Problématiques associées à une perte d'autonomie importante Flashcards

1
Q

Comment se développe une plaie de pression ?

A

le développement d’un ulcère de pression survient en présence d’une pression ayant une magnitude (ampleur) et une durée suffisante pour empêcher la vascularisation tissulaire entre une saillie osseuse et le plan de contact occasionnant une ischémie laquelle, si prolongée, cause une nécrose, et donc une plaie.

Les forces de cisaillement et de friction sont aussi des facteurs contributifs au développement des plaies.

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2
Q

Quels sont les forces appliquées et les types de plaies qu’elles engendrent ?

A

Force de friction : Force entre deux surfaces à risque de ou en mouvement. Elle mène à des blessures ou des ulcères à la surface de la peau.

Force de cisaillement : Se produit lorsqu’une force perpendiculaire est jumelée avec un mouvement qui n’entraine aucun mouvement des structures superficielles les unes par rapport aux autres, mais un mouvement des structures profondes (muscles, vaisseaux sanguins près des os). Les structures profondes sont compressées et déformées, résultants en des dommages et la formation de blessure aux tissus profonds risquant de progresser jusqu’à la surface.

Force de compression : Il s’agit de deux forces qui poussent l’une contre l’autre.

Force de tension : Les forces agissent sur la même ligne, mais dans des directions opposées.

Lésion de reperfusion tissulaire : Avec l’application de pression externe, le débit sanguin et d’oxygène normal de cette région est diminuée

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3
Q

Quels sont les éléments clés d’une plaie chronique et complexe ?

A

Une plaie est considérée comme chronique et complexe lorsque le processus de cicatrisation est retardé, compromis ou ne montre pas de signe de guérison en fonction des trois éléments clés suivants:

  • Le temps : La plaie ne guérit pas dans le délai escompté qui peut varier de quatre à douze semaines.
  • Le processus de guérison : Le processus est perturbé en raison de divers facteurs qui peuvent être liés à l’étiologie de la plaie, au type de plaie, à la condition de santé du client, à ses habitudes et comportements à l’égard de sa santé, à ses activités de la vie courante, ainsi qu’à son environnement physique et social, y compris les proches aidants et les ressources disponibles.
  • Le traitement : La plaie persiste malgré des traitements optimaux.
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4
Q

Combien y a-t-il de stades de développement d’une plaie ?

A

Il y a typiquement 4 stades de développement, avec un ajout de 2 stades supplémentaires.

  • Lésion des tissus profonds suspectée
  • Stade 1
  • Stade 2
  • Stade 3
  • Stade 4
  • Stade indéterminé (stade X)
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5
Q

Décrire le stade de lésion des tissus profonds suspectée.

A

Peau sans bris, intacte, mais qui présente une zone bien définie de décoloration violacée ou marron, ou une phlyctène sanguine causée par des dommages aux tissus mous sous-jacents provoqués par la pression et le cisaillement.

Cette lésion peut être précédée d’une zone tissulaire douloureuse, ferme, de consistance gélatineuse, œdémateuse, plus chaude ou plus froide que les tissus adjacents.

L’apparition d’une phlyctène mince sur une zone foncée du lit de la plaie signale que la lésion progresse, tout comme elle peut se détériorer davantage par la suite en se couvrant d’une mince escarre. Son évolution peut être rapide et atteindre d’autres couches tissulaires malgré un traitement optimal. Une telle lésion peut être difficile à déceler chez les personnes de pigmentation foncée.

En raison de la nécrose que présente cette lésion, elle est classée en stade 3 ou 4 une fois que la plaie est débridée.

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6
Q

Décrire le stade 1 d’une plaie de pression.

A

Peau sans bris, intacte, qui présente une zone bien définie d’érythème qui ne blanchit pas à la pression du doigt, habituellement située sur une proéminence osseuse.

Chez les personnes de pigmentation foncée, il sera probablement impossible de vérifier si la zone atteinte blanchit ou non à la pression, mais la coloration pourra être différente de la peau environnante.

Comparée aux tissus adjacents, cette zone peut être douloureuse, ferme ou molle, plus chaude ou plus froide. Elle peut également indiquer qu’il s’agit d’une personne à risque. Une telle lésion peut être difficile à déceler chez les personnes de pigmentation foncée.

Il est important, à ce stade de la plaie, de pouvoir la dépister chez cette clientèle afin d’appliquer des mesures préventives et d’éviter une progression de la lésion vers des couches plus profondes

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7
Q

Décrire le stade 2 d’une plaie de pression.

A

Perte tissulaire partielle du derme qui a l’aspect d’une plaie superficielle dont le lit est rouge rosé, sans tissus nécrotiques humides. La lésion peut également avoir l’aspect d’une phlyctène séreuse, intacte ou ouverte/fissurée.

Cette plaie peut aussi avoir l’aspect d’un ulcère superficiel sec ou luisant, mais sans tissus nécrotiques humides ni ecchymose. Une zone d’ecchymose laisse suspecter une lésion des tissus profonds, donc la lésion ne devrait pas avoir l’aspect d’une ecchymose.

