Semaine 2 Flashcards

1
Q

Quel est l’objectif de la neuropsychologie ?

A

Lier le fonctionnement cognitif avec les substrats neurologiques/biologiques (zones du cerveau, neurotransmetteurs, etc). Comprendre les conséquences des lésions du cerveau et le comportement. Ne s’intéressent pas seulement aux lésions visibles.

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2
Q

Définissez la neuropsychologie et la méthode de laquelle cette discipline découle

A

La neuropsychologie est la discipline qui traite des fonctions mentales supérieures (ou fonctions cognitives) dans leurs rapports avec les structures cérébrales (provient de la méthode anatomo-clinique où le patient est alongé, couché, et il faut faire correspondre ce qui est observé chez le patient avec les structures sous-jacentes psychologiques.)
Les symptômes observés sont associés a des inférences du fonctionnement du cerveau, ex : ne parle plus, on sait alors qu’il y a atteinte au niveau du lobe X

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3
Q

Vrai ou faux ?

L’approche neuropsychologique est née au chevet des patients souffrant d’une pathologie cérébrale

A

Vrai, il s’agissait de décrire les perturbations présentées par certains malades, de rapprocher cette sémiologie des lésions du cerveau et de formuler des inférences sur le rôle de telle ou telle structure cérébrale dans le comportement du sujet normal (lier ce que l’on observe d’une lésion cérébrale avec le rôle sur le comportement/capacités mentales ou cognitives.)

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4
Q

Le concept de localisation cérébrale constitue ainsi l’un des fils conducteurs de l’histoire de la neuropsychologie. Décrivez les 3 ‘‘étapes’’ qui permettent d’arriver a cette localisation

A
  1. localisation des symptômes à un endroit donné dans le cerveau = localisationnisme, repérer les centres responsables de certaines fonctions cognitives
  2. localisation des fonctions mentales
  3. localisation de processus cognitifs élémentaires
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5
Q

5 éléments ont permis l’essor de la neuropsychologie en faisant d’elle une discipline multidisciplinaire. Expliquez le premier élément

A
  1. Naissance de la neuropsychologie: rôle déterminant de la neurologie et sa méthode anatomo-clinique. le patient est alongé, couché, et il faut faire correspondre ce qui est observé chez le patient avec les structures sous-jacentes psychologiques.)Les symptômes observés sont associés a des inférences du fonctionnement du cerveau, ex : ne parle plus, on sait alors qu’il y a atteinte au niveau du lobe X
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6
Q

5 éléments ont permis l’essor de la neuropsychologie en faisant d’elle une discipline multidisciplinaire. Expliquez le deuxième élément

A
  1. L’essor de la neuropsychologie avec d’autres disciplines scientifiques participant à une meilleure connaissance du cerveau: la neuro-anatomie (être capable de se rentre compte que le cerveau n’est pas formé d’un tout/un simple bloc. Il est composé de plusieurs structures qui ont des fonctions précises), la neuro-histologie et l’expérimentation physiologique chez l’animal. de quoi est fait le cerveau, quelles sont les cellules qui composent le cerveau
    neurones : substance grise, face externe des hémisphères,
    glie : substance blanche, tout ce qui permet aux neurones de vivre, milieu nutritif, conductance, gaines de myélines
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7
Q

5 éléments ont permis l’essor de la neuropsychologie en faisant d’elle une discipline multidisciplinaire. Expliquez le troisième élément

A
  1. Les grandes conceptions de la neuropsychologie sont issues des travaux de la psychologie scientifique (Travaux en psychologie cognitive et en psychologie ont permis l’avancement de la discipline. s’est trouvé un objet d’étude)
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8
Q

5 éléments ont permis l’essor de la neuropsychologie en faisant d’elle une discipline multidisciplinaire. Expliquez le quatrième élément

A
  1. Au total, la neuropsychologie est une science pluridisciplinaire au carrefour des sciences neurologiques et du comportement, de la linguistique et plus récemment d’autres sciences cognitives comme l’intelligence artificielle et la modélisation informatique. (sciences qui essaient de trouver une architecture/modèle au fonctionnement cognitif afin de prédire le comportement)
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9
Q

5 éléments ont permis l’essor de la neuropsychologie en faisant d’elle une discipline multidisciplinaire. Expliquez le cinquième élément

A
  1. Aujourd’hui, les méthodes d’imagerie cérébrale influencent fortement les pratiques cliniques ainsi que les modèles théoriques en neuropsychologie(zones du cerveau qui sont activées en lien avec les activités qu’elle est en train de faire)
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10
Q

