Protozoaires Flashcards
(132 cards)
Protozoaires flagellés
= sang/tissus
- Leishmania spp (leishmaniose)
- Trypanosoma brucei (trypanosome africaine/maladie du sommeil)
- Trypanosoma cruzi (trypanosome américaine/ maladie de Chassa)
Topo Leishmania spp
= Protozoaires flagellés
= Leishmaniose
- zoonose/anthroponose
- parasites du système monomacrophagique
- transmission via piqûre de la mouche femelle du phlébotome
- endémique sur 4 continents : Afrique, Amérique centrale et du Sud, Asie et Europe du Sud
- formes cliniques : viscérales cutanées, cutanées diffuses et cutanéomuqueuses
- infection opportunistes chez patients immunodéprimés (HIV, greffe)
- diagnostic histopathologique ou PCR) à partir moelle, sang u biopsie
- traitement à base d’amphotéricine B et d’antimoniés pentavalents
- traitement local si leishmaniose cutanée
- lutte contre le vecteur et précaution individuelle contre les piqûres
Topo trypanosoma brucei
= protozoaires flagellés
= trypanosome africaine ou maladie du sommeil
- fièvre rebelle aux antibiotiques et anti-malariques associée à une lésion cutanée, une adénopathie cervicale chez un patient ayant séjourné en zone endémique
- diagnostic rapide de phase afin de déterminer le traitement
- en cas de signes neuro : suspicion d’atteinte méningoencéphalitique
- lutte anti-vectorielle (glossine = mouche Tsé-tsé)
Topo Trypanosoma cruzi
= protozoaires flagellés
= trypanosomose américaine/Maladie de Chassa
- pb majeur de santé publique en Amérique latine
- tranmission : essentiellement vectorielle (punaise) ou par ingestion (contamination par déjections), transfusionnelle, transplantation congénitale
- phase aiguë : chagome, signe de Romana (oedème palpébral unilatéral) = recherche de trypanosomes dans le sang
- phase chronique : pls années (10aine), complications cardiaques et méga-organes, sérologie
- prévention : lutte anti-vectorielle, hygiène alimentaire, dépistage, donneux/receveurs
- traitements : nifurtimox/benznidazole, efficace traitement aigu, en phase chronique prévient l’évolution vers formes sévères
Leishmania spp : caractéristiques
- pathogènes : parasites intracellulaires des ç mono-macrophagiques, nbreuses espèces patho chez l’homme=L.infantum, L.donovani
- réservoirs : mammifères domestiques ou sauvages (carnivores, rongeurs, primates) et hommes
- vecteur : phlébotome=moucheron femelle hématophage qui pique le soir, mouche des sables, zones intertropicales(présent toute l’année), zones tempérées (présent en été)
- amastigotes (2-5𝜇m) : parasites ovoïdes qui se x dans les ç mononuclées phagocytaires, chez les hôtes vertébrés dont l’homme
- promastigotes : parasites libres, flagellés dans intestin du phlébotome
- contamination : transmission vectorielle (piqûres phlébotome lors du repas sanguin) ou + rare = toxicomanie IV, transfusion sanguine, contamination placentaire du foetus
Leishmania spp : cycle évolutif
- inoculation du promastigote par la mouche à un hôte (homme, mammifère)
- invasion des monomacrophages : x des amastigotes dans une vacuole, cycle dans les macrophages
- ingestion de formes amastigotes par la mouche : x après transformatio en promastigotes dans le TD de l’insecte
= cycle hétéroxène
Leishmania spp : épidémio
- régions tropicales ou tempérées chaudes
- Afrique, Amérique centrale et du sud, Asie et Europe
- endémique dans 88 pays
- prévalence 12 millions, incidence annuelle 2 millions
- leishmanioses cutanées = 3/4 des cas : 90% des cas Algérie, Afghanistant, Arabie saoudite ..
