Module #1 La déviance sexuelle : Définition, critique et historique Flashcards

1
Q

Au plan historico-socio-culturel, qu’est-ce qu’un comportement déviant ?

A

Au plan historico-socio-culturel, un comportement déviant est un comportement jugé inacceptable par la communauté dans laquelle il est commis. Par exemple, une personne Amish qui achèterait un ordinateur commettrait un comportement déviant aux yeux de sa communauté.

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2
Q

Au plan judiciaire, qu’est-ce qu’un comportement déviant?

A

Au plan judiciaire, un comportement déviant est un acte qui enfreint la loi, un acte criminel. Par exemple, commettre un vol est un comportement jugé déviant selon la loi.

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3
Q

Au plan judiciaire, qu’est-ce qu’un acte sexuel déviant?

A

De ce point de vue, un acte sexuel déviant est donc un comportement sexuel criminel, c’est-à-dire qu’il enfreint la loi ou implique un partenaire non consentant. Ainsi, le viol ou toute agression, l’exhibitionnisme, le voyeurisme, la pédophilie, la nécrophilie, le frotteurisme, la bestialité peuvent tous être considérés comme des actes déviants car ils sont basés sur le non consentement (mineurs, animaux, dépouilles, étrangers, etc.).

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4
Q

Vrai ou Faux : la majorité des intérêts sexuels décrits dans les manuels de psychiatrie sont des actes criminels.

A

Vrai

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5
Q

Vrai ou Faux : la majorité des intérêts sexuels décrits dans les manuels de psychiatrie ne sont pas des actes criminels.

A

Faux, la majorité le sont.

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6
Q

Au plan psychologique, on décrit le ‘‘comportement déviant selon 3 principaux critères. Quels sont-ils?

A

Au plan psychologique, un comportement déviant est (1) obligatoire et (2) rigide (p.ex. tics vocaux, compulsions, obsessions) ou (3) il induit une détresse, un malaise subjectif ou une dysfonction personnelle ou professionnelle (p.ex. la peur de sortir de chez soi ou de prendre un ascenseur).

Ainsi, en psychologie, ce n’est pas tant la nature du comportement que son effet sur la personne qui est important. Aller au restaurant, par exemple, est un comportement qui peut paraître anodin pour une personne tout en étant au cœur d’un trouble mental pour une autre.

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7
Q

Complétez la phrase suivante : Au plan psychologique, un comportement déviant est (1) ___________ et (2) _______ (p.ex. tics vocaux, compulsions, obsessions) ou il induit une (3) ________ , un (4) _______ subjectif ou une (5) ___________ ___________ ou ________________ (p.ex. la peur de sortir de chez soi ou de prendre un ascenseur).

A

1) obligatoire
2) rigide
3) une détresse
4) malaise
5) dysfonction personnelle ou professionnelle

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8
Q

Vrai ou Faux : certaines définitions des déviances sexuelles accordent beaucoup plus d’importance à la nature du comportement (typique ou atypique ?) qu’à son effet sur la personne (il engendre une détresse ou non ?). Cette approche se distancie de la façon dont on appréhende les psychopathologies en général.

A

Vrai

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9
Q

On dit que la définition de la déviance sexuelle est très subjective et malléable et qu’elle varie selon plusieurs facteurs. Nommez-en trois.

A

L’époque,
La culture
La religion

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10
Q

Vrai ou Faux : au plan historique, le sexe oral et le sexe anal étaient considérés comme des actes criminels dans plusieurs états américains en 1950, et ce, même entre partenaires mariés.

A

Vrai

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11
Q

Vrai ou Faux : au plan historique, le sexe oral et le sexe anal étaient considérés comme des actes criminels dans plusieurs états américains en 1950. Il s’agissait toutefois de pratiques acceptées entre partenaires mariés.

A

Faux.

En fait, au plan historique, le sexe oral et le sexe anal étaient considérés comme des actes criminels dans plusieurs états américains en 1950, et ce, même entre partenaires mariés.

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12
Q

Vrai ou Faux : Au plan religieux, la masturbation a longtemps été bannie par le catholicisme (et non pas le viol conjugal).

A

Vrai

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13
Q

Vrai ou Faux : Au plan religieux, le viol conjugal a longtemps été bannie par le catholicisme (et non pas la masturbation).

A

Faux, c’est plutôt l’inverse.

Au plan religieux, la masturbation a longtemps été bannie par le catholicisme (et non pas le viol conjugal).

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14
Q

Vrai ou Faux : Au plan culturel, l’homosexualité est encore sévèrement punie dans plusieurs pays, voire même considérée comme un trouble mental.

A

Vrai

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15
Q

Vrai ou Faux : Heureusement, l’homosexualité n’est désormais plus punie, et ce, peu importe le pays dont il est question. Il s’agit d’un grand pas en avant étant donné que l’homosexualité a déjà été considérée comme un trouble mental.

A

Faux.

En fait, au plan culturel, l’homosexualité est encore sévèrement punie dans plusieurs pays, voire même considérée comme un trouble mental.

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16
Q

Vrai ou faux : en temps de guerre, le viol des femmes est courant.

A

Vrai

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17
Q

Vrai ou faux : en temps de guerre, le viol des femmes demeure un phénomène rare.

A

Faux.

En temps de guerre, le viol des femmes est courant.

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18
Q

Quels sont les ouvrages de référence qui servent, en science et en droit, à la définition des déviances sexuelles?

A

Il existe essentiellement deux ouvrages de référence, soit le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM ou Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux rendu à sa cinquième édition, DSM-5), publié aux États-Unis par l’Association Américaine de Psychiatrie (APA), et l’International Classification of Diseases (ICD ou Classification Internationale des Maladies, CIM, section V « Troubles mentaux et du comportement », rendue à sa 11ème édition, CIM-11, 2018), publiée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS; le plus utilisé en Europe).

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19
Q

On dit des ouvrages tels que le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) ou la CIM-11 (Classification internationale des maladies) qu’ils sont utiles et importants. Quelle est l’utilité de tels manuels?

A

D’abord, les deux ouvrages (1) offrent des critères aux intervenants pour déterminer les diagnostics en santé mentale. Ils (2) permettent également une meilleure communication entre professionnels de la santé de différents milieux, voire de différents pays ou cultures. L’existence de critères (3) permet enfin une meilleure fidélité des diagnostics, tant entre intervenants qu’entre différentes évaluations d’une même personne (comme on ne se fie pas seulement sur son impression, différents intervenants ont plus de chance d’arriver aux mêmes conclusions avec des critères plus objectifs).

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20
Q

Vrai ou Faux : les deux ouvrages de référence en terme de diagnostiques de déviances sexuelles (CIM et DSM) sont publiés en étroite collaboration, leurs critères sont souvent similaires.

A

Vrai

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21
Q

Vrai ou Faux : les deux ouvrages de référence en terme de diagnostiques de déviances sexuelles (CIM et DSM) sont publiés de manière indépendante. De ce fait, leurs critères peuvent différer.

A

Faux.

En fait, les deux ouvrages sont publiés en étroite collaboration, leurs critères sont souvent similaires.

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22
Q

Vrai ou Faux : le seul fait de considérer certains comportements sexuels comme des troubles mentaux est contesté par plusieurs experts et certains groupes de personnes.

A

Vrai

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23
Q

Vrai ou Faux : le fait de considérer certains comportements sexuels comme des troubles mentaux n’est pas contesté par les experts en la matière mais, est toutefois contesté par certains groupes d’individus.

A

Faux

En fait, le seul fait de considérer certains comportements sexuels comme des troubles mentaux est effectivement contesté par plusieurs experts et certains groupes de personnes.

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24
Q

Vrai ou Faux : les bases sur lesquelles on s’appuie pour déterminer que tel ou tel comportement sexuel est déviant, voire même atypique, ne sont pas toujours clairement décrites.

A

Vrai

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25
Q

Vrai ou Faux : les bases sur lesquelles on s’appuie pour déterminer que tel ou tel comportement sexuel est déviant, voire même atypique, sont clairement décrites.

A

Faux

En fait, les bases sur lesquelles on s’appuie pour déterminer que tel ou tel comportement sexuel est déviant, voire même atypique, ne sont pas toujours clairement décrites.

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26
Q

Vrai ou Faux : le DSM-V et la CIM-XI ne définissent pas les troubles mentaux sexuels de la même façon et n’offrent pas exactement les mêmes critères diagnostiques.

A

Vrai

En fait, d’importantes différences émergent entre les manuels, mais également entre leurs éditions, quant aux définitions des déviances sexuelles. Ceci reflète bien l’influence qu’ont l’époque et le contexte socio-culturel sur la définition des déviances sexuelles, même pour des définitions médico-légales.

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27
Q

Vrai ou Faux : le DSM-V et la CIM-XI définissent les troubles mentaux sexuels de la même façon et offrent exactement les mêmes critères diagnostiques.

A

Faux

En fait, le DSM-V et la CIM-XI ne définissent pas les troubles mentaux sexuels de la même façon et n’offrent pas exactement les mêmes critères diagnostiques. Il est important de considérer que d’importantes différences émergent entre les manuels, mais également entre leurs éditions, quant aux définitions des déviances sexuelles. Ceci reflète bien l’influence qu’ont l’époque et le contexte socio-culturel sur la définition des déviances sexuelles, même pour des définitions médico-légales.

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28
Q

Vrai ou Faux : L’époque et le contexte socio-culturel ont une influence notable sur la définition des déviances sexuelles (même pour les définitions médico-légales).

A

Vrai

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29
Q

Vrai ou Faux : L’époque et le contexte socio-culturel n’ont qu’une influence très limitée sur la définition des déviances sexuelles (même pour les définitions médico-légales).

A

Faux

On remarque d’ailleurs d’importantes différences qui émergent entre le DSM-V (américain) et la CIM-XI (européenne), mais également entre leurs éditions, quant aux définitions des déviances sexuelles. Ceci reflète bien l’influence qu’ont l’époque et le contexte socio-culturel sur la définition des déviances sexuelles, même pour des définitions médico-légales.

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30
Q

Premièrement, les troubles mentaux de nature sexuelle se divisent en trois grandes catégories. Quelles sont-elles?

A

1) Les dysfonctions sexuelles (qui se manifestent surtout par des troubles physiques, p.ex dysfonction érectile, l’éjaculation précoce et douleur coïtale)
2) Les troubles liés à l’orientation sexuelle (dysphorie liée au genre de la personne)
3) Les troubles liés aux préférences sexuelles (ou paraphilies)

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31
Q

Quelle est l’étymologie du mot ‘‘paraphilie’’?

A

Ce mot provient des racines grecques Para–hors du commun (p.ex. « paranormal »; ou « beyond the usual » selon Seto et Marshall, 2000) et Philie–aimer (p.ex. « francophile »).

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32
Q

Complétez la phrase suivante : À partir de sa troisième édition (APA, 1980), le DSM abandonne le terme «_________ _________» et le remplace par un mot moins stigmatisant, les « ___________ ».

A

1) déviances sexuelles

2) paraphilies

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33
Q

Quelle est la définition générale du mot ‘‘paraphilie’’?

A

On utilise donc ce terme pour se référer à des comportements ou des intérêts sexuels jugés hors du commun ou atypiques.

