Néolibéraux Flashcards
Monétariste
A partir du milieu des années 1970, les monétaristes avec M. Friedman (courant né dans les années 1950) qui fonde son analyse sur le fait que l’inflation vient de l’accroissement monétaire par rapport au PIB. Il faut dès lors assurer une progression limitée et régulière de la masse monétaire ce qui passe par une réduction des interventions économiques de l’Etat qui sont couteuses et inefficaces.
Economistes de l’offre
Les économistes de l’Offre qui est un courant plus récent qui s’inspire de J.B. Say. Développé dans les années 1970 à l’initiative de G. Gilder et d’A. Laffer.
C’est en 1974 qu’il élabore cette courbe en reprenant l’idée de Jean Dupuit en 1844. Au-delà d’un certain seuil d’imposition, toute initiative est freinée. Il existerait donc un taux d’imposition optimal qu’il ne faut surtout pas dépasser sous peine d’altérer les initiatives individuelles et donc la croissance économique. En plein prolongement de l’analyse Néoclassique c’est-à-dire des individus rationnels et parfaitement informés en situation d’arbitrage entre un comportement de travail et de non-travail (loisirs) en fonction de leurs intérêts et des perspectives de gains offerts par le marché. Ici, au-delà du point t, le taux d’imposition qui augmente provoque une désutilité c’est-à-dire un coût par rapport au rendement de l’activité. Ici les revenus du travail vont être trop fortement amputés par une trop forte ponction fiscale. Dans ce cadre là, la courbe de Laffer met en relation les recettes fiscales et le taux d’imposition. Au-delà du taux t, la pression fiscale décourage les initiatives. On peut résumer: «trop d’impôts, tue l’impôt». Cela va inspirer les programmes néolibéraux par Reagan et Thatcher. L’intervention excessive conduit à trop de prélèvements obligatoires qui découragent les initiatives productives donc fait baisser la croissance et les recettes fiscales. L’Etat cherchera à combler le vide par un relèvement de la pression fiscale mais il se tire une balle dans le pied.
Critiques: Est-ce possible de fixer un taux optimal? On prend en compte un type d’effet mais on en ignore un autre. On prend en compte les effets de substitution (loisir plutôt que travail) mais on laisse de côté les effets de revenu (les individus pourront malgré tout considérer que même d’avantage imposés des revenus supplémentaires sont toujours bons à prendre). Les motivations ne sont pas forcément pécuniaires.
NEC
La NEC est un courant né aux Etats-Unis à la fin des années 1960 en s’inspirant du monétarisme avec Barro, Sargent, Wallace, P. Romer. Il radicalise la pensée de Friedman en termes d’anticipation adaptatives mais en substituant par les anticipations rationnelles.
Pour Friedman, les agents peuvent se tromper à CT mais rectifier à MT leurs erreurs. Pour la NEC les agents anticipent leur avenir et utilisent les informations dont ils disposent pour obtenir la meilleure représentation possible de l’économie. Ils ne se trompent pas même à CT. Les effets inflationnistes d’une politique monétaire (création de monnaie) sont immédiatement anticipés par les agents donc cette politique provoquera une baisse de l’inflation mais pas une baisse du chômage, pas de relance de la croissance. Donc, les interventions de l’Etat ne peuvent être qu’inefficaces voire aggravantes.
Théorie des cycles réels
La théorie des cycles réels qui émane de la NEC qui sont F. Kydland et E. Prescott datant des années 1980 qui tente de fournir une réinterprétation des fluctuations économiques. L’hypothèse de base est que ces fluctuations ont pour facteur des chocs endogènes aléatoires, imprévisibles qui vont modifier les comportements d’agents rationnels. Ils font des anticipations rationnelles, ne sont jamais trompés par la politique monétaire, toujours des raisonnements en termes réels. L’équilibre est toujours réalisé sur tous les marchés, le chômage est volontaire, il résulte d’un arbitrage entre salaire et loisirs. Pour Prescott et ces auteurs, les fluctuations proviennent des perturbations exogènes: chocs technologiques (innovations) c’est-à-dire une variation rapide de la technologie disponible et donc de la productivité. Les agents toujours rationnels modifient leurs arbitrages pour utiliser au mieux les nouvelles conditions de production ce qui va entrainer une offre de travail différente et un nouvel équilibre. Cette analyse repose sur deux hypothèses:
L’économie est fluctuante par nature puisque les fluctuations sont liées à des adaptations rationnelles des agents à des chocs extérieurs.
Plus un choc est temporaire, bref, plus les fluctuations qu’ils provoquent sont importantes car les agents doivent rapidement changer leurs choix pour en tirer avantage. Exemple: variation ponctuelle du prix du travail incite un agent rationnel à modifier radicalement son offre de travail pour maximiser l’avantage qui en découle.
Conclusion: les cycles réels sont donc liés à des chocs aléatoires et leur amplitude est imprévisible. Chez les Nouveaux Classiques l’idée que les politiques contra-cycliques sont néfastes. Ces politiques là n’aboutissent qu’à perturber des choix rationnels par exemple une hausse temporaire du chômage volontaire ce qui conduit à un équilibre sous optimal. Dans cette optique, la hausse du chômage conjoncturel serait la conséquence d’une adaptation rationnelle aux choix technologiques.
Les économistes de la NEC condamnent toute intervention de l’Etat mais développent la théorie de la croissance endogène liée à plusieurs facteurs: capital humain, progrès technique, la R&D, les innovations technologiques… Cette croissance nécessite des interventions de l’Etat: subvention à la recherche, efforts en faveur de l’éducation et de l’information, financement des infrastructures….
Ecole du public choice
L’école des choix publics «public choice» fondée au début des années 1960 par James Buchanan et Robert Tullock. Ces auteurs appliquent le modèle néoclassique à l’étude de la vie sociale et politique dans le cadre des TCR. Ils considèrent que l’Etat n’est pas au service de l’intérêt général mais sert ses propres intérêts, ses propres structures (bureaucratie étatique). L’Etat sert ses propres intérêts, pas celui des citoyens. Les dirigeants agissent à partir d’un raisonnement en termes de cout et avantage pour eux. Cela provoque un gaspillage social.
Théorie du capital humain
La théorie du capital humain: courant néolibéral qui a été développé à partir des années 1960 par Théodore Schultz et Gary Becker. Leur démarche applique l’analyse microéconomique de l’investissement à la formation des individus. Schultz l’applique aux économies en développement tandis que G. Becker dans son livre Le capital humain. Une analyse économique et empirique applique le modèle NC de l’individu rationnel à la formation des individus mais aussi à d’autres comportements comme à la criminalité, le mariage, la religion, la délinquance…