Ce stade ne concerne pas les déchirures cutanées, les brûlures de diachylon, les dermatites périnéales, la macération ou les excoriations. De nombreux cliniciens classent des plaies au stade 2 alors qu’elles sont de stade 3.

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8
Q

Décrire le stade 3 d’une plaie de pression.

A

Perte tissulaire complète. Le tissu sous-cutané peut être visible, mais pas les os, les tendons et les muscles. Des tissus nécrotiques humides peuvent être présents, mais n’empêchent pas d’évaluer la profondeur de la perte tissulaire. Cette plaie peut comporter des sinus ou des espaces sous-jacents.

La profondeur de cette plaie varie selon la région anatomique. La cloison nasale, les oreilles, l’occiput et les malléoles ne comportant pas de tissus sous-cutanés, les plaies de stade III situées dans ces régions peuvent être superficielles. Par contre, dans les zones où la couche de tissus adipeux est très importante, ces plaies peuvent être extrêmement profondes. Les os et les tendons ne sont ni visibles ni directement palpables.

Une perte tissulaire est dite « complète » lorsque les 3 couches de la peau sont atteintes. Cette lésion atteint donc le tissu sous-cutané. Elle sera profonde ou superficielle selon l’abondance ou l’absence de ces tissus dans la région anatomique affectée.

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9
Q

Décrire le stade 4 d’une plaie de pression.

A

Perte tissulaire complète qui expose les os, les tendons ou les muscles. Des tissus nécrotiques humides ou des escarres peuvent être présents dans certaines parties du lit de la plaie. Ces ulcères comportent souvent des sinus ou des espaces sous-jacents.

La profondeur de cette plaie varie selon la région. La cloison nasale, les oreilles, l’occiput et les malléoles ne comportant pas de tissus sous-cutanés (adipeux), les plaies de stade IV situées dans ces régions peuvent être superficielles. Ailleurs, ces plaies peuvent atteindre les muscles et les structures profondes (ex : fascia, tendons ou capsules articulaires) et causer une ostéomyélite ou ostéite. Les os et les tendons sont visibles ou directement palpables.

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10
Q

Décrire le stade indéterminé (stade X) d’une plaie de pression.

A

Perte tissulaire complète dont la profondeur est inconnue. Le lit de la plaie est recouvert de tissus nécrotiques humides (jaunes, beiges, gris, verts ou bruns) ou d’une escarre (beige, brune ou noire).

La profondeur de la plaie, et donc le stade, ne peuvent être déterminés tant que les tissus nécrotiques humides ou l’escarre ne sont pas suffisamment débridés pour permettre de visualiser le fond de la plaie. L’escarre sera considérée de Catégorie/Stade III ou IV. Une escarre stable au talon (sèche, adhérente, intacte sans érythème ni fluctuation liquidienne) constitue une couche de protection naturelle (biologique) et ne devrait pas être enlevée.

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11
Q

Quelles sont les régions fréquemment touchées par les plaies de pression ?

A

DD:

  • occiput
  • épaules
  • coudes
  • fesses
  • talons

DL:

  • oreille
  • épaule
  • coude
  • hanche
  • malléoles
  • talon

DV:

  • coudes
  • genoux
  • orteils
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12
Q

Nommer les facteurs de risques au développement et à l’aggravation des plaies de pression ?

A

Facteurs de risque :

  • Mobilité et niveau d’activité diminué
  • Affectation de la moelle épinière
  • Statut pondéral
  • Nutrition
  • Comorbidité
  • Âge
  • Posture assise
  • Microclimat / contexte physique
  • Contexte social
  • Contexte institutionnel
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13
Q

Décrire le facteur de risque de développement et d’aggravation des plaies de pression suivant: Mobilité et niveau d’activité diminué.

A
  • Habileté à se mobiliser pour éliminer ou redistribuer la pression
  • Engagement dans des activités physiques
  • Ne ressent pas l’inconfort et ne se mobilise pas
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14
Q

Décrire le facteur de risque de développement et d’aggravation des plaies de pression suivant: Affectation de la moelle épinière.

A
  • Les sensations et le mouvement sont atteints
  • Changements dans la peau et les tissus musculaires
  • Incontinence, dysréflexie autonomique, aplatissement des ischions, problème au niveau de la régulation de la température corporelle qui résulte en plus de sudation.
  • Le temps depuis la blessure, le niveau de blessure et le degré de sévérité sont des facteurs de risques
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15
Q

Décrire le facteur de risque de développement et d’aggravation des plaies de pression suivant: Statut pondéral.

A
  • Le type de corps influence la distribution du poids. Par exemple, une personne mince a plus de forces sur la peau et moins de gras pour se protéger, mais a plus de faciliter à se mobiliser qu’une personne qui a plus de gras.
  • Faire attention d’éviter la friction lors des déplacements par les aidants
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16
Q

Décrire le facteur de risque de développement et d’aggravation des plaies de pression suivant: Nutrition.

