Schizophrénie Flashcards
(39 cards)
Emil Kraepelin
introduit en 1898, le concept de dementia praecox ou démence précoce
-> habituellement, débute plus tard
maladie mentale chronique apparaissant à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte et caractérisé par des troubles graves de l’intelligence et de l’affectivité et paraissant évoluer vers un déficit intellectuel progressif
diminution des facultés cognitives similaire à DCL
diagnostique pessimiste ->état s’empire avec le temps
Eugène Bleuler
propose le terme schizophrénie en 1911
schizophrénie ne serait pas nécessairement dégénérative et peut arriver plus tard
schizo ->bris des liens associatifs dans les mots et dans la pensée (fendre + esprit)
pas d’accord avec démence précoce
peut débuter plus tard surtout chez les femmes mais aussi les hommes
ils ne voient pas le monde de la façon commune
La psychose
perte de contact avec la réalité
rupture des fonctions perceptuelles, cognitives ou rationnelles de l’esprit
expérience de la réalité différente des individus évoluant dans la même culture
plus le processus psychotique s’intensifie plus le monde de l’individu devient unique à cette personne
pas un trouble mental en soi, mais on le retrouve dans les troubles psychotique et aussi d’autres troubles psychologiques (démence, trouble de la personnalité, trouble de l’humeur)
durée variable (sans traitement, on peut rester en psychose pour le restant de la vie)
pas de schizo sans psychose
Spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques dans le DSM-5
trouble délirant
trouble psychotique bref
trouble schizophréniforme
-> les trois ci-dessus ont des durées variables
schizophrénie
trouble schizoaffectif -> mélange avec trouble bipolaire
trouble psychotique induit par une substance/un médicament/autre affection médicale
Perturbation caractéristique dans …
le contenu et le cours de la pensée
perception: idées délirantes et hallucinations
affectivité
conscience de soi
volonté
relation au monde extérieur
comportements psychomoteurs : difficulté à bouger des parties du corps
Critères diagnostiques DSM-5
A. symptômes caractéristiques: deux (ou plus) des manifestations suivantes sont présentes, chacune pendant une partie significative de temps pendant une période d’un mois (ou moins quand elles répondent favorablement au traitement). Au moins l’un des symptômes doit être présent (1,2,3):
1, idées délirantes
2. hallucinations
3. discours désorganisé
4. comportement grossièrement désorganisé ou catatonique
5. symptômes négatifs (aboulie ou diminution de l’expression émotionnelle)
-> 4 et 5 peuvent durer plus d’un mois
Continuation des autres critères
B. dysfonctionnement social/des activités: durant une proportion significative de temps depuis le début du trouble, le niveau de fonctionnement dans un domaine majeur tel que le travail ,les relations interpersonnelles ou l’hygiène personnelle est passé d’une façon marquée en dessous du niveau atteint avant le début du trouble
C. Durée: des signes permanents de la perturbation persistent pendant au moins 6 mois. Cette période de 6 mois doit comprendre au moins 1 mois de symptômes (ou moins quand ils répondent favorablement au traitement) qui répondent au critère A (symptômes de la phase active) et peut comprendre des périodes de symptômes prodromiques ou résiduels
D. exclusions psychologiques: un trouble schizoaffectif, dépressif ou un trouble bipolaire avec manifestations psychotiques ont été exclus
E. exclusions médicales/substances; le trouble n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance ou à une pathologie médicale
F. relation avec un trouble envahissant du développement : s’il y existe des antécédents de trouble du spectre de l’autisme ou de trouble de la communication débutant à l’enfance, le diagnostic surjouté de schizo est uniquement porté si des symptômes hallucinatoires et délirants importants sont présents en plus des autres critères obligatoires
Les phases de la schizophrénie
phase prodromique, phase aigue et phase résiduelle
Phase prodromique
détérioration nette du fonctionnement par rapport au niveau du fonctionnement antérieur
possible de ne pas en avoir, pas nécessairement requis
répétition seulement après une longue durée sinon la boucle recommence à la phase aigue directement après la phase résiduelle
symptômes négatifs
précède première phase psychotique -> demande à la famille si quelque chose avant : changements de la personne et retrait social
Phase aiguë (ou active)
symptômes psychotiques au premier plan
symptômes positifs, obligatoires
doit être psychose ou schizophrénie minimum 1 mois de symptômes
Phase résiduelle
handicap au fonctionnement quotidien et symptômes résiduels
symptômes négatifs
après la première phase aiguë de psychose
présent la majorité du temps
Les symptômes…
positifs: symptômes qui viennent s’ajouter aux fonctions mentales habituelles (idées délirantes, discours désorganisé, hallucinations)
-> psychotiques
négatifs : absence de comportements adoptés par la plupart des gens (apathie, alogie, anhédonie, affect plat, asociabilité, catatonie)
Exemple de symptômes positifs
psychose dans le passé avec diagnostique de schizo