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34
Q

Qu’est ce que le DSM-V considère comme ‘‘paraphilique’’ ? Qu’est ce qui entre dans cette catégorie selon cet ouvrage?

A

Le DSM considère paraphiliques des fantasmes, impulsions ou comportements sexuellement intenses et récurrents impliquant des objets inanimés, la souffrance ou l’humiliation de soi/d’un partenaire potentiel, des enfants ou animaux ou des adultes non consentants.

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35
Q

Vrai ou Faux : On utilise donc ce terme pour se référer à des comportements ou des intérêts sexuels jugés hors du commun ou atypiques. Cependant, on n’indique pas comment on a décrété que ces intérêts sexuels ne sont pas typiques.

A

Vrai

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36
Q

Vrai ou Faux : On utilise le terme ‘‘paraphilie’’ pour se référer à des comportements ou des intérêts sexuels jugés hors du commun ou atypiques. On indique clairement, dans le DSM-V, comment on a décrété que ces intérêts sexuels ne sont pas typiques (sur la base de données empiriques).

A

Faux

On utilise donc le terme ‘‘paraphilie’’ pour se référer à des comportements ou des intérêts sexuels jugés hors du commun ou atypiques (oui, vrai). Cependant, on n’indique pas comment on a décrété que ces intérêts sexuels ne sont pas typiques.

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37
Q

Quels sont les troubles paraphiliques traités dans le DSM-V?

A

1) Le trouble voyeurisme
2) Le trouble exhibitionniste
3) Le trouble frotteurisme
4) Le trouble masochisme sexuel
5) Le trouble sadisme sexuel
6) Le trouble pédophile
7) Le trouble fétichisme
8) le trouble transvestisme

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38
Q

Globalement, à quoi le ‘‘voyeurisme’’ fait-il référence?

A

Cela fait référence au fait d’espionner des personnes dans leur vie privée et d’en retirer une excitation sexuelle.

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39
Q

Globalement, à quoi ‘‘l’exhibitionnisme’’ fait-il référence?

A

Cela fait référence au fait d’exposer ses organes génitaux et d’en retirer une excitation sexuelle.

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40
Q

Globalement, à quoi le ‘‘frotteurisme’’ fait-il référence?

A

Cela fait référence au fait de toucher ou se frotter contre une personne non consentante et d’en retirer une excitation sexuelle.

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41
Q

Globalement, à quoi le ‘‘masochisme sexuel’’ fait-il référence?

A

Cela fait référence au fait de subir des humiliations, des souffrances, ou encore de se faire attacher et d’en retirer une excitation sexuelle.

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42
Q

Globalement, à quoi le ‘‘sadisme sexuel’’ fait-il référence?

A

Cela fait référence au fait d’infliger des humiliations, des souffrances, ou attacher quelqu’un et d’en retirer une excitation sexuelle.

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43
Q

Globalement, à quoi la ‘‘pédophilie’’ fait-elle référence?

A

Cela fait référence à une sexualité orientée vers les enfants.

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44
Q

Globalement, à quoi le ‘‘fétichisme’’ fait-il référence?

A

Cela fait référence à une sexualité orientée vers l’utilisation d’objets ou un intérêt hautement spécifique pour des parties non génitales du corps.

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45
Q

Globalement, à quoi le ‘‘transvestisme ‘’ fait-il référence?

A

Cela fait référence au fait de ressentir une excitation sexuelle due au fait de se travestir.

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46
Q

Dans le DSM-V, 8 troubles paraphiliques sont documentées ( trouble voyeurisme, trouble exhibitionnisme, trouble frotteurisme, trouble masochisme sexuel, trouble sadisme sexuel, trouble pédophile, trouble fétichisme et trouble transvestisme). Ces troubles ont traditionnellement été sélectionnés pour faire l’objet d’une cotation spécifique et d’une attribution de critères diagnostiques explicites dans le DSM pour deux raisons principales. Quelles sont ces deux raisons?

A

1) parce qu’ils sont relativement courants par rapport aux autres paraphilies, et parce que 2) certains d’entre eux pour être satisfaits entraînent des actions qui, par leur caractère nocif ou pouvant potentiellement porter préjudice à quelqu’un, sont considérées comme criminelles.

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47
Q

Vrai ou Faux : Les huit troubles répertoriés dans la section ‘‘Troubles paraphiliques’’ du DSM-V ne constituent pas une liste exhaustive des paraphilies existantes.

A

Vrai

En effet, plusieurs douzaines de paraphilies différentes ont été identifiées et nommées, et presque toutes pourraient, en vertu de leurs conséquences négatives pour la personne ou pour les autres, atteindre le niveau d’un trouble paraphilique. Les diagnostics d’« autre trouble paraphilique spécifié » ou « non spécifié » sont par conséquent indispensables et seront requis dans de nombreux cas.

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48
Q

Vrai ou Faux : Les huit troubles répertoriés dans la section ‘‘Troubles paraphiliques’’ du DSM-V constituent une liste exhaustive des paraphilies existantes.

A

Faux

En fait, plusieurs douzaines de paraphilies différentes ont été identifiées et nommées, et presque toutes pourraient, en vertu de leurs conséquences négatives pour la personne ou pour les autres, atteindre le niveau d’un trouble paraphilique. Les diagnostics d’« autre trouble paraphilique spécifié » ou « non spécifié » sont par conséquent indispensables et seront requis dans de nombreux cas.

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49
Q

Vrai ou Faux : certains comportements sexuels sont considérés déviants parce qu’ils sont illégaux (notamment ceux qui impliquent des personnes non consentantes).

A

Vrai

En effet, dans les cas de voyeurisme, d’exhibitionnisme, de frotteurisme et de pédophilie, nous sommes en présence de comportements sexuels illégaux (et qui sont considérés déviant pour cette raison) impliquant des personnes non consentantes.

On pourrait ajouter la bestialité (relation sexuelle avec un animal), la nécrophilie (relation sexuelle avec un cadavre), mais aussi le viol aux ‘‘comportements sexuels considérés déviants parce qu’illégaux’’.

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50
Q

Quelle est la différence entre une ‘‘paraphilie’’ et un ‘‘trouble paraphilique’’?

A

Le terme paraphilie renvoie à ‘‘tout intérêt sexuel intense et persistant, autre que l’intérêt sexuel pour la stimulation génitale ou les préliminaires avec un partenaire humain phénotypiquement normal, sexuellement mature et consentant’’.

Les ‘‘troubles paraphiliques’’ sont des paraphilies entraînant une souffrance cliniquement significative ou perturbant le fonctionnement du paraphile, ou encore, nuisant (ou susceptibles de nuire à) une autre personne. Le trouble paraphilique est donc davantage de l’ordre de la psychopathologie (ce qui n’est pas forcément le cas lorsque l’on parle de ‘‘paraphilies’’).

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51
Q

Quelle est la définition du terme ‘‘paraphilie’’ selon le DSM-V?

A

Le terme paraphilie renvoie à tout intérêt sexuel intense et persistant, autre que l’intérêt sexuel pour la stimulation génitale ou les préliminaires avec un partenaire humain phénotypiquement normal, sexuellement mature et consentant.

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52
Q

Que démontre la nuance établie par le DSM-V entre le terme ‘‘paraphilie’’ en soi et les ‘‘troubles paraphiliques’’?

A

Cela démontre la volonté de reconnaître qu’une paraphilie n’est pas nécessairement un trouble mental (une nouveauté du DSM-5), mais cette nuance est très confondante. Même les spécialistes en santé confondent les deux termes, ce qui n’est pas sans danger au plan légal.

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53
Q

Qu’est-ce qui est considéré comme ‘‘normal sexuellement’’ par le DSM-V ?

A

Étant donné qu’on définit les paraphilies par la négative dans le DSM-V, c’est-à-dire par ce qu’elles ne sont pas, on décrit donc, dans un manuel psychiatrique, ce que l’on considère normal sexuellement, soit : une stimulation génitale ou des préliminaires au coït avec une personne physiquement mature, phénotypiquement normale et consentante.

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54
Q

Dans le DSM-V, le terme paraphilie renvoie à tout intérêt sexuel intense et persistant, autre que l’intérêt sexuel pour la stimulation génitale ou les préliminaires avec un partenaire humain phénotypiquement normal, sexuellement mature et consentant. À quoi le terme ‘‘intérêt’’ fait-il référence dans cette définition?

A

Le mot « intérêt » sexuel semble bel et bien inclure
1) les comportements, mais également 2) les impulsions et 3) les fantasmes. Cette nuance est importante. Ainsi, une personne qui a des fantasmes à propos d’un thème listé (p.ex. masochisme) pourra être considérée paraphilique.

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55
Q

Selon le DSM-V, une personne présentant des fantasmes sexuels masochistes pourrait-elle être considérée paraphilique?

A

Oui! Si les fantasmes sont jugés ‘‘récurrents’’ et persistants’’.

En fait, il s’agit d’une critique fait aux critères diagnostiques des paraphilies du DSM-V.

Dans le DSM-V, on dit que le paraphile présentera des fantasmes, des impulsions OU des comportements (récurrents et persistants) en lien avec un thème listé paraphilique. Ainsi, une personne présentant des fantasmes uniquement à propos d’un thème listé (p.ex. masochisme) pourra être considérée paraphilique.

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56
Q

Vrai ou Faux : Dans le DSM-V, on dresse une liste de huit comportements sexuels particuliers, sans justifier ou expliquer l’origine de ce choix. Une fois les actes criminels (victime et non consentement) éliminés, il ne reste que le fétichisme, le sadomasochisme et le transvestisme.

A

Vrai

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57
Q

Vrai ou Faux : Dans le DSM-V, on dresse une liste de huit comportements sexuels particuliers en expliquant clairement l’origine de ce choix. Une fois les actes criminels (victime et non consentement) éliminés, il ne reste que le fétichisme, le sadomasochisme et le transvestisme.

A

Faux

L’origine de ce choix n’est pas expliqué ou justifié dans le DSM.

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58
Q

Dans le DSM-V, le terme paraphilie renvoie à tout intérêt sexuel intense et persistant, autre que l’intérêt sexuel pour la stimulation génitale ou les préliminaires avec un partenaire humain phénotypiquement normal, sexuellement mature et consentant. Le critère d’intensité et de persistance peut-il être difficile à appliquer? Sioui, dans quelles circonstances? Sinon, pourquoi?

A

Dans certaines circonstances, le critère « intense et persistant » peut être difficile à appliquer comme pour l’évaluation des personnes qui sont très âgées ou malades et qui ne peuvent pas avoir d’intérêts sexuels « intenses » d’une quelconque manière.

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59
Q

Dans certaines circonstances, le critère « intense et persistant » peut être difficile à appliquer comme pour l’évaluation des personnes qui sont très âgées ou malades et qui ne peuvent pas avoir d’intérêts sexuels « intenses » d’une quelconque manière. Dans de telles circonstances, comment le terme ‘‘paraphilie’’ peut-il être définit?

A

Dans ces cas spécifiques, le terme paraphilie peut être défini comme tout intérêt plus important ou égal aux intérêts sexuels normophiliques.

Il existe aussi des paraphilies spécifiques qui sont généralement mieux définies comme des intérêts sexuels préférentiels plutôt que des intérêts sexuels intenses.

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60
Q

Comment définit-on des ‘‘intérêts sexuels normophiliques’’?