A
  • Une nutrition inadéquate est associée à une perte de poids, une atrophie musculaire, et une diminution de la quantité de tissu entre l’assise et les os.
  • Un apport alimentaire inadéquat peut engendrer de l’anémie et un manque de protéine et de vitamine C susceptibles de former des plaies de pression ou de retarder la guérison d’une plaie.
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17
Q

Décrire le facteur de risque de développement et d’aggravation des plaies de pression suivant: Comorbidités.

A
  • Les comorbidités peuvent affecter la mobilité, les sensations, la circulation, et la nutrition
  • Diabète et taux bas d’albumine
  • La cigarette affecte la circulation et limite la reperfusion quand la pression est relâchée
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18
Q

Décrire le facteur de risque de développement et d’aggravation des plaies de pression suivant: Âge.

A
  • Avec l’âge, la peau perd de son élasticité et les muscles s’atrophient, ce qui la rend vulnérable à la friction et au cisaillement.
  • Facteurs plus prévalent chez les aînés : diminution de mobilité, pauvre nutrition, conditions médicales associées
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19
Q

Décrire le facteur de risque de développement et d’aggravation des plaies de pression suivant: Posture assise.

A
  • La posture assise et les déformations affectent la distribution de pression
  • Deux postures spécifiques sont risquées : l’obliquité pelvienne (augmente la pression et le cisaillement sur l’ischion et le trochanter en postérieur) et s’asseoir sur le sacrum (perte de lordose quand on est assis)
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20
Q

Décrire le facteur de risque de développement et d’aggravation des plaies de pression suivant: Microclimat / contexte physique.

A
  • Humidité (augmente friction) et température entre la personne et l’assise
  • Un milieu humide augmente le potentiel d’avoir des bactéries qui se propagent et des infections
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21
Q

Décrire le facteur de risque de développement et d’aggravation des plaies de pression suivant: Contexte social.

A
  • L’assistance multiple durant la journée (personnel, famille, etc.) influence les instructions données aux utilisateurs du système et les considérations en lien avec le respect du poids de la complexité et la maintenance du système (ex : comment installer le coussin de gel, comment ajuster la pression). Un mauvais usage diminue l’efficacité.
  • L’entretien du matériel est essentiel aussi.
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22
Q

Décrire le facteur de risque de développement et d’aggravation des plaies de pression suivant: Contexte institutionnel.

A
  • Financement : Il faut prévoir un budget pour l’achat d’équipements. Le clinicien a habituellement la responsabilité de fournir la documentation nécessaire pour justifier et obtenir le financement des sièges.
  • Législation : Les lois sur les contentions ont un impact sur le développement des plaies de pression. Par exemple, les mesures de contraintes pour la sécurité du client en délirium peuvent être un facteur de risque de plaies.
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23
Q

Quelle est l’interprétation de l’échelle de Braden ?

A

L’échelle de Braden est une échelle d’évaluation du risque d’escarre (de plaies).

Score
18 : bas risque
13 à 14 : risque moyen
10 à 12 : haut risque
9 et moins : très haut risque
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24
Q

Nommer les types de toiles fréquemment utilisées.

A

Toile universelle sans appui-tête
Toile universelle avec appui-tête
Toile hygiénique
Toile double-cuissarde

25
Q

Nommer les types de lève-personnes fréquemment utilisés.

A

Lève-personne mobile au sol
Lève-personne sur rail
Lève-personne à station debout

26
Q

Quels sont les avantages pour les résidents et pour le personnel soignant d’utiliser un lève-personne ?

A

Résidents:

  • amélioration de certains aspects de la mobilité
  • diminution les blessures
  • amélioration du fonctionnement physique, du niveau d’activité, de la capacité à maintenir les activités de la vie quotidienne
  • prévention des chutes
  • plus d’éveil le matin
  • moins alités
  • moins de plaies

Soignants:
- diminue le risque de blessures

27
Q

Avec quel type de clientèle peut-on utiliser le levier à station debout ?

A

Les aides à la station debout peuvent être utilisées avec des patients qui sont capables de faire une mise en charge partielle, et qui ont suffisamment de force dans les membres supérieurs (mais pas besoin de beaucoup)

28
Q

Quelles personnes-ressources sont disponibles pour aider les proches-aidants en soins palliatifs ?

A
  • Soutien à domicile
  • Intervenant pivot
  • Infirmière pivot en oncologie
  • Équipe interdisciplinaire (médecin, infirmière, travailleur social, gestionnaire de cas, ergothérapeute, physiothérapeute, nutritionniste, psychologue, inhalothérapeute, ASSS, intervenant en soins spirituels, bénévole, etc.)
  • Organismes communautaires
29
Q

Quels sont les signes d’épuisement, de fatigue ou de détresse que peut rencontrer un proche-aidant en soins palliatifs ?