Expliquez la période pré scientifique

A

C’est une période où on essaie de comprendre comment le cerveau fonctionne, pas encore de méthode
expérimentale qui permet de l’étudier.
-De la philosophie se sont différenciées les grandes disciplines scientifiques en délimitant et en fractionnant leur champ d’investigation.
-Du fractionnement de l’esprit en facultés mentales est née la psychologie.
-Du fractionnement du cerveau en plusieurs organes indépendants qui sous-tendaient les diverses facultés mentales, morales et intellectuelles est née la phrénologie

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11
Q

Pourquoi peut-on affirmer que la phrénologie, qui a vu le jour lors de la période pré scientifique, est maintenant considérée comme une peusdoscience ?

A

La phrénologie est une pseudoscience dans le sens où son postulat du fractionnement du cerveau en plusieurs organes indépendants est faux. Les régions du cerveau sont différentes les unes des autres. La forme du crane représente ces fonctions. Si on mesurait la taille du crane et les bosses, on postulait que cela pouvait refléter l’architecture du cerveau a l’intérieur et de ses fonctions mentales (cartographie du cerveau avec des fonctions particulières. Certaines bosses pouvaient , selon le courant, révéler des fonctions supérieures)

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12
Q

Qui est le père fondateur de la phrénologie ? Expliquez son raisonnement ainsi que ses découvertes

A

Franz Joseph Gall. Gall avait identifié parmi les facultés mentales, une faculté relative à la « mémoire verbale » et situait son siège dans les lobes antérieurs du cerveau. Cette déduction était fondée sur l’observation d’une coexistence entre une saillie des globes oculaires et une facilité à mémoriser les informations verbales. Cette doctrine des localisations, ou phrénologie, a conduit cet auteur à « localiser » plusieurs fonctions dans le cortex à partir de l’observation de diverses déformations de la surface du crâne. L’expression « la bosse des maths » constitue un vestige, dans le langage courant, de la pensée phrénologique. • Gall aura joué un rôle clé dans le développement des recherches concernant les liens entre fonctions mentales et substrat cérébral (a permis de comprendre que certaines régions du cerveau permettaient des fonctions mentales particulières)

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13
Q

Vrai ou faux ?
Les travaux consacrés à l’aphasie (trouble du langage consécutif à une lésion cérébrale acquise) ont joué un rôle primordial dans l’avènement de la neuropsychologie scientifique

A

Vrai

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14
Q

Qu’a-fait Paul Broca ?

A

En 1861, Broca formula l’hypothèse d’une localisation du langage articulé dans une aire cérébrale bien délimitée et désignée comme « le centre des images motrices des mots » qui deviendra « l’aire de Broca ».

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15
Q

Dans l’histoire de la neuropsychologie, quand fut la première fois qu’on se rendit compte qu’il y avait une asymétrie au niveau des fonctions cognitives cérébrales ? Que veut-on dire par asymétrie ?

A

Ce fut lorsque Broca découvrit l’aire respondable de la production des mots. On parle d’asymétrie puisque l’aire de Broca existe dans l’hémisphère droit et gauche, mais elle ne s’occupe pas du langage dans l’hémisphère droit.

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16
Q

Comment Broca a-t-il découvert l’aire responsable de la production des mots ?

A

Grâce au cerveau d’un patient ayant manifesté des troubles du langage articulé : le cas Leborgne ou « tan », surnommé ainsi car le langage du malade était réduit à cette stéréotypie (répétition d’un même mot) depuis de nombreuses années. L’autopsie avait révélé une atteinte du tiers antérieur de la circonvolution frontale inférieure de l’hémisphère gauche due a la syphilis.

17
Q

Complétez la phrase suivante :

L’avènement d’un modèle localisationniste du fonctionnement cérébral est dû à ________

A

Carl Wernicke

18
Q

Qu’a fait Carl Wernicke ?

A

En 1874, Wernicke postule un lien de cause à effet entre une lésion du tiers postérieur de la circonvolution temporale gauche et les troubles de la compréhension du langage. Wernicke décrit le cas d’un patient présentant principalement des troubles de la compréhension du langage et porteur d’une lésion du tiers postérieur de la circonvolution temporale gauche.

19
Q

Wernicke, Broca et Gall étaient-ils en accord par rapport a leurs perspectives du cerveau ?