A

Les intérêts sexuels normophiliques incluent : toutes stimulations génitales ou attouchements préparatoires avec des partenaires humains phénotypiquement normaux, physiquement matures et consentants.

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61
Q

Que démontre l’existence du terme ‘‘normophilie’’ dans le DSM-V?

A

L’existence même du terme ‘‘normophlie’’ démontre qu’on tente donc bel et bien de définir la normalité en matière sexuelle dans le DSM-V.

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62
Q

Vrai ou Faux : Quelques paraphilies se rapportent essentiellement aux activités érotiques et d’autres essentiellement aux cibles érotiques.

A

Vrai

Dans ce cadre, on trouvera, par exemple, un intérêt intense et persistant pour des actions telles que donner la fessée, fouetter, attacher, couper ou étrangler une autre personne ou bien un intérêt pour ces activités, équivalent ou supérieur, à celui de faire l’amour ou à une interaction équivalente avec une autre personne. Pour ce dernier point, on citera l’intérêt sexuel intense et préférentiel pour les enfants, les cadavres ou les amputés (comme une catégorie), ou bien l’intérêt préférentiel pour les animaux comme les chevaux ou les chiens, ou bien encore pour les objets comme les chaussures ou les objets en latex.

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63
Q

Vrai ou Faux : Les paraphilies se rapportent essentiellement aux activités érotiques et non aux cibles érotiques.

A

Faux

Quelques paraphilies se rapportent essentiellement aux activités érotiques et d’autres essentiellement aux cibles érotiques.

Dans ce cadre, on trouvera, par exemple, un intérêt intense et persistant pour des actions telles que donner la fessée, fouetter, attacher, couper ou étrangler une autre personne ou bien un intérêt pour ces activités, équivalent ou supérieur, à celui de faire l’amour ou à une interaction équivalente avec une autre personne. Pour ce dernier point, on citera l’intérêt sexuel intense et préférentiel pour les enfants, les cadavres ou les amputés (comme une catégorie), ou bien l’intérêt préférentiel pour les animaux comme les chevaux ou les chiens, ou bien encore pour les objets comme les chaussures ou les objets en latex.

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64
Q

Vrai ou Faux : des fantasmes ou intérêts intenses et récurrents pour des actes tels que la fessée, se faire attaché(e), bander les yeux, dominé(e) ou dominer autrui sont rapportés par environ 50 % des hommes et femmes de la population générale.

A

Vrai

Des sous-groupes significatifs (N=150-200) de la population générale rapportent même que leurs fantasmes de soumission ou domination sont plus intense que ceux de la simple « copulation ».

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65
Q

Vrai ou Faux : des fantasmes ou intérêts intenses et récurrents pour des actes tels que la fessée, se faire attaché(e), bander les yeux, dominé(e) ou dominer autrui sont rapportés par environ 20 % des hommes et femmes de la population générale.

A

Faux

De tels intérêts ou fantasmes sont rapportés par 50% des hommes et des femmes de la population générale.

Des sous-groupes significatifs (N=150-200) de la population générale rapportent même que leurs fantasmes de soumission ou domination sont plus intense que ceux de la simple « copulation ».

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66
Q

Vrai ou Faux : Le DSM-5 n’utilise plus le terme hors du commun (uncommon) ou atypique (atypical), mais bien le terme anormal (anomalous) pour décrire les paraphilies. Ceci reflète directement un jugement, l’intérêt sexuel n’étant plus simplement considéré comme atypique, mais bien comme anormal.

A

Vrai

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67
Q

Vrai ou Faux : Le DSM-5 n’utilise plus le terme anormal (anomalous), mais bien le terme hors du commun (uncommon) ou atypique (atypical) pour décrire les paraphilies. Ceci reflète directement une volonté de ne pas émettre de jugement, l’intérêt sexuel n’étant plus considéré comme anormal, mais bien comme atypique ou hors du commun.

A

Faux

En fait, c’est l’inverse. Le DSM-5 n’utilise plus le terme hors du commun (uncommon) ou atypique (atypical), mais bien le terme anormal (anomalous) pour décrire les paraphilies. Ceci reflète directement un jugement, l’intérêt sexuel n’étant plus simplement considéré comme atypique, mais bien comme anormal.

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68
Q

Que démontre les études récentes portant sur les paraphilies en lien avec des mesures d’un bon fonctionnement psychologique ou des données socio-démographiques? Autrement dit, à quoi semble être associé la pratique de certaines paraphilies?

A

Un nombre croissant d’études démontrent que les gens qui pratiquent certaines paraphilies, le BDSM en particulier, sont 1) plus équilibrés psychologiquement, 2) plus heureux, 3) avec des niveaux de scolarité et de revenus plus élevés que les gens de la population générale. Ces résultats vont à l’encontre de l’hypothèse que des comportements sexuels non copulatoires indiquent nécessairement la présence d’un trouble mental.

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69
Q

Complétez la phrase suivante : le DSM-5 souligne pour chaque 1) ___________ que les fantasmes, impulsions ou comportements associés sont des 2) ______________ d’un 3) ________ __ ___________ ________.

A

1) paraphilie
2) manifestations
3) désordre de l’excitation sexuelle

En lien avec cette question:

Ceci est souhaitable car on tend à oublier qu’on cherche des manifestations de troubles mentaux et non seulement des intérêts particuliers. Malheureusement, en parallèle, on garde le mot « ou » entre fantasmes et comportements; donc la présence unique de fantasmes peut être suffisante pour émettre un diagnostic, sans même qu’on valide la présence d’un désordre de l’excitation sexuelle sous-jacent.

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70
Q

Afin d’améliorer la justesse de la définition de la paraphilie dans le DSM, que devrait-on exiger pour pouvoir émettre un diagnostique de paraphilie et pourquoi?

A

Il faudrait exiger la présence de comportements sexuels ou d’impulsions sexuelles (et non de fantasmes), et qu’ils interfèrent de façon cliniquement significative avec l’humeur (ou le bonheur) de la personne, son contentement ou encore son fonctionnement général pour identifier une psychopathologie. Dans le cas contraire, peu importe le comportement sexuel, si la personne est satisfaite et heureuse, on ne voit pas la nécessité de lui donner une étiquette.

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71
Q

Vrai ou Faux : la plupart des gens qui ont un fétiche de travestisme, par exemple, ne souffrent pas de se travestir; au contraire ils en sont excités sexuellement. Par contre, certains sont troublés, voire dysfonctionnels s’ils ne peuvent pas le faire.

A

Vrai

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72
Q

Vrai ou Faux : la plupart des gens qui ont un fétiche de travestisme, par exemple, souffrent de se travestir, et ce, malgré qu’ils en sont excités sexuellement. Ils vivent énormément de culpabilité et de honte associé à leurs pratiques sexuelles. Il en découle une souffrance cliniquement significative.

A

Faux,

En fait, la plupart des gens qui ont un fétiche de travestisme, par exemple, ne souffrent pas de se travestir; au contraire ils en sont excités sexuellement. Par contre, certains sont troublés, voire dysfonctionnels s’ils ne peuvent pas le faire.

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73
Q

Vrai ou faux : La définition et les critères généraux des paraphilies du DSM-5 sont incomplets, controversés et fortement contestés. En bref, le DSM-5 propose de définir la « normalité » sexuelle; pour ce faire il la limite aux gestes« copulatoires »; et il qualifie les autres comportements sexuels de paraphiliques et « anormaux ».

A

Vrai

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74
Q

Vrai ou faux : La définition et les critères généraux des paraphilies du DSM-5 sont complets, peu controversés et peu contestés par la communauté scientifique. En bref, le DSM-5 propose de définir la « normalité » sexuelle en la limitant aux comportement « copulatoires »; et il qualifie les autres comportements sexuels de paraphiliques et « anormaux ».

A

Faux

En fait, la définition et les critères généraux des paraphilies du DSM-5 sont incomplets, controversés et fortement contestés.

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75
Q

On trouve des définitions de comportements sexuels normaux et anormaux (ou interdits) par la religion Catholique dans le Catéchisme, dont la rédaction a notamment été faite par les 35 « docteurs de l’Église ». Deux de ces auteurs abordent plus particulièrement la question de la sexualité. Qui sont-ils?

A

1) Augustin d’Hippone

2) Thomas d’Aquin.

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76
Q

À quelle époque appartient Saint-Augustin d’Hippone?

A

Il appartient à l’Antiquité tardive.

77
Q

Qui suis-je ?

Je suis un des 4 pères de l’Église occidentale et l’un des 35 ‘‘docteurs de l’Église’’. J’ai largement contribué à la rédaction du catéchisme catholique. Je suis aussi Père de la doctrine du péché originel.

A

Saint-Augustin d’Hippone

78
Q

Qui suis-je?

Je met l’accent sur l’importance de ne pas trop avoir de relations sexuelles et de les réserver à la procréation, au sein d’un couple uni par l’amour. C’est par cet amour durable et l’exclusivité dans le couple qu’on arrivera à obtenir une stabilité familiale permettant d’élever des enfants et éviter le chaos social.

A

Saint-Augustin d’Hippone

79
Q

Qui suis-je?

Je suis l’un des premiers philosophes à voir un lien entre les libertés sexuelles et la déchéance des grandes Civilisations (p.ex. Antiquité Grecque, Empire Romain, Afrique du Nord). Ici commence la volonté de faire atteindre au peuple un équilibre entre procréation et restriction.

A

Saint-Augustin d’Hippone

80
Q

À quelle époque appartient Saint-Thomas d’Aquin?

A

L’Époque médiévale.

81
Q

Qui suis-je?

Je suis l’un des 35 ‘‘Docteur de l’Église’’, l’un des principaux maîtres de la théologie catholique. Selon moi, être autonome, c’est se donner des lois. Ainsi l’homme doit se dicter des lois à lui-même, mais ces lois se situent à un niveau comportemental : ce sont des lois qui doivent permettre d’utiliser les bons moyens pour arriver à une bonne fin et qui doivent respecter les lois que Dieu a révélées.

A

Saint-Thomas d’Aquin

82
Q

Qui a dit : ‘‘La créature raisonnable qu’est l’homme existe avec ses responsabilités dans une nature ordonnée par une intelligence supérieure : c’est dire qu’il s’agit alors pour l’homme de se maintenir dans l’ordre naturel des choses, et que la question principale de la morale se résume à adapter ses actes et ses fins à cet ordre : la moralité est en quelque sorte un prolongement de la création.’’?

A

Saint-Thomas d’Aquin

83
Q

Qui a dit : ‘‘La vertu morale maintient l’homme dans le juste milieu entre différents états qui tiennent de sa sensibilité’’?

A

Saint-Thomas d’Aquin

84
Q

Quelles orientations prendront le Catéchisme et la religion Catholique quant à la définition de la sexualité normale? (3 éléments)

A

1) modération;
2) procréation;
3) exclusivité

Dans ces conditions, il est clair que tout comportement ne menant pas à l’enfantement ne peut être considéré normal ou souhaitable.

Ceci inclut la masturbation, le sexe oral, le sexe anal et l’homosexualité.

85
Q

Comment sont considérés tous les comportements sexuels ne menant pas à l’enfantement par l’Église Catholique?

A

Ils sont considérés comme non souhaitables et anormaux.

86
Q

Qu’est-ce la luxure selon le Christianisme et la religion catholique?