A
  • Désir de fuir
  • Sentiment d’être envahi et désorganisé
  • Changements dans le sommeil ou l’alimentation
  • Changements dans les émotions (irritabilité, colère, pleurs, tristesse)
  • Difficulté à se concentrer et oubli de détails importants
  • Perte de poids
  • Perte d’intérêt
  • Consommation d’alcool, de médication ou de tabac
30
Q

Quels sont les mythes associés au deuil ?

A
  • La douleur disparaîtra plus rapidement si on l’ignore.
  • Il faut oublier l’être cher pour retrouver une vie normale.
  • Il est important « d’être fort » face à la perte.
  • L’entourage peut aider la personne endeuillée en évitant d’aborder le sujet avec elle.
  • Ne pas pleurer signifie que l’on est insensible.
  • La durée et les différentes étapes du deuil sont fixes
31
Q

Quels sont les mythes associés aux soins palliatifs ?

A
  • Les soins palliatifs précipitent la mort
  • Les soins palliatifs sont réservés aux personnes en train de mourir du cancer
  • Lorsqu’une personne en soins palliatifs cesse de manger, elle meurt de faim
  • Seuls les hôpitaux offrent des soins palliatifs
  • Il faut préserver les enfants de la mort
  • La douleur, ça fait partie de la mort
  • L’administration d’analgésiques en soins palliatifs entraîne une dépendance
  • On donne de la morphine pour précipiter la mort
  • Si on m’envoie en soins palliatifs, c’est parce que mon médecin ne peut plus rien pour moi
  • J’ai le sentiment d’avoir abandonné un membre de ma famille parce qu’il n’a pu mourir chez lui
32
Q

Définir le concept de fin de vie et le droits d’une personne en fin de vie.

A

Les soins de fin de vie comprennent les soins palliatifs et l’aide médicale à mourir. La règlementation des soins de fin de vie propose une vision globale et intégrée des soins palliatifs et de fin de vie. Elle assure aux personnes en fin de vie l’accès à des soins de qualité et à un accompagnement adapté à leur situation particulière, lors de cette étape ultime de leur vie, notamment pour prévenir et apaiser leurs souffrances.

Droits de la personne en fin de vie :
•Droit de recevoir des soins de fin de vie (soins palliatifs / aide médicale à mourir)
•Droit de refuser ou d’arrêter un soin
•Droit d’être représenté (lorsque la personne est inapte à consentir)
•Droit d’exprimer ses volontés (en cas d’inaptitude)

33
Q

Définir le concept des soins palliatifs.

A

Les soins palliatifs visent à soutenir et considèrent la mort comme un processus normal. Ils ne hâtent ni ne retardent la mort, mais atténuent la douleur et les autres symptômes.

Ils intègrent les aspects psychologiques et spirituels et offrent le soutien nécessaire pour permettre de vivre aussi activement que possible, jusqu’à la mort.

Les soins palliatifs sont des soins de confort prodigués pour aider les usagers en soins palliatifs ou de fin de vie et leurs proches à surmonter les problèmes d’ordre physique, psychologique, social, matériel ou spirituel et à tenir compte de leurs attentes, de leurs besoins, de leurs espoirs et de leurs craintes.

34
Q

Définir le concept de directive médicale anticipée.

A

Ceci consiste en un écrit par lequel une personne majeure et apte à consentir à des soins indique, à l’avance, les soins médicaux qu’elle accepte ou qu’elle refuse de recevoir dans le cas où elle deviendrait inapte à consentir à des soins, lors de situations cliniques précises.

Elles ont une valeur contraignante, c’est-à-dire que les professionnels de la santé qui y ont accès, ainsi que les proches de la personne, ont l’obligation de les respecter.

35
Q

Définir le concept de sédation palliative.

A

La « sédation palliative » s’entend comme l’utilisation de médicaments sédatifs pour soulager des symptômes réfractaires (non-contrôlables) en abaissant le niveau de conscience. Selon le niveau de conscience obtenu, on distingue la sédation légère de la sédation modérée et de la sédation profonde. Selon la durée, la sédation est souvent qualifiée d’intermittente ou de continue.

36
Q

Définir le concept d’aide médicale à mourir.

A

Le 5 octobre 2020, le ministre de la Justice et procureur général du Canada a déposé au Parlement la Loi modifiant le Code criminel (aide médicale à mourir), qui propose des modifications à la loi canadienne sur l’aide médicale à mourir.

Deux (2) catégories d’aide médicale à mourir s’offrent aux Canadiens. Chacune d’entre elles implique soit un médecin, soit un infirmier praticien qui administre directement une substance qui provoque la mort, telle que par l’injection d’un médicament (aide médicale à mourir administrée par un clinicien) ou donne ou prescrit un médicament que la personne admissible prend elle-même, afin de provoquer sa propre mort (aide médicale à mourir auto-administrée).

37
Q

Quels sont les critères d’admissibilité à l’aide médicale à mourir ?

