en postérieur
16
Q

Ceinture scapulaire: Articulation sterno-claviculaire

Présentation clinique

A
  • Douleur au niveau de l’articulation sterno-claviculaire
  • Luxation antérieure:
  • Présence d’une voussure
  • Luxation postérieure:
  • Présence d’une dépression
  • Signes de compression des structures postérieures à l’articulation: congestion veineuse du cou ou du membre supérieur, signes d’hypoperfusion du membre supérieur, dyspnée, sensation d’étouffement, difficulté à avaler ⇒ Si présents donc urgent
17
Q

Ceinture scapulaire: Articulation sterno-claviculaire

Dx

A
  • Une tomodensitométrie axiale (TACO) = confirmer le diagnostic
  • Radio:
  • simple AP avec angulation céphalique de 40 degrés peut aider au dx
  • la superposition des structures osseuses (thorax, côtes, vertèbres, etc…) rend parfois son interprétation difficile
18
Q

Ceinture scapulaire: Articulation sterno-claviculaire

Traitement entorse grade 1 et 2

A

écharpe pour le confort, des analgésiques et de la glace localement

19
Q

Ceinture scapulaire: Articulation sterno-claviculaire

Traitement luxation

A

Luxation antérieure

  • nécessite une réduction fermée si détectée précocement (mais articulation va svt restée instable quand même)
  • Si la réduction se révèle infructueuse: aucune chirurgie n’est indiquée

Luxation postérieure

  • Réduction fermée en salle d’opération et l’articulation est généralement stable par la suite
  • Urgence en cas de symptômes compressifs
  • Chx vasculaire présent à proximité en cas de saignement important provenant des troncs brachio-céphaliques
  • La chirurgie ouverte est réservée aux cas irréductibles de luxation postérieure
20
Q

Ceinture scapulaire: Articulation gléno-humérale

Ligamenets & Anato

A
  • L’articulation gléno-humérale relie la tête humérale à la glénoïde (partie de l’omoplate).
  • C’est l’articulation du corps humain avec le plus grand axe de mouvements.
  • Sa stabilité dépend:
  • des stabilisateurs passifs comme le bourrelet glénoïdien (labrum)
  • les ligaments gléno-huméraux
  • des stabilisateurs actifs comme la coiffe des rotateurs
21
Q

Ceinture scapulaire: Articulation gléno-humérale

Lésions fréquentes

A

Elle est fréquemment le siège de luxations (45% de toutes les luxations).

La luxation gléno-humérale antérieure est de loin la plus fréquente.

(98% vs 2% de luxations postérieures).

22
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale antérieure

Physiopatho & Présentation clinique

A

Mécanisme: abduction et rotation externe.

Présentation clinique:

  • Le patient soutient son avant-bras avec la main controlatérale et refuse de bouger l’épaule.
  • Le premier épisode est très douloureux
  • La réduction spontanée est inhabituelle.
  • Palpation du comblement de la face antérieure de l’épaule possible
  • Rechercher l’atteinte du nerf axillaire qui se manifeste par une zone d’hypoesthésie à la face latérale de l’épaule et/ou une parésie du deltoïde.
23
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale antérieure

Dx

A

La série traumatique permet de diagnostiquer la luxation, confirmer son déplacement antérieur en cas de doute, et permet également d’éliminer la présence de fractures associées

24
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale antérieure

La série traumatique

A

vraie AP (AP de Neer ou AP de Grashier), vraie latérale (latérale de Neer) et vue axillaire

Ces vues respectent le fait que l’articulation gléno-humérale est orientée à 45 degrés dans le plan coronal.