A

C’est l’une des offenses à la chasteté. Il s’agit d’un désir désordonné ou une jouissance déréglée du plaisir vénérien (Larousse : Luxure = recherche et pratique des plaisirs sexuels, de l’amour charnel). Le plaisir sexuel est moralement désordonnée, quand il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d’union.

87
Q

Qu’est-ce la masturbation selon le Christianisme et la religion catholique?

A

C’est l’une des offenses à la chasteté. Il s’agit de l’excitation volontaire des organes génitaux, afin d’en retirer un plaisir vénérien. « Dans la ligne d’une tradition constante, tant le magistère de l’Église que le sens moral des fidèles ont affirmé sans hésitation que la masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné ». « Quel qu’en soit le motif, l’usage délibéré de la faculté sexuelle en dehors des rapports conjugaux normaux en contredit la finalité ». La jouissance sexuelle y est recherchée en dehors de « la relation sexuelle requise par l’ordre moral, celle qui réalise, dans le contexte d’un amour vrai, le sens intégral de la donation mutuelle et de la procréation humaine »

88
Q

Qu’est-ce la fornication selon le Christianisme et la religion catholique?

A

C’est l’une des offenses à la chasteté. La fornication est l’union charnelle en dehors du mariage entre un homme et une femme libres. Elle est gravement contraire à la dignité des personnes et de la sexualité humaine naturellement ordonnée au bien des époux ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants. En outre c’est un scandale grave quand il y a corruption des jeunes.

89
Q

Qu’est-ce le viol selon le Christianisme et la religion catholique?

A

C’est l’une des offenses à la chasteté. Le viol désigne l’entrée par effraction, avec violence, dans l’intimité sexuelle d’une personne. Il est atteinte à la justice et à la charité. Le viol blesse profondément le droit de chacun au respect, à la liberté, à l’intégrité physique et morale. Il crée un préjudice grave, qui peut marquer la victime sa vie durant. Il est toujours un acte intrinsèquement mauvais. Plus grave encore est le viol commis de la part des parents (cf. inceste) ou d’éducateurs envers les enfants qui leur sont confiés.

90
Q

Qu’est-ce l”homosexualité selon le Christianisme et la religion catholique?

A

C’est l’une des offenses à la chasteté. L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que « les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés » (CDF, décl. « Persona humana » 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

91
Q

Que pense L’Église Catholique de la contraception?

A

Selon L’Église Catholique, toute action qui, soit en prévision de l’acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation est intrinsèquement mauvaise.

On le voit, le Catéchisme accorde une grande importance à la fonction de reproduction, à la famille et à l’éducation des enfants pour ses définitions de pathologies sexuelles.

92
Q

Qu’est-ce l’inceste selon le Christianisme et la religion catholique?

A

C’est l’une des offenses à la chasteté. L’inceste désigne des relations intimes entre parents ou alliés, à un degré qui interdit entre eux le mariage (cf. Lv 18, 7-20). Saint-Paul stigmatise cette faute particulièrement grave : « On n’entend parler que d’inconduite parmi vous … C’est au point que l’un d’entre vous vit avec la femme de son père ! … Il faut qu’au nom du Seigneur Jésus … nous livrions cet individu à Satan pour la perte de sa chair … » (1 Co 5, 1. 4-5). L’inceste corrompt les relations familiales et marque une régression vers l’animalité.

« On peut rattacher à l’inceste les abus sexuels perpétrés par des adultes sur des enfants ou adolescents confiés à leur garde. La faute se double alors d’une atteinte scandaleuse portée à l’intégrité physique et morale des jeunes, qui en resteront marqués leur vie durant, et d’une violation de la responsabilité éducative. »

93
Q

Complétez les phrases suivantes : un des principaux acteurs de l’époque Victorienne, l’Allemand 1) _______ ___ _____ _____, fait le parallèle entre des mœurs sexuelles plus légères ou ouvertes et le déclin de grandes civilisations. Ce parallèle a également été fait par le père de la sociologie, 2) _____ ________(L’éducation morale, Paris, Alcan, 1925), et on le retrouve encore aujourd’hui dans certains ouvrages de sexualité (p.ex. Crépault, Les fantasmes, l’érotisme et la sexualité, Paris, Odile Jacob, 2007).

A

1) Richard von Krafft-Ebing

2) Émile Durkheim

94
Q

Au 18e et au 19e siècle, plusieurs penseurs font le liens entre des mœurs sexuelles plus légères et le déclin des grandes sociétés. Nommez en deux.

A

1) Richard von Krafft-Ebing

2) Émile Durkheim

95
Q

Qui suis-je?

J’ai vécu à l’Époque Victorienne (18e siècle). Je suis le Père de la théorie de l’évolution dont le concept central est la sélection sexuelle (la sélection sexuelle étant centrale à la sélection naturelle).

A

Charles Darwins

96
Q

Qu’est-ce que la sélection naturelle selon Charles Darwins?

A

La sélection naturelle est un processus selon lequel la compétition entre les individus en vue de l’accouplement est un facteur de l’évolution de certains traits héréditaires. Appliquée aux comportements sexuels, on peut supposer que cette théorie considère les actes adaptés comme étant ceux qui servent à la reproduction. À l’inverse, les comportements sexuels qui ne peuvent mener à la reproduction pourraient être vus comme étant désadaptés.

97
Q

Quel lien peut-on faire entre le concept de sélection naturelle et ce qui est adapté (ou normal) comme comportement sexuel?

A

La sélection naturelle étant un processus selon lequel la compétition entre les individus en vue de l’accouplement est un facteur de l’évolution de certains traits héréditaires, il peut ainsi être appliqué aux comportements sexuels. On peut supposer que cette théorie considère les actes adaptés comme étant ceux qui servent à la reproduction. À l’inverse, les comportements sexuels qui ne peuvent mener à la reproduction pourraient être vus comme étant désadaptés.

98
Q

Qui suis-je?

Je suis l’auteur de l’ouvrage magistral ‘‘Psychopathia Sexualis’’ ayant 12 éditions de 1886 à 1903. Il s’agit du premier traité médico-légal de la sexualité.

A

Krafft-Ebing

99
Q

Qui suis-je?

Je suis l’auteur de ‘‘Studies in the Psychology of Sex’’ volume 1 à 6, en Angleterre, trois éditions de 1899 à 1909.

A

Havelock-Ellis

100
Q

Qui suis-je?

Je suis l’auteur de ‘‘Trois essais sur la Sexualité’’ 5 éditions de 1905 à 1922, en Autriche.

A

Sigmund Freud

101
Q

Qu’on en commun Krafft-Ebing, Havelock-Ellis et Sigmund Freud quant à leur conception de la sexualité normale?

A

Suivant le courant religieux, mais également la théorie de l’évolution, ces savants tendent à se baser sur la fonction de procréer pour distinguer les comportements sexuels normaux et anormaux.

102
Q

Qui disait en parlant de la ‘‘perversion’’ : « Il se produit dans ce cas un état morbide des sphères de représentation sexuelle avec manifestation de sentiments faisant que des représentations, qui d’habitude doivent provoquer physico-psychologiquement des sensations désagréables, sont au contraire accompagnées de sensations de plaisir. Et même il peut se produire une association anormale et tellement forte de ces deux phénomènes qu’ils peuvent aller jusqu’à la forme passionnelle. Il se produit toujours lorsque, par suite de l’absence totale des idées de morale, d’esthétique ou de justice, les représentations contraires sont devenues impossibles. Il faut considérer comme pervertie toute manifestation de l’instinct sexuel qui ne répond pas au but de la nature, c’est-à-dire à la perpétuité de la race, si cette manifestation s’est produite malgré l’occasion propice pour satisfaire d’une manière naturelle le besoin sexuel. » ?

A

Krafft-Ebing

103
Q

Complétez la phrase suivante: Les penseurs de l’époque Victorienne ( Krafft-Ebing, Havelock-Ellis, Sigmund Freud) évacuent totalement la notion de 1) _______ de leur définition d’une sexualité normale.

A

1) plaisir

104
Q

Complétez la phrase suivante : Appliquée aux comportements sexuels, on peut supposer que la théorie de l’évolution considère les actes adaptés comme étant ceux 1) ___ _______ _ __ ____________. À l’inverse, les comportements sexuels qui ne peuvent 2) _____ _ __ ____________ pourraient être vus comme étant 3) __________.

A

1) qui servent à la reproduction
2) mener à la reproduction
3) désadaptés

105
Q

Complétez la phrase suivante : Selon 1) ______________ , « Procreation is the purpose of sexual desire; any form of recreational sex is a perversion of the sex drive. With opportunity for the natural satisfaction of the sexual instinct, every expression of it that does not correspond with the purpose of nature,—i.e., propagation,—must be regarded as perverse. »

On le voit, sa vision est fortement teintée de l’approche religieuse, lui-même étant un fervent pratiquant catholique.

A

1) Krafft-Ebing

106
Q

'’Il faut considérer comme pervertie toute manifestation de l’instinct sexuel qui ne répond pas au but de la nature, c’est-à-dire à la perpétuité de la race, si cette manifestation s’est produite malgré l’occasion propice pour satisfaire d’une manière naturelle le besoin sexuel’’. De qui est cette citation?

A

Krafft-Ebing

107
Q

De qui est cette citation: « La perversion de l’instinct sexuel ne doit pas être confondue avec la perversité des actes sexuels. Cette dernière peut se produire sans être provoquée par des causes psychopathologiques. L’acte pervers concret, quelque monstrueux qu’il soit, n’est pas une preuve. Pour distinguer entre maladie (perversion) et vice (perversité), il faut remonter à l’examen complet de l’individu et du mobile de ses actes pervers. Voilà la clef du diagnostic. »?

A

Krafft-Ebing

108
Q

Kraft-Ebing distinguait la perversion de l’instinct sexuel de la perversité des actes sexuels (cette dernière pouvant se produire sans être provoquée par des causes psychopathologiques). Quel parallèle peut-on faire avec la dernière version à ce jour du DSM?

A

Krafft-Ebing distingue ici le comportement du symptôme. On retrouve la même dichotomie dans le DSM-5 entre paraphilie (comportement sans maladie) et troubles paraphiliques (les mêmes comportements sont des symptômes d’une maladie). Krafft-Ebing se réfère à un trouble de « l’instinct sexuel », alors que Freud fera de même quelques années plus tard avec le terme « pulsion sexuelle ». Les publications plus récentes utilisent le terme « trouble de l’excitation sexuelle » (p.ex. Fedoroff, 2011).

109
Q

Pour quelle raison a-t-on remplacé l’expression ‘‘Sadomasochisme’’ par l’acronyme BDSM dans le langage courant?

A

on utilise aujourd’hui l’acronyme BDSM, (Bondage, Discipline, Submission, Sadism, Masochism) justement parce qu’une large part du sadisme ne semble pas autant liée à l’infliction de douleur qu’à la possession du pouvoir et de la domination d’une autre personne.

110
Q

Quels sont les perversions sexuelles décrites par Kraft-Ebing?

A

1) Le sadisme
2) Assassinat par volupté (volupté et cruauté, amour du meurtre poussé jusqu’à l’anthropophagie)
3) Nécrophilie
4) Urophilie-coprophilie
5) Masochisme
6) Partialisme (pieds)
7) Fétichisme
8) Homosexualité

111
Q

Vrai ou Faux : Kraftt-Ebing met souvent l’emphase sur l’importance de dysfonctions cérébrales pour expliquer les perversions, en particuliers la violence sexuelle.

A

Vrai

112
Q

Vrai ou Faux : Kraftt-Ebing met rarement l’emphase sur l’importance de dysfonctions cérébrales pour expliquer les perversions, en particuliers la violence sexuelle.

A

Faux

En fait, Kraftt-Ebing met souvent l’emphase sur l’importance de dysfonctions cérébrales pour expliquer les perversions, en particuliers la violence sexuelle.

113
Q

Vrai ou Faux : Kraft-Ebing émet l’hypothèse que l’homosexualité est due à une anomalie neurologique survenant durant le stage embryonnaire ou fœtal, qui induirait une « inversion » cérébral.

A

Vrai

114
Q

Vrai ou Faux : Sigmund Freud émet l’hypothèse que l’homosexualité est due à une anomalie neurologique survenant durant le stage embryonnaire ou fœtal, qui induirait une « inversion » cérébral.

A

Faux, il s’agissait de l’hypothèse émise par Kraft-Ebing.

115
Q

Vrai ou Faux : Krafft-Ebing considérait les perversions comme innées et il les catégorisait dans les Névroses Cérébrales (d’origine neurologique) sous le nom de « Paraesthesia » (« perversion of the sexual instinct, i.e., excitability of the sexual functions to inadequate stimuli »). Ce terme est aujourd’hui remplacé par Paraphilies.

A

Vrai

116
Q

Vrai ou Faux : Sigmund Freud considérait les perversions comme innées et il les catégorisait dans les Névroses Cérébrales (d’origine neurologique) sous le nom de « Paraesthesia » (« perversion of the sexual instinct, i.e., excitability of the sexual functions to inadequate stimuli »). Ce terme est aujourd’hui remplacé par Paraphilies.

A

Faux

C’est plutôt Kraft-Ebing.

117
Q

Selon Sigmund Freud, quel est l’élément à l’origine de tout acte sexuel animal ou humain?

A

Pour Freud, à l’origine de tout acte sexuel animal ou humain se trouve une pulsion sexuelle (et non pas un instinct) qu’il appelle libido. Dans ce contexte, l’acte sexuel est le résultat d’une poussée de la pulsion sexuelle.

118
Q

Selon Freud, qu’est-ce qu’une ‘‘sexualité normale’’?

A

Pour Freud, ce que l’on considère comme le but normal est l’union des parties génitales dans le coït [pénétration homme-femme, note de CJ], conduisant à la réduction de la tension sexuelle [jouissance, note de CJ] et, pour un temps, à l’extinction de la pulsion.

Ainsi, en version courte :

Freud considère que la normalité sexuelle est le coït. Les déviations sexuelles sont, encore une fois, des comportements qui dévient du coït.

119
Q

Freud considère qu’un sexualité normale correspond à ‘‘l’union des parties génitales dans le coït’’ ce dernier, réduisant ainsi la tension sexuelle (lors de la jouissance) résultant à l’extinction temporaire de la pulsion libidinale. Comment explique-t-il le développement de ce qu’il nomme ‘‘perversion’’?

A

On rencontre déjà, dans le processus sexuel le plus normal, des germes dont le développement mènera à des déviations que l’on décrit sous le nom de perversions. Il existe certains rapports intermédiaires, tels que certains attouchements ou certaines excitations visuelles, et on considère ces degrés intermédiaires comme constituant des buts sexuels préliminaires. Ces actes préliminaires sont accompagnés de plaisir et ils intensifient l’excitation qui doit se soutenir jusqu’à l’accomplissement de l’acte sexuel.

120
Q

Vrai ou Faux : Freud suggère que les déviations à une sexualité normale (selon sa perspective de la chose) ou ‘‘perversions’’ (l’acte est perverti par rapport à son but originel) sont très courantes, que la plupart des gens « normaux » les font, mais seulement dans le cadre de préliminaires à la pénétration vaginale.

A

Vrai

121
Q

Vrai ou Faux : Freud suggère que les déviations à une sexualité normale (selon sa perspective de la chose) ou ‘‘perversions’’ (l’acte est perverti par rapport à son but originel) sont rares, que la plupart des gens « normaux » n’ont pas recours à ce type de pratiques sexuelles. Pourtant, il souligne que dans le cadre de préliminaires à la pénétration vaginale, ces actes devraient être considérés plus à la légère.

A

Faux

Freud suggère que les déviations à une sexualité normale ou ‘‘perversions’’ sont très courantes, que la plupart des gens « normaux » les font, mais seulement dans le cadre de préliminaires à la pénétration vaginale.

122
Q

Quelle hypothèse émet Freud par rapport aux perversions qui se produisent dans le cadre d’une relation sexuelle aboutissant au coït? Comment perçoit-il les ‘‘perversions’’?

A

Freud émettra l’hypothèse que les perversions ne sont en fait que des gestes normalement préliminaires qui se sont fixés ou arrêtés à cette étape habituellement préliminaire.

La plupart de ces déviations que sont les perversions sont rarement absentes dans la vie sexuelle des sujets normaux. Chez aucun individu normal ne manque un élément qu’on peut désigner comme pervers, qui s’ajoute au but sexuel normal; et ce seul fait devrait suffire à nous montrer combien il est peu justifié d’attacher au terme de perversion un caractère de blâme. C’est précisément dans le domaine de la sexualité qu’on rencontre des difficultés dès le moment où l’on établit des démarcations nettes entre de simples variations et les symptômes de la maladie.

Pour illustrer son idée : il est vrai que le fétichisme, le frotteurisme, le voyeurisme, l’exhibitionnisme et la domination-soumission, lorsque pris au sens large (avec son ou sa partenaire), représentent souvent des gestes sexuels effectués dans un cadre plus large aboutissant au coït.

123
Q

Freud disait : ‘’ Les médecins qui, les premiers, étudièrent les perversions, ont été amenés tout naturellement à les considérer comme des symptômes de maladie ou de dégénérescence. Toutefois, il est facile de démontrer la faiblesse de ce point de vue’’. Comment a-t-il démontré la faiblesse de ce point de vue? Par quels arguments?

A

La plupart de ces déviations que sont les perversions sont rarement absentes dans la vie sexuelle des sujets normaux. Chez aucun individu normal ne manque un élément qu’on peut désigner comme pervers, qui s’ajoute au but sexuel normal; et ce seul fait devrait suffire à nous montrer combien il est peu justifié d’attacher au terme de perversion un caractère de blâme. C’est précisément dans le domaine de la sexualité qu’on rencontre des difficultés dès le moment où l’on établit des démarcations nettes entre de simples variations et les symptômes de la maladie.

Il poursuit : Certaines perversions sont si éloignées de la normale que nous ne pouvons faire autre chose que de les déclarer « pathologiques ». Particulièrement, celles où l’on voit la pulsion sexuelle (la libido) surmonter certaines résistances (pudeur, dégoût, horreur, douleur) et accomplir des actes extraordinaires (lécher des excréments, violer des cadavres). Cependant, il serait erroné de croire que, même chez ces sujets, on retrouve des anomalies graves d’une autre espèce ou des symptômes d’une maladie mentale

124
Q

Quelle est la définition de la pathologie sexuelle selon Freud?

A

Le caractère pathologique ne se découvre pas dans le contenu de la perversion mais dans ses rapports avec la sexualité normale. Quand la perversion écarte en toutes occasions la vie normale [le coït] et la remplace, c’est seulement dans ce cas, où il y a exclusivité et fixation, que nous sommes justifiés de la considérer comme un symptôme morbide [c.-à-d. d’une maladie]

125
Q

Freud dresse une liste de comportements jugés pervers, simplement parce qu’ils sortent du cadre de la pénétration vaginale, mais on répète qu’il ne considère pas nécessairement ces comportements comme étant pathologiques. Pour être pathologiques, ces comportements doivent être exclusifs (pas de pénétration) et fixes (absolument nécessaires pour obtenir satisfaction). Quels sont ces comportements jugés pervers (ou déviations sexuelles) (6)?

A

Voici la liste des déviations sexuelles selon Freud :

1) Inversion : Objet sexuel de même sexe (homosexualité). On distingue les invertis absolus, amphigènes (bi-sexuels) et occasionnels.
2) Usage sexuel des muqueuses buccales (sexe oral). L’usage de la bouche comme organe sexuel est considéré comme perversion lorsque les lèvres ou la langue entrent en contact avec les parties génitales du partenaire
3) Usage sexuel de l’orifice anal (sexe anal).
4) Fétichisme. « Partie du corps peu appropriée à un but sexuel (p.ex. les pieds) ou un objet inanimé qui touche de près la personne aimée (p.ex. partie de ses vêtements, son linge). Ou encore les cas où l’on exige de l’être aimé des caractères fétichistes (p.ex. certaine couleur de cheveux, certains vêtements, ou même certaines imperfections physiques).
5) Toucher et regarder l’objet sexuel; s’exhiber à l’objet sexuel. « Le fait d’en demeurer pour un temps aux attouchements ne peut pas être compté parmi les perversions, pourvu, toutefois, que l’acte sexuel se poursuive. Il en est de même des impressions visuelles. Le plaisir de voir devient une perversion quand il se limite aux parties génitales, quand il ne connaît pas le dégoût (regarder une personne faire ses besoins) et quand, au lieu de préparer l’acte normal, il en détourne. »
6) Sadisme et masochisme. « Le désir de faire souffrir l’objet ou la tendance opposée. La forme de perversion la plus fréquente et la plus importantes de toutes. D’autres auteurs mettent en relief le plaisir procuré par la douleur, la cruauté, tandis les termes sadisme et masochisme employés par Krafft-Ebing marquent avant tout le plaisir procuré par toute forme d’humiliation et de soumission. »

126
Q

Quel parallèle peut-on faire entre Freud et sa vision des pathologies sexuelles et la vision du DSM-V qui apparaît 100 ans plus tard?

A

Freud explique que la sexualité peut prendre la forme de « simples variations » et que pour être pathologique, ces variations doivent être fixes et ne pas mener à la pénétration.

Ainsi, le DSM-5 est allé encore plus loin dans la pathologisation des intérêts sexuels. Premièrement, le DSM-5 qualifie de paraphilique tout intérêt non coïtal, qu’il soit fixe ou non, tant qu’il soit d’intensité égale ou supérieure aux intérêts « Normophiliques ». Deuxièmement, il inclut les fantasmes, sans présence d’impulsions ou de comportements.

127
Q

Pour Freud, la libido est donc une force qui s’oppose à d’autres forces. Quelles sont ces ‘‘autres forces’’ auxquelles la libido s’oppose?

A

Il est question de la morale, du dégoût, de la pudeur et de la douleur, entre autres.

Alors que généralement (il dira « normalement »), ces forces s’opposent et dominent la libido, ce ne serait pas le cas chez les gens ayant des perversions (les pervers).

Le sexe oral et le sexe anal témoignent d’une faiblesse du dégoût, le frotteurisme, le voyeurisme et l’exhibitionnisme indiquent une faiblesse de la pudeur et le sadisme et masochisme, une faiblesse de l’opposition par la douleur (on la surmonte).

128
Q

Qui suis-je?