A
  • Être admissible à recevoir des services de santé financés par le gouvernement fédéral, une province ou un territoire
  • Généralement, les personnes en visite au Canada ne sont pas admissibles à l’aide médicale à mourir
  • Être âgé d’au moins 18 ans et mentalement capable. Cela signifie avoir la capacité de prendre des décisions en matière de soins de santé par elle-même
  • Avoir un problème de santé grave et irrémédiable
  • Faire une demande délibérée d’aide médicale à mourir qui ne soit pas le résultat de pressions ou d’influences externes
  • Donner un consentement éclairé pour recevoir l’aide médicale à mourir
38
Q

Quels sont les critères pour considérer qu’un problème de santé est grave et irrémédiable ?

A
  • Souffrir d’une maladie, d’une affection ou d’un handicap grave
  • Être dans un état de déclin avancé qui ne peut pas être inversé
  • Ressentir des souffrances physiques ou mentales insupportables causées par la maladie, le handicap ou le déclin des capacités qui ne peuvent pas être atténuées dans des conditions qu’elle juge acceptables
  • Être à un point où sa mort naturelle est devenue raisonnablement prévisible
  • Compte tenu de l’ensemble de l’état de santé sans nécessiter un pronostic précis quant à savoir combien de temps il lui reste à vivre
39
Q

Quels sont les critères pour considérer qu’un problème de santé est grave et irrémédiable ?

A
  • Souffrir d’une maladie, d’une affection ou d’un handicap grave
  • Être dans un état de déclin avancé qui ne peut pas être inversé
  • Ressentir des souffrances physiques ou mentales insupportables causées par la maladie, le handicap ou le déclin des capacités qui ne peuvent pas être atténuées dans des conditions qu’elle juge acceptables
  • Être à un point où sa mort naturelle est devenue raisonnablement prévisible
  • Compte tenu de l’ensemble de l’état de santé sans nécessiter un pronostic précis quant à savoir combien de temps il lui reste à vivre

Il n’est pas nécessaire d’être atteint d’une maladie mortelle ou d’être en phase terminale pour être admissible à l’aide médicale à mourir.

40
Q

Quels sont les principes pour prévenir et traiter les plaies de pression (3) ?

A
  1. La personne doit être positionnée dans un bon alignement corporel en tout temps.
  2. Des aides de positionnement doivent être utilisées pour maintenir un bon alignement du corps.
  3. La position au lit doit être changée au moins toutes les deux heures.
41
Q

Quels conseils pouvons-nous donner au patient pour la prévention des plaies de pression ?

A
  • Changez de position aussi souvent que possible. Évitez de rester assis ou allongé trop longtemps sur le même côté.
  • Examinez votre peau tous les jours et prévenez votre médecin dès l’apparition de rougeurs ou de zones de décoloration. Ne frottez pas votre peau à cet endroit pour ne pas aggraver la lésion.
  • Préservez votre peau. Elle doit rester propre et sèche. Hydratez votre peau au besoin.
  • Mangez des repas équilibrés et buvez régulièrement afin de conserver une peau saine et hydratée.
  • Utilisez, le cas échéant, des équipements de levage ou de transfert de poids (ex : une planche de transfert ou une potence) pour éviter le frottement de la peau contre le lit, le fauteuil ou le drap.
  • Appliquez une crème dermoprotectrice et portez une serviette pour protéger votre peau en cas de problèmes d’incontinence.
  • Demandez à votre médecin ou à votre équipe de soins d’évaluer votre risque de formation de plaies de pression et de vous aider à mettre au point un programme de prévention adapté à vos besoins.
42
Q

Quelle est la mise en garde importante en lien avec l’attribution d’une surface thérapeutique pour le traitement d’une plaie de pression ?

A

Les surfaces thérapeutiques contribuent à la prévention et au traitement des plaies de pression. Elles ne remplacent pas d’autres mesures visant à prévenir ou à corriger la cause de la plaie, mais elles les complètent. Elles s’inscrivent dans une stratégie holistique de prise en charge du patient. Elles ne doivent surtout pas donner à l’équipe soignante une fausse impression de sécurité.

43
Q

Quelles sont les interventions préventives que l’on peut réaliser pour le traitement des plaies de pression ?

A

Les interventions préventives visent à prévenir l’apparition des plaies. Elles s’appliques généralement aux plaies de pression.

Promouvoir et favoriser la mobilité

  • Programme de prévention et de réduction des mesures de contention
  • Programme de prévention des chutes
  • Entraînement aux AVQ

Favoriser l’adoption de saines habitudes de vie qui auront un impact favorable sur intégrité de la peau

  • Autonomie à hygiène
  • Capacité à s’alimenter et à s’hydrater (accessibilité, préparation, déglutition)
  • Maintien d’une bonne posture

Réduire ou éliminer les facteurs de risque
-Gestion des forces de pression/friction/cisaillement (PFC) par des surfaces préventives, aides techniques à la posture et à la mobilité et ajustement approprié des orthèses et prothèses

Gérer facteurs de risque

  • Information, sensibilisation, enseignement
  • À faire auprès des personnes à risque, des aidants et du personnel

Rechercher les conditions optimales permettant d’assurer l’intégrité du client
-Identification et réduction des risques environnementaux (aménagement des lieux, état du matériel, disponibilité des ressources humaines, adaptation de l’activité).