A

Non, Wernicke oppose l’« aphasie sensorielle » (qui deviendra l’aphasie de Wernicke) à l’« aphasie motrice » (ou aphasie de Broca). Pour Wernicke et Broca, le langage ne dépend pas d’une seule région (frontal et temporal), il n’y a pas un centre du langage dans le cerveau. Par contre, pour Gall, il n’y avait qu’une seule aire responsable.

20
Q

Vrai ou faux ?
Contrairement a ce pensait Gall, maintenant, nous savons que plusieurs régions cérébrales sont impliquées dans le langage.

A

Vrai.
- L’aire de Broca (cortex frontal inférieur gauche) pour la production du langage
–L’aire de Wernicke (partie supérieure et postérieure du lobe temporal gauche) pour le traitement des paroles entendues.
– L’aire de Broca et l’aire de Wernicke sont connectées par un important faisceau de fibres nerveuses appelé faisceau arqué (relie directement les deux aires) symétrique mais pas au niveau des fonctions (asymétrie)

21
Q

Vrai ou faux ?

Les deux hémisphères cérébraux ne jouent pas des rôles identiques dans la vie mentale

A

Vrai.
-Les troubles du langage, du geste et du calcul sont associés à une lésion de l’hémisphère gauche L’hémisphère gauche est qualifié de verbal, linguistique et analytique
– Les troubles altérant les habiletés visuospatiales, la perception des visages, ou encore les émotions sont associés à une atteinte de l’hémisphère droit
 L’hémisphère droit est qualifié de non verbal, visuospatial et holistique
Ces affirmations datent de l’époque, aujourd’hui quelques éléments ont changés, c’est encore vrai mais aujourd’hui on sait qu’une lésion a un certain hémisphère peut affecter l’autre aussi, ils ne sont pas aussi séparés que l’on le pensait

22
Q

Vrai ou faux ?

Le globalisme est né de la théorie de l’évolution

A

Vrai, un phénomène pathologique est considéré comme la dissolution d’un comportement normal. Et les comportements sont le résultat de mécanismes psychophysiologiques faisant intervenir plusieurs structures anatomique (lien entre perception et action, comportement de survie animal)

23
Q

Vrai ou faux ?

Pour les globalistes, le cerveau représente un tout

A

Vrai, ils ne voulaient pas associer une fonction a une structure, selon eux, un neurone communique avec un autre neurone et achemine l’information au cerveau, c’est une vision vraiment au niveau de la cellule.

24
Q

Quelle était la vision de John Hughlings Jackson sur le cerveau ?

A

Pour Jackson, toute fonction accomplie par le système nerveux central n’est pas tributaire d’un groupe limité de cellules formant une sorte de dépôt pour cette fonction. Elle est sous-tendue par une organisation verticale complexe représentée d’abord au niveau inférieur dans le tronc cérébral, puis au niveau moyen dans les secteurs moteurs ou sensoriels du cortex et enfin au niveau supérieur, supposé être celui des régions frontales.C’était un globaliste.

25
Q

Vrai ou faux ?
Pour Jackson, la localisation de la lésion responsable du symptôme lors de l’atteinte d’un secteur limité du système nerveux central ne saurait en aucun cas être assimilée à la localisation des substrats cérébraux de la fonction.

A

Vrai, cette dernière peut se répartir d’une manière sensiblement plus complexe et avoir une toute autre organisation cérébrale. Pour lui, si on enlève une certaine partie du cerveau, il n’y aura pas nécessairement un manque de fonction mais simplement des conséquences différentes, un chemin différent. fonctionne en réseau distribué

26
Q

Vrai ou faux ?

Les travaux du jeune Freud se situe dans le courant de pensée globaliste

A

Vrai, Freud suggère que le substratum neuro-anatomique de la parole et du langage doit être conçu comme « une aire corticale continue de l’hémisphère gauche ». La notion de centre telle que le centre de la parole n’a de sens que du point de vue de la pathologie, elle ne reflète en rien le fonctionnement du cerveau normal. Même si’il est globaliste, il considère l’asymétrie hémisphérique, l’aire gauche au complet/en continue s’occupe du langage, il n’y a pas une zone définie mais il reconnait que l’hémisphère droit ne s’occupe pas de cette fonction

27
Q

Comment peut-on expliquer l’aphasie, selon le point de vue de Head ?

A

Pour Head, l’aphasie est une perturbation de la formulation et de l’expression symbolique. Elle touche la compréhension et l’usage de signes propres au langage mais aussi de signes autres que ceux du langage.

