Prévention du suicide Flashcards
(37 cards)
En quoi le tabou du suicide impacte les suivis ?
- les réponses qu’on obtient dépendent des questions qu’on pose donc si on a un tabou ou biais => impacte les réponses
- mythe de parler du suicide => n’offre pas au patient un espace safe
- peut avoir tendance à sur réagir ou sous estimé un risque suicidaire
Comment déconstruire le mythe que parler et poser des questions sur la suicide donne des idées suicidaires?
- ce n’est pas un processus vérifié
- vrai dans de rares occasions de trouble limite ou cherche à déstabiliser
- ce n’est un secret pour personne
- plus compliqué à mettre en place en réalité, en parler ne suffit pas à passer à l’acte
Quels sont les biais et peur du patient concernant les idéations suicidaires?
- c’est un signe de faiblesse
- une honte
- peur d’être pris pour un fou, d’être enfermé
- immoral ou péché, tabou
- ne croit pas qu’on puisse l’aider (souvent veut mourir sans que personne ne le sache)
Quels sont les biais et peur de l’intervenant concernant les idéations suicidaires d’un patient et comment les éviter?
La prise de conscience de notre positionnement permet de les limiter
- illogique donc réaction trop rapide, sur ou sous estimer
- les mêmes que le patient
Sur le continuum philosophique, quelles sont les 5 points de vues? Comment je me positionne?
Le suicide c’est mal car violence à la dignité de la vie, affecte les survivants, pas différence avec un homicide
- oui affecte les survivants, mais je pense que la personne garde le pouvoir sur ce qu’elle fait de sa vie
Parfois acceptable quand les alternatives sont insupportables
- je pense que oui, mais vraiment quand aucune autre alternative ne s’envisage sur du long terme, à quel point cette situation ne changera jamais?
N’est pas un problème éthique ou moral puisque phénomène de vie comme un autre
- sa particularité, symbolique propre, comme tout autre problème éthique, mais l’issue est fatale comparée à d’autres pb moraux, et irreversible, donc non, ce n’est pas comme les autres pour moi
Réponse positive à certaines situations, le droit inné de prendre des décisions sur soi à la condition que ça soit rationnel et logique
- oui pour moi c’est justifiable et rien à dire, mais pourquoi se suicider quand tout va bien? ou quand on a accepté que la situation n’allait pas changer, pourquoi se suicider? ou alors dans le cas de maladie chronique, douleurs
Valeur intrinsèquement positive de vouloir retrouver ses êtres chers
- si c’est la volonté de la personne, mais elle les retrouvera à sa mort dans tous les cas
Définition du suicide
soi cide = meurtre de soi, intentionnel
volonté de se tuer même s’il existe une ambivalence dans l’intention, directement ou indirectement (rester figé se laisser écraser par un train)
c’est un type de décès
Quels sont les 4 types de décès?
Maladie
Accident
Homicide
Suicide
Quels sont les taux en Belgique des suicides accomplis?
15% dont 3 fois plus d’hommes que de femmes
5/jour
Quels est la prévalence plus élevée selon l’age?
+85 ans ont les taux les plus élevés
25-34 ans : 1ère cause de décès
15-24 ans : 2ème cause après les accidents de la route ou domestiques
Le pic pour les femmes de suicide est dans la tranche d’âge 45-54
OUI
Qu’est-ce qui influence la prévalence des pensées suicidaires?
diplômes inférieurs
covid
être un homme
orientation sexuelle
culture, nation, minorité
Toutes les 40 secondes qqn se suicide et toutes les 3 secondes qqn tente
OUI
On considère qu’il y a au moins des répercussions sur 6 personnes pour une tentative ou accompli
OUI
V ou F : le suicide est un acte impulsif?
FAUX
8/10 vont donner des signes et en parler
Comment rendre le processus réversible en thérapie?
en période crise la personne pense être démunie et sans options
- miser sur entrevoir les autres solutions pour se réguler face aux difficultés
- on ne peut pas l’empêcher mais on doit donner des moyens (responsabilité de moyens)
- les proches à contribution pour aider
En quoi une intention suicidaire est à prendre au sérieux?