44
Q

Quelles sont les interventions curatives que l’on peut réaliser pour le traitement des plaies de pression ?

A

Ce sont des interventions réalisées par l’ergothérapeute lorsque le client présente une plaie dans le but d’en favoriser la guérison ou d’en prévenir la détérioration.

Gestion des forces de PFC par la recommandation et l’entraînement à l’utilisation de

  • Surfaces préventives (matelas spécialisés)
  • Équipements de posture, mobilité et transfert (ex : coussins FR)
  • Orthèses statiques

Recommandations et entraînement à l’utilisation de stratégies de réalisation des habitudes de vie

  • Sensibiliser et enseigner les principes de prévention des plaies de pression
  • Sélectionner les équipements et objets usuels dont les matériaux respectent la condition de la plaie (ex : vêtements, siège de douche, équipement de transfert)
  • Modifier les techniques de mobilité au fauteuil roulant
  • Prévoir un horaire pour assister la personne dans ses changements de position au lit
  • Enseigner aux aidants les méthodes et les techniques de transfert les plus appropriées
45
Q

Expliquer l’importance de l’interdisciplinarité dans le traitement des plaies de pression.

A

Le traitement des plaies est une activité réservée, partagée par l’ergothérapeute, l’infirmière et le professionnel de la physiothérapie. Une analyse détaillée de cette activité permet de mieux en saisir la nature pour chacune de ces professions et aussi de faire ressortir l’aspect distinctif de leur contribution.

Dans le traitement de la plaie chronique et complexe, on distingue quatre axes.

  1. Les actions sur les facteurs associés
  2. Les actions sur le lit de la plaie
  3. Les actions sur les forces mécaniques et l’environnement
  4. Les actions sur les activités de la vie courante

L’ergothérapeute a un rôle dans les 4 axes, mais particulièrement dans le 3e et le 4e.

Certaines situations cliniques ne peuvent être maîtrisées par une seule discipline professionnelle. Le travail en équipe interdisciplinaire est vraiment incontournable pour maximiser les retombées des actions des divers professionnels travaillant auprès du patient et de ses proches.

46
Q

Quelles sont les positions au lit et leurs caractéristique ?

A

Assis à 90 degrés: Le poids du corps entier est distribué sur une très petite surface, ce qui résulte en une plus grande pression, et donc un plus grand risque de développer un ulcère de pression au niveau du sacrum. Une position assise droite devrait être maintenue seulement pour de courte période de temps.

Demi-assis en décubitus dorsal (60 degrés): Résulte en une pression significativement plus petite qu’une position à 90 degrés. Il est donc préférable de manger en position demi-assis plutôt qu’à 90 degrés.

Décubitus dorsal en position « semi-fowler » (dos 30 degrés et pieds à 3 degrés): Position qui a le moins de pression. Elle est recommandée si le patient doit rester dans une position pour plus de 2 heures, et s’il n’a pas de contre-indication. Cette position est relaxante et les forces de cisaillement sont minimales.

Décubitus latéral jambes à 90 degrés: La pression se dépose sur une plus petite surface (grand trochanter), donc la pression est plus grande. Lorsque le patient est en appui sur les épaules, la pression est plus grande dans cette région. Par contre, si le bras et l’épaule sont déplacés sous le corps du patient (plus confortable), la pression maximale est dirigée vers le pelvis et les genoux.

Décubitus latéral jambes à 30 degrés: Le fait de tourner le patient à une position à 30 degrés augmente la surface de pression proche du pelvis où il y a plus de tissus mous. La pression est donc diminuée et peut alors être mieux distribuée. Cette position peut être maintenue avec des oreillers, et un oreiller long peut être mis sous les membres inférieurs en dégageant le talon du matelas, ce qui permet de diminuer la pression à cet endroit. Cette position est aussi plus facile à prendre que la position à 90 degrés, notamment car elle ne demande que l’aide d’une personne.

Décubitus ventral: Il s’agit d’une position peu utilisée, bien que la pression soit faible dans cette position. On devrait la considérer comme une alternative pour certains patients car cette face du corps ne présente pas de saillie osseuse particulière. Par contre, on doit faire attention aux contre-indications de cette position.

47
Q

Est-ce que la pression diffère beaucoup entre une position en décubitus dorsal à 30 degrés et à 60 degrés ?

A

La pression ne diffère pas de manière significative.

Par contre, cela ne signifie pas que les risques de développer des plaies sont égales car les forces de cisaillement augmentent lorsque l’angle est à plus de 30 degrés.

48
Q

Quelles sont les lignes directrices pour le traitement des plaies de pression (pertinentes en ergo) ?