28
Q

Qui est le premier a associer une pratique localisationniste a une théorie globalistes ?

A

Head. Il refuse la localisation de fonctions supérieures comme le langage ainsi que la notion de centre. Il admet seulement des foyers préférentiels d’intégration et établit un rapport non pas entre des zones du cortex et des aspects du langage, mais entre des lésions circonscrites et des syndromes, associant ainsi à une pratique localisationniste une théorisation globaliste. Selon lui, il y aurait des endroits plus spécialisés (foyers préférentiels) que d’autres dans le cerveau (c’est ce que l’on sait aujourd’hui).
ex : la majorité des avions qui vont a Vancouver passent par Toronto comme escale, il y a d’autres chemins possibles mais c’est le plus fréquemment emprunté et la voie la plus rapide
Il y a d’autres réseaux/structures possibles pour arriver a un endroit dans le cerveau. Il est possible de compenser et de créer des nouveaux chemins (compensation, plasticité cérébrale)

29
Q

Quelle est la différence entre une méthode scientifique et une méthode expérimentale ?

A

méthode expérimentale : contrôler les conditions de l’expérience pour pouvoir faire en sorte qu’on puisse la reproduire , utilisée dans les disciplines de la biologie, médecine, sciences dures, chimie, physique, etc), née de la méthode anatomo-clinique
méthode scientifique : englobe la méthode expérimentale

30
Q

Comment peut-on décrire la période de la neuropsychologie expérimentale ?

A
La neuropsychologie expérimentale implique l’étude de séries de patients et/ou de sujets sains et l’utilisation de paradigmes standardisés. 
• Cette période s’étend de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1970. 
• Les pères fondateurs sont: 
– Henri Hécaen (en France) 
– Alexandre Luria (en Union Soviétique) 
– Hans Lukas Teuber (aux États-Unis) 
– Brenda Milner (au Canada) 
– E. De Renzi (en Italie)
31
Q

Pour Luigi Amedeo Vignolo (2011), les quatre principales caractéristiques de la neuropsychologie expérimentale sont :

A
  1. La constitution d’échantillons représentatifs de patients atteints de lésions hémisphériques unilatérales
  2. L’évaluation quantitative des performances au moyen d’épreuves standard et la définition objective du trouble sur la base des scores obtenus aux mêmes épreuves par un groupe de sujets témoins (quantifier la performance a des épreuves, compare la performance et le groupe témoin)
  3. La comparaison de la fréquence et de la sévérité des troubles dans des groupes de malades, distincts selon la latéralisation lésionnelle et la présence d’autres signes d’« organicité cérébrale » (il y a une cause organique dans le cerveau qui crée le symptôme)
  4. L’utilisation de techniques statistiques pour établir avec quel risque d’erreur les conclusions peuvent être généralisées (si on ne reproduit pas, on peut conclure que ca provient de la variabilité entre les participants et non d’une différence clinique due aux lésions.
    on utilise le test t de student)
32
Q

Comment est née la psychologie cognitive ?

A

A partir des années 1960, les recherches ont pour objectif non plus de localiser des fonctions dans le cerveau, mais d’identifier et de caractériser des modules fonctionnels et des opérations de traitement dans une architecture hypothétique de l’esprit.

33
Q

Quelles est la différence entre la psychologie cognitive et le béhaviorisme ?

A

A la différence du béhaviorisme (aussi appelé comportementalisme) dont l’objet était l’observation et la quantification des réponses comportementales face à différentes situations contrôlées(ne s’intéresse pas a ce qui se passe dans le cerveau), la psychologie cognitive s’intéresse au processus mentaux qui s’opèrent entre la présentation d’un stimulus et la réponse comportementale (ils utilisent toujours la méthode expérimentale)

34
Q

Que ce passe-t-il dans la boite noire (cerveau) selon les cognitivistes ?

A
1. stimulus 2.boite noire 3. réponse
boites noire :
-perception du stimuli
-identification de la cible du stimuli
-Établissement du plan d'action
35
Q

Complétez la phrase suivante :
Si l’objectif principal de la psychologie cognitive est d’élaborer __________ chez le sujet ________, la neuropsychologie cognitive trouve sa spécificité dans l’étude de ______________.

A

Si l’objectif principal de la psychologie cognitive est d’élaborer des modèles du traitement de l’information chez le sujet normal, la neuropsychologie cognitive trouve sa spécificité dans l’étude de patients atteints de lésions cérébrales.