25
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale antérieure

Fractures associées (que l’on identifie avec la série traumatique)

A
  • La + fréquente = la fracture de la grosse tubérosité
  • Fractures de la glénoïde antéro-inférieure (fracture de Bankart), du colchirurgical, du col anatomique et/ou de la petite tubérosité.
  • Lésion de Hill-Sachs: défaut osseux observé à la partie postéro-latérale de la tête humérale, causé l’indentation de la tête humérale sur le rebord antérieur de la glénoïde au moment de la luxation.
26
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale antérieure

Décrire le traitement

A

1) Réduction fermée à l’urgence = traitement habituel

  • CI: les fractures du col chirurgical ou du col anatomique ⇒ déplacement de ces fractures lors de la tentative de réduction pourrait conduire à la nécrose avasculaire des fragments
  • La présence de fractures associées comme la grosse tubérosité, le hill-sachs ou la glénoïde antéro-inférieure n’est pas une contrindication
  • Se fait généralement sous narcose
  • Différentes techniques: technique de traction = la + efficace
  • Radiographie de contrôle confirme la réduction et doit absolument être faite pour s’assurer de l’absence de fracture associée

2) Une écharpe ou une attelle thoraco-brachiale est mise en place pour 3 semaines + une référence en physiothérapie

27
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale antérieure

Quand une réduction ouverte est-elle nécessaire?

A

Une réduction ouverte par un chirurgien orthopédiste est nécessaire si la luxation est irréductible mais ceci demeure très rare

28
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale antérieure

Pronostic

A

Le pronostic dépend de l’âge

  • Chez les patients de moins de 20 ans: chances de récidive d’instabilité à 90%.
  • Chez les patients âgés de plus de 40 ans:
  • Ce pourcentage diminue progressivement avec l’âge
  • Sont beaucoup plus susceptibles de faire une capsulite que de l’instabilité récidivante suivant leur épisode de luxation.
  • Sont plus à risque de souffrir d’une déchirure de la coiffe des rotateurs au moment de leur luxation (à soupçonner chez un patient qui présente au tableau douloureux persistant)
29
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale postérieure

  • Physiopatho & Présentation clinique
  • NOMMER LE SIGNE LE + SIGNIFICATIF
A

Mécanismes:

  • traumatisme direct à la face antérieure de l’épaule (ex : accident de la route)
  • une chûte avec le membre supérieur positionné en flexion/adduction/rotation interne
  • une contraction musculaire violente (ex : électrocution ou convulsions).

Présentation clinique:

  • La douleur est prédominante
  • peu de déformation visible à l’inspection.
  • L’apophyse coracoïde est plus proéminentequ’à l’habitude à l’examen de l’épaule.
  • Signe clinique le plus fiable et suspect: la limitation de la rotation externe par rapport à l’épaule controlatérale

diagnostic est souvent manqué : 50% des luxations postérieures qui se présentent à l’urgence ne sont pas diagnostiquées

30
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale postérieure

Dx

A

La série traumatique, particulièrement la vue axillaire permet de faire le diagnostic.

Si le moindre doute persiste: faire TDM

  • Elle permet de confirmer le diagnostic et de dépister des défauts osseux créés par la luxation. Comme le diagnostic de luxation postérieure est souvent fait tardivement, il est fréquent de rencontrer de tels défauts osseux significatifs.
31
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale postérieure

Traitement

A

1) Réduction fermée se fait sous narcose à l’urgence + Une radiographie de contrôle est faite pour confirmer la réduction.
2) Une immobilisation en rotation externe est prescrite pour 3 semaines + physiothérapie

32
Q

Ceinture scapulaire: Luxation gléno-humérale postérieure

Particularité lors de l’anamnèse + comment cela peut changer le cours de traitement

A

Comme le diagnostic est souvent manqué initialement, il faut cependant se méfier lorsqu’on rencontre une luxation postérieure.

Il faut questionner le patient et s’assurer qu’il s’agit bien d’un épisode aigu car, en cas de luxation chronique, la réduction fermée sera infructueuse et pourrait même causer des fractures additionnelles.