A

Positionnement et surfaces de support (ergo++)

  • Établir un horaire de positionnement et éviter de positionner le patient sur ses plaies de pression ou sur ses proéminences osseuses.
  • Maintenir la tête de lit le plus bas possible selon la condition médicale et autres restrictions. Limiter le temps passé avec la tête de lit élevée. Si possible, relevez les genoux de la personne avant de monter sa tête de lit pour diminuer les forces de cisaillement.
  • Évaluer le risque de développer des plaies de pression chez chaque patient. Utiliser des surfaces préventives pour les patients à risque. Procurer un matelas qui répond aux besoins de l’usager au niveau de la distribution de la pression, la réduction de la friction et le contrôle de la chaleur.
  • Une surface réactive peut être appropriée pour un patient avec une plaie de pression car il peut assumer une variété de positionnement sans mettre de pression sur la plaie ni le faire toucher le fond
  • Une surface active est appropriée pour des patients avec des multiples plaies de pression qui ne peuvent pas assumer une variété de positions dans leur lit, les patients qui ont tendance à toucher le fond des autres surfaces ou pour ceux ayant des plaies de pression qui ne guérissent pas
  • Un patient à risque de plaie de pression devrait éviter de s’assoir de façon prolongée. L’alignement postural, la distribution du poids, l’équilibre, la stabilité et la redistribution de la pression devrait être prise en compte chez le patient assis
  • Utiliser un coussin pour redistribuer la pression chez les personnes assises qui sont à risque
  • Les patients en fauteuil roulant devraient avoir les ajustements requis, un fauteuil roulant bien ajusté à leurs dimensions et un coussin pour s’assoir dessus
Nutrition 
Infection 
Préparation du lit de la plaie 
Bandages 
Chirurgie
49
Q

Quelles interventions peut-on faire en ergo pour promouvoir le confort et les occupations au lit ?

A
  • Choix des draps
  • Piqués
  • Surfaces glissantes (alèse glissante, alèse combo, bande centrale, tube de glissement, tube très glissant)
  • Barres (barres pivotantes, barres fixes, barres en M, barre fixe)
  • Échelle de lit
  • Équipement pour pousser avec les pieds
    Trapèze (fixé au lit ou à une autre structure)
  • Barre plafond-plancher
  • Lit électrique à domicile
50
Q

Dans quelles situations un lit électrique à domicile est-il recommandé ?

A
  • Si les soins au lit durent longtemps
  • Si le client est alité la majorité de la journée
  • S’il a des difficultés pour s’asseoir dans le lit
  • S’il a des difficultés pour se lever du lit ou s’y recoucher
  • Lorsqu’un lève-personne est requis

Le lit électrique rend le client plus autonome s’il a accès à la commande et les capacités de l’actionner.

51
Q

Quelles sont les catégories de matelas thérapeutiques utilisés ?

A

Statique:

  • standard
  • revêtement de mousse
  • matelas de mousse
  • flottaison statique

Dynamique:

  • air alternatif
  • faible perte d’air
  • retournement/rotation
  • air fluidisé
52
Q

Pour quelles raisons on recommanderait un matelas statique ou un matelas dynamique ?

A

Les surfaces statiques sont recommandées lorsque les clients peuvent changer de position sans devoir s’appuyer sur leur plaie et sans causer un écrasement de la surface d’appui.

Les surfaces dynamiques sont recommandées lorsque la mobilité du patient ne lui permet pas de changer de position sans s’appuyer sur sa plaie ou lorsque cette dernière ne montre pas de signe de guérison.

53
Q

Quels sont les termes associés aux surfaces thérapeutiques ?

A
  • Friction : Résistance aux mouvements parallèles par rapport à la limite commune de deux surfaces.
  • Coefficient de friction : Mesure de la quantité de frottement entre deux surfaces.
  • Enveloppement : Capacité d’une surface à se conformer, donc à s’adapter ou à mouler autour des irrégularités du corps.
  • Fatigue : Capacité réduite d’une surface ou de ses composants à effectuer les tâches spécifiées. Ce changement peut résulter d’une utilisation prévue ou non prévue et/ou d’une exposition prolongée à des forces chimiques, thermiques ou physiques.
  • Force : Vecteur push-pull avec une magnitude (quantité) et une direction (pression, cisaillement) capable de maintenir ou de modifier la position d’un corps.
  • Immersion : Profondeur de pénétration (enfoncement) dans une surface.
  • Espérance de vie : Période de temps définie au cours de laquelle un produit est en mesure de remplir efficacement le but défini.
  • Charge mécanique : Répartition de la force agissant sur une surface.
  • Pression : Force par unité de surface exercée perpendiculairement au plan d’intérêt.
  • Redistribution de la pression : La capacité d’une surface de support à répartir la charge sur les zones de contact du corps humain. Ce terme remplace la terminologie antérieure.
  • Cisaillement : Force par unité exercée parallèlement au plan d’intérêt.
  • Contrainte de cisaillement : Distorsion ou déformation du tissu résultant d’un effort de cisaillement.
54
Q

Quelles sont les catégories de surfaces thérapeutiques ?

A

Surface de support réactif : Surface d’assistance alimentée ou non alimentée avec la possibilité de modifier ses propriétés de répartition de la charge uniquement en réponse à la charge appliquée.