raconte ce qui s’est passé dans la phase active
pas de relation à son corps, délusionnelle avec le monde, pense être un animal, pouvoirs magiques, devil and could kill people (all thoughts are overwhelming -> thought of being punished is terrifying)
all of these thoughts feel real at the time
idées délirantes
idées en opposition avec la réalité et dont la personne est convaincue. basées sur des inférences tendancieuses
attention si congruente à l’humeur (diagnostic différentiel)
principaux types: bizzares, pensées imposées, vol des pensées, de référence, de persécution, de grandiosité
hallucinations
expériences sensorielles en absence d’une stimulation extérieure
principaux types : auditif, visuel, somatique, olfactive, gustative
auditif = plus fréquent, entendre des voix et des bruits
évaluation selon différentes cultures dû à la stigmatisation de la maladie
bon liens sociaux importants pour diminuer les symptômes -> les traumas peuvent augmenter les symptômes
Désorganisation
discours désorganisé:
-> incohérence : associations imcompréhensibles
-> néologismes : invention de nouveaux mots
->tengentiel : du coq à l’âne
-> discours sous pression : parle très trop rapidement
-> discours distrait: changement de sujet suite à une distraction
->écholalie: répète comme un écho
la façon de penser est altérée -> on comprend les mots mais pas le message de la personne
comportements désorganisé (bizarre) ou catatonique :
-> gestes bizarres, répétitifs : ne doit pas être dû à une hallucination ou un délire
-> catatonie (attitude figée, raideur)
Apathie (avolition), alogie et anhédonie
apathie : manque d’énergie, d’intérêt et de persistance dans les activités quotidiennes habituelles -> manque d’hygiène
alogie: pauvreté du langage et pauvreté du contenu du discours
-> peut être discours de plusieurs mots et sans compréhension
anhédonie : incapacité à ressentir du plaisir
-> en lien avec la motivation ou pas
affect plat et asociabilité
affect plat: absence complète (ou presque) d’expression émotionnelle quel que soit le stimulus
-> semble neutre mais de la souffrance derrière tout ça
asociabilité : présence de difficulté sociale importante
-> symptôme qu’on voit le plus longtemps avant la phase aiguë (dans la phase prodromique)
parfois difficile de voir si symptômes négatifs sont dus au troubles ou au choc du diagnostic et/ou aux médicaments
-> cause est difficile à distinguer : traitement requis même si on n’a pas encore trouvé la cause pour enlever la détresse de la personne
Au niveau cognitif
QI plus bas après premier épisode psychotique
diminution de la mémoire, habiletés langagières, fonctions exécutives et l’attention
symptômes après premier épisode
Diagnostic différentiel
trouble schizophréniforme et trouble psychotique bref
-> schizophréniforme : entre 1 et 6 mois
-> psychotique bref: moins d’un mois
-> schizophrénie: 6 mois et plus
trouble schizo-affectif: épisode thymique (dépression, maniaque ou mixte) avec psychose surajouté
trouble délirant: idées délirantes sans autre symptômes de psychose
-> un peu plus chez les femmes
-> pas de phase prodromique ni de phase résiduelle
trouble de la personnalité du cluster A (excentrique, bizarre) : peuvent être concomitant avec schizo mais pas de perte de contact avec la réalité
-> trouble de la personnalité paranoïaque : pense se faire voler colis pis que c’est par les voisins; on se fait des idées
-> trouble de la personnalité schizoïde : asociabilité pas symptômes psychotique =,> plusieurs symptômes négatifs, on peut ajouter plus de dépression au diagnostic
-> trouble de la personnalité schizotypique : ressemble à schizo mais très petite, très précurseur de la schizo
trouble de l’humeur ou autres troubles
-> avec caractéristiques psychotiques
Épidémiologie
prévalence: 5/1000
semblable entre homme et femme
début
-> fin de l’adolescence, début de l’âge adulte
-> plus tôt chez les hommes vs femmes
->début aigu vs prodrome long
-> hospitalisation souvent nécessaire
Modèle biopsychosocial
vulnérabilité-stress: hypothèse la plus reconnue
stress important surajouté à une prédisposition déjà existante pourrait déclencher un processus psychotique
à considérer: génétique, neurobiologie et les stresseurs environnementaux
influence des facteurs génétiques et environnements -> il faut les deux pour développer la schizophrénie
vulnérabilité neuropsychologique, stresseurs socio-environnementaux, traitements (facteurs de protection) -> schizophrénie -> symptômes résiduels
La génétique
plus le lien de parenté est rapproché, plus les risques de développer la schizophrénie sont élevés:
-> parents 2e degré : moins de 5%
-> père et mère : 10%
-> frère et soeur : 10%
-> jumeau DZ : 10%
-> jumeau MZ: environ 45-50%: 10% chez les enfants du jumeau non atteints de schizophrénie et 12,3% chez les enfants de jumeau atteint
Étude d’adoption
permet le contrôle des effets de l’environnement
mère biologique Sz augmente les risques de développer un schizophrénie, une psychopathologie ou des comportements déviants
le lien n’est pas retrouvé à l’intérieur des familles adoptives (uniquement si un lien biologique)
Heston et son étude sur 97 bébés : trouble mental et schizo si mère schizophrène