Un chirurgien orthopédiste devra alors procéder à une réduction ouverte, et dépendamment du défaut osseux reverse Hill-Sachs rencontré, une greffe osseuse ou même un remplacement articulaire avec prothèse pourra être nécessaire.

33
Q

Ceinture scapulaire: Rupture de la coiffe des rotateurs

Physiopatho & Présentation clinique

A

Mécanisme:

  • traumatisme important impliquant soit un coup direct sur l’épaule
  • un moment de force indirect sur le membre supérieur ipsilatéral.

Présentation:

  • S’ils consultent à l’urgence, les radiographies initiales étant négatives pour une fracture, les patients se voient alors attribuer un diagnostic de contusion ou d’entorse à l’épaule, et sont renvoyés à la maison avec une prescription de glace, d’analgésiques et de physiothérapie.
  • Ce n’est que l_’évolution clinique subséquente qui permettra de soupçonner_ une déchirure de la coiffe des rotateurs.
  • Effectivement, le patient ne notera aucune amélioration de ses symptômes douloureux et pourra même rapporter une faiblesse lors de l’utilisation de son épaule.
34
Q

Ceinture scapulaire: Rupture de la coiffe des rotateurs

dx

A

L’examen physique et le dépistage radiologique sont identiques à ceux d’une rupture de la coiffe des rotateurs d’origine dégénérative

35
Q

Ceinture scapulaire: Rupture de la coiffe des rotateurs

Traitement

A

Traitement conservateur

  • similaire à celui des ruptures de coiffe dégénératives
  • tout en suivant l’évolution du patient de façon étroite
  • en ayant un seuil de tolérance bas pour la référence à un chirurgien orthopédiste en cas de non réponse au traitement conservateur

Réparation chirurgicale d’emblée

  • Seule indication: rupture traumatique de la coiffe des rotateurs chez un patient jeune (< 60 ans)
36
Q

Ceinture scapulaire: Rupture de la longue portion du biceps

Physiopatho + Présentation

A
  • Survient généralement suite à un effort en flexion et en supination au niveau de l’avant-bras ⇒ une douleur est subitement ressentie au niveau de l’épaule
  • Rare d’observer une telle rupture sur un tendon sain ⇒ se produit sur un tendon dégénéré et affaibli par la tendi
37
Q

Articulations du coude: Les nommer + les mvts qu’ils permettent

A

Elle comprend en réalité trois articulations : radio-capitellaire, ulno-trochléaire et radio-ulnaire proximale.

Elle permet des mouvements de flexion-extension et de pro-supination.

Les mouvements latéraux en varus et valgus sont très limités par l’anatomie osseuse contraignante et par les ligaments collatéraux interne et externe

38
Q

Articulations du coude: Amplitude normale et nécessaire au quotidien

A

L’amplitude articulaire normale du coude est de:

  • 0° à 150° de flexion
  • 90° de pronation
  • 90° de supination.

Cependant, l’amplitude articulaire nécessaire aux activités de la vie quotidienne/domestique est:

  • de 30 à 130° de flexion (total 100°)
  • de 50° de pro-supination (total 100°)
39
Q

Articulations du coude: Examen physique

A
  • Inspection
  • Déformation ou encore un oedème.
  • La palpation
  • Permet de retrouver le site douloureux (epicondyle, épitrochlée, olécrâne, etc…) .
  • La mobilisation du coude nous permet de mesurer l’amplitude articulaire
  • L’ intégrité des ligaments collatéraux peut être évaluée par un stress en varus ou en valgus.
  • Vérifier l’intégrité des structures neurovasculaires
40
Q

Articulations du coude: Luxation

Mécanismes

A

La luxation postérieure du coude = la plus fréquente.

  • Survient par un mécanisme d’hyperextension
  • le plus souvent chez un adolescent ou un adulte.
  • beaucoup plus rare chez l’enfant où le même mécanisme conduit généralement à une fracture sus-condylienne de l’humérus distal.