ça exprime toujours de la souffrance chez une personne
- paraître manipulatoire pour les proches
- appel à l’aide
Comment identifier verbalement et comportementalement des intentions suicidaires?
expression verbale directe ou non : avoir la paix
- DONC il faut ouvrir le dialogue, en parler, ne pas laisser l’ambiguïté planer
comportements: ne va pas bien pdt des semaines puis d’un coup tout va bien, donne des objets de valeurs, conso, achat corde etc
signes état dépressif
Comment gérer l’ambivalence de l’intention suicidaire?
comprendre le sens de ces propos pour la personne
=> contrebalancer l’envie de mourir et le tendance actualisante d’avancer
Quelles sont les 5 grandes phases du processus suicidaire?
IDEATION-RUMINATION-CRISTALLISATION-PASSAGE ACTE
Recherche de stratégies ou de solutions: inventaire de solutions possibles dont le suicide
Apparition d’idées: disparition met fin à la souffrance
- les échecs successifs augmentent le sentiment d’inadéquation
Rumination de l’idée suicidaire: champ des possibles qui se réduit, réduit la créativité, distorsions cognitives importantes
Cristallisation et planification du scénario: solution ultime à la souffrance, avoir tout essayé sans succès, décision, imminence passage à l’acte, la personne semble aller mieux (car contrôle de la souffrance)
Élément déclencheur et passage à l’acte: goutte de trop
- l’entourage peut la percevoir comme banale
- intervention psy immédiate nécessaire à ce moment-là
Quels sont les 15 facteurs de risques d’un suicide?
Dépression majeure: 2/3 des suicides, tb affectifs, schizophrénie, paranoïa
Toxicomanie: alcoolisme 25%, abus de substance
Idées suicidaires discours et préparation: 10-30% laissent une note
TS antérieures: 15% meurent, 90% hommes ts en meurent
Méthode létale: armes, pendaison
Isolement social, perte soutien, rejet
Perte espoir, rigidité cognitive: pas d’autres solutions en vue, le monde ne peut fonctionner autrement, envisage pas d’autres solutions
Homme, âgé, blanc
Histoire de suicide dans la famille : 11%
Problèmes pro, sans emploi, travail
Problèmes conjugaux, sexu, famille, abus, style attachement
Stress, événements de vie négatifs
Colère, agressivité, impulsivité
Maladie physique: 30-40%, epilepsie, sida, chronique
Répétition et comorbidité des facteurs précédents : carrière suicidaire, coping s’étiole après 40-50 ans
Quelles sont les composantes du modèle général des comportements suicidaires?
Carrière de suicide : trait, état, zone de suicide
Prévention selon:
- diag psychiatrique
- biologie, histoire familile, génétique
- personnalité, psychologie
- sociologie, économie, culture
- primaire, secondaire, tertiaire
Facteurs de protection dans la prévention
Comment s’articulent les différentes préventions (primaire, secondaire, tertiaire) selon les facteurs de risques?
Primaire: facteur prédisposants
- histoire de dépression/schizophrénie
- âge, sexe, histoire familiale
- éducation punitive
- violence sociale et déficits écologiques
Secondaire: facteurs de risques et vulnérabilités
- tb affectif, personnalité, panique
- alcool, abus de substances, faiblesse biologique
- impulsivité, rigidité cognitive, colère, idées suicidaires
- isolement, rupture conjugale, pb pro
Tertiaire: facteurs déclencheurs
- hospitalisation, ts, dép, schizo
- 5HIAA faible, alcool, maladie physique, douleur
- perte espoir, mort comme fuite, revanche
- méthode létale, stress, perte d’objet, retraite
Quels sont les facteurs de protection des cpt suicidaires?
traitement, médication
santé physique
espoir, flexibilité cognitive, habiletés de coping
soutien social, mariage intact, enfants
En quoi le suicide est un cpt multidimensionnel?
dimension psychiatrique, biologique, de personnalité/psychologie, sociologique
qui évolue au cours de la vie, comme carrière suicidaire longue et complexe