Surface de support active : Une surface d’assistance motorisée, avec la possibilité de modifier ses propriétés de répartition de la charge, avec ou sans charge appliquée.

Système de lit intégré : Un sommier et une surface de support combinés en une seule unité, ce qui empêche la surface de fonctionner séparément.

Non alimenté : Toute surface d’appui ne nécessitant ou n’utilisant pas de sources d’énergie externes pour fonctionner.

Alimenté : Toute surface d’appui nécessitant ou utilisant des sources d’énergie externes pour fonctionner.

Recouvrir (overlay) : Une surface de support supplémentaire conçue pour être placée directement sur une surface existante.

Matelas : Une surface de support conçue pour être placée directement sur le cadre de lit existant.

55
Q

Quels sont les facteurs influençant le choix de la surface thérapeutique ?

A
  • Besoins du patient (état de santé, lésions, impacts sur les AVQ, transferts)
  • Environnement
  • Soignants
  • Caractéristiques du produit
56
Q

Quel est le rôle de l’ergothérapeute en lien avec l’aide médicale à mourir ?

A

Depuis 2020, l’aide médicale à mourir est une intervention n’étant plus limitée aux personnes en fin de vie, dans la mesure où les autres critères de l’admissibilité soient respectés. Cela a un impact pour la pratique de l’ergothérapie puisque nous intervenons auprès de personnes malades vivant un déclin avancé et irréversible de leurs capacités. Il est donc susceptible de recevoir une demande d’aide médicale à mourir et doit informer la personne qui se questionne sur cette intervention.

La démarche formelle de demande d’aide médicale à mourir s’amorce devant deux témoins indépendants et un témoin professionnel de la santé. L’ergothérapeute peut agir en tant que témoin professionnel et compléter le formulaire de demande avec la personne.

La demande d’aide médicale à mourir est ensuite évaluée en fonction des autres critères prévus par la loi. En collaboration avec l’équipe interdisciplinaire, l’ergothérapeute peut alors évaluer la situation de vie. Par ses compétences au regard de l’influence des capacités de la personne (physiques, mentales et psychologiques) en interaction avec son environnement sur les occupations, l’ergothérapeute peut aider à cibler les éléments menant à la souffrance constante et insupportable.

À la suite de cette évaluation, l’ergothérapeute peut soutenir la personne à identifier et mettre en œuvre des moyens pouvant modifier les conditions jugées intolérables. L’ergothérapeute est l’expert pour aider une personne à maintenir ou reprendre des occupations donnant un sens à sa vie. L’ergothérapeute est donc l’un des professionnels de la santé vers qui la société québécoise devrait se tourner pour que l’aide médicale à mourir demeure une mesure d’exception.

57
Q

Quelles sont les interventions de l’ergothérapeute en soins palliatifs et en fin de vie ?

A
  • Engagement dans des activités signifiantes
  • Maintien des rôles occupationnels
  • Supporter la personne à vivre dans le présent en optimisant les possibilités d’activités et d’engagement, en augmentant l’intégrité et la qualité de vie selon les besoins du client et de sa famille.
  • Assister dans la préparation de la mort selon des principes éthiques et professionnels.
  • Enseignement de principes de conservation de l’énergie.
  • Éducation dans la gestion des symptômes (douleur, dyspnée, anxiété).
  • Fournir des stratégies de gestion des activités pour réduire les effets néfastes des symptômes tels que la fatigue.
  • Utilisation d’activités créatives pour alléger la vie à proximité de la mort.
  • Stimulations sensorielles (output sensoriel calmant : musique favorite, livre audio, photos de famille, odeur, vidéos)
  • Positionnement pour confort maximal
  • Enseignement de stratégies compensatoires (modification de l’environnement domiciliaire et aides techniques)
  • Éducation du client et de sa famille (transfert, techniques de relaxation, ergonomie)
  • Entraînement pour accomplir les AVQ
  • Gestion de la fatigue
  • Guider l’établissement d’une routine à travers les patrons des activités quotidiennes pour faciliter le sens de continuité.
  • Enseigner des techniques alternatives de coping.
  • Discuter de la douleur psychologique et de l’isolation
  • Soutien pour établissement de soins à domicile si veut mourir à la maison.

La préparation de la mort devient comme une occupation.

58
Q

Quels sont les thèmes (6) visés par les occupations en fin de vie ?

A
  1. « Vivre avec la mort » dans les jours finaux
  2. Retravailler leur vie quotidienne, en lien avec la fatigue et les changements corporels
  3. Être guidé par la volonté du corps
  4. Prioriser les relations comme une source de sens alors que la fin de vie approche
  5. Trouver une signification dans les « petites choses »
  6. Assister aux dimensions existentielles de la vie, peu importe la forme que cela peut prendre
59
Q

Quels sont les domaines (4) d’occupation des clients et de leur famille durant le processus de décès ?

A
  1. Faire les choses qui comptent vraiment : continuer la vie
  2. Mettre tout en ordre et laisser aller : Préparation à la mort
  3. Attendre la mort
  4. Un aurevoir : la mort et l’après-mort