J’ai rédigé ‘‘Sexual Behavior in the Human Male’’ (1948). Ouvrage majeur dans l’histoire moderne de la sexologie.

A

Alfred Kinsey

129
Q

Qui suis-je?

Je suis professeur en Zoologie ayant vécu au 20e siècle. Mon approche en sexologie était donc très observationnelle et objective, ce qui détonnait avec les ouvrages publiés jusque-là en sexologie. L’originalité de mon premier livre tient notamment au fait que mon équipe a interviewé individuellement des milliers de personnes sur leur vie sexuelle pour arriver avec des chiffres étonnants, sinon choquants (p.ex. 37 % des hommes ont déjà eu une relation homosexuelle et 10 % sont homosexuels).

A

Alfred Kinsey

130
Q

En 1948, Alfred Kinsey publi ‘‘Sexual Behavior in the Human Male’’. Quel fût l’effet d’une telle publication en sexologie et quelle critique peut-on faire de cet ouvrage?

A

D’une part, cet ouvrage a permis de briser des barrières et tabous, une prise de conscience générale et l’amorce de la révolution sexuelle.

D’autre part, cependant, la méthodologie était mauvaise (p.ex. les participants étaient loin d’être sélectionnés au hasard) et on a su par la suite que Kinsey lui-même était bisexuel et libertin. Il avait donc des raisons personnelles de publier de tels résultats.

Néanmoins, soulignons que durant les années 50, dans plusieurs états américains, le sexe oral, le sexe anal et l’homosexualité entre adultes consentants étaient considérés criminels et passibles d’emprisonnement. Cet ouvrage a donc grandement contribué à faire avancer les connaissances en sexologie et abaisser les préjugés. Il est également un précurseur de l’utilisation des sondages pour déterminer les habitudes sexuelles de la population générale.

131
Q

Vrai ou Faux : Il y a moins de 75 ans aux États-Unis (et encore aujourd’hui dans plusieurs pays), les comportements sexuels non coïtaux étaient considérés criminels.

A

Vrai

132
Q

Vrai ou Faux : Il y a moins de 25 ans aux États-Unis (et encore aujourd’hui dans plusieurs pays), les comportements sexuels non coïtaux étaient considérés criminels.

A

Faux, mais l’énoncé serait vrai si l’on remplaçait le ‘‘25’’ par ‘‘75’’.

133
Q

Vrai ou Faux : Ne pouvant mener à la procréation et étant contraire aux principes fondamentaux du Christianisme, l’homosexualité est toujours considérée comme étant une déviance sexuelle et un trouble mental par le DSM-II.

A

Vrai

134
Q

Vrai ou Faux : Ne pouvant mener à la procréation et étant contraire aux principes fondamentaux du Christianisme, l’homosexualité est toujours considérée comme étant une déviance sexuelle et un trouble mental par le DSM-II. L’homosexualité fut retiré lors de la 6ème impression de la deuxième édition du DSM (DSM-II) suite à des pressions sociales et politiques.

A

Faux

En fait, nous devrons attendre jusqu’en 1973, lors de la septième impression de la troisième édition du DMS (DMS-III) pour que l’homosexualité soit retirée de ce manuel de troubles mentaux suite, effectivement, à des pressions sociales et politiques.

135
Q

En quelle année, le diagnostique de l’homosexualité a-t-il été retiré du DSM?

A

En 1973, lors de la 7ème impression du manuel.

Pour plus de détails : à l’époque de la Révolution sexuelle des années 60 et 70, et suite aux rapports de Kinsey (1948 pour les hommes et 1953 pour les femmes), des militants gais (et hétérosexuels) commencent à manifester contre l’APA (American Psychiatric Association, qui publie le DSM), particulièrement en 1970, lors du congrès de l’association tenu à San Francisco. Les militants perturbent le congrès en interrompant les conférences, en débranchant les haut-parleurs et en invectivant les psychiatres pour ridiculiser ceux qui proposent l’homosexualité comme étant un trouble mental. Lors du congrès suivant, en 1971, Frank Kameny s’empare du micro et lance : « La psychiatrie est l’incarnation de l’ennemi. La psychiatrie a mené une guerre implacable d’extermination contre nous. Vous pouvez prendre cela comme une déclaration de guerre. » Après un vote des fiduciaires de l’APA en 1973, confirmé par tous les membres APA en 1974, le diagnostic est retiré.

136
Q

Vrai ou Faux : En 1957, Evelyn Hooker publie un article classique : « The adjustment of the male overt homosexual » dans le Journal of Projective Techniques où elle rapporte que les caractéristiques psychologiques des homosexuels (telles qu’évaluées par le Rorschach, le Thematic Apperception Test et le Minnesota Multiphasic Personality Inventory) ne diffèrent pas de celles des hétérosexuels. L’homosexualité ne pouvait donc pas être considérée comme la manifestation d’un trouble mental.

A

Vrai

137
Q

Vrai ou Faux : En 1957, Evelyn Hooker publie un article classique : « The adjustment of the male overt homosexual » dans le Journal of Projective Techniques où elle rapporte que les caractéristiques psychologiques des homosexuels (telles qu’évaluées par le Rorschach, le Thematic Apperception Test et le Minnesota Multiphasic Personality Inventory) diffèrent de celles des hétérosexuels. L’homosexualité pouvait donc être considérée comme la manifestation d’un trouble mental. Cette étude s’est par la suite fait critiqué pour des raisons méthodologiques et démentir par plusieurs études dans la décennie suivante.

A

Faux

En fait, en 1957, Evelyn Hooker publie un article classique : « The adjustment of the male overt homosexual » dans le Journal of Projective Techniques où elle rapporte que les caractéristiques psychologiques des homosexuels (telles qu’évaluées par le Rorschach, le Thematic Apperception Test et le Minnesota Multiphasic Personality Inventory) ne diffèrent pas de celles des hétérosexuels. L’homosexualité ne pouvait donc pas être considérée comme la manifestation d’un trouble mental.

138
Q

Quel élément novateur fut introduit par Master et Johnson pour ce qui a trait à l’étude de la sexualité humaine?

A

Couple dans la vie (leur divorce mettra fin à leur collaboration), Master et Johnson ont été les premiers à utiliser des instruments de mesure physiologique pour étudier la sexualité humaine.

139
Q

Vrai ou Faux : Couple dans la vie (leur divorce mettra fin à leur collaboration), Master et Johnson ont été les premiers à utiliser des instruments de mesure physiologique pour étudier la sexualité humaine.

A

Vrai

140
Q

Qui a publié le classique « Human Sexual Response » en 1964?

A

Master and Jonhson

141
Q

En quelle année est fondé le Master and Johnson institute et quel était l’objectif de cette fondation?

A

En 1968, Master and Johnson fondent ce qui deviendra le Master and Johnson Institute, qui leur permettra de ne plus avoir à se battre constamment avec les comités d’éthique et les bailleurs de fonds universitaires qui considèrent leurs études complètement déplacées.

142
Q

Quel type de méthodologie employaient Master et Johnson dans leurs études sur la sexologie? Qu’ont-ils pu démontrer grâce à leurs recherches?

A

Par observation directe en laboratoire de couples faisant l’amour, Master and Johnson démontrent, notamment, que la femme peut parvenir à l’orgasme de façon non pas vaginale mais clitoridienne et que, contrairement à ce qu’avançait Freud, ce n’est pas le signe d’un sous-développement sexuel.

143
Q

Master et Johnson se sont penché sur l’étude de l’homosexualité. Leur méthodes étaient très controversées. Qu’ont-il tenter de démontrer et par quelles moyens?

A

De 1968 à 1977, Master et Johnson tentent de rendre hétérosexuels des homosexuels, ce qui est très controversé. Les taux de succès rapportés sont énormes (plus de 70 %), mais en raison d’une pression médiatique et scientifique importante, on a de sérieuses raisons de croire que Master a falsifié ses résultats (Thomas Maier, « Can Psychiatrists really cure homosexuality ? » Scientific American, 27 avril 2009).

Ceci fut très dommageable pour plusieurs homosexuels car des mouvements religieux américains de droite ont commencé à subventionner plusieurs recherches à l’éthique douteuse.

144
Q

Qui suis-je?

Nous sommes un couple ayant inspiré une excellente série télévisée produite par Show Time a été faite sur la vie de ces deux chercheurs.

A

Master and Johnson

145
Q

À quelle édition, le DSM tente-il de s’éloigner de toute approche théorique (devenant ainsi athéorique)?

A

C’est la troisième édition du DSM qui est la première à se distancier de toute approche théorique. On souligne clairement dans la préface la volonté d’être athéorique et uniquement descriptif pour diagnostiquer les troubles mentaux afin d’être le plus neutre possible et de ne pas être influencé par une approche particulière. On voit l’influence des études plus scientifiques de Kinsey et Master et Johnson.

146
Q

À partir de sa troisième édition, le DSM-III se veut ‘‘athéorique’’. Pourtant cette volonté ne se reflète que partiellement dans la section des paraphilies. De quelle approche cette section semble-t-elle s’inspirer?

A

Pour les paraphilie, la notion de nécessité, proche des écrits Freudiens (fixité et exclusivité), est toujours présente dans le DSM-III : « The essential feature of disorders in this subclass is that unusual or bizarre imagery or acts are necessary for sexual excitement »

147
Q

Comparons la troisième édition du DMS (DSM-III) à la plus récente (DSM-V). Que constate-t-on comme différences pour ce qui a trait aux diagnostiques de paraphilies?

A

Dans le DSM-III, pour être considéré paraphilique, le comportement sexuel ne devait peut-être pas être exclusif, mais il était nécessaire. Ainsi, tout comportement atypique ou hors du commun (voire même bizarre selon la nomenclature du DSM-III) n’était pas paraphilique s’il n’était pas nécessaire.

En outre, chaque définition de paraphilie incluait la phrase suivante : « Over a period of at least 6 months, recurrent intense sexual urges AND sexually arousing fantasies… »

Dans le DSM-V, on observe en quelques sorte un retour en arrière dans les écoles de pensées puisque la paraphilie y est décrite comme ‘’ des fantasmes, des impulsions OU des comportements intenses et persistants non-normophiliques’’. Ainsi, l’existence unique de fantasme permet de qualifier un individu de ‘‘paraphilique’’ (la présence de fantasme ne permet pas d’émettre un diagnostique de Trouble paraphilique par contre, la nuance est importante, quoi que confondante dans le milieu).

Le critère de base du DSM-III ne se limitait donc pas aux fantasmes; ces derniers devaient avoir une composante compulsive (urges) pour être considérés paraphiliques. Ici encore, les prochaines éditions du DSM abandonneront le ET, ce qui rend paraphiliques un nombre incroyablement plus grand de personnes (car le fantasme seul devient un critère suffisant).

148
Q

Vrai ou Faux : La CIM-10 (10e édition, Organisation Mondiale de la Santé; utilisée en Europe et ailleurs dans le monde) est publiée en deux versions, soit celle des critères diagnostiques pour la clinique (1992) et celle des critères diagnostiques pour la recherche (1993). Les deux publications décrivent les troubles mentaux associés aux préférences sexuelles sous la catégorie « Troubles de la préférence sexuelle ».