Les luxations antérieures et latérales sont aussi possibles.

41
Q

Articulations du coude: Luxation

Dx

A

Diagnostic clinique car la déformation est évidente

Avant de procéder à la réduction, on recommande une radiographie antéro-postérieure et latérale du coude pour évaluer la direction de luxation (pour aider à la réduction) et dépister la présence de fractures associées

42
Q

Articulations du coude: Luxation

Fractures svt associées

A

Les fractures associées les plus fréquentes sont l’apophyse coronoïde, la tête radiale et l’épitrochlée (épicondyle interne).

43
Q

Articulations du coude: Luxation

Traitement

A

1) Réduction fermée sous narcose à l’urgence
* Présence de fractures associées n’est pas une contre-indication
* se fait par une traction axiale et contre-traction, correction de la translation, poussée sur l’olécrâne et flexion progressive du coude
* Rx post-réduction sont essentielles pour confirmer la réduction et dépister les fractures
2) Si le coude est bien réduit et qu’il n’y a pas de fractures, le coude est ensuite immobilisé avec une écharpe pour 2 semaines AU MAXIMUM
3) Après 14 jours, il est crucial de cesser toute forme d’immobilisation et de débuter la mobilisation passive et active du coude ⇒ Physio

44
Q

Articulations du coude: Luxation

Complication la + fréquente

A

L’ankylose résiduelle

  • A tendance à s’installer rapidement
  • Peut laisser des séquelles fonctionnelles importantes advenant un traitement par immobilisation inapproprié.
  • Rare d’observer un problème d’instabilité récidivante du coude suite à un premier épisode de luxation (différent de l’épaule).
45
Q

Articulations du coude: Luxation

Quand envoyer voir un chirurgien?

A

Si les radiographies post-réduction démontrent une articulation incongruente (mal réduite) ou la présence de fractures associées , l’opinion d’un orthopédiste est demandée, et une chirurgie est habituellement contemplée pour résoudre ces problèmes

46
Q

Articulations du coude: Rupture du biceps distal

Fonction du biceps, Physiopatho & Patient type

A
  • Fonction: la flexion du coude, mais surtout la supination de l’avant-bras.
  • Patient type: survient habituellement chez les hommes entre 30 et 50 ans, au niveau de leur bras dominant.

- Mécanismes:

  • L’origine de cette rupture est traumatique, survenant suite à une contraction excentrique (signifie que le muscle se contracte pendant que le tendon s’allonge) exagérée du muscle biceps alors que le coude est à 90° de flexion
  • Le mécanisme lésionnel est donc souvent un effort en voulant retenir une charge lourde avec le membre supérieur.
  • Le patient décrit parfois un « pop » audible au moment de la rupture
47
Q

Articulations du coude: Rupture du biceps distal

Présentation clinique

A
  • douleur dans la région anté-cubitale,
  • une ecchymose importante à ce niveau.
  • Le tendon du biceps n’est plus palpable
  • le ventre musculaire du biceps est plus charnu et se proximalise dans le bras
  • On recherche une douleur et une diminution de la force lors de la flexion et de la supination résistées du coude.
48
Q

Articulations du coude: Rupture du biceps distal

Dx

A

Le diagnostic est clinique

  • En cas de doute, une échographie ou une résonance magnétique peuvent confirmer
  • Des radiographies AP et latérale du coude sont demandées dans le contexte traumatique afin d’éliminer une fracture (mais sont habituellement normales)
49
Q

Articulations du coude: Rupture du biceps distal

Traitement

A

Traitement chirurgical

  • Chez les patients jeunes et les travailleurs manuels, afin de préserver leur force de flexion et de supination de l’avant-bras
  • Risquée avec potentiel de multiples complications : ankylose, synostose, ossification hétérotopique et lésions nerveuses (nerf interosseux postérieur, branche superficielle du nerf radial, nerf cutané latéral de l’avant-bras).

Traitement Conservateur

  • dans les cas où le patient est plus âgé et que sa demande fonctionnelle est moindre
  • important d’informer le patient que sa force de flexion du coude diminuera d’environ 30%, alors que sa force de supination de l’avantbras diminuera de 50%
50
Q

Articulations du coude: Subluxation de la tête radiale

Physiopatho & Présentation

A

Diagnostic spécifique aux jeunes enfants (<5 ans).

  • Survient suite à une traction longitudinale sur le membre supérieur ⇒ il y a alors subluxation de la tête radiale et interposition du ligament annulaire dans l’articulation radio-capitellaire
  • L’enfant refuse alors de bouger son bras et le tient en position de légère flexion et en pronation
51
Q

Articulations du coude: Subluxation de la tête radiale

Dx

A

L’histoire et l’examen physique permettent de faire le diagnostic, toutefois les radiographies sont habituellement faites pour éliminer une fracture.

Puisque la tête radiale n’est pas ossifiée à l’âge où survient cette

pathologie, la subluxation de la tête radiale n’est pas visible sur la radiographie

52
Q

Articulations du coude: Subluxation de la tête radiale

Traitement

A

= faire une réduction fermée par flexion et supination du coude tout en appliquant une pression sur la tête radiale.

Le soulagement est généralement instantané.

L’enfant retrouve une fonction normale de son coude.

53
Q

Poignet: Articulation, ligament et mvts

A
  • Les os du carpe sont reliés entre eux par une multitude de ligaments palmaires et dorsaux
  • L’intégrité de ces ligaments est généralement nécessaire pour procurer au poignet une amplitude articulaire normale
  • Mouvements de flexion-extension et de déviation radiale/cubitale
  • l’articulation radio-carpienne (entre le radius et la première

rangée)

  • l’articulation inter-carpienne (entre la première et la deuxième rangée)
  • Mouvements de pro-supination
  • l’articulation radio-cubitale distale, conjointement avec la membrane interosseuse de l’avant-bras
  • l’articulation radiocubitale proximale
54
Q

Poignet: Luxation

Physiopatho

A
  • Survient habituellement suite à un traumatisme violent qui implique une charge axiale sur le poignet en dorsiflexion
  • La rupture des ligaments suit un ordre précis:
  1. Rupture du ligament scapho-lunaire (stade 1)
  2. capitolunaire (stade 2)
  3. luno-triquetral (stade 3)
  4. rarement, radio-lunaire (stade 4)
  • Petit arc: Lorsque la force lésionnelle passe uniquement par les ligament
  • Grand arc: À l’occasion, la force lésionnelle peut passer par les os du carpe et donner lieu à des fractures visibles à la radiographie
55
Q

Poignet: Luxation

Bon terme à employer

A

comme les lésions ligamentaires ou osseuses tournent autour de l’os semilunaire dans tous les cas, on parle de luxation péri-lunaire du carpe

Le terme « luxation du poignet » est trop vague et est peu employé.

56
Q

Poignet: Luxation

Présentation clinique & Dx

A

Présentation

  • oedeme et une déformation marqués du poignet.
  • La mobilisation du poignet est impossible.
  • Rechercher une atteinte du nerf médian, puisque le déplacement des os du carpe provoquent souvent un syndrôme aigü du canal carpien

Dx

  • radiographies AP et latérale du poignet
  • Recherche d’une perte de l’alignement des os du carpe et une superposition anormale
57
Q

Poignet: Luxation

Traitement

A

= urgence qui doit être reconnue puis réduite le plus rapidement possible

1) Habituellement, l’équipe d’orthopédie procède dans un premier temps à une réduction fermée sous narcose ou bloc d’hématome à l’urgence afin de réaligner les os du carpe et prévenir la survenue de syndrome du canal carpien aigu.
2) Ensuite, la prise en charge définitive consiste en une réduction ouverte et fixation des os du carpe au bloc opératoire