- leishmanioses viscérales : 1/4 des cas : 90 % des cas Bangladesh, Brésil, Inde
- Europe = 700 cas/an
Leishmanioses cutanées
- localisées : la + fréquente, différentes espèces anthrophiles y compris L.infantum, période d’incubation 1-4 mois, lésions uniques ou multiples, papule inflammatoire qui ↑ en taille, indolore, évolution pdnt pls mois avec possibilité de surinfection bactérienne , guérison spontanée (50% des cas) dans les 8 semaines avec persistance d’une cicatrice
- diffuses : peu fréquente, causée par L.amazoniensis en Amérique du Sud et L.aethiopica en Afrique de l’Est, lésion au départ de petite taille non ulcérée évoluant en nodules disséminés dans tout le corps, confluence des nodules en plaques infiltrés au nv du visage, traitement rebelle aux anti-leishmaniens classiques
- cutanéomuqueuses : peu fréquente causée par L.brazilienesis en Amérique du Sud, lésion cutanée primaire avec secondairement atteinte des muqueuses (nez++), destruction cloison nasale et faciale en général
Leishmanioses viscérales
= kala-azar
- Asie, Méditerranée, Amérique du S, Afrique
- L.donovani (anthroponose), L.infantum (zoonose)
- pop à risque : enfants et patients immunodéprimés
- incubation : pls mois à années
- portage asymptomatique très fréquent, T° précoce, irrégulière et constante, pâleur(anémie, splénomégalie +++, parfois hépatomégalie, parfois lésions cutanées post-traitement (L.donovani++)
- évolution : pls années vers la cachexie avec anémie, thrombopénie, leucopénie voire mort (infection/hémorragie)
Leishmania spp : physiopath
- inoculation de promastigotes par le phlébotome
- liaison entre promastigote et macrophage
- phagocytose du promastigote par le macrophage
- transformation en amastigotes
- prod dans le phagolysosome d’une dismutase superoxide qui inhibe activité lytique du macrophage
- survie intracellulaire parfois latente pdnt des années
Leishmania spp : diagnostic biologique
- prélèvement : leishmaniose viscérale (ponction MO, sang total, foie), leishmaniose cutanée(biopsie du bord de la lésion)
- recherche directe : recherche histopatho (PCR, sang/moelle), cultures (recherche Ag circulant pour L.donovani et L.infantum)
- recherche indirecte : sérologie (leishmaniose viscérale)
Leishmania spp : traitement
- M anti-leishmaniens : amphotéricine B (antifongique ++ mais toxicité rénale) et dérivés pentavalents antimoniés et pentamidine
- pour leishmaniose viscérale : amphotéricine B ou antimoniés pdnt 4 semaines, récidives fréquentes chez patients immunodéprimés
- pour leishmaniose cutanée : néant ou traitement local avec infiltration d’antimoniés et cryothérapie
- pour leishmaniose cutanéomuqueuse : antimoniés pdnt 3 semaines
Leishmania spp : prévention
- protection contre les piqûres de mouche
- destruction des gîtes de phlébotomes
- port de colliers insecticides chez le chien dans les zones à L.infantum (Espagne) + vaccination
Trypanosoma brucei : caractéristiques
->Pathogènes:
-Protozoaires flagellés, fusiformes, extracellulaires
-Deux espèces pathogènes chez l’homme= Trypanosoma (brucei) gambiense et T. (brucei) rhodesiense
->Réservoirs:
-T.gambiense: homme (+++), animaux sauvages et domestiques (plus rare)
-T.rhodesiense: animaux sauvages (+++) et les animaux domestiques, homme (+rare)
->Vecteur:
-Diptères du genre Glossina ou mouches tsé-tsé
-Glossina palpalis: vectrices de T.gambiense, vivent dans les forêts près de l’eau
-Glossina morsitans: vectrices de T.rhodesiense vivent dans la savane
->Transmission:
-Piqure (diurne) de la mouche
-Transfusion sanguine et congénitale
T.gambiense et T.rhodesiense:
-Pas de différence entre les 2 espèces
-Noyau central
-Mitochondrie allongée
-Flagelle = membrane ondulante en microscopie
-Ag de surface exprimé par la membrane cellulaire extrêmement variable (1000 variantes)
-Longueur: 25-40 μm
-Division binaire par fission longitudinale
Trypanosoma brucei : cycle de multiplication
-Repas sanguin d’une mouche contaminée
-Transmission à un hôte susceptible avec formation d’une papule
-Multiplication par fission binaire dans le sang, le système lymphatique, le SNC
-Ingestion du parasite par la mouche tsé-tsé (glossine) lors d’un repas sanguin
* Multiplication dans l’intestin
* Migration dans les glandes salivaires
= cycle hétéroxène
Trypanosoma brucei : épidémio
-Foyers en Afrique de l’ouest pour T.gambiense
-Afrique de l’est pour T.rhodesiense
- La RDC concentre 85% des nouveaux cas
-> Prévalence:
-20.000 malades avec moins de 2.500 nouveaux cas
-95% sont causés par T.gambiense
-65 millions de personnes à risque vivant dans 36 pays
-Maladie qui touche essentiellement des populations rurales, pauvres qui vivent de pêche, chasse, agriculture
-Programme d’éradication en cours
-Eradication difficile pour T.rhodesiense car réservoir animal
= ↓ de 50% des cas en 5 années
Trypanosoma brucei : manifestations cliniques
-> Incubation:
-Quelques jours à plusieurs mois (années)
->Phase lymphatico-sanguine:
-Chancre d’inoculation
-Symptômes généraux: T°, frissons, céphalées, arthralgies
-Œdème (face++), éruption, prurit
-Adénopathies cervicales (+++)
-Troubles cardiovasculaires
->Phase méningoencéphalitique:
-Signe progressif de méningoencéphalite avec crise épilepsie
-Troubles sensitifs et moteurs
-Inversion du cycle du sommeil, troubles du comportement
-Somnolence, coma
->Evolution:
-Etat grabataire avec évolution fatale si non traitée
Trypanosoma brucei : évolution clinique
-> T.gambiense:
-Phase lymphatico-sanguine:
* Chancre d’inoculation: Africain <5% ; Européen = 20%
* Début de la parasitémie: 2–3 semaines après inoculation
* Nature de la parasitémie: faible, intermittente
-Phase méningoencéphalitique: 4-6 semaines après inoculation, voire plus tard
-Durée de la maladie: des mois, des années
->T.rhodesiense:
-Phase lymphatico-sanguine:
* Chancre d’inoculation: 50%
* Début de la parasitémie: 1-2 semaines après inoculation
* Nature de la parasitémie: élevée, persistante
-Phase méningoencéphalitique: après quelques semaines
-Durée de la maladie: rarement plus de 3-7 mois
Trypanosoma brucei : diagnostic biologique
->Examens directs(recherche de trypanosomes)
-Sang, ganglions, LCR
-Parfois enrichissement par centrifugation….