A

Vrai

149
Q

La CIM-10 (10e édition, Organisation Mondiale de la Santé; utilisée en Europe et ailleurs dans le monde) est publiée en version unique. Celle-ci contient les critères diagnostiques pour la clinique et les critères diagnostiques pour la recherche. La publication décrit les troubles mentaux associés aux préférences sexuelles sous la catégorie « Troubles de la préférence sexuelle ».

A

Faux

La CIM-10 a été publiée en deux version, une pour la recherche (1993) et une pour la clinique (1992).

150
Q

La CIM, contrairement au DSM, n’emploie pas directement le terme «paraphilie ». Quel est le nom de cette catégorie dans la CIM?

A

La CIM n’emploie pas directement le terme « paraphilie » contrairement au DSM. Le nom de la catégorie est plutôt « Troubles de la préférence sexuelle », ce qui est beaucoup plus intéressant car cela permet l’inclusion de tout comportement sexuel, peu importe sa nature, sans se limiter à des comportements jugés atypiques.

151
Q

Vrai ou Faux : selon la CIM, seuls les intérêts sexuels jugés habituels peuvent être considérés comme problématique.

A

Vrai

Pour aller plus loin que la question : Le nom de la catégorie est plutôt « Troubles de la préférence sexuelle », ce qui est beaucoup plus intéressant car cela permet l’inclusion de tout comportement sexuel, peu importe sa nature, sans se limiter à des comportements jugés atypiques. Par exemple, ce titre pourrait inclure une préférence sexuelle courante, comme une attirance envers une femme adulte et consentante, tant qu’elle induit une souffrance ou un désarroi chez la personne (chez une femme hétérosexuelle ayant de fortes valeurs religieuses ou un homme fier de son homosexualité par exemple). Malheureusement, la CIM-10 version recherche spécifie que la nature de la préférence sexuelle doit être « inhabituelle » en plus d’induire une souffrance ou un désarroi. Ceci fait en sorte que selon la CIM, seuls les intérêts sexuels jugés habituels peuvent être considérés comme problématique.

152
Q

La CIM-10 dresse une liste de 6 intérêts sexuels jugés inhabituels, quels sont-ils?

A

1) Fétichisme
2) Transvestisme fétichisme
3) Exhibitionnisme
4) Voyeurisme
5) Pédophilie
6) Sadomasochisme
7) Catégorie fourre-tout (Autres troubles de la préférence sexuelle), dans laquelle on énumère d’autres intérêts considérés inhabituels : proférer des obscénités au téléphone, se frotter à autrui dans un endroit public bondé de monde, activité sexuelle avec un animal, strangulation, préférence pour des partenaires ayant une anomalie anatomique particulière et nécrophilie.

153
Q

Comment a-t-on déterminé que le fétichisme, par exemple, (utiliser des objets non sexuels à des fins sexuelles; p.ex. aimer le latex, le cuir, les souliers à talons hauts) est un intérêt inhabituel ou hors du commun ?

A

Ça n’a pas été fait. Cette notion d’atypicité ou d’inhabituel semble basée sur des préjugés, en particulier pour les fantasmes, surtout ceux liés au fétichisme et au BDSM. Un nombre croissant d’études scientifiques démontre que les fantasmes et la pratique de comportements paraphiliques sont loin d’être rares parmi la population générale (Ahlers et al., 2011). On ne sait donc pas sur quoi on se base pour qualifier d’atypiques certaines activités sexuelles.

154
Q

Le critère G3 de la CIM (The preference has been present for at least six months) est important puisqu’il souligne la notion de préférence. Que sous-tend l’existence d’un tel critère dans le cadre de diagnostiques cliniques?

A

Le titre du diagnostic (et son critère G3) réfèrent à des préférences sexuelles. Cette spécification est très importante, elle indique que la CIM-10 considère que la simple exécution d’un comportement dit « inhabituel » n’est pas suffisante pour constituer un trouble. Pour cela, il faut que le comportement atypique soit préférentiel, c’est-à-dire préféré aux comportements sexuels habituels, même si on ne définit pas ce qu’est un comportement sexuel habituel. Ainsi, l’utilisation d’objets (p.ex. foulard, bandeau, menottes) ou de vêtements (p.ex. cuir, latex, souliers spécifiques), ou encore l’adoption de comportements dits « inhabituels » ne constituent pas un trouble mental ou même une paraphilie. La CIM spécifie justement que des comportements dits paraphiliques (p.ex fétichisme) sont souvent émis par des gens de la population générale et que ces comportements ne sont paraphiliques que s’ils sont préférentiels. Comme on l’a vu, cette spécification, cruciale, n’apparaît plus de la même façon dans le DSM-5.

Du point de vue juridique, la notion de préférence peut être problématique car un homme adulte qui a agressé sexuellement des enfants mais qui préfèrent les femmes pourrait ne pas être considéré pédophile.

155
Q

Vrai ou Faux : La CIM-10, contrairement au DSM-V, exige la présence d’impulsions ET de fantasmes pour permettre l’émission d’un diagnostique de ‘‘trouble de la préférence sexuelle’’.

G1 : Recurrent intense sexual urges and fantasies involving unusual objects or activities.

A

Vrai

156
Q

Vrai ou Faux : La CIM-10, tout comme le DSM-V, exige la présence d’impulsions ou de fantasmes pour permettre l’émission d’un dagnostique de ‘‘trouble de la préférence sexuelle’’.

G1 : Recurrent intense sexual urges or fantasies involving unusual objects or activities.

A

Faux

G1 : Recurrent intense sexual urges and fantasies involving unusual objects or activities.

157
Q

Critère G1 (Recurrent intense sexual urges and fantasies involving unusual objects or activities) : à l’origine d’une incongruité de la CIM-10. Quelle est cette incongruité?

A

D’une part, on définit ici les troubles de la préférence sexuelle comme étant des intérêts sexuel inhabituels (unusual); d’autre part on souligne dans la version clinique du manuel (p.218), à propos du fétichisme, que « Festishistic fantasies are common, but they do not amount to a disorder unless they lead to rituals that are so compelling and unacceptable as to interfere with sexual intercourse and cause the individual distress ». Comment ces intérêts peuvent-ils à la fois être inhabituels et communs ?

158
Q

Vrai ou Faux : Le mot « ET » entre les mots « impulsions » (urges) et fantasmes (fantasies) est très important, il signifie que la seule présence d’un fantasme n’est pas suffisante pour diagnostiquer un trouble de la préférence sexuelle.

A

Vrai

159
Q

Voici le critère G2 de la CIM-10 : (Acts on the urges or is markedly distressed by them). Ce critère est important puisqu’on y spécifie que les impulsions (urges) doivent avoir été agies ou avoir induit une détresse chez l’individu qui les a ressenties. Quelle critique peut-on faire à ce critère?

A

Critère G2 (Acts on the urges or is markedly distressed by them).

Ce critère protège les gens qui ont des comportements sexuels inhabituels mais consentants et positifs pour eux.

Le problème ici, c’est qu’un homme ayant des fantasmes sexuels à propos d’enfants et qui est ni passé à l’acte, ni dérangé par ses fantasmes ne recevra pas de diagnostic.

Une solution simple à ce problème est de séparer les aspects légaux et médicaux. Qu’il y ait présence ou non d’un diagnostic psychiatrique, c’est la présence de facteurs de risque significatifs et scientifiquement démontrés pour un passage à l’acte qui devrait prévaloir (p.ex. fantasmes sexuels envers des enfants).

160
Q

Critère G3 (The preference has been present for at least six months). Que permet d’éviter ce critère diagnostique?

A

Ce critère permet de ne pas poser de diagnostic trop hâtif. Cependant, au plan légal, il peut aussi devenir problématique. Par exemple, un homme qui a agressé sexuellement un enfant différent par mois pendant 5 mois ne recevra pas de diagnostic de pédophilie et ne pourra être traité comme tel.

161
Q

Quel est le critère A de la paraphilie selon le DSM-V?

A

« Les caractéristiques essentielles d’une Paraphilie sont des fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, des impulsions sexuelles ou des comportements survenant de façon répétée et intense, et impliquant 1) des objets inanimés, 2) la souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire, 3) des enfants ou d’autres personnes non consentantes, et qui s’étendent sur une période d’au moins 6 mois (Critère A)

Pour aller plus loin que la question: Chez certaines personnes, des fantaisies imaginatives ou des stimuli paraphiliques sont obligatoires pour déclencher une excitation érotique et font toujours partie de l’acte sexuel. Dans d’autres cas, les préférences paraphiliques n’apparaissent qu’épisodiquement (p, ex., au cours de périodes de stress) alors qu’à d’autres moments, la personne est capable d’avoir un fonctionnement sexuel sans fantaisies imaginatives ou stimulus paraphiliques. »

On confirme ici que la préférence, mais également la nécessité ne sont pas obligatoires pour diagnostiquer une paraphilie. Ainsi, une personne qui rapporte un intérêt (fantasme ou comportement) répété et intense mais non exclusif, non préférentiel et non nécessaire peut être paraphilique. Encore une fois, l’intérêt sexuel doit induire une souffrance.

162
Q

Vrai ou Faux : la préférence, mais également la nécessité ne sont pas obligatoires pour diagnostiquer une paraphilie. Ainsi, une personne qui rapporte un intérêt (fantasme ou comportement) répété et intense mais non exclusif, non préférentiel et non nécessaire peut être paraphilique. Encore une fois, l’intérêt sexuel doit induire une souffrance.

A

Vrai

163
Q

Vrai ou Faux : la préférence, mais également la nécessité sont obligatoires pour diagnostiquer une paraphilie. Ainsi, une personne qui rapporte un intérêt (fantasme ou comportement) répété et intense mais non exclusif, non préférentiel et non nécessaire ne peut pas être paraphilique. Encore une fois, l’intérêt sexuel doit induire une souffrance.

A

Faux,

la préférence, mais également la nécessité ne sont pas obligatoires pour diagnostiquer une paraphilie. Ainsi, une personne qui rapporte un intérêt (fantasme ou comportement) répété et intense mais non exclusif, non préférentiel et non nécessaire peut être paraphilique. Encore une fois, l’intérêt sexuel doit induire une souffrance.

164
Q

Vrai ou Faux : pour la Pédophilie, le Voyeurisme, l’Exhibitionnisme, et le Frotteurisme, on fait le diagnostic si la personne a mis en actes ces impulsions ou si les impulsions ou les fantaisies imaginatives sexuelles sont à l’origine d’un désarroi prononcé ou de difficultés interpersonnelles. Pour le Sadisme sexuel, on fait le diagnostic si la personne a mis en actes ces impulsions avec une personne non consentante ou si les impulsions, les fantaisies imaginatives sexuelles ou les comportements sont à l’origine d’un désarroi prononcé ou de difficultés interpersonnelles.

A

Vrai

165
Q

Pourquoi le viol n’est-il pas considéré comme une paraphilie?

A

On exclut toujours le viol des paraphilies, pour des raisons médico-légales (responsabilité criminelle).

166
Q

Selon les critères du DMS, est-ce qu’un individu ayant commis des attouchements sexuels sur un enfant de 9 ans pourrait être considéré ‘‘pédophile’’ s’il est à l’aise avec les actes qu’il a commis et donc que cela ne lui cause aucun détresse ou malaise? Pourquoi?

A

Oui,

Pour la Pédophilie, le Voyeurisme, l’Exhibitionnisme, et le Frotteurisme, on fait le diagnostic si la personne a mis en actes ces impulsions ou si les impulsions ou les fantaisies imaginatives sexuelles sont à l’origine d’un désarroi prononcé ou de difficultés interpersonnelles. Pour le Sadisme sexuel, on fait le diagnostic si la personne a mis en actes ces impulsions avec une personne non consentante ou si les impulsions, les fantaisies imaginatives sexuelles ou les comportements sont à l’origine d’un désarroi prononcé ou de difficultés interpersonnelles.

On voit ici qu’on a affaire à des actes criminels et toute l’influence de l’arène judiciaire. Dans ces cas, il n’est plus important que les comportements aient induit un désarroi au criminel, seul le fait qu’il (ou elle) ait agit suffit pour donner le diagnostic. Cette définition s’assure qu’un pédophile, par exemple, soit déclaré pédophile même s’il est à l’aise face aux gestes qu’il a commis. Cependant, on voit que la présence de fantasmes sans désarroi n’est pas suffisante pour déclarer pédophile une personne qui fantasme sexuellement à propos d’enfants.

167
Q

Lorsqu’il est question de pédophilie, de voyeurisme ou d’exhibitionnisme, peut-on dire de ces individus qu’ils ont tendance à se présenter d’eux-même pour obtenir un soutien psychologique?

A

Les individus présentant un Exhibitionnisme, une Pédophilie et un Voyeurisme représentent la majorité des délinquants sexuels appréhendés. Ces personnes se présentent rarement d’elles-mêmes pour un avis et n’entrent habituellement en contact avec les professionnels de la santé mentale que lorsqu’elles sont entrées en conflit avec leurs partenaires sexuels ou avec la société du fait de leur comportement.

De nombreuses personnes présentant ces troubles affirment que leur comportement ne leur cause aucun désarroi et que leur seul problème est un dysfonctionnement social résultant de la réaction d’autrui à leur comportement.

Pour les autres paraphilies, on fait le diagnostic si le comportement, les impulsions sexuelles, ou les fantaisies imaginatives sont à l’origine d’un désarroi cliniquement significatif ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel, ou dans d’autres domaines importants. (Critère B). L’imagerie paraphilique peut être mise en acte avec un partenaire non consentant, de telle manière que cela lui soit préjudiciable (comme dans le Sadisme sexuel ou la Pédophilie). L’individu peut faire l’objet d’une arrestation et d’un emprisonnement.

168
Q

Vrai ou Faux : Les agressions sexuelles envers les enfants représentent une proportion significative de l’ensemble des crimes sexuels répertoriés.

A

Vrai

169
Q

Vrai ou Faux : Les agressions sexuelles envers les enfants représentent une proportion négligeable de l’ensemble des crimes sexuels répertoriés.

A

Faux,

Il s’agit d’une proportion significative.

170
Q

Pourquoi certains actes sexuels illégaux ne font-ils pas partie des manuels psychiatriques ? Le viol, même en série, et l’hypersexualité (définis plus tard dans le cours) ne devraient-ils pas faire partie des paraphilies ?

A

Ils n’y sont pas car l’utilisation d’arguments psychiatriques par des avocats de la défense peut rapidement devenir problématique, particulièrement lorsqu’on tente de disculper ou rendre non criminellement responsable un individu. Un violeur en série, par exemple, pourrait plaider qu’il n’est pas responsable de ses gestes en raison d’un trouble mental si le viol faisait partie des troubles mentaux. Les manuels diagnostiques doivent constamment tenir compte de ces enjeux médico-juridiques. Les troubles mentaux peuvent provoquer des actes criminels mais les deux doivent être distingués et définis. Selon nous, tout geste sexuel impliquant une victime, c’est-à-dire une personne non consentante, est un geste criminel. Les mineurs (enfants et adolescents) ayant une différence d’âge significative avec le partenaire (5 ans plus jeune), les animaux (bestialité), les personnes inconnue ou non informées (frotteurisme, voyeurisme, exhibitionnisme) et les personnes prises de force (viols) sont toutes des cibles sexuelles non consentantes. Ces actes criminels peuvent ou non représenter un trouble mental. L’agression sexuelle d’un enfant n’est pas nécessairement le fait d’un pédophile par exemple (l’acte doit être préférentiel). Mais la présence d’un trouble mental (p.ex. pédophilie) n’est pas suffisante pour déresponsabiliser l’auteur du crime. Pour ce faire, il doit y avoir une perte de contact avec la réalité (p.ex. psychose) ou une incapacité à distinguer le bien du mal (p.ex. autisme ou retard mental).

171
Q

Pour qu’un pédophile ne soit pas reconnu criminellement responsable de ses actes, quel condition doit être remplis pour pouvoir plaider la non responsabilité criminelle pour cause d’aliénation mentale?

A

Pour ce faire, il doit y avoir une perte de contact avec la réalité (p.ex. psychose) ou une incapacité à distinguer le bien du mal (p.ex. autisme ou retard mental).

172
Q

Vrai ou Faux : le DSM-IV avait retiré le critère de souffrance cliniquement significative du diagnostic de la pédophilie car plusieurs pédophiles qui ne souffraient pas de leur préférence sexuelle ne pouvaient plus être considérés comme pédophiles.

A

Vrai

173
Q

Vrai ou Faux : le DSM-IV a conservé le critère de souffrance cliniquement significative du diagnostic de la pédophilie, et ce, malgré le fait que plusieurs pédophiles qui ne souffraient pas de leur préférence sexuelle ne pouvaient plus être considérés comme pédophiles.

A

Faux

174
Q

Comment se définit le ‘‘trouble mental’’ ?

A

Manifestation d’un dysfonctionnement comportemental, psychologique ou biologique de l’individu

175
Q

Qu’est-ce que la La pléthysmographie pénienne?

A

La pléthysmographie ou la phallométrie pénienne est la mesure du flux sanguin vers le pénis, généralement utilisée comme indicateur indirect de la mesure de l’excitation sexuelle.

176
Q

Quelle mesure physiologique peut permettre l’évaluation de l’excitation sexuelle pour une évaluation complémentaire des paraphilies?

A

La pléthysmographie ou la phallométrie pénienne est la mesure du flux sanguin vers le pénis, généralement utilisée comme indicateur indirect de la mesure de l’excitation sexuelle.

177
Q

Vrai ou Faux : Approximativement la moitié des sujets qui consultent pour une Paraphilie sont mariés.

A

Vrai

178
Q

Vrai ou faux : Les paraphilies les plus couramment enregistrées dans les registres officiels sont des comportements criminels.

A

Vrai

179
Q

Vrai ou Faux : Approximativement le tiers des sujets qui consultent pour une Paraphilie sont mariés.

A

Faux, approximativement la moitié sont mariés

180
Q

Vrai ou faux : Les paraphilies les plus couramment enregistrées dans les registres officiels ne sont pas des comportements criminels.

A

Faux, la majorité sont criminel.

181
Q

Vrai ou faux : Dans le DSM -IV, on doit distinguer une Paraphilie de l’emploi non pathologique de fantaisies imaginatives sexuelles, de comportements ou d’objets en tant que stimulus de l’excitation sexuelle chez des individus qui n’ont pas de Paraphilie. Les fantaisies imaginatives, comportements ou objets ne sont paraphiliques que lorsqu’ils conduisent à un désarroi cliniquement significatif ou à une perturbation du fonctionnement (p. ex., lorsqu’ils sont obligatoires, à l’origine d’une dysfonction sexuelle, exigent la participation de sujets non consentants, mènent à des complications légales, interfèrent avec les relations sociales).

A

Vrai

182
Q

Vrai ou Faux : Nous avons démontré que la majorité des adultes parmi la population générale reconnaisse avoir des fantasmes paraphiliques.

A

Vrai

183
Q

Quelle est la différence entre un fantasme chez l’homme et un fantasme chez la femme?

A

Chez l’homme, le fantsame est généralement synonyme de ‘‘souhait’’. Ainsi, les hommes souhaitent mettre en pratiques leurs fantasmes.

Chez les femmes, un fantasme est un contenu utilisé pour augmenter l’excitation sexuelle qui n’est pas forcément un scénario qu’elle souhaite réaliser.

Ainsi, plus de la moitié rapporte des fantasmes sexuels de soumission, ce que l’on savait depuis longtemps chez les étudiantes universitaires (Leitenberg et Henning,1995). Mais l’analyse qualitative de nos données a permis de constater que la majorité de ces femmes désirent que leurs fantasmes demeurent dans le monde imaginaire.

184
Q

Vrai ou Faux : il est très rare qu’une activité sexuelle non criminelle cache un trouble mental.

A

Vrai

185
Q

Quelles sont les modifications importantes opérées entre la 10e et la 11e éditions de la CIM? Quels sont les effets de ces modifications?

A

Suite aux pressions politiques et à l’absence totale de données scientifiques probantes, on a décidé de retirer quatre paraphilies de la liste des huit : Le masochisme sexuel, le sadisme sexuel consentant, le fétichisme et le travestisme ! Une énorme décision…

Premièrement, c’est tout un affront au DSM-5, dont les décisions concernant les paraphilies ont été tellement controversées. Deuxièmement, c’est la preuve, encore une fois, que la section des paraphilies en psychiatrie est surtout fondée sur des normes historico-socio-culturelles et non sur des études scientifiques. Il s’agit que l’opinion populaire change (p.ex. l’engouement pour le roman Fifty Shades of Gray) et que des études sérieuses se penchent sur le sujet (démontrant l’absence de troubles mentaux sous-jacents aux supposés symptômes) pour que les décideurs en viennent à éliminer des diagnostics entiers de troubles sexuels des manuels psychiatriques. Ceci représente néanmoins tout un pas en avant, initié, comme c’est souvent le cas, par les pays scandinaves

186
Q

Quelle est la nouvelle définition des paraphilies selon la CIM-11?

A

Paraphilic disorders are characterized by persistent and intense patterns of atypical sexual arousal, manifested by sexual thoughts, fantasies, urges, or behaviours, the focus of which involves others whose age or status renders them unwilling or unable to consent and on which the person has acted or by which he or she is markedly distressed. Paraphilic disorders may include arousal patterns involving solitary behaviours or consenting individuals only when these are associated with marked distress that is not simply a result of rejection or feared rejection of the arousal pattern by others or with significant risk of injury or death.

187
Q

Vrai ou Faux : Ainsi, dans la CIM-11, une paraphilie devient tout simplement un acte criminel (non-consentement d’autrui). On le répète cependant, les données scientifiques et probantes démontrant que ces actes représentent véritablement des signes ou symptômes d’un trouble mental sous-jacent sont pratiquement inexistantes à ce jour. Il demeure possible que le voyeurisme, par exemple, représente vraiment la manifestation d’un trouble mental, mais on ne l’a toujours pas démontré.

A

Vrai

188
Q

Quelles sont les paraphilies telles que définies par la CIM-11?

A

Voici la nouvelle liste des paraphilies selon la CIM-11 :

6D30 Exhibitionistic disorder

6D31 Voyeuristic disorder

6D32 Pedophilic disorder

6D33 Coercive sexual sadism disorder

6D34 Frotteuristic disorder

6D35 Other paraphilic disorder involving non-consenting individuals

6D36 Paraphilic disorder involving solitary behaviour or consenting individuals

6D3Z Paraphilic disorders, unspecified