36
Q

Décrivez l’évolution de la neuropsychologie cognitive

A

A l’origine, la neuropsychologie cognitive avait comme objectif de développer des modèles théoriques, en s’affranchissant des contraintes liées à la structure et au fonctionnement du cerveau. Ce niveau d’analyse était strictement cognitif. Par la suite, la neuropsychologie cognitive a cherché à relier les processus cognitifs aux substrats cérébraux en évaluant les prédictions de modèles cognitivistes aux perturbations présentées par des patients atteints de lésions cérébrales.En d’autres mots, elle utilise les données de la pathologie cérébrale comme des indicateurs de l’architecture et du fonctionnement du système cognitif chez le sujet normal

37
Q

Qu’est-ce qu’un dissociation ? et une double-dissociation ? Quel est le rapport avec la neuropsychologie cognitive ?

A
dissociation : un module du cerveau est perturbé chez un individu qui a une lésion vs un individu qui n'en a pas (normal) 
double dissociation  : entre apahsie Broca et aphasie Wernicke, permet de voir que les deux modules sont indépendants (compréhension vs production).
Le terme dissociation est utilisé pour caractérisé l'existence de processus mentaux distincts. Il y en a 2 types, simple et double. Posons A et B deux tâches, et a' et b' deux manipulations, variables ou facteurs. La simple dissociation à la tâche A est observé si a' affecte les performances de A mais pas de B. La double dissociation de A est observé si, en plus, b' affecte les performances de B mais pas de A. En neuropsychologie cognitive, la manipulation a' correspondrait à la comparaison entre un patient qui a des difficultées pour la tâche A mais pas pour B lorsqu'un groupe contrôle n'aurait aucune difficultées ni pour A ni pour B. La simple et double dissociation invite à en déduire qu'il y a une fonction mentale sous-jacente requise par la tâche A mais pas par la tâche B. En plus de cela, la double dissociation amène à la conclusion converse, c'est-à-dire qu'il y a une fonction mentale requise par B mais pas par A.
La neuropsychologie cognitive s’intéresse en priorité aux patients présentant un syndrome cognitif, c’est-à-dire un ensemble de symptômes cognitifs mis en évidence par le jeu des dissociations et des doubles dissociations. – Exemple des aphasies Broca / Wernicke. Les perturbations et les capacités préservées du patient sont interprétées pour être « localisées » dans un modèle représentant l’architecture fonctionnelle du système cognitif étudié. Ce système hypothétique n’a pas de réalité anatomique mais rend compte des étapes et des connexions dans le système de traitement de l’information
38
Q

Quels sont les 3 postulats principaux nécessaires pour que le profil de perturbations et de capacités préservées d’un patient puisse contribuer à préciser une théorie du fonctionnement cognitif ?

A
1.Le principe de modularité suppose qu’une fonction cognitive, conçue comme un système complexe de traitement de l’information, est décomposable en sous-systèmes et en modules ayant une certaine autonomie fonctionnelle. (architecture en module, qui agissent en parallèle et qui communiquent les uns avec les autres, 
plusieurs centres qui peuvent se décomposer en sous-systèmes )
2. Le principe de transparence postule que les performances observées chez un patient atteint de lésions cérébrales peuvent être interprétées comme la résultante d’un traitement normal amputé d’un ou plusieurs modules. (parce qu'il y a une lésion dans un certain module, le module a donc des déficits, lien entre substrat et symptôme si j'enlève un endroit dans le cerveau, ce que j'observe va correspondre a une atteinte en particulier (lien entre opération cognitive et localisation cérébrale)
3. Le principe de fractionnement rejoint le concept de dissociation. Une lésion cérébrale peut entraîner la perturbation d’un seul module. (ex : aire de Broca : lésion = atteinte au niveau de la production des mots mais le reste du langage demeure intact)
39
Q

En somme, sur quoi s’appuie la démarche de la neuropsychologie cognitive ?

A
  • s’appuie toujours sur un modèle de traitement de l’information
    – recherche la lésion fonctionnelle responsable des troubles (patient avec atteintes/lésions)
    – nécessite l’utilisation d’une méthodologie précise pour caractériser cette localisation « sur le papier », c’est-à-dire dans le modèle de fonctionnement cognitif choisi.
    • Par exemple dans la spécification d’un trouble du langage : comparaison des performances selon différentes modalités (dénomination, répétition, lecture, écriture, etc.)