->Recherche d’antigène dans le sang
-> Sérologie : recherche d’anticorps spécifiques PCR (+ rare)
->Diagnostic de phase:
-Capital pour le choix du traitement
-Ponction lombaire: présence de trypanosomes, de leucocytes
->Autres:
-Anémie avec hyperleucocytose avec une monocytose et une plasmocytose
-↑ des IgM 4 à 20 fois la normale
Trypanosoma brucei : traitement
- Traitement peu efficace (gratuit fourni par l’OMS et les firmes pharmaceutiques)
-Traitement selon la phase de la maladie:
-Phase lymphatico-sanguine: - T.gambiense:
- Nifurtimox (PO)
- Fexinidazole (PO)
- Pentamidine (IM)
- T.rhodesiense: suramine
-Phase méningoencéphalitique: - Nifurtimox
-Combinaison de nifurtimox et d’éflornithine
-Mélasorpol (dérivé d’arsenic): risque d’encéphalophatie arsenic
-le traitement médicamenteux est peu efficace contre T.rhodesiense
Trypanosoma brucei : prévention
-Lutte contre les vecteurs: pièges attractifs visuels et odorants
-Dépistage et traitement des patients malades
-Existence d’un réservoir animal limite l’efficacité de la lutte contre T.rhodesiense
Trypanosoma cruzi : caractéristiques
->Pathogène = Trypanosoma cruzi
-Forme flagellée extracellulaire dans le sang (= trypomastigote)
-Forme intracellulaire , immobile, sans flagelle (= amastigote)
-Longueur: 25-40 μm
-Pas de division binaire comme pour T.gambiense et T.rhodesiense
->Réservoirs:
-Hommes
-Réservoir domestique: chiens, chats, cochons-dindes, rongeurs, bétail (+rare)
-Réservoir sauvage: opossum, tatou, primates,chauve-souris
-Eradication impossible du fait d’un réservoir sauvage +++
->Vecteur:
-Punaises hématophages dont les Triatoma infestans et Rhodnius prolixus
-Pas de transmission verticale des trypanosomes chez les punaises
-Contamination lors du repas sanguin
-NB: T. infestans est la seule espèce adaptée au milieu domestique: maisons paysannes en boue mélangée avec de la paille sans fenêtre
-Les punaises des 2 sexes et les différents stades de développement sont hématophages
->Transmission:
-Contamination par les déjections des punaises
* Pénétration via plaies, muqueuses saines
* Ingestion d’eau ou d’aliments contaminés
-Transmission congénitale
* 5% de transmission chez les femmes infectées
* Souvent asymptomatique mais parfois évolution rapide
-Transfusion sanguine et greffe d’organe
* Donneurs asymptomatiques en phase chronique
-Toxicomanie sanguine
Trypanosoma cruzi : cycle de multiplication
-Elimination des trypomastigotes dans les déjections d’une punaise contaminée
* Contamination par ingestion/pénétration via plaie ou muqueuse
-Pénétration cutanée —> lésion érysipéloïde (= chagome,rare)
-Pénétration via les conjonctives —> Signe de Romana: œdème palpébral
-Multiplication intra-cytoplasmique d’amastigotes dans les histiocytes proches du site d’inoculation
—> Dissémination de trypomastigotes dans le sang
—> Multiplication intracellulaire d’amastigotes dans multiples lignées cellulaires cœur, muscle strié
-Dissémination de trypomastigotes dans le sang
—>Ingestion du parasite par la punaise lors d’un repas sanguin avec multiplication dans l’intestin (10-30 jours) OU multiplication intracellulaire d’amastigotes dans multiples lignées cellulaires cœur